Dégradation de la qualité et de la couverture des soins : deux textes

Tribune des Prs André Grimaldi et Jean-Paul Vernant « Réduire les dépenses de santé… en les privatisant »


Le gouvernement a annoncé une réduction des dépenses de santé de 10 milliards d’euros, grâce à l’accroissement du recours aux médicaments génériques, au développement de la chirurgie ambulatoire et à une meilleure gestion hospitalière censée économiser 2 milliards d’euros selon la ministre de la santé. Cela dit, les dépenses globales de santé s’élèvent à  240 milliards d’euros, soit 11,6% du produit intérieur brut, dont plus de 185 milliards pour le budget de la Sécurité sociale. Indépendamment de la crise économique, il n’est donc pas illégitime de se poser la question du bon usage de ces dépenses et de chercher à réduire celles qui ne sont pas justifiées. Cependant, se contenter de la « politique du rabot » n’aboutira qu’à une dégradation de la qualité des soins. Accentuer la politique de privatisation rampante pour diminuer les dépenses publiques en augmentant les charges privées, aggraverait  les inégalités de santé et aboutirait finalement à une dépense globale plus élevée pour la société. S’il souhaite réellement maintenir la qualité des soins et réduire les inégalités de santé, le gouvernement devrait engager des réformes structurelles radicales.

Lire la suite dans Mediapart du 27 mai 2014

 

Une enquête menée par l’Observatoire citoyen des restes à charge en santé (créé début 2013 par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), le magazine 60 Millions de consommateurs, et la société Santéclair, filiale de plusieurs complémentaires santé) révèle  l’imprévisibilité des restes à charge hospitaliers et pointe des inégalités « très préoccupantes », en raison notamment de l’opacité des modalités de fixation des tarifs journaliers de prestation, pouvant être très différents d’un établissement à l’autre.
Lire le communiqué de presse du 22 mai 2014