Multiplication des atteintes à la liberté d’expression en France : que faire ?

Nous vivons une recrudescence des atteintes à la liberté d’expression dans notre pays.

Il y a quelques jours ont eu lieu des atteintes intolérables réalisées par des intégristes catholiques contre le spectacle de Roméo Castellucci au théâtre de la ville à Paris. Cela vient 13 ans après l’ignoble atteinte à la liberté d’expression au cinéma Saint-Michel.

Puis, l’incendie du siège de Charlie Hebdo à Paris sous prétexte d’une couverture indiquant Charia hebdo avec Mahomet comme rédacteur en chef. À cette heure, nous ne connaissons pas les coupables de cet ignoble forfait. Mais nous savons que des sites internet intégristes catholiques et islamistes relaient cette intolérance. Déjà, nous avions connu le triste spectacle de la tentative de détruire la liberté d’expression lors de l’affaire des caricatures de Mahomet.

Mais tout indique que la montée de l’intolérance face à un discours libre sur tout sujet, dont la religion, devient un fait notoire.

Nous espérons que les pouvoirs publics retrouveront les coupables et les sanctionneront sévèrement.

En attendant, les représentants officiels des structures religieuses condamnent ces actes, mais continuent de « tolérer » en leur sein des personnes responsables de ce climat d’intolérance. Ce « double jeu » va commencer à être visible.

Bien évidemment, le climat antilaïque qui prévaut dans la phase du capitalisme que nous vivons, à cause des alliances coupables des dirigeants du monde et des gouvernements français depuis près de 30 ans, amplifie les volontés intolérantes existantes. Pourtant la Cour européenne des droits de l’Homme considère la loi de séparation des églises et de l’État comme « clé de voûte » de la laïcité en France (1)4 décembre 2008, Kervanci c. France.

C’est bien pour cela qu’il ne suffira pas de s’indigner ou de commémorer les grandes lois. Il convient de prendre la mesure de la globalité de la crise sur tous ses aspects économique, financier, dette publique, sociale, laïque et écologique, et de sa dimension culturelle globale.

On ne libérera pas la liberté d’expression et de conscience sans répondre à l’ensemble des causes de la crise globale.

C’est à cette tâche que le journal ReSPUBLICA compte s’atteler.

 

Notes de bas de page

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1 4 décembre 2008, Kervanci c. France