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ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine

n°562 - jeudi 4 octobre 2007

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1 - chronique d'Evariste

1 - LE MOUVEMENT DES TAXIS MONTRE LA ROUTE!

Peut-être ne l’avez-vous pas remarqué – ceci dit tout a été fait pour ça ... – mais un mouvement social gagnant a eu lieu la semaine dernière. Jeudi 27 septembre 2007, les taxis de toute la France se sont mobilisés pour exiger le maintien de la détaxe de la TIPP.

Le pourquoi de l'histoire commence à Bruxelles, où la commission européenne travaille sans relache à la construction des « Etats Unis de l'Europe néolibérale ». L'Angleterre ayant depuis longtemps figure d'exemple, il convenait de plier la totalité de l'Europe à la mode anglo-saxonne. Ainsi, le laquais de service, José-Emmanuel Barroso, avait concocté une directive européenne obligeant les états de l'union à déréglementer l'accès à la profession de taxi. Dans un soucis méticuleux de suivisme idéologique, le gouvernement français avait prévu de l'appliquer au 1er janvier prochain. Mais des questions de politiques de fond (les mauvaises langues disent « pour des questions électoralistes » ... ) le gouvernement avait promis aux taxis une compensation financière, car cette mesure aurait entraîné par taxi une diminution des revenus de près de 2000 euros par an. Làs, les caisses de l'état ont eu des priorités autres (bouclier fiscal oblige ! ) et la réforme, dont le président Sarkozy s’est fait lui-même le porte-voix, a été annoncée sans compensation financière. Selon notre « Omniprésident », il s’agissait d’en finir avec les « rentes de situation » et ouvrir la profession (comprendre « déréglementer »). Pour les taxis, en particulier pour les salariés, cette « rupture » aboutissait à coup sûr à une prolétarisation et à une concurrence libérale sauvage, à l’exemple de certaines mégapoles étrangères. Exercer la profession de taxi demande l'achat d'une autorisation, souvent fort chère, entraînant l'endettement. La déréglementation voulue aurait, ni plus ni moins, que la mise en concurrence des taxi endettés avec de nouveaux investisseurs dans la profession, ceux là n'ayant pas à se pourvoir de cette autorisation. Inutile d'être prophète pour imaginer ce qui serait arrivé...

Face à cette attaque en règle de sa profession et dans un climat médiatique hostile (silence désinformateur des média ! ), l’intersyndicale des taxi a décidé de riposter. Sans se poser de problème métaphysique, et sans demander la permission aux directions confédérales, souvent soucieuse de tempérer, une mobilisation massive a été décidée et orchestrée dans les plus brefs délais. Ainsi, jeudi dernier, le 27 septembre, toutes les grandes villes ont connu des embouteillages, conséquence gênante et logique des manifestations des chauffeurs de taxis. A Paris, ce sont plus de 6 000 manifestants qui ont quasiment bloqué la capitale. Quant aux aéroports d’Orly et de Roissy, ils ont été fortement perturbés suite à des opérations escargots. Devant ce mouvement massif, rapide et déterminé, le gouvernement a été contraint à une réaction immédiate et médiatiquement silencieuse. Le soir même, une réunion a été organisée place Beauvau, avec les politiques et hauts fonctionnaires en charge du dossier. A la sortie du ministère, après à peine une petite heure de négociation, le responsable CGT prend la parole au nom de l’intersyndicale et fait part à la presse de sa satisfaction. Il considère que le pouvoir a reculé sur les points essentiels, en particulier sur la fin au 1er janvier de la détaxation de la TIPP. Fin de la séquence et bilan des courses : une reculade dans le désordre d'un gouvernement totalement pris à contre-pied et effrayé par une réaction déterminée de salariés et artisans décidés.

Il s’agit bien d’une défaite du pouvoir, certes partielle, mais elle met en évidence l'impasse dans laquelle le gouvernement pro-anglosaxon s'est engagé : l'acceptation d'un choix de société n'est pas qu'une affaire d'occupation de l'antenne médiatique, mais de faits concrets et de réalités permanentes auxquels les citoyens sont quotidiennement confrontés. Comme pour le TCE en 2005, c'est dans la réalité que nous avons notre force de rébellion et de progrès contre un mouvement qui attaque nos valeurs. Arête dans la gorge du néolibéralisme, la mentalité française s'ancre dans les révolutions, les contestations, les combats « seul contre tous ». Les recettes employées ailleurs par les néolibéraux pourraient avoir du mal à nous passer sur le corps ...

Le recul du gouvernement, aussi rapide que précipité, s’est déroulé dans un contexte de crise sociale de plus en plus affirmé. Il ne fallait donc surtout pas que cet événement fasse la couverture des quotidiens et le premier sujet des journaux télévisés, donnant ainsi davantage de grain à moudre à l'organisation sociale. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Bien sûr, la manif-taxi donna lieu à quelques images sur les chaînes hertziennes... mais pas plus. Pas de sujet. Pas d’interview. Pas de débat sur plateau. Côté presse écrite nationale : même topo. Les quotidiens se sont contentés d’une petite brève, et seule la presse quotidienne régionale (moins proche du pouvoir de la capitale) a relayé l’info à sa juste dimension. Notons d’ailleurs que pour la journée du 27 septembre, aucun sujet éditorial français d’importance ne pouvait reléguer les taxis aux oubliettes de l’information. Bref, ce fut le service minimum… minimorum !

Coté média, combien de temps les journalistes soucieux de vérité tiendront sous la chape de plomb ? Mystère.

Pierre Bourdieu avait déjà porté au grand jour le conglomérat des journalistes « bon ton », tenant toujours le haut du pavé, décidant de l'orientation des journaux, jugeant à eux seuls de ce qui relève, ou non, de l'information digne de passer à l'antenne (comprendre : « d'être révélée au public »). Mais si la droitisation des directions des média est une chose, force est de constater par ailleurs que jamais les leaders de la gauche française n'ont utilisé le travail d'un des sociologues les plus renommés au monde – et français de surcroît ! – pour un quelconque projet de réforme en profondeur des mass-média, visant à protéger les citoyens, la République et les professionnels de l'information. Pierre Bourdieu : une carence grave dans les piliers de l'idéologie de l'actuelle gauche ; à lui seul, il est un stigmate de réflexes surannées avec lesquels nous devons rompre. La nouvelle gauche doit se doter de penseurs nouveaux pour armer son projet, ses militants, et les citoyens. Pierre Bourdieu appelait à l'union, travaillons-y.

Coté social, le mouvement des taxis apporte la preuve irréfutable qu’un mouvement peut être victorieux à partir du moment où il ose entrer en lutte ! Ce mouvement prouve aussi que le pouvoir pro-anglosaxon connaît ses forces… et ses faiblesse. Les rencontres quasi-hebdomadaires de Sarkozy avec les leaders syndicaux des confédérations trouve ici un indice révélateur : le pouvoir a peur du mouvement social et de la réaction des individus conscients de leur citoyenneté. Le black-out médiatique sur l’événement des taxi n'est qu'une démonstration de plus de la tentative de contrôle que le gouvernement tente d'imposer sur les opinions via des journalistes complaisants. Devant l'opinion des citoyens, Sarkozy doit désormais maintenir le plus longtemps possible l’inhibition dont font encore preuve les forces sociales, les militants, et surtout le citoyen anonyme, rivé à son poste de télé tous les soirs, à 20h. Quelque soit l'époque, les logiques de pouvoir restent les mêmes et la notre ne fait pas exception : la conversion de la France et des français à la mentalité anglo-saxonne repose sur la nécessité impérieuse de renforcer le verrouillage médiatique pour rendre inoffensif, placides et sans réactions, les salariés du public comme du privé. La force de Sarkozy, c’est la peur intériorisée des directions syndicales, des militants, de chaque individu subissant la rudesse de son quotidien sous les inclinaisons fatalistes des mass-média.

Le devoir à gauche ?! Mobiliser et mobiliser encore pour donner confiance et briser cette impression factice de force dont le pouvoir bénéficie grâce à un pressing médiatique de tous les instants. Les taxis l’ont déjà compris : le géant Sarkozy a des pieds d'argile. La belle mobilisation de samedi dernier contre les franchises médicales, salle Japy, organisée par nos amis de UFAL en est un autre exemple encourageant.

Haut les coeurs, français ! Notre mentalité sera l'arête dans la gorge des néolibéraux.

Évariste Pour réagir aux articles,
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2 - santé

1 - Franchise médicales : Japy et partout en France : Première étape de mobilisation réussie !

La mobilisation a été réelle, efficace, collective ; le gymnase Japy à Paris était plein à craquer. 2000 personnes ont participé à ce premier meeting contre le projet de franchises médicales et pour l’accès aux soins pour tous. Les informations qui viennent de Province rapportent de 100 à 1000 personnes dans les villes où les collectifs existent, preuve que le glissement de notre pays vers le modèle médical outre-atlantique soulève le refus.

C’est la première fois que tous les partis politiques de gauche (oui, TOUTE la gauche ! ) se retrouvent pour dénoncer la décrive anglo-saxonne et réagir. Autre fait d'importance : outre les partis politiques, étaients présents nombres d'associations (associations de malades, associations familiales, associations d’éducation populaire, associations de retraités), de syndicats (salariés, étudiants, professionnels de santé) et même des mutuelles, chacun amenant ses arguments sur la nocivité des franchises sur la société et les individus. Toutes les générations étaient présentes, depuis l’UNEF pour les plus jeunes, jusqu’aux retraités avec l’UNRPA et la CGT retraités. C’est la première concrétisation d’une stratégie à front large, tant sur le plan politique, qu’organisationnel et générationnel ; tous ensemble, enfin ! La prise de conscience d'un combat commun, d'un avenir commun, est une réalité qui doit être cultivée à gauche. Dans le respect des sensibilités de chacune des organisations, un véritable travail de mobilisation collective a été effectué. De même, on constate une farouche volonté à amplifier et faire de cette mobilisation un exemple, contre les unions sporadiques sans lendemain, juste levées pour témoigner et pour s'éteindre. Fait important : des citoyens ont été capables de s'organiser contre le projet des franchises avant même qu’elles ne soient proposées et discutées à l’Assemblée Nationale. Pour une fois, depuis bien longtemps, le mouvement militant a de l’avance sur le pouvoir politique.

Enfin, pour aller au-delà du constat de l’efficacité de cette « stratégie à front large » dans la mobilisation, il est bon de rappeler que ce sont souvent les EGSAM (Etats Généraux de la Santé et de l’Assurance Maladie) qui ont servi,en province, d’embryon au « Collectif contre les Franchises médicales et pour l’accès aux soins pour tous ». Nous avons appris des dernières batailles (contre la réforme de l’assurance maladie, contre le démantèlement de l’hôpital public, contre la privatisation des services publics, ... ) d’autres manières de militer et de progresser. Les organisations membres des EGSAM ont maintenant un passé militant commun au cours duquel les personnes ont appris à agir et dénoncer ensemble, à confronter leurs analyses, à expliquer leurs différences toujours avec la volonté de les dépasser pour travailler ensemble à un avenir constructif. Elles se sont parfois enracinées localement. Mais disons-le, le Collectif national contre les franchises et pour l’accès aux soins pour tous a réussi à élargir la base sociale et organisationnelle de ce mouvement Toutes les organisations actrices des meetings du 29 septembre ne sont pas encore d’accord sur un projet alternatif contre les réformes globales en cours, cependant l'ensemble des interventions à mis en évidence la logique d'analyse commune et la cohérence d'ensemble des attaques faites à la République des citoyens, dont les franchises médicales sont qu'un élément. Mieux, certaines en ont profité pour insister sur la nécessité impérative de proposer des alternatives cohérentes. Dans cette logique, loin de se placer sur une position exclusivement défensive, le Manifeste pour le droit à la santé et à l’Assurance maladie des EGSAM a fait des propositions précises et concrètes contre la double privatisation du système de santé et du système de remboursement. Contrairement à une logique de « la lutte pour la lutte », le désir de modernisation, de réforme et de progression est un coeur de ce mouvement. Voilà une démonstration faite à tous ceux qui doutent de la capacité des citoyens et de leurs organisations de réfléchir à la construction de leur avenir. Oui, un réel projet sociétal est possible à gauche lorsque l'on se donne la peine de le construire au delà des frilosités intestines.

Pour l'heure, le premier essai a été transformé. Il faut continuer à jouer collectif et volontaire ; pas d’en avant, on se passe le ballon et on marque un autre essai le 13 octobre, date du prochain match, avec la FNATH et l’ANDEVA. Là aussi nous demontrerons que personne ne veut déroger à l’unité la plus large possible contre la politique anti-solidaire du gouvernement et du MEDEF.

Lucette Guibert Responsable Santé Protection sociale de l’UFAL.

2 - « Franchises médicales » : le Pacte des Citoyens dans la ligne de mire.

Un fond culturel et éthique est un tout, un ensemble cohérent où tout va dans un sens bien précis. En tant qu'élément de la politique de Sarkozy, les « franchises médicales » ont deux rôles. Le premier, que tout le monde connaît, est d'individualiser les soins de santé. Mais pas au bon sens du terme. Après tout, une individualisation des soins pourrait être une plus grande prise en compte des spécificités de chaque patient, une plus grande attention portée à ces particularités propres et une meilleure adaptation de sa couverture. Pour tel patient, des remboursements plus importants des soins dentaires parce qu'il a, justement, des dents moins solides ; pour tel autre, des remboursements plus importants pour les yeux parce qu'il a des problèmes aux yeux. Et ce ne sont que des exemples parmi les plus courants car la quantité de spécificités dont on pourrait tenir compte pour améliorer et individualiser la prise en charge des personnes malades est très grande. Mais évidemment, ces « franchises médicales » du gouvernement pro-anglosaxon ne parlent pas de cette individualisation-là ! Les franchises sont là pour fragiliser les patients. Et cette fragilisation est pernicieuse parce qu'elle ne se fait pas sur l'ensemble des patients qui seraient alors logés à la même enseigne, elle se fait en fonction des dépenses que chaque patient aura, lui et lui seul. De fait, d'une logique collective d'entraides et de soutiens, d'un traitement général pour tous, on assiste à la mise en place d'un système où chacun va être invité « à sauver sa peau », et qu'importe le voisin, non parce que chacun sera viscéralement égoïste, mais parce que l'on aura déjà suffisamment à faire avec sa propre personne et que, de fait, c'est le comportement égoïste qui l'emportera.

La logique républicaine repose sur un pacte, ou plus précisément plusieurs. Évidemment, on pense à celui qui unit la République et les citoyens. Hobbes, le premier, en pleine guerre civile anglaise, appelait de ces voeux un pacte citoyen écrasant toute velléité entre les hommes de son pays afin de le pacifier et de mettre enfin un terme à 40 ans de déchirement et de meurtres fratricides. Plus de quatre siècles se sont écoulés depuis. Mais la forme concrète, matérielle, réelle, de ce pacte républicain est toujours celle que les citoyens passent entre eux. Et précisément c'est ce pacte, souvent évincé par les grandeurs de la construction de l'idée républicaine, qui est au coeur de toute République digne de ce nom. Car la République n'est jamais qu'une idée, une abstraction, une chose qui n'existe pas en soi. Personne n'a jamais croisé la République au détour d'une rue. Mais des Citoyens, membre de la République, nous en croisons tous les jours. Et le Pacte des Citoyens est le fondement de la République, celui qui fait que des femmes et des hommes se sont battus, et parfois sont morts, pour d'autres citoyens, pour cette société des citoyens que l'on appelle la République.

Ce Pacte repose sur la conscience qu'ont les citoyens de se lier par un destin commun, de se donner des lois identiques pour tous, de se partager un ensemble de richesses afin de se permettre de vivre dans une dignité minimale qu'ils auront décidés en commun, collégialement. Ce Pacte n'est pas une dictature, il n'est pas une norme imposée, une manière de vivre obligatoire. Il est un ensemble de règles communes, minimales, permettant à chacun de pouvoir prospérer et tacher de vivre une vie tranquille, heureuse, en accord avec lui même, dans la mesure où il respecte la paix d'autrui.
Et le pacte républicain est toujours une construction en perpétuel changement pour tenir compte des avancées et des nouvelles formes d'existences. Il était ainsi inadmissible que les femmes soient des citoyens de seconde catégorie. Que l'on pense qu'il fallu attendre 1973 pour qu'une femme n'ait plus besoin de l'autorisation écrite de son mari pour avoir un chéquier et un compte en banque ! Que l'on pense au droit à la contraception et celui de maîtriser son intimité sexuelle ! Que l'on pense aux homosexuels, qui ne demandent qu'à vivre tranquillement leur vie, et que l'on a rejeté comme sous-citoyens. Et des chantiers pour permettre à chacun de travailler sa vie, il y en aura d'autres, car les sociétés sont en perpétuel changement. Mais toujours, les citoyens passent le Pacte pour fonder la République, au delà des opinions religieuses, au delà des différences, pour se donner, ensemble, plus d'espaces, moins d'agressions, plus de sérénités et de tranquillités à vivre parmi les autres individus sur un même territoire. Et c'est pour cette raison que la République est un progrès dans l'histoire de l'humanité et qu'elle représente une forme de législation avancée.

Ce Pacte des Citoyens repose toujours sur la conscience d'un avenir commun, sur le désir de vivre ensemble et de prospérer ensemble. Ce trait signe une mentalité caractéristique, il est une marque de fabrique. En s'immisçant dans le système de remboursement des soins qui est le notre, les « franchises médicales » apportent avec elles une nouvelle manière de raisonner. Là où il y avait l'effort commun, il y aura des tentatives solitaires ; là où il y avait des préoccupations communes, l'individu est laissé seul face à sa maladie ; là où il y avait Pacte, il n'y aura plus que l'espace solitaire de celui qui est livré à lui même. La gauche a souvent – à tord ! – opposé l'individu face au collectif, et la droite en a fait ses choux gras, ratissant sur le fait qu'elle seule permettrait à l'individu de se réaliser. La vérité est que les citoyens sont des individus armés du collectif. Sans le pacte républicain, ils sont seuls, détachés les uns des autres. Le citoyen est une individualité, qui ne doit jamais être un pantin du collectif, car il est un membre actif du Pacte entre les citoyens, un individu conscient de son appartenance à une société.

La volonté du néolibéralisme est de détruire cette arme, ce fer de lance que représente ce Pacte entre les citoyens, leur conscience d'appartenir, d'avoir et de se créer un avenir commun. Ces « franchises médicales » sont un outil d'autant plus concret et puissant qu'elles touchent les soins aux corps. L'adage populaire dit bien la vérité lorsqu'il radote : « la santé est la plus grande des richesses ». Pas de vie heureuse et tranquille dans un corps malade, quel plaisir d'entreprendre et de vivre dans un corps douloureux. Le néolibéralisme le sait et, contrairement à ce que l'on pense, il sait que la logique d'égoïsme n'est pas une logique facile à inculquer à un pays de tradition républicain comme la France. Il faudra donc y contraindre les gens, les y pousser. Et l'un des moyens les plus efficaces est d'utiliser précisément ce qui nous est cher, ce qui nous est à la fois vital et unique : l'état de santé de notre corps, car notre corps nous ramène à ce que nous sommes : des individus, des êtres humains, avec nos joies certes, mais aussi avec nos peurs, nos douleurs et nos angoisses.
Les « franchises médicales » s'insèrent dans une logique de destruction du pacte des citoyens. Elles sont là pour faire en sorte que les réflexes de pensée qui sont jusqu'à présent les notres soient émoussés. Elles sont là pour nous désarticuler les uns des autres, pour faire en sorte que nous ne soyons plus des citoyens, pactisant les uns avec les autres, mais juste des individus livrés à eux mêmes, avec notre corps à soigner, au milieu d'une jungle d'assurances maladies sauvages.

invariablement, les logiques de pouvoir sont toujours les mêmes : diviser pour régner en fait partie. Des libéraux n'assoient leur pourvoir que parce que l'égoïsme est devenu pour l'individu le seul et unique moyen de fonctionner par rapport aux autres individus. Un tord de la gauche a été le noyage de l'individu dans le collectif, alors que le collectif est avant tout une somme d'individus et que le pacte entre eux les fait citoyens républicains. Une société libérale anglo-saxonne n'a aucune prise sur des individus armés du pacte républicain parce que les libéraux (ceux qui tirent les choux gras d'une telle situation sociale et économique) sont dans les faits très peu nombreux. Ils doivent user de stratégies et de tactiques : diviser dans les habitudes, distraire par les mass-média et semer la zizanie dans les rangs de ceux qui pourraient s'organiser contre eux. Cette logique de pouvoir est la même depuis l'aube de l'humanité ; elle est encore à l'oeuvre en France aujourd'hui. Face à ce Pacte des citoyens, c'est à dire ces réflexes dans nos mentalités de républicain, les néolibéraux ne peuvent avancer uniquement de front, ils doivent aussi miner le Pacte des Citoyens par derrière. C'est à dire insérer des doutes et des préoccupations capables de distendre les liens qui nous unissent. Le corps et les soins personnels sont une de ces clés pour attaquer, en chacun de nous, notre culture et notre éthique de vie. Les libéraux le savent ; mais aujourd'hui, nous, individus et citoyens de gauche, nous le savons aussi.

Guillaume Desguerriers

3 - Entretien avec Christian Lehmann

Ce samedi 29 Septembre, la mobilisation était au rendez-vous Gymnase Japy à Paris, contre les franchises médicales ou "taxes sur la maladie" doit-on préférer, et pour l'accès aux soins pour tous. Si l'on peut regretter un affichage un peu trop ostentatoire des "chapelles" de l'extrême gauche française, y compris dans les interventions, le ton fut cependant unanime. Préserver l'héritage républicain, notamment les principes universels de la sécurité sociale telle qu'elle fut construite à la sortie de la seconde guerre mondiale, dans l'esprit d'une "solidarité de la naissance à la mort". "Notre santé n'est pas une marchandise" avons-nous proclamé les uns et les autres.

La prochaine étape, c'est une manifestation nationale le 13 octobre prochain, et la bataille de nos députés et sénateurs dès la fin octobre, en y employant tous les moyens nécessaires. Le gouvernement Sarkozy doit plier sur cette affaire !

J'ai tourné à cette occasion un entretien avec le Dr Christian Lehmann, initiateur de l'Appel contre la franchise médicale, dont voici quelques extraits. Le mouvement continue et la pétition est toujours en ligne sur http://www.appelcontrelafranchise.org

cliquez-ici pour voir la vidéo

Source

Yvan Lubraneski Membre du PS et de la LICRA

3 - politique française

1 - Pétition contre les tests ADN

En instaurant des tests ADN pour prouver une filiation dans le cadre d’un regroupement familial, l’amendement Mariani, adopté par l’Assemblée Nationale, fait entrer la génétique dans l’ère d’une utilisation non plus simplement médicale et judiciaire mais dorénavant dévolue au contrôle étatique.

ADN


crédit : Charb

Cette nouvelle donne pose trois séries de problèmes fondamentaux.

Tout d’abord, des problèmes d’ordre éthique. En effet, l’utilisation de tests ADN pour savoir si un enfant peut venir ou non rejoindre un parent en France pose d’emblée cette question : depuis quand la génétique va t’elle décider de qui a le droit ou non de s’établir sur un territoire ? Au-delà, depuis quand une famille devrait-elle se définir en termes génétiques ? Sont pères ou mères les personnes qui apportent amour, soin et éducation à ceux et celles qu’ils reconnaissent comme étant leurs enfants.

Ensuite, cet amendement fait voler en éclats le consensus précieux de la loi bioéthique qui éloignait les utilisations de la génétique contraires à notre idée de la civilisation et de la liberté.

Enfin, cet amendement s’inscrit dans un contexte de suspicion généralisée et récurrente envers les étrangers qui en vient désormais à menacer le vivre ensemble. Car tout le monde s’accorde à dire que la fraude au regroupement familial ne peut être que marginale au regard des chiffres d’enfants annuellement concernés et au regard de l’absence de raison substantielle qu’il y aurait à frauder dans ce domaine. En effet, quelle étrange raison pousserait les immigrés à faire venir massivement dans notre pays des enfants qu’ils sauraient ne pas être les leurs ? Autrement dit, l’amendement instaurant les tests ADN n’a pas pour fonction de lutter contre une fraude hypothétique mais bien de participer à cette vision des immigrés que nous récusons avec force.

Nous sommes donc face à un amendement qui, sur les plans éthique, scientifique et du vivre ensemble introduit des changements profondément négatifs. C’est pourquoi, nous, signataires de cette pétition, appelons le Président de la République et le Gouvernement à retirer cette disposition, sous peine de contribuer, en introduisant l’idée que l’on pourrait apporter une réponse biologique à une question politique, à briser durablement les conditions d’un débat démocratique, serein et constructif sur les questions liées à l’immigration.

Voir la liste des signataires, et signer: http://www.touchepasamonadn.com/

Source

Charlie Hebdo

2 - Les dirigeants d'EADS accusés de délit d'initié

Une fois n'est pas coutume, c'est avec grand plaisir que nous vous invitons a la lecture d'un article du figaro ! Profitez, savourez, machez bien, ce n'est pas tous les jours que cela arrivera.
Evariste.

 

Selon l'AMF, les dirigeants et actionnaires d'EADS ont vendu des titres alors qu'ils connaissaient les difficultés d'Airbus.

L'AMF (Autorité des marchés financiers) vient de transmettre au parquet de Paris un document accablant pour les groupes Lagardère, DaimlerChrysler, actionnaires d'EADS, ainsi que pour les principaux dirigeants du groupe européen et de sa filiale Airbus. Cette « note préliminaire », dont Le Figaro a pris connaissance, conclut à un délit d'initié massif commis entre novembre 2005 et mars 2006, avant que les difficultés d'Airbus soient rendues publiques et que l'action EADS s'effondre.

Au départ, l'AMF avait débusqué près de 1 200 initiés ayant vendu plus de 10 millions de titres EADS entre mai 2005 et juin 2006 et empoché près de 90 millions d'euros de plus-values. Mais, dans un souci de rapidité, l'autorité de marché a décidé de se concentrer sur les seuls hauts dirigeants d'EADS et d'Airbus et les actionnaires du premier, soit vingt et une personnes au total.

Le gendarme de la Bourse souligne dans sa note « le caractère concomitant et massif » des ventes effectuées par les cadres. Celles-ci ont été opérées au cours de deux périodes autorisées par le règlement interieur d'EADS : entre le 9 et le 29 novembre 2005 puis entre le 8 et le 24 mars 2006, soit bien avant la cession des 15 % d'EADS détenus par DaimlerChrysler et le Groupe Lagardère et l'alerte sur les résultats d'EADS.

Pour l'AMF, il est clair que ces cessions n'auraient pas été réalisées si les nouvelles avaient été bonnes. D'ailleurs, 14 des 21 membres des comités exécutifs d'EADS et d'Airbus n'avaient jamais vendu d'actions avant novembre 2005, preuve de « l'absence de confiance dans la poursuite de la progression du cours ».

Les deux autres présumés initiés, DaimlerChrylser et Lagardère, qui vendent chacun 7,5 % du capital d'EADS le 4 avril 2006, le font d'une façon étrange aux yeux de l'AMF. Les deux groupes choisissent une vente à terme, c'est-à-dire réalisée en 2007 pour bénéficier de nouvelles mesures fiscales favorables, mais sur la base des cours de 2006. Le fait de ne pas attendre 2007 pour vendre au comptant « témoigne d'une anticipation par les deux actionnaires d'EADS d'une baisse future du cours ».

Changement comptable

En réalité, les difficultés rencontrées par Airbus dans la fabrication de ses nouveaux long-courriers, l'A 380 et l'A 350, sont évoquées dès le mois de juin 2005 lors d'un conseil d'administration d'EADS. Des projections de résultats à moyen et long terme sur 2006-2008 amènent alors le groupe à lancer un plan de réduction de ses coûts. Le directeur financier d'EADS, Hans Peter Ring, fait remarquer lors de cette réunion qu'à elle seule l'augmentation des frais de recherche et développement ferait perdre 4 à 5 euros au titre si elle était rendue publique.

Mais, le 10 octobre 2005, les dirigeants d'Airbus constatent devant ceux d'EADS que leurs prévisions de résultats restent très inférieures aux attentes du marché. Afin d'éviter une éventuelle catastrophe boursière, EADS demande alors à sa filiale de répartir ses coûts sur trois exercices. C'est un changement de méthode comptable qui permettra d'anticiper en 2005 et 2006 une partie des surcoûts de production de l'A 380. Cette petite modification permet d'alourdir de 100 puis 200 millions d'euros les bilans 2005 et 2006 d'Airbus et d'augmenter d'autant le résultat de 2007.

Autre élément à charge, en décembre, le management d'EADS va présenter son business plan à l'État, son actionnaire à 15 % représenté par l'APE (Agence des participations de l'État). À l'issue de cette réunion, une note est envoyée au ministre des finances, Thierry Breton, pour l'inciter à vendre au plus vite une partie de ses actions[1].

Autre découverte des enquêteurs : en février 2006, le comité central d'entreprise d'Airbus est informé de l'arrêt d'une chaîne d'assemblage et de la révision du programme de production. En mars, un nouveau comité des actionnaires d'Airbus aborde la question des retards de livraisons pour 2007. Noël Forgeard confie aux enquêteurs qu'il « pense avoir évoqué » ces problèmes avec Arnaud Lagardère lors d'un voyage en avion. L'alerte sur les résultats d'EADS n'interviendra que le 13 juin.

Pour l'AMF, cela ne fait guère de doute : « La prise de conscience par les dirigeants d'Airbus et d'EADS et les actionnaires de ce dernier de la dégradation de la marge puis du résultat opérationnel d'Airbus et d'EADS à compter de 2007 a constitué la motivation essentielle des cessions massives de titres constatées à partir de novembre 2005 ». Autrement dit, le gendarme des marchés n'a été convaincu par aucun des protagonistes de cette affaire. Entendus par les enquêteurs, ils avaient tous nié avoir une connaissance précise des difficultés d'Airbus.

En attendant le point final de son enquête et la mise en oeuvre de sa propre procédure de sanction, nul doute que ces nouveaux éléments permettront à la juge d'instruction Xavière Simeoni de faire avancer ses propres investigations lancées le 24 novembre 2006.

Notes

[1] Après une réunion, le 2 décembre 2005, entre les dirigeants d'EADS et l'Agence des participations de l'État, voici ce que l'auteur d'une note à Thierry Breton, ministre des Finances, a confié à l'AMF : « <em>Nous avons conclu après cette réunion qu'EADS allait traverser une zone de turbulences et qu'en conséquence, il était opportun pour l'État de profiter de la valorisation du titre de l'époque qui n'intégrait que les nouvelles positives de l'exercice écoulé et de proposer au ministre une cession partielle de la participation de l'État.</em> »

Source

Anne Salomon Le Figaro

3 - Qui va profiter du bouclier fiscal ?

1 000 contribuables dont la fortune est supérieure à 15,5 millions d’euros profiteront chacun d’une baisse d’impôt de 270 000 euros. L’Observatoire des inégalités publie les estimations de l’Assemblée nationale.

1 000 contribuables dont la fortune est supérieure à 15,5 millions d’euros profiteront chacun d’une baisse d’impôt sur le revenu de 270 000 euros grâce au nouveau "bouclier fiscal". L’Observatoire des inégalités publie les estimations réalisées par l’Assemblée nationale lors du vote de la loi "en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat" adoptée le premier août dernier (lire le rapport). Désormais en effet, le montant des impôts directs (impôt sur la fortune, impôt sur le revenu et impôts locaux) ne pourra dépasser 50 % des revenus d’un foyer fiscal, contre 60 % auparavant. Coût total de cette mesure pour le contribuable : 810 millions d’euros, à peu de chose près ce que vont rapporter les futures franchises sur les dépenses de santé.

D’après les estimations de l’Assemblée nationale, 234 000 contribuables vont bénéficier des 810 millions d’euros. Le bouclier a été justifié de la façon suivante : il fallait éviter que des ménages aux bas revenus ne soient imposés du seul fait de leur patrimoine. C’est le fameux cas de la veuve de l’Ile de Ré (information largement médiatisée), dont les maigres terres ont pris tellement de valeur qu’elle est soumise à l’impôt sur la fortune...

Parmi ces 234 000 foyers fiscaux, un peu moins de 206 000 déclarent des revenus très faibles (inférieurs à 7 000 euros annuels). Mais les cas de foyers effectivement pauvres et lourdement imposés sont rares, du fait des exonérations et dégrèvements de la taxe d’habitation. Ces cas isolés servent de paravent à des ménages qui déclarent artificiellement des bas revenus parce qu’ils déduisent de leurs ressources des dépenses que les salariés ne peuvent pas comptabiliser (automobile, équipements divers) ou utilisent les niches fiscales. Leur niveau de vie réel n’a pas grand chose à voir avec ce qui est affiché fiscalement.

Quoi qu’il en soit, les 197 000 foyers les plus démunis des bénéficiaires ne vont pas gagner grand chose avec le nouveau bouclier fiscal : 700 euros en moyenne. Le boucler fiscal va surtout favoriser les très haut revenus. Un petit nombre de contribuable va recevoir des montants considérables. 18 000 foyers au revenu annuel supérieur à 41 000 euros vont toucher 31 200 euros de ristourne en moyenne par foyer. Pour eux seuls, le coût pour la collectivité est de 564 millions d’euros au total. Pour les plus gros patrimoines, c’est une vraie aubaine. Ainsi, 1 080 foyers au patrimoine supérieur à 15,5 millions d’euros toucheront plus de 270 000 euros. La collectivité va dépenser 272 millions d’euros pour eux.

On peut tirer plusieurs enseignements de ces données :

voir le tableau en PDF

Notes

[1] Qui ne sont pas juridiquement des impôts...

[2] Il en est de même, de façon plus générale, avec l’ensemble des professions libérales, des artisans et des commerçants.

Source

Louis Maurin

4 - Dix idées sur le miroir aux alouettes des heures supplémentaires à Sarkozy

1°) les heures supplémentaires pour les 5 millions de salariés des entreprises de moins de 20 salariés devaient être majorées à 25 % depuis le 1er janvier 2005. C’était la loi voulue par la gauche. Ce sont MM Fillon et Sarkozy qui ont empêché qu’elles le soient et qui ont reporté cela depuis trois ans. Ainsi ils ont fait travailler plus en gagnant moins que prévu 5 millions de salariés depuis trois ans.

2°) L’exigence de hausse des salaires est générale. Le placebo de la promesse d’heures supplémentaires, en baissant sur elles le salaire brut, ne fait pas le compte. D’abord parce que nombre d’entreprises et de branches ne feront pas faire d’heures supplémentaires. Ensuite par ce que déjà cinq, six, sept millions de salariés déjà travaillent plus prés de 45 h, de 50 h, voire illégalement de 60 h. Ensuite par ce que le système Sarkozy Fillon, c’est en fait la baisse du salaire brut !

3°) « la liberté de travailler plus pour gagner plus » n’existe pas. C’est un mensonge de A à Z. Celui qui dit cela serait collé à l’examen de préparation en droit du travail. Tout salarié est subordonné (et non pas collaborateur). Seul l’employeur décide de la naissance du contrat, de la gestion du contrat et de la fin du contrat. Jamais un salarié ne décide de la durée de ses horaires de travail.

4°) les heures supplémentaires sont probablement aujourd’hui estimées à 2,5 milliards. C’est l’équivalent de 1,4 million d’emploi. Alors qu’il y a 4,4 millions de chômeurs et que le chômage vient encore d’augmenter de 11 800 en août. Le système Fillon-Sarkozy d’heures supplémentaires, c’est le choix du maintien et de l’extension du chômage. Comme Ils veulent aussi rallonger la durée du travail sur toute la vie avec des retraies à 41 ou 42 annuités, à 61 ou 62 ans, le chômage qui pourrait et devrait baisser en ce moment pour des raisons démographiques restera élevé.

5°) Mais plus de moitié des heures supplémentaires ne sont pas déclarées, ni payées au taux légal. Aucun moyen suffisant n’est donné à l’inspection du travail pour contrôler cette immense fraude qui pèse contre nos caisses de protection sociale. Pourtant il y a 9 plaintes sur 10 à l’inspection du travail pour heures supplémentaires impayées. Au mieux et très souvent, elles sont masquées sous forme de « prime exceptionnelle ». De quoi craindre, si elles ne donnent plus lieu à cotisations sociales ni impôt, que désormais ce soient des primes exceptionnelles qui soient masquées en heures supplémentaires.

6°) c’est avec la durée légale à 35 h que le nombre d’heures supplémentaires a augmenté et non baissé : car la durée maxima du travail est restée fixée à 48 h. Il y a donc place depuis 2002 pour 13 h supplémentaires hebdomadaires au lieu de 9 h (du temps des 39 h). En fait pour créer de l’emploi et augmenter les salaires, il faudrait faire l’inverse de Sarkozy : diminuer la durée maxima de 48 à 44 h et rendre les heures supplémentaires plus coûteuses que l’embauche dés la 36° heure.

7°) c’est la droite qui a poussé avec les lois Balladur et Fillon aux annualisations, modulations, d’horaires. ce qui est un moyen de rendre les heures supplémentaires invisibles et impayées puisqu’il y a des périodes « creuses » et des périodes « hautes ». Ainsi lorsqu’il a surcroît exceptionnel de travail, les heures ne sont pas reconnues comme heures supplémentaire mais comme heures normales non majorées. Borloo, en janvier 2005, a fait voter que « le temps de déplacement professionnel n’est pas du temps de travail effectif », ce qui pousse a travailler plus en gagnant moins.

8°) Ce sont des lois Fillon-Sarkozy qui ont allongé le contingent annuel autorisé d’heures supplémentaires : il est passé de 180 h à 220 h avec possibilités d’y déroger, en pire, par accord. Dans la poissonnerie, un accord a été signé pour 230 h de contingent annuel. Et dans les HCR (hôtels, cafés, restaurants), un accord a été signé pour un contingent de 360 h. Or la fin du contingent, c’est le seuil de déclenchement d’heures supplémentaires majorées de 100 %. Ainsi en augmentant le contingent, Sarkozy et Fillon font travailler les salariés concernés plus en gagnant moins ! Puisque c’est la 231 ° heure dans la poissonnerie et la 361 ° heure dans les HCR qui sont majorées de 100 % au lieu de la 181° heure.

9°) Ce sont encore les lois de droite, Sarkozy-Fillon qui ont étendu l’usage des forfaits-jours ».
D’abord limités aux « cadres autonomes » par la gauche, ils ont été étendus aux cadres itinérants, aux salariés itinérants, puis à tous les salariés si un accord le permet avec un syndicat. Or le forfait jour peut permettre de violer le calcul des heures supplémentaires et rend le contrôle de la durée maxima quotidienne (qui est toujours de 10 h) quasi impossible.

10°) c’est encore Fillon et Sarkozy qui ont étendu les possibilités de « compte épargne temps » ce qui signifie « le droit » de ne pas prendre ses congés payés et jours de RTT. Mais ce n’est pas un « droit » puisque le salarié est subordonné et que c’est l’employeur qui signe ou non un accord en ce sens. Fillon a facilité le « rachat » des « compte épargne temps » à taux zéro, ce qui revient encore à faire des heures supplémentaires non majorées : travailler plus en gagnant moins.

Le 1er octobre, les « lois supplémentaires » de Sarkozy-Fillon sont un marché de dupes qui coûte cher : en effet, là ou, éventuellement, cela marchera, ce sera autant de « trou » en plus pour les caisses de Sécurité sociale.
Car, il faut le dire, il n’y a pas de « charge » sur les heures de travail, il n’y a que des cotisations : c’est à dire du salaire brut attaché au salaire net. Là, ils baissent le salaire brut, et ils promettent de compenser le manque à gagner des caisses sociales, par des reversement de l’état… à partir de l’impôt collecté sur les… salariés.

Enfin, derrière la duperie des heures supplémentaires, entre en vigueur ce 1er octobre, le nouveau Code du travail, partie législative. Ce nouveau Code du travail a été adopté, contre l’avis unanime des syndicats, en Conseil des ministres le 7 mars, promulgué au Journal officiel le 12 mars par ordonnance dans un silence médiatique général.
C’est une destruction, une mutilation, un démantèlement du Code du travail tel qu’il s’est construit dans les luttes sociales depuis plus de 130 ans. 500 lois ont été déclassées en décret. Les parties réglementaires sont en voie elles aussi de ré écriture, et sont prévues pour le 1er mais 2008. Des recours ont été effectués contre ce coup de force. Le Parlement, pour éviter le succès possible de ces recours, devrait être saisi d’une demande de ratification des résultats des travaux des ordonnances en question, le 20 novembre prochain.

5 - Energie: le Sénat vote la possibilité de revenir aux tarifs réglementés

PARIS (AFP) - Les sénateurs ont adopté lundi une proposition de loi, soutenue par les associations de consommateurs mais aussi par les nouveaux concurrents d'EDF et GDF, qui doit permettre aux ménages de revenir aux tarifs réglementés d'électricité et de gaz dans un nouveau logement.

Synthèse de trois textes présentés par des élus UMP et socialistes, la proposition de loi rétablit la réversibilité du choix du fournisseur jusqu'au 1er juillet 2010 pour les particuliers qui emménagent dans un nouveau logement.

Le gouvernement ne s'est pas opposé à cette proposition, le secrétaire d'Etat à la consommation Luc Chatel s'en remettant "à la sagesse du Sénat".

Depuis le 1er juillet 2007, date de l'ouverture totale du marché européen de l'énergie, les ménages peuvent choisir leur fournisseur d'électricité ou de gaz, en optant pour des offres à prix libres ou à prix réglementés, pratiqués uniquement par EDF et GDF et inférieurs aux prix du marché.

Mais le choix des consommateurs est irréversible, selon la loi sur l'énergie du 7 décembre 2006. Ainsi un particulier qui choisit une énergie à prix libre, ou qui emménage dans un logement où les précédents occupants ont choisi une énergie à prix libre, ne peut pas revenir sur ce choix.

L'irréversibilité est "injuste" car elle va exposer certains ménages à "des hausses probables de leur facture" en les privant de la possibilité de bénéficier d'un tarif réglementé, avait estimé mercredi dernier la commission des Affaires économiques du Sénat.

Des associations de consommateurs et des syndicats, qui craignent aussi des hausses de prix, ont conseillé cet été aux consommateurs de rester chez EDF et GDF. Pour l'UFC-Que Choisir, ce texte "répond à une injustice flagrante". Mais il ne va pas assez loin" car le particulier qui veut revenir aux tarifs réglementés dans son propre logement "devra déménager" et il n'a pas droit aux tarifs réglementés dans un logement neuf pour le gaz. Les nouveaux fournisseurs d'énergie soutiennent aussi cette proposition dans l'espoir de doper de médiocres ventes aux particuliers, bien que ces tarifs réglementés leur fassent concurrence. Il s'agit de "lever un frein psychologique", selon le PDG de Poweo, Charles Beigbeder, qui ne cache pas sa "déception" avec moins de 3.000 clients particuliers conquis depuis le 1er juillet.

Le rétablissement de la réversibilité devrait "rassurer le consommateur", estime le sénateur UMP de l'Eure Ladislas Poniatowski, rapporteur de la proposition, selon qui "l'ouverture du marché ne fonctionne pas", avec seulement 3.500 ménages qui ont quitté EDF au profit de la concurrence. "Les gens avaient l'impression de faire un saut dans le vide", explique le PDG de Direct Energie, Xavier Caitucoli, qui se dit favorable aux tarifs réglementés « s'ils n'empêchent pas l'arrivée de nouveaux concurrents » et rappelle avoir saisi à cet égard le Conseil de la concurrence.

Le texte sénatorial rétablit en partie une disposition de la loi sur l'énergie qui avait été censurée par le Conseil constitutionnel, mais avec cette fois l'instauration d'une date butoir, dont "s'étonne" l'UFC Que-Choisir. Pour M. Poniatowki, la date de 2010, "sans braquer la Commission européenne", laissera à la France le temps de négocier avec Bruxelles le maintien de ces tarifs, sur lesquels la Commission a lancé une enquête, "en tant qu'ils respectent le principe de couverture des coûts".

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a affirmé qu'ils "ne disparaîtraient pas" en 2010, date à laquelle l'Etat et EDF doivent renouveler leur contrat de service public.

 

Conclusion pour les citoyens :
d'abord, force est de constater que l'ouverture du marché est un semi-échec pour les libéraux qui comptaient jouer la même recette qu'aux anglais (c'est à dire les appâter, puis les plumer). Mieux ! Devant le battage des organisations sociales qui ont travaillé ferme pour informer les gens sur la réalité de ce qu'est une « ouverture de marché », le gouvernement est obligé de calmer la situation et de permettre le retour au tarif réglementé. La mesure est prise pour « calmer les esprits » (comprendre : « mieux duper les gens »). Car il faut bine lire : on ne pourra revenir au tarif réglementé qu'en cas de déménagement !
Rappelons que les entrepreneurs qui battaient le pavé pour avoir enfin des tarifs compétitifs, ayant goûté à la libéralisation du marché (+ 60% des tarifs dés la deuxième année) sont les premiers à demander à pouvoir revenir au tarif réglementé... une preuve qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis !
Enfin, le seul mot à diffuser à nos proches : « Restons aux tarifs réglementés ! Ne tombons pas dans le panneau ! » Afin de préserver nos revenus, de ne pas engraisser les parasites comme Powéo. Et la cerise sur le gâteau, elles est l'opportunité de pouvoir faire de cette ouverture à « la liberté de choisir ... ( quel renard nous mangera ! ) » un échec pour les libéraux rêvant de plumer les français et un exemple qui nous montera comment on peut résister à la libéralisation en résistant à la publicité. Gardons une bouteille pour le dépôt de bilan des Powéo et autres parasites de la même espèce.

Anne RENAUD AFP

4 - Extrême-droite religieuse

1 - Le Vatican officialise la mouvance traditionaliste en France

Cinq séminaristes traditionalistes ont été à l’honneur le samedi 22 septembre à l’église Saint-Eloi de Bordeaux. Sportivement ventre à terre en ce moment fort d’ordination panoramique retransmis sur grand écran, ces étudiants sont entrés dans l’ordre de la prêtrise sous la houlette du cardinal Castrillon Hoyos, président de la commission Ecclesia Dei et chargé du rapprochement avec les traditionalistes par le Vatican.

Un lieu symbolique

L’abbé Laguérie a exercé son ministère à l’Eglise Saint-Eloi grâce à une convention signée avec Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, président de la Conférence des Evêques de France et figure emblématique du catholicisme traditionaliste. L’Institut Bon Pasteur crée par Laguérie, dont les statuts ont été reconnus par Benoît XVI en septembre 2006 avec l’appellation canonique de “société de vie apostolique”, est directement liée à ce lieu de culte. Ses six membres fondateurs – cinq prêtres et un diacre – sont issus de la Fraternité Saint-Pie X, créée en 1970 par feu Marcel Lefebvre. La mission primordiale de Bon Pasteur : “répandre parmi les nations la bonne odeur de Jésus-Christ”. A ne pas douter de la bonne foi du sens olfactif !

L’Institut se développe rapidement, aussi trouve-t-on un district créé pour l’Amérique latine dont le siège à Santiago du Chili est dirigé par Padre Raphael Navas, ancien de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX). Établissement de droit pontifical attaché aux rites liturgiques et aux valeurs antérieures au Concile Vatican II, Bon Pasteur est actuellement l’un des représentants du courant traditionaliste en France.

“Si l’Institut de Bon Pasteur reçoit cinq nouveaux prêtres, c’est toute l’église catholique qui les reçoit” clame le curé lefebvriste Laguérie, pour lequel le retour de la messe en latin (motu proprio) constitue une avancée sans précédent pour les rites grégoriens. Les cinq nouveaux prêtres ne s’étant engagés à ne célébrer que la messe en latin…

Au nom de Saint-Eloi se mêle celui de Pétain. Le félon maréchal fait l’objet d’un culte à l’église bordelaise, où l’on célèbre une messe annuelle pour le repos de son âme, tandis que l’extrême droite française attribue l’origine de la devise “travail, famille, patrie” à Saint-Eloi lui-même.

Bon Pasteur, la FSSPX et l’extrême -droite

Comme beaucoup de leurs confrères, les cinq prêtres consacrés furent des membres de la Fraternité Saint-Pie X, ou FSSPX, à savoir une société de prêtres catholiques romains qui fonde ses rites sur la théologie de Saint Thomas d’Aquin. Ses buts avoués sont “de former des prêtres et créer des séminaires”. Fondée en 1970 par Marcel Lefebvre, elle est officialisée en 1975 et dissolue en 1988. Un accord avait été alors signé entre le cardinal Ratzinger et Lefebvre pour tenter de normaliser la situation de la FSSPX, à l’époque. Cet accord reconnaissait le principe de l'ordination d'un évêque, le maintien de “la discipline spéciale concédée à la Fraternité par une loi particulière”. Bien qu’étant revenu sur sa signature, Lefebvre avait décidé de procéder à des sacres d'évêques sans l'accord de Rome, qui l’excommunia. “Nous refusons par contre et avons toujours refusé de suivre la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante qui s'est manifestée clairement dans le concile Vatican II et après le concile dans toutes les réformes qui en sont issues” précise-t-il dans son manifeste intégriste. En France, l'une des implantations les plus connues est l'église Saint-Nicolas du Chardonnet, dans le Vème arrondissement de Paris, dont l'occupation a été obtenue auprès de la justice française par la force en 1977.

Ces fidèles ne militent que dans des mouvements ou partis qui sont en accord avec la doctrine morale de l'Église. L'abbé Laguérie, membre de la FSSPX jusqu'en 2004, avait reconnu en 1991 le Front national comme “le parti le moins éloigné du droit naturel”. En France et en Belgique, un certain nombre d'associations d’extrême - droite, telle Belgique et Chrétienté, se réclament de cette doctrine sociale de l'Église telle qu'elle est prônée par la FSSPX.

Une autre catégorie de frères branchés sur la liturgie grégorienne

La fraternité Saint Pierre a été fondée par plusieurs membres de la Fraternité Saint-Pie X qui refusaient le schisme suite à l’excommunication de Mgr Lefebvre. C’est une communauté de prêtres catholiques traditionalistes qui utilise la liturgie de Saint-Pie V (1570), missel, rituel, pontifical et bréviaire romains pré-Vatican II. Reconnue par Rome, elle a été officialisée en octobre 1988 par la lettre apostolique Ecclesia Dei de Jean Paul II. Son siège est à Fribourg en Suisse. Par son statut de droit pontifical, elle a pouvoir de sanctifier les prêtres. Elle regroupe des instituts, des monastères, des associations de fidèles et de prêtres séculiers inclus dans les diocèses qui acceptent de les accueillir. Ses séminaristes sont formés dans deux séminaires, l'un en Allemagne et l'autre aux États unis. La Fraternité Saint Pierre essaime la foi traditionaliste dans une vingtaine de pays, principalement en Europe, en Amérique du nord, en Australie, en Afrique et en Amérique du sud. En septembre 2006, elle réunit 180 prêtres dont 46 prêtres en France, 13 diacres et 120 séminaristes.

L’intégrisme décentralisé

Avec plus de 160 communautés dans 55 pays desservis par environs 440 prêtres, dont plus d'un tiers sont français, la Fraternité Saint-Pie X dispose de plus en plus de moyens pour perpétuer la Tradition et distribuer la Vérité immuable loin des « pièges de la dialectique ». En France, la Fraternité dirige un séminaire à Flavigny-sur-Ozerain, un institut universitaire, 11 écoles secondaires, 20 écoles primaires sans compter l'aumônerie de plusieurs écoles de filles tenues par des Sœurs Dominicaines, ainsi qu'une maison de personnes âgées. C'est au total plus de trente communautés, de nombreuses chapelles et un total d’environ 120 prêtres. Et quelques 120 messes sont célébrées chaque semaine selon le rite ancien. Les intégristes lefebvristes ont ainsi leur place dans la société française depuis leur réintégration par Benoît XVI, qui peut se targuer de réunir enfin la chrétienté en toute communion avec le divin. Ainsi soit la devise de Bon Pasteur : “Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent”.

Nathalie Szuchendler egalibre.canalblog.com/

Agenda

jeudi 4 octobre 2007, 18:00

Une information malade, c’est une démocratie en danger !

au Musée social 5, rue Las Cazes - Paris 7e (métro Solférino, Invalides, Varennes et RER C Musée d’Orsay).

Soirée débat de l’intersyndicale des journalistes

Depuis des mois, les coups de boutoirs portés à la liberté de la presse sont de plus en plus violents. Rarement l’indépendance des journalistes n’avait été autant bafouée. Rarement, l’un des droits fondamentaux du citoyen, à savoir l’accès à une information honnête, complète, pluraliste et indépendante des pressions politiques, financières et commerciales, n’avait été autant menacé.

La situation est grave. Les exemples pullulent : la mainmise de quelques grands industriels - dont les liens avec le pouvoir en place ne sont plus à démontrer - est une situation unique en Europe. Même les Etats-Unis ne connaissent pas un tel phénomène. Des journaux, des émissions, des postes de journalistes disparaissent. Restructurations et plans sociaux se succèdent à un rythme effréné. Les pressions exercées sur les journalistes atteignent des sommets dignes d’une république bananière. Les cas de censure deviennent monnaie courante. Les rédactions sont perquisitionnées au mépris même de la loi.

Face à cette situation d’une extrême gravité, les syndicats de journalistes, garants des intérêts moraux et du statut d’une profession indispensable au droit à l’information des citoyens, ont décidé, pour la première fois depuis 15 ans, de se rassembler pour passer à l’action. Ils appellent les journalistes et les citoyens à s’engager avec eux pour gagner la bataille de l’indépendance.

Les médias, dans leur diversité d’expression, devraient contribuer à préserver et à renforcer la démocratie. Les journalistes n’ont en aucun cas vocation à faire passer un message au profit d’un intérêt particulier. Ils doivent, et avec eux les patrons de presse, avoir le souci constant de respecter la déontologie de la profession, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. L’information ne se confond pas avec de la communication, et doit encore moins être prise pour une marchandise. La République française et ses représentants élus par le peuple doivent garantir le respect de ces principes.

Déjà en 1999, le Conseil de l’Europe invitait les « Etats membres a encourager les médias à renforcer l’indépendance éditoriale et d’autres moyens d’autorégulation. » Il a lui-même affirmé que « l’exercice libre et sans entrave des libertés journalistiques est vital pour la libre formation des opinions et des idées ... »

L’information est un droit fondamental de tout citoyen, qui commence par le respect du droit d’informer.

L’intersyndicale des journalistes : SNJ, SNJ-CGT, USJ-CFDT, SJ-CFTC, SPC-CFE-CGC, SJ-FO
Pour gagner la bataille de l’indépendance

lundi 29 octobre 2007, 18:30

"Qu'est-ce que la laïcité"

à l'IEP 104 Bd Duchesse Anne
à Rennes

Dans le cadre du Kiosque du citoyen:

Conférence débat sur le thème: "Qu'est-ce que la laïcité"

Avec Catherine KINTZLER, philosophe
Auteur d'un trés remarqué Qu’est-ce que la laïcité?, chez Vrin, « Chemins Philosophiques ». 128 p

Voir l'agenda complet en ligne

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