Contre TF1 atomisez Ahmadinejad !

Les téléspectateurs du journal de 20 h de TF1 ont pu voir lundi 7 juin, la présentatrice du journal interroger le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.Nous ne pouvons ignorer l’indécence à recevoir ainsi sur l’une des plus grandes chaînes françaises, celui qui veut faire disparaître Israël de la page des temps alors que la France est secouée par les effets des événements de la flottille au large de Gaza. Si TF1 voulait contribuer à accentuer la fracture communautaire en France, la chaine ne pouvait s’y prendre mieux.
L’accoutrement de Laurence Ferrari, voilée à l’iranienne (1)NDLR : à noter, que toutes les journalistes ne se voilent pas devant Ahmadinejad , était aussi symboliquement un signe d’allégeance et de réhabilitation du cinglé qui dirige actuellement l’Iran.
TF1 qui voulait jusqu’ici rendre les cerveaux disponibles à l’achat de Coca-Cola aurait-elle la volonté de vendre de l’opium du peuple en plus grande quantité ?
Honte à cette chaîne pour cette mise en scène ! Honte pour cette rédaction irresponsable.
Car qui est ce président iranien ? De quoi Hamoud Ahmadinejad est-il le nom ?

Ahmadinejad atomiséMohamed Sifaoui nous propose dans une nouvelle bande dessinée une biographie enrichie du dictateur iranien.
Passons sur l’utilisation imaginaire de la personnalité du père d’Hamoud Ahmadinejad complètement fictive qui dans l’album est censé donner une origine à la construction de la personnalité du fils.
Finalement, ce père couard, obèse et machiste est là pour dédouaner le petit Hamoud de ses névroses et de sa folie des grandeurs.
Car le petit Hamoud n’a qu’un but névrotique dans la vie, celui de devenir le 12e Imam du chiisme.
L’album commence en nous permettant de faire connaissance avec l’Iran du Shah, cocktail de modernisme libertaire pour la sphère privée et de totalitarisme dans la sphère publique ,sous fond d’oppression d’une police secrète sous influence de la CIA. Dès le début, on comprend la mauvaise alchimie de l’Iran des années 60 et 70 qui a consisté à un relâchement des moeurs et une répression liberticide visant à accompagner “l’occidentalisation”. Tout cela était donc propice à l’agitation de la réaction cléricale chiite et au mouvement des groupuscules subversifs.
Le scénario de la BD consiste à suivre l’évolution d’Hamoud Ahmadinejad dans ce contexte.
Tout est abordé, du jeu des puissances occidentales à l’attitude des dirigeants d’États face aux scories de la République islamique. Certains cuistres stipendiés par l’Iran connus pour leur “anti-impérialisme” apparaissent aussi pour qu’on ne les oublie pas. Est-il utile de rappeler que l’Iran finance actuellement moult groupes subversifs de différentes tendances afin d’affaiblir les états démocratiques ?
L’album est riche et le crayon de Bercovici est encore une fois au meilleur de sa forme.
Il faut ce trait pour parfaitement servir le scénario de Sifaoui qui réussit à nous faire rire tout en nous laissant une grande inquiétude.
En effet, la vie de l’actuel président iranien accompagne celle d’un groupuscule islamiste dont la méthode consiste à créer le chaos pour hâter le retour du 12e Imam.
Tout au long du parcours de Ahmadinejad, on retrouve l’influence de la secte des Hojjatieth.
Quelle sera la nature du chaos ? Un délitement des moeurs pour que le 12e Imam vienne rétablir l’ordre clérical réactionnaire ?

Un chaos nucléaire pour établir l’ordre islamiste ?

La lecture de l’ouvrage s’achève sur ce questionnement même si Mohammed Sifaoui a voulu finir sur une note d’humour où Ahmadinejad s’explose en martyr trompé par le guide suprême de la révolution islamiste.
Lire “Ahmadinejad atomisé” aux Éditions 12 bis vous permettra de contrer la banalisation qu’à fait TF1 d’un régime réactionnaire, obscurantiste et liberticide et poivrera à la rendre imbuvable la soupe que Ferrari à servie au président iranien.

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 NDLR : à noter, que toutes les journalistes ne se voilent pas devant Ahmadinejad