De quoi Brignoles est-il le nom ?

Brignoles a un conseiller général d’extrême droite. La presse dominante et les hiérarques de la politique se déchaînent : pour les socialistes, c’est la faute de l’UMP (voir la déclaration du premier ministre, notamment) et pour l’UMP, c’est la faute des socialistes. Enfin, nous sommes bien avancés avec cette société du spectacle ! Toute la gauche s’est effondrée, y compris le candidat PC-Front de gauche.
Nous en avons indiqué les causes principales dans notre dernier éditorial. Depuis le résultat du deuxième tour, nous savons que nous entrons dans une nouvelle ère. Mais de quoi Brignoles est-il donc le nom ?
Il est probable que si les logiciels des autres partis ne changent pas, l’abstention et le vote extrême droite deviendront, comme dans les années 30, les choix principaux de tous ceux qui ne supportent plus, le manque d’avenir, les politiques d’austérité, la précarité, la pauvreté, le chômage, les difficultés de se soigner, d’avoir une retraite digne, la difficulté d’accompagner les personnes en perte d’autonomie, le déclassement, l’abandon des zones périurbaines et rurales, l’abandon des couches populaires ouvrières et employées, l’accroissement immoral des inégalités sociales, etc.
En fait, Brignoles est le nom de la fin de la promesse républicaine sociale, fin actée par les partis de gouvernement depuis plus de trente ans. On dit que l’on va s’occuper de l’avenir des jeunes dans les banlieues et des zones périurbaines et rurales, mais au lieu d’agir sur les causes, on essaye d’éviter les conséquences de leurs révoltes (voitures brûlées, etc.). Pour l’instant, la crise est contenue, mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, elle revient toujours, et à chaque fois qu’elle éclate, c’est avec une intensité plus grande. En fait, c’est comme pour la crise économique, la crise financière, la crise de la dette publique, la crise austéritaire ou encore écologique, nous irons de mal en pis. Ce n’est plus de « rustines » dont nous avons besoin, mais d’un autre modèle politique, économique et social. Nous avons besoin d’un modèle qui articule l’ensemble des questions (ce que nous appelons globalisation des combats), notamment la question sociale et la question républicaine, avec l’ensemble de ses principes, de ses exigences, de ses ruptures nécessaires. Nous avons besoin d’une stratégie de l’évolution révolutionnaire articulant les mesures de temps court coordonnées avec les mesures de temps long qui doivent être prises de suite.
Voilà pourquoi nous avons besoin d’une campagne d’éducation populaire !
Voilà pour quoi nous avons besoin de vous !
Voilà pourquoi il faut que vous souteniez le journal ReSpublica !
Vive la République sociale !