L’actualité valide notre résistance historique au déferlement du communautarisme

Depuis une trentaine d’années, la gauche laïque de la République sociale combat et résiste à la poussée de l’extrême droite, poussée principalement due à l’abandon, y compris par la gauche de la gauche, du primat de la lutte des classes et de la question sociale et culturelle. Elle résiste aussi au différentialisme culturel, au communautarisme, et plus généralement à l’alliance des forces néolibérales, de droite et de gauche, et des forces communautaristes et intégristes.
Dans cette résistance, la gauche laïque de la République sociale a été particulièrement en butte au communautarisme d’extrême gauche, largement relayé par les islamo-gauchistes des Indigènes de la République, par une partie du mouvement Attac et de certaines de ses composantes, par une partie des forces actuellement au Front de gauche, chez les Verts ou à l’extrême gauche, par ceux qui déroulaient le tapis rouge aux Frères musulmans via Tariq Ramadan (se rappeler les fameux épisodes du Forum social européen de Paris et de Londres). Nous nous rappelons ceux qui proféraient, selon l’adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis », que l’opposition des islamistes à l’impérialisme étasunien légitimait l’alliance du gauchisme avec l’islamisme soft, via l’altermondialisme et l’extrême gauche mondialisée.
Toute cette camarilla de type Cinquième colonne se liguait contre la loi du 15 mars 2004 portant interdiction des signes religieux à l’école, qui pour nous visait à réhabiliter les circulaires du Front populaire de Jean Zay en 1937 bafouées par l’article 10 de la loi solférinienne et social-libérale du 10 juillet 1989. Pendant ce temps, la gauche laïque de la République sociale organisait son combat internationaliste cohérent et global selon la stratégie du double front, contre les politiques néolibérales et contre l’obscurantisme communautariste et intégriste.
Lorsque cette camarilla a salué l’arrivée des amis de Tariq Ramadan au pouvoir en Turquie, en Tunisie, en Égypte, dans la bande de Gaza, ce fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Le temps de l’histoire travaille pour la gauche laïque de la République sociale. Mais le temps de l’histoire n’est pas le temps humain et ne correspond pas aux impatiences de ceux qui ne réfléchissent pas en termes de lutte de classes et de combat contre l’hégémonie culturelle. L’ouverture des processus révolutionnaires dans les pays dits arabes et/ou musulmans est un processus de temps long. II a fallu tout juste deux ans pour s’apercevoir que les amis Frères musulmans de Tariq Ramadan sont les meilleurs alliés de la troïka néolibérale, qu’ils sont les ennemis de la liberté, notamment des femmes, mais pas seulement, et qu’ils pratiquent la même politique que leurs prédécesseurs, dictateurs militaires ou contrôlés par l’armée.
Et cerise sur le gâteau, la mobilisation interne dans les pays arabes et/ou musulmans contre les amis Frères musulmans de Tariq Ramadan, reprend de plus belle, avec des manifestants rejetant en même temps les dictateurs anciens, la dictature des islamistes, leur inféodation au néolibéralisme. La stratégie du double front en somme ! Pour illustrer comment la résistance sociale et laïque paye, nous vous offrons le texte de Mohamed Bouhamidi.