Quelle issue au Proche-Orient ?

Tout d’abord, permettez-nous de dire que nous trouvons en France de nombreuses positions sur le Proche-Orient qui, loin d’être un soutien à la juste revendication d’un État palestinien à côté de l’État d’Israël, sont des caricatures qui n’aident en rien cette juste cause :

  • Ceux qui aiment se battre avec la peau des autres tout en étant bien calé dans leur sofa des villes-centres des pays nantis.
  • Ceux qui pactisent avec l’extrême droite islamiste (qui écrase les droits légitimes des femmes palestiniennes) en développant l’idée que les ennemis (l’extrême droite islamiste) de leurs ennemis (l’État d’Israël) ne peuvent être que leurs amis.
  • Ceux qui développent un antisémitisme caché sous couvert d’antisionisme.

Une fois que nous avons dit cela, peut-on rester neutre quand on voit la colonisation israélienne se poursuivre, quand on découvre que les dirigeants de l’État d’Israël ont favorisé le Hamas pour casser l’Autorité palestinienne, que la gauche sociale-libérale israélienne a trahi comme ailleurs, que la situation économique et sociale des Palestiniens se dégrade de plus en plus sans espoir possible à court terme, que les dictatures arabes (monarchiques ou pas) ont intérêt à maintenir un état de guerre permanent au Proche-Orient pour leur propagande interne, que les tenants du Choc des civilisations de Huntington qui tiennent toujours le haut du pavé aux États-unis ont le même intérêt ?

Nous avons soutenu l’idée de Deux peuples, deux États, espéré l’application des Accords de Genève proposés par Yasser Abd Rabbo avec l’accord de la direction palestinienne. Mais la partie israélienne qui avait signé ces accords n’a jamais réussi à construire un bloc politique majoritaire en Israël pour pouvoir l’appliquer. Pire, son négociateur israélien a quitté la scène politique tant il pense qu’à court terme rien n’est possible dans la démocratie israélienne.

Nous avons vu la pitrerie de ceux qui supplient le nouveau président des États-Unis de faire pression sur Israël pour qu’il négocie.

Aujourd’hui, certaines forces palestiniennes envisagent de proposer à l’Autorité palestinienne de proclamer unilatéralement l’État palestinien pour faire bouger les lignes. Nous comprenons ces forces-là. Même si ce n’est pas à nous, en France, de choisir à la place des Palestiniens eux-mêmes, nous pouvons dire que nous comprenons ceux qui essayent d’autres voies pour arriver à l’objectif d’une noble cause quand les anciennes voies s’avèrent bouchées.