Respublica invité aux “Rencontres de l’identité républicaine” du PRG

Le Journal RESPUBLICA a été invité aux “rencontres de l’identité républicaine” du PRG à la maison de la Chimie le samedi 15 avril. Il a été invité à participer à la table ronde intitulé ” Immigration et multiculturalisme. Le refus des communautarismes”.

Cette journée a été décidée par le PRG, suite au discours sur l’idendité nationale et sur la laïcité distillé par l’UMP depuis plusieurs mois, dans lequel ce dernier instrumentalise ces mots en vue de les dénaturer aux fins de courir derrière le Front national et l’extrême droite qui, aujourd’hui comme hier, essaye de prospérer sur la base du rejet de l’autre.

Jean-Michel Baylet et Jean-François Hory ont souhaité organiser ces journées sur l’identité républicaine dans une volonté alternative à l’instrumentalisation de la laïcité et de la république organisée par l’UMP en invitant différentes sensibilités à s’exprimer. Plusieurs centaines de personnes se sont déplacées.

Tout d’abord, 4 tables rondes ont eu lieu:

  • « Identité et universalité. La conception française de la nationalité. », table ronde animée par Roger-Gérard Schwarzenberg, président d’honneur du PRG, ancien ministre avec  Jean-Michel Quillardet, président de l’Observatoire International de la Laïcité contre les Dérives Communautaires,  Sihem Habchi, présidente de Ni Putes Ni Soumises, et  Gérard Delfau, président de EGALE, ancien sénateur.
  • « Mémoire et patrimoine, le grand récit collectif jamais achevé », table ronde animée par Joelle Dusseau, vice-présidente du PRG, ancienne sénatrice avec  David Gozlan, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale de la Libre-Pensée,  Jean Baubérot, titulaire de la chaire « Histoire et sociologie de la laïcité » à l’Ecole pratique des hautes études, et Rokhaya Diallo, militante associative et chroniqueuse.
  • “Immigration et multiculturalisme. Le refus des communautarismes”, table ronde animée par Richard Michel, ancien PDG de La Chaîne Parlementaire LCP, avec  Gilles Casanova de la Gauche Moderne,  Bernard Teper du journal Respublica, et Mme Hanifa Cherifi, vice-présidente du Parti radical.
  • “Les enjeux de la laïcité”, table ronde animée par Richard Michel ancien PDG de La Chaîne Parlementaire LCP, avec  Françoise Laborde sénatrice PRG,  Axel Kahn, scientifique, médecin généticien et essayiste, et  Marie-Françoise Bechtel vice-présidente du MRC.

En plus de ces 4 tables rondes, se sont exprimés pour le PS, François Hollande et Arnaud Montebourg, pour CAP21, Corinne Lepage, pour La gauche moderne, Jean-Marie Bockel et pour le Parti radical, Jean-Louis Borloo. La présence de Simone Veil a été remarquée bien qu’elle n’ait pas pris la parole.

Le point commun des interventions a été le refus de l’utilisation des principes républicains pour stigmatiser une seule religion. De ce point de vue, nous ne pouvons que nous en réjouir. Cela dit, malgré l’attachement verbal des uns et des autres au mot “république”, force est de constater que de très fortes différences d’analyses persistent entre les participants, sans compter que pour deux d’entre eux, ils étaient encore il y a quelques mois dans le gouvernement néolibéral de Sarkozy-Fillon.

Bernard Teper, au nom du journal Respublica, a salué en tribune les élus régionaux de l’Ile-de-France (PRG-MUP, Front de gauche PCF-Gauche unitaire et autres, Front de gauche (PG et alternatifs), MRC, Europe écologie et Nouveau centre) qui ont permis de voter contre la subvention facultative des crèches privées confessionnelles malgré le vote contre de la droite UMP et l’abstention -gênée- des socialistes. Puis il a démontré, avec un diaporama, plusieurs dogmes sur l’immigration en montrant dans l’histoire des politiques d’immigration et de la nationalité que la qualité  des politiques d’immigration et de la nationalité dépendaient bien sûr de l’économie, des besoins militaires, de la démographie, mais aussi et surtout de la volonté ou non de produire un projet républicain et social. Il a pu montrer avec les dates des différentes lois votés dans l’histoire ce qu’advient quand la république recule ou s’effondre. Enfin, il a montré, avec un tableau de son diaporama, la différence de fondement entre les démocraties communautaires de type anglo-saxon et la république laïque dans le traitement du refus ou non des communautarismes.

En conclusion de cette initiative positive, nous ne pouvons que suggérer à toutes les forces laïques et républicaines de gauche, sans exception, de prendre des initiatives pour engager une campagne d’éducation populaire tournée vers l’action de débats sur la laïcité, sur le lien entre le combat laïque et les combats démocratiques, sociaux, féministes et écologiques, et enfin sur le modèle politique de la république sociale, seule alternative aujourd’hui connue au modèle politique néolibéral; et en montrant bien toutes les conséquences de l’application de ce modèle notamment sur les plans institutionnels, économiques et humains.

Dans ce cadre, votre journal Respublica soutiendra ces initiatives.