Traité de Lisbonne : le soulagement des fulminants

Le biais des médias en faveur de l’Union européenne n’est plus à prouver (1)Pour un rappel de leur comportement lors du référendum français de 2005, voir le livre de Henri Maler et Antoine Schwartz (pour Acrimed), Médias en campagne : retours sur le référendum de 2005, Syllepse, 2005.. Le second référendum irlandais sur le traité de Lisbonne nous a donné une nouvelle occasion de constater l’unanimisme habituel. Les commentateurs dissimulent à peine le soulagement que leur procure le « oui » irlandais obtenu de façon on ne peut plus discutable. Deux sujets majeurs – intimement liés – font consensus dans la quasi-totalité des médias : le libéralisme et la construction européenne. Ils nous sont toujours présentés comme allant de soi. Pourquoi sommes-nous ainsi privés d’un débat public digne de ce nom ? Les taux d’abstention aux élections européennesii et les doutes quant aux vertus démocratiques de l’UE n’ont jamais été aussi forts, au nom de quel intérêt supérieur les médias refusent-ils aux citoyens le pluralisme dont ils font grand cas lorsque celui-ci ne les engage à rien ?

Traite de Lisbonne, le soulagement des fulminants

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Pour un rappel de leur comportement lors du référendum français de 2005, voir le livre de Henri Maler et Antoine Schwartz (pour Acrimed), Médias en campagne : retours sur le référendum de 2005, Syllepse, 2005.