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Le 7 juin, votons pour une Europe sociale et démocratique: votons pour le Front de Gauche !

par Évariste
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La situation actuelle est un contexte de crise. Une crise face à laquelle le gouvernement, après les échecs de sa politique exclusivement à destination des puissants, est dans le déni. Une fois de plus, le libéralisme montre son aberration en tant que système de pensée : seul le déni du réel permet aux tenants du libéralisme de regarder le monde. Exit la crise ! Exit les chômeurs et la précarité des existences ! Exit l’école que l’on détruit tous les jours davantage ! Exit cette recherche nationale que l’on démantèle, sabordant ainsi l’avenir du pays ! Exit les services publics qui sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas à déclarer sur leur feuille d’imposition ! Exit la protection sociale pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’en offrir une ! Exit la propre vie de ces tenants du libéralisme qui s’imaginent hors du monde, hors de la réalité, qui pensent que leurs vie peuvent se vivre en dehors tout ce qu’il détruisent ! Là est bien le symptome : le tenant du libéralisme renie le monde, renie le réel, jusqu’à détruire le monde dans lequel lui-même, sa famille et ses propres enfants vivent…

Mais au final, ce sont des millions d’existences que ce système détruit parce qu’il enseigne la négation du réel comme fondement pour la culture et l’éthique de vie, et que mieux vaut les principes fumeux des algorithmes des traders que la vie quotidienne des travailleurs. Parce que ce système est un déni de la réalité, il est aujourd’hui à un tournant de son histoire, à une déconstruction des chimères accumulées pendant les deux siècles de l’ère industrielle.

Pour les tenants du libéralisme, les individus sont corvéables à merci

Parce que la seule finalité du paradigme bourgeois est l’activité économique, parce qu’il gouverne totalement l’ère industrielle qu’il construit depuis deux cents ans, la vie humaine n’a aucune valeur. De fait, le pouvoir en place, en France et en Europe, n’aura de cesse de négliger cette composante. Nous, en tant qu’individus, sommes le paramètre ajustable devant l’activité économique, devant le gain, devant cette maladie et cette névrose du « toujours plus » de produits, toujours plus de productions, toujours plus d’argent, toujours plus d’exploitation, toujours plus de destruction du monde vivant, toujours plus de vitesse, toujours plus de possessions, toujours plus d’énergie, toujours plus de consommations superflues au détriment du nécessaire et du durable, toujours plus de gaspillage, toujours plus d’images, toujours plus de publicités. Et nous sommes les premières victimes du productivisme et cette course folle entamée il y a deux siècles… pour le paradigme bourgeois, pour « l’économisme », l’individu est le « paramètre ajustable ».

Construire l’union politique à gauche pour renverser le paradigme bourgeois

Un pli historique s’annonce par cette crise structurelle au-delà de laquelle le capitalisme ne pourra se maintenir que par la force, par des politiques liberticides et sécuritaires. Le 29 Mai 2005, les citoyens français ont envoyé un signal fort à toute l’Europe en refusant la construction d’une Europe libérale. 4 ans plus tard, le Front de Gauche s’est constitué dans cette dynamique : refuser le libéralisme qui tente de s’imposer comme une évidence pour lui opposer une Europe démocratique, sociale et écologique, soucieuse des individus et de leur vie. Cette dynamique d’union a été saluée par nombre de citoyens venus de toute la gauche, parfois issus de scissions d’autres partis prouvant par là que la dynamique d’union est la seule qui permet de voir loin, de construire l’avenir et de se propulser vers une sortie du capitalisme. Toute tentative sectaire n’aura pour effet que l’isolement et l’enfermement politique qui ne peuvent, et l’histoire le montre, mener qu’à une agitation sociale sans réalisation politique, donc sans traduction possible pour chaque individu-citoyen, pour sa vie intime. Seule la réalisation politique par les urnes permettra au mouvement social qui ne cesse de se développer de se concrétiser politiquement. Hors cela, il n’y a que du vent et de l’agitation propre à briser l’espoir.

Voter Front de Gauche pour recomposer la gauche face à la crise

charb-fdgEn cette période de crise, la gauche arrive a un tournant historique. Le PS est en perte de vitesse, et son absence totale de conscience politique fait la une des journaux chaque jour. De fait, avec cette crise, l’hégémonie du PS sur la gauche touche à sa fin, et une véritable recomposition de la gauche est enfin possible. Cette recomposition est nécessaire et impérative si nous voulons franchir la crise structurelle en évitant le sacrifice de millions d’existence. Cette recomposition doit se faire suivant deux axes : d’un point de vue politique, avec la structuration des partis œuvrant à une union politique majeure et frontale face au capitalisme ; or, seul les militants du Front de Gauche sont entrés dans cette démarche ; et cette recomposition doit se faire d’un point de vue idéologique ! Car les outils issus du capitalisme et des trente glorieuse montrent à quel point ils ne peuvent plus répondre aux problèmes actuelles. Nous ne sortirons pas de la crise, nous ne mettrons pas un terme au capitalisme en utilisant les outils qu’il nous lègue.
Réinventer la politique passe par réinventer le projet de société, par repenser la culture et l’éthique de vie, et tout cela demander d’aller vers ce creuset qui seul permet de dépasser les vieilles lanternes et de s’ouvrir vers l’avenir, c’est à dire contre le paradigme bourgeois responsable des idéologies libérales qui détruisent notre société et nos existences. Alors seulement, il sera possible de mettre un terme au productivisme de l’économisme, c’est à dire d’en finir avec cette course névrosée à « toujours plus » de gain au détriment de tout le reste : il faut en finir avec cette culture, ces valeurs gouvernant nos modes vies et nos existences depuis deux siècles.
Pour construire la gauche, pour construire le projet d’avenir, pour une Europe sociale et démocratique, le 7 juin, votons pour le Front de Gauche.

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Le Front de gauche fait campagne pour une Europe démocratique et sociale

par Amine Zyriab Pour réagir aux articles,
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Les électeurs français sont appelés, en même temps que leurs homologues estoniens, portugais, irlandais et Grecs, à élire pour cinq ans leurs députés au Parlement européen. Dans notre pays, 160 listes, dont les 7 du Front de gauche, se disputent les 72 sièges, auxquels elles ont droit, sur les 736 sièges que comptera la prochaine législature.

De crainte d’un remake du 29 mai 2005, date à laquelle les Français avaient rejeté majoritairement le Traité constitutionnel européen, la droite et les médias aux ordres ont imposé le silence sur ces élections ou ne les évoquent que pour insister sur l’abstention massive attendue des électeurs, en vue d’encourager cette tendance. En sachant que cette abstention touchera paradoxalement et dans une large mesure, ceux qui ont le plus besoin d’une autre Europe, que celle des sociétés transnationales et des marchés financiers en vigueur actuellement.

La droite veut par ce silence cacher sa responsabilité pleine et entière dans les crises économique et financière actuelles, ainsi que le lien existant entre ces dernières et la possibilité pour les électeurs de la sanctionner pour cette raison, lors du vote le 7 juin prochain.

De plus, les Français sont confrontés, à l’instar des autres peuples européens, à la montée dans les sondages des listes d’extrême droite, tant en Europe, notamment celle du Parti pour la liberté, du député musulmanophobe néerlandais, Geert Wilders, qu’en France de celles du Front national et de Libertas (alliance du MPF1 de Philippe de Villiers et du CPNT2 de Frédéric Nihous), ainsi que l’existence de la liste soi-disant antisioniste de Dieudonné, qui comprend des candidats d’extrême droite et des intégristes musulmans.

La droite sait pouvoir compter également sur un allié traditionnel de poids : le Parti socialiste français, qui a voté la main dans la main avec elle la quasi-totalité des lois néolibérales néfastes à l’Europe et aux Européens. Ce Parti a adopté deux mots d’ordre durant la présente campagne électorale, afin de détourner frauduleusement en sa faveur le plus grands nombre possible de voix de gauche : l’instauration d’une Europe sociale, alors qu’il est l’un de ses principaux fossoyeurs, et « voter utile », c’est-à- dire voter pour ses listes, en vue de barrer la route, conjointement avec la droite, à une authentique politique européenne alternative de gauche.

Pour faire face à ces partisans du néolibéralisme, un Front de gauche s’est constitué à l’Appel, fin octobre 2008, du Parti communiste français. Il regroupe ce parti, le Parti de gauche, la Gauche unitaire, une aile dissidente du Nouveau parti anticapitaliste (N.P.A), et République et socialisme, une aile dissidente également du Mouvement républicain et citoyen (M.R.C). Des syndicalistes, des intellectuels et tout récemment pas moins de 36 économistes, marxistes, keynésiens, régulateurs, ont appelé à voter pour ses candidats.

Ce Front aurait pesé bien davantage, si les calculs étroitement partisans des dirigeants du N.P.A, du M.R.C, des Alternatif et du Parti des travailleurs n’avaient pas pris le pas sur la stratégie unitaire, telle que incarnée par le Front de gauche, face à l’offensive réactionnaire, menée par la droite, les sociaux-démocrates, les socialistes et les Verts européens contre les acquis des peuples de ce continent et au service des grandes entreprises capitalistes et de la haute fiance auxquels ils sont inféodés.

Pourtant l’enjeu des élections de cet échelon institutionnel est de taille : 75 à 80 % des lois et règlements nationaux des 27 Etats-membres (politiques économique et monétaire, politique agricole, environnement, lois sociales, etc. ) sont la transposition du droit communautaire ?

Les candidats du Front de gauche sont également les seuls porteurs d’un programme progressiste crédible, dans la perspective d’une Europe démocratique et sociale.

C’est ainsi qu’ils proposent d’élargir les prérogatives des Parlements des pays-membres et du Parlement européen. Il faut savoir que c’est la Commission européenne qui dispose du monopole de l’initiative de dépôt des projets de lois. Le Parlement européen a cependant le pouvoir de les voter, de les rejeter ou de les amender. Cette prérogative est néanmoins limitée à certains domaines. En effet, ce Parlement ne peut émettre qu’un avis sur les politiques étrangère et sécuritaire, ainsi que sur les coopérations policière et judiciaire ; avis que le Conseil de l’Europe, qui regroupe les chefs d’Etats et de gouvernements, peut ne pas prendre en considération.

Précisons encore que l’indépendance des membres, désignés par les gouvernements, de la Commission européenne, comme celle du président de la Banque centrale européenne, n’a d’égale que la servilité de la plupart d’entre eux à l’égard du patronat, auxquels ils doivent d’ailleurs cette place, par gouvernements de droite ou de « gauche » à la dévotion de ces derniers.

Les candidats du Front de gauche proposent aussi l’abrogation du Traité de Lisbonne, copie conforme du Traité constitutionnel européen, qui stipule la liberté totale de circulation des capitaux, la « concurrence libre et non faussée », et bien d’autres mesures de dérèglementation et de dérégulation en faveur des plus riches et au détriment de larges pans des populations françaises et européennes.

Ces candidats proposent également d’arracher la Banque centrale européenne à l’emprise (sous couvert d’indépendance) des entreprises transnationales les capitaux européennes et des marchés financiers, et de la soumettre à la souveraineté politique des peuples européens. Ils proposent de mettre fin à la politique de l’euro fort. Cette politique vise à attirer, par des taux de rémunération élevés, pour des placements spéculatifs.

Pour contrecarrer le dumping social, ils envisagent de faire de la proposition du PCF de relèvement immédiat en France du SMIC à 1600 € brut, un prélude à un SMIG européen, et à l’harmonisation vers le haut des législations sociales européennes. Ils proposent aussi la mise en œuvre d’une protection sociale communautaire, l’extension des services publics nationaux et communautaires, etc.

  1. Mouvement Pour la France []
  2. Chasse Pêche Nature et Traditions []
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PSE : un « vote utile » ? … Mais à quoi ?

par Alexis Corbièrea Pour réagir aux articles,
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En France, les dirigeants de la campagne socialiste le promettent, le cœur sur la main. Avec eux, cette fois ci, ça va changer au Parlement européen. Ils seraient mêmes, à les entendre et à les lire, le seul « vote efficace pour changer l’Europe et le vote utile pour changer en France ». Leurs tracts l’affirment : « Voter socialiste, c’est voter utile. Le Parti socialiste est le seul à pouvoir changer la majorité au Parlement européen pour changer le cours de l’Europe, parce qu’il est uni avec les 27 autres membres du PSE ». Parallèlement, le vote « Front de Gauche » est même montré du doigt et dénoncé par plusieurs responsables socialistes comme faisant le jeu de la droite.

Quel est donc le bilan durant la précédente mandature des votes de ces élus du PSE qui seraient, à les en croire, le seul vote possible « pour changer le cours de l’Europe » ? Premier constat, choquant en soi, il est extrêmement difficile de répondre à la question, pourtant élémentaire : que votent nos élus ? On est loin de la « transparence » tant de fois vantée du fonctionnement de l’UE. Toutefois, en se plongeant dans les sites du Parlement européen (europarl.eu) et de l’ONG votewatch.eu, on arrive à se faire une idée assez précise et on a quelques drôles de surprises. Selon votewatch.eu, au fonctionnement complexe et exclusivement en anglais, il apparait que le groupe PPE (Droite dont UMP) et le PSE ont voté ensemble dans 69,70 % des cas durant la mandature ! On y voit également que le groupe PPE vote dans 77,13 % des cas avec le groupe ALDE (dont font partie les élus Modem), mais que le PSE vote aussi dans 75,44 % des situations comme le groupe ALDE. On est loin de la fable assurant que la majorité du Parlement européen repose sur une alliance exclusive PPE / ALDE. On constate également que la petite musique de certains socialistes français visant à faire croire que les élus PS votent différemment que les autres du PSE est mise à mal. Dans 88 % des cas le groupe PSE est resté homogène dans ces votes (à l’image de tous les autres groupes du PE).

L’hebdomadaire, Le Nouvel Observateur, pour son blog « Européennes 2009 » a lu lui aussi les conclusions de votewatch.eu, sans doute plus en détails que nous, et constate que « le PSE et le PPE ont approuvé ensemble 90% des textes finalement adoptés ».

Enfin un autre site, « l’Observatoire de l’Europe », animé par des proches de Philippe de Villiers avance des chiffres encore plus éloquents. Pour la seule année 2008 le groupe PPE et le PSE aurait voté 97 % des fois dans le même sens lors des votes par appel nominal, c’est-à-dire les rapports et les résolutions. Cela représenterait pour cette dernière année 535 votes. Concernant les 3 % de différences, c’est à dire 18 votes, sur 7 d’entre eux l’un des deux groupes aurait préféré s’abstenir. Dans un huitième cas, l’un des deux groupes n’aurait pas pris part au vote. Donc, au final, pour seulement 10 votes par appel nominal sur 535 (soit 1,9 %) on pourrait considérer que les deux groupes ont été en totale opposition ! Ces 10 votes concerneraient 9 affaires. 7 d’entre elles releveraient de l’initiative propre et non de la procédure législative, un seul cas était de nature législative.

Le journaliste de Libération, M. Jean Quatremer, spécialiste du fonctionnement de l’UE et pugnace défenseur du vote « Oui » en 2005, s’indigne sur son blog de l’utilisation de cette étude, et assure sans détours, que c’est la preuve « d’alliances politiques surprenantes » entre le « Front de Gauche » et l’extrême droite. Rien que ça. En réaction, il invite à aller consulter « un site infiniment plus sérieux (..) votewatch.eu. » Qui franchement, on l’a expliqué plus haut, dit sensiblement la même chose.

70 %, 90 % ou 97 %… Quel que soit le chiffre que l’on retient, on est là face à une pratique parlementaire qui mériterait, au minimum, que les électeurs en soit informés. Jusqu’à présent aucun des élus PPE ou PSE n’en avaient fait état publiquement. Elus concernés et journalistes approbateurs, ripostent qu’il faut accepter que Bruxelles soit une « machine à consensus », c’est même selon certains un « idéal de démocratie ». Il faudrait comprendre et défendre cette culture du compromis plutôt que de la dénoncer car il faut tenir « compte des conditions d’élaborations de la loi européenne ». C’est ainsi que les choses fonctionnent au Parlement européen, répètent-ils.

Cette ligne de défense est grotesque, car fondamentalement, si cela est possible à Bruxelles, pourquoi cela ne serait-il possible à Paris ? Et dans ces conditions comment s’opposer au discours « d’ouverture » cher à Sarkozy ? En réalité les « consensus » obtenus avec la droite détruisent généralement nombre d’acquis sociaux obtenus dans notre pays. L’exemple récent de deux grands services publics, la Poste et EDF, démantelé au nom de la construction de l’UE, illustre tristement les résultats négatifs de cette « cogestion » entre PPE et PSE.

M. Schulz, Président du groupe PSE à Strasbourg ne l’entend pas ainsi. Le plus sérieusement du monde, sur son blog, il affirme : « De même, les services dont nous dépendons tous verront bientôt leurs prix baisser parce que l’équilibre entre la libre concurrence et la protection des employés du secteur que professe le Groupe socialiste a remporté l’adhésion de la plupart des partis représentés au Parlement. »

Fortiche le PSE ! Il aurait réussi a remporté l’adhésion de l’UMP et ses amis pour défendre les services publics. Et si hélas, ce n’était pas plutôt l’inverse ?

Postface :

Le PSE et la Commission Barroso

Lors du meeting de lancement de la campagne socialiste à Toulouse, M. Schulz s’est exclamé : « Nous avons une Commission à Bruxelles qui a mené l’Europe dans un désastre ». Certes. Mais pourquoi ne rappelle-t-il pas que cette instance a été mise en place par 449 voix pour au Parlement européen, dont les votes du PSE, et seulement 149 voix contre ? Et puis, il n’est pas très sympathique pour ses camarades. Pourquoi ne précise-t-il pas également que 6 membres actuels de cette Commission sont des socialistes, et à des postes particulièrement important. En voici la liste : la Première Vice-présidente chargée des relations institutionnelles ( SAP suédois), le deuxième Vice-président, chargé des Entreprise et Industrie (SPD Allemagne), le Commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires (PSOE Espagne), le Commissaire européen chargé de la fiscalité et de l’Union douanière (MSZP Hongrie), le Commissaire européen chargé de l’Emploi, affaires sociales et Egalité des chances (CSSD République Tchèque) et pour finir, la Commissaire européenne chargée du commerce (Labour GB).

Le PSE, la Présidence et les Commissions du Parlement européen

Le Parlement actuel compte 784 députés (ce nombre va évoluer). La majorité absolue est de 392 sièges. Ils se répartissent dans 7 groupes. Le PPE compte 288 députés, le PSE 215, l’ADLE 101, l’UEN 44, les Verts 42, la GUE 41, Indépendance et Démocratie 24 et 29 non inscrits. Le PPE et le PSE ont pris l’habitude de conclure un accord de législature, pour se répartir les postes les plus intéressants. Ainsi, contrairement à la logique, le Président n’est pas élu pour 5 ans, mais pour 2,5 ans afin qu’un membre de ces deux groupes occupe à tour de rôle le perchoir. Dans la mesure où M. Schulz souhaite obtenir pour la prochaine mandature cette Présidence, il semble évident pour la plupart des observateurs, malgré les fanfaronnades de certains, que cet « accord » sera reconduit lors de la prochaine mandature. De même, sur les 22 Commissions du Parlement, les deux groupes se sont entendus. Le PSE en préside 8 (sur les thèmes les plus importants) et le PPE 9. Sur ce point, là encore, on est aux antipodes d’un affrontement entre la droite et le PSE.

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Le Front de Gauche

par Karim BEY SMAIL Pour réagir aux articles,
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Marianne, tu es si belle quand tu te lèves, tu es, depuis quelques temps, à l’image du monde : noire, blanche, jaune mais ton arc-en-ciel étouffe aux pieds de ceux qui ont fait soixante-huit et qui sont prêts à tout pour résister et décevoir tes aspirations à la liberté. Ta jeunesse est belle. Elle lutte à chaque printemps ! Laissez-nous le devoir de faire sauter ces ronds de cuire ; le front de gauche se lève, le vent du front populaire et les enfants du conseil de la résistance reprennent les armes, font de la réflexion solidaire et de l’action fraternelle.

Je regarde les listes avec espoir, ne nous décevez pas ! Le recul des libertés, les privilèges et leur croissance ne nous laissent pas le choix. Qui a vu le sans papiers aux prises avec notre police, sait ce qu’il doit voter ! Qui a vu le SDF abandonné par les pouvoirs publics, sait ce qu’il doit voter! Qui a vu les chômeurs, des délocalisations, sait ce qu’il doit voter ! Qui a vu le nombre de pauvres augmenter, sait ce qu’il doit voter ! Bien sûr, nous n’avons pas la même urgence en face que nos anciens, mais qui s’est demandé « qu’aurais-je fait à leur place ? », doit se demander ce qu’il va faire aujourd’hui ! Face aux sans papiers, détourner le regard ? Face aux SDF et à la détresse sociale, oublier le devoir de fraternité ?

Je suis apolitique, mais par désillusion socialiste, et je tancerai M. Mélenchon et Mme Buffet s’ils trahissent l’espoir qu’ils nous proposent. Il nous faut envoyer un signal fort à ce gouvernement, car chaque élection dévoilera une nouvelle stratégie en attendant 2012, et il faut qu’il soit tétanisé par la peur électorale. Que tous viennent ! Même si vous gardez un pied dans votre chapelle, soyez présents pour soutenir ce sursaut des libertés même si vous n’êtes pas sans papiers, chômeur ou SDF. N’attendez pas de l’être pour dire à l’UMP qu’ils doivent changer d’épouvantail. Ils doivent comprendre que l’ordre ne s’établira pas sur les cendres de nos libertés ou sur l’abandon des idéaux démocratiques, mais par la satisfaction des besoins vitaux comme le travail ou le logement.

La France n’a pas d’autre choix, si elle veut rester la France, que de s’arc-bouter sur ses principes et valeurs en refusant de renoncer à la sécurité sociale ainsi qu’à l’éducation pour tous. La machine à faire du citoyen doit se réveiller ! Sortez tagger les affiches politiques de vos revendications ! Même si vous ne pouvez pas votez : parlez à vos parents et grand-parents, incitez-les à regarder du côté de la liberté. Qu’ils cessent de vivre dans la peur ! Je n’appelle pas à la révolte mais au vote ! Contre la sécurisation de nos existences, l’argent des caméras pour la jeunesse ! L’argent des Taser dans l’hôpital ! Nous avons trop dépensé pour plaire à Kadhafi.

Soyons cette génération qui vit dans les utopies d’hier, capable d’accueillir sans peur d’autres êtres humains dans une fraternité universelle.

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Pour changer l’Europe, votez pour le Front de Gauche le 7 juin !!!

par République et Socialisme Pour réagir aux articles,
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L’Union européenne fait peu de cas de la volonté des peuples qui la composent : le passage en force, début 2008, de l’approbation du traité de Lisbonne par les parlementaires français réunis en congrès, fut un véritable déni de démocratie, réalisé grâce à la complicité, ou pour le moins la neutralité bienveillante, d’une majorité hétéroclite de représentants UMP, Modem, PS, PRG et Verts. Et ce, au mépris du résultat du referendum du 29 mai 2005, puisque le nouveau traité n’est que la copie conforme du traité constitutionnel européen rejeté par les Français. Que penser aussi de l’entêtement de l’UE à faire revoter les Irlandais sur le traité après qu’ils l’aient une première fois rejeté ? Ces méthodes sont dignes de l’Inquisition !

Le traité de Lisbonne ne se contente pas de dissocier les peuples de la construction et du fonctionnement de l’Union européenne (omnipotence d’une Commission non élue, indépendance de la Banque centrale européenne,…), il enferme les Etats membres dans un carcan juridique et budgétaire qui neutralise leurs capacités d’investissement et de relance économique, comprime les dépenses publiques (contraction des dépenses de santé, d’éducation, casse des services publics, non remplacement des fonctionnaires, …), empêche toute harmonisation sociale et fiscale par le haut.

Quel peuple peut s’enthousiasmer pour une Europe qui n’est finalement qu’un grand marché au service des firmes transnationales ? On est loin de cette Europe respectueuse des peuples, solidaire, capable de garantir les acquis sociaux, de protéger les travailleurs, de diffuser les valeurs universelles de laïcité et de fraternité (internationalisme, coopération, co-développement) que nous souhaitons construire. Nous voulons en finir avec l’emprise idéologique de la “concurrence libre et non faussée”, omniprésente dans le nouveau traité simplifié.

La crise économique et financière a montré aux yeux du monde les effets dévastateurs de cette politique de déréglementations imposée par le libéralisme (envolée des taux de crédits, droit du travail saucissonné, licencie-ments boursiers, délocalisations, explosion du chômage et de la précarité …).

Issus pour un certain nombre d’entre nous du courant politique formé autour de Jean-Pierre Chevènement (Cérès, Socialisme et République, MDC, MRC) nous ne pouvions accepter de rester l’arme au pied comme celui-ci nous y invite, alors qu’une crise d’une rare violence frappe durement des populations déjà fragilisées par un quart de siècle de gouvernance libérale de l’UE. Républicains et Socialistes, par la double filiation de la Révolution française et des valeurs républicaines qu’elle nous a transmises, d’une part, de Jaurès, de son socialisme humaniste et de la synthèse jauressienne entre la République et le Socialisme d’autre part, nous avons donc choisi de nous regrouper au sein de République et Socialisme afin d’apporter notre soutien au Front de Gauche dont nous approuvons la plateforme.

Nous souhaitons profiter de ces élections européennes pour envoyer un signal fort aux peuples européens, et particulièrement au peuple français. Les candidats du Front de Gauche ont mandat, s’ils sont élus, pour oeuvrer au parlement européen à une réorientation démocratique et sociale de l’UE. Mais nous souhaitons aussi que leur score, que nous espérons le plus élevé possible, puisse servir de base à la reconquête nationale d’un électorat progressiste, condition sine qua non de l’élaboration d’un nouveau rapport de forces au sein d’une gauche française à refonder.

Nous invitons tous les citoyens, qui se retrouvent dans les valeurs républicaines, sociales et laïques, à nous rejoindre et à amplifier le vaste espoir populaire que représente le Front de Gauche pour la France et pour l’Europe.” Un siècle après, il nous appartient de donner corps à l’idéal exprimé par Jaurès. Aller à l’idéal, certes, mais ne jamais perdre de vue la compréhension du réel, en l’occurrence la reconnaissance de la souveraineté des peuples qui composent l’entité européenne. C’est en répondant à cette double exigence que nous rencontrerons le peuple.

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La névrose des camarades

par ReSPUBLICA Pour réagir aux articles,
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Samedi 16 Mai 2009, Docks des Suds, Marseille, concert de rap. Keny Arkana. Deux à trois mille personnes ici réunies, reprennent en chœur les paroles endiablées de la môme. Keny Arkana est une grande chanteuse de rap, engagée, contestataire, elle anime une association : « La rage du peuple ». La rabia del pueblo, à Marseille, ce soir encore, loin des manifs de la Canebière, en appelle à la désobéissance civile, et je me demande pourquoi, comment, ces minots, dont certains ont plus de trente ans, connaissent par cœur les paroles d’Akhenaton, de la Rumeur, de Rocca, et de Keny Arkana. Eux qui ont du mal à apprendre la table de sept, sont capables de chanter pendant deux heures non-stop du rap. Du rap engagé, avec une conscience de classe, une conscience politique, une conscience sociale, une conscience humaine.

Ces jeunes dont beaucoup ne votent pas, ne voteront pas, alors qu’ils sont au centre de la destruction de masse et de classe de l’impérialisme. Le rap réhabilite le terme de ‘camarade’. ‘Ils ont peur de la liberté, camarade !’. ‘Combattant, Résistant, Militant, Indomptable, Insurgé, Insoumis, Rebelle Infatigable, Esprit libre, Vagabond ou Nomade… appelle-moi Camarade !’.((Keny Arkana et le M.A.P1

C’est le retour du signifiant. Seul, il s’énonce, et ne rejoint pas le combat de classe, ni la structure, ni l’organisation. Ici, il y a plus qu’un hiatus, il y a un gouffre. Une névrose, un compromis névrotique entre l’insupportable d’une situation, son énonciation, et le non-détour de sa transformation. Cette jouissance de la plainte et du cri, est pathétique. Dans le même non-geste, elle nous envoie tous dans le mur, les premières victimes en tête, celles qui ne vont pas au bout des révoltes populaires.

La peur domine, voire la terreur, et le manque absolu de courage. Car il faut trancher, et arrêter de tergiverser quant aux réels qui cognent. L’absence d’identité de classe, ouvre la porte à toutes les identifications, ici positive, mais tellement dangereuse car réversible, affective, révoltée et non révolutionnaire. Surtout que rien ne change en vrai ! La plainte et la soumission aux discours des maîtres, d’où qu’ils viennent, font le lit du populisme.

Le Front de Gauche propose une alternative, courageuse, jusqu’au boutiste, il triangule le financier, le social et l’institutionnel, à la limite d’une révolution culturelle sans laquelle rien ne saurait aboutir dans le sens d’une émancipation réelle. Keny Arkana, en appelle à la subversion subjective et collective, ici réside sa force. La force, l’énergie, le courage pour chaque-un à s’énoncer comme sujet de son être en devenir dans un combat de classe acharné((Corcuff, Ph ; « Keny Arkana : un combat collectif, personnel et spirituel », Politis, 22 Mars 2007)). La démarche du Front de Gauche, va dans le même sens lorsqu’elle propose la permanence de l’intervention citoyenne consciente et révolutionnaire.

Il y a un point où la rencontre échoue, ce point de tangence, de friction, ce qui pourrait faire tenir tous les registres ensemble : le courage engagé à transformer le désordre du monde, par et dans un acte subjectif. Passer de la revendication, de l’action, à la gestion, lier les trois par ce que l’on pourrait appeler une nouvelle subjectivité révolutionnaire.

La névrose des camarades, de tous ces jeunes, qui n’en peuvent plus, sont au bout du rouleau, conscients des dominations, mais non de l’organisation et de la lutte pérenne, cette névrose aux bénéfices secondaires pathétiques, bloque les processus en cours. Le 29 Mai devant l’Assemblée Nationale et le 7 Juin 2009, on peut déplacer le symptôme.

En 1930, Ernst Bloch dévoilait la contradiction de l’émancipation : « La pauvreté serait-elle abolie, on ne sort pas de l’aliénation, il y a toujours hasard, souci, destin et pas de remède contre la mort. Mais pour ce que porte en lui le camarade, c’est bien en lui-même qu’il faut chercher et non dans les (seuls) rapports économiques… Ainsi parla le communiste, il inquiéta l’autre… car l’homme est encore quelque chose qui reste à découvrir. »((Bloch, E ; «Traces », Gallimard, Paris, 1968))

  1. Ministère des Affaires Populaires []
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Les élections européennes débutent avec une forte abstention

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BRUXELLES (AFP) - Le marathon des élections européennes a démarré jeudi en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, marqué dans ce pays par une très forte abstention et une poussée de l’extrême droite, deux phénomènes qui pourraient bien se répéter à l’échelle de tout le continent.

Le Parti pour la liberté du député néerlandais d’extrême droite Geert Wilders a obtenu 14,8% des voix aux aux Pays-Bas et va faire son entrée au Parlement européen avec quatre sièges, selon un sondage sortie des urnes publié dans la soirée.

Il devance le parti travailliste (13,4%), membre de la coalition gouvernementale, et se classe derrière le parti chrétien-démocrate du Premier ministre Jan Peter Balkenende (20,3%).

Les Néerlandais sont les premiers à diffuser des indications sur l’issue de leur scrutin, des résultats provisoires devant même être publiés tard dans la soirée, même si cela doit enfreindre les règles européennes (pas de résultats avant dimanche soir) mises en place pour éviter que les électeurs des autres pays puissent être influencés.

Dans ce pays fondateur de l’Union européenne, le taux de participation ne s’est par ailleurs élevé qu’à environ 40%, selon le sondage.

Le scrutin dans les autres pays de l’Union européenne a toute les chances d’être à cette image.

Partout une forte abstention se dessine après une participation de seulement 45,4% déjà en 2004, et ce malgré des appels à aller voter lancés encore jeudi par le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ou le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy.

L’absence d’enjeux européens clairs pour ce scrutin et les difficultés de l’opinion à appréhender ce que font les eurodéputés contribuent à ce manque d’intérêt.

En Roumanie, qui vote pour la deuxième fois seulement aux européennes, la participation devrait être inférieure à 20%, a estimé jeudi l’Institut national pour les politiques publiques (IPP) de Roumanie.

La percée dans plusieurs pays des partis extrêmes, anti-européens, ou populistes s’annonce comme une autre leçon possible d’élections qui se déroulent dans un contexte de crise économique et sociale exacerbé. Ce pourrait être le cas en particulier au Royaume-Uni et en Europe de l’Est.

Mario Telo, président de l’Institut d’Etudes européennes de l’Université libre de Bruxelles, estime que “ce risque existe, comme dans les années trente, même si la différence est qu’un succès de l’extrême droite n’aura pas d’effet politique direct”.

Mais ce phénomène “montrera que la crise de la politique nationale est grave, la corruption, les scandales, la vidéocratie, la recherche de bouc émissaires risquent d’enliser les démocraties européennes qui devront avoir la force de vite réagir”, dit-il.

De manière générale, les sondages prédisent une victoire de la droite en Europe, la gauche ne parvenant guère malgré la crise à mobiliser, même lorsqu’elle est dans l’opposition.

Au Parlement de Strasbourg, les conservateurs seront la principale force politique, selon une étude publiée jeudi. Ils devanceraient les socialistes et les Libéraux.

Au total, quelque 388 millions d’Européens sont appelés à élire 736 députés pendant quatre jours.

Après les Néerlandais et les Britanniques - qui ont également voté pour des élections locales lors d’un scrutin annoncé comme une déroute pour les travaillistes au pouvoir - ce sera vendredi et samedi le tour des Irlandais et des Tchèques, Lettons, Slovaques, Maltais et Chypriotes.

Dix-neuf des 27 pays de l’UE voteront dimanche. La première estimation de la couleur politique du prochain Parlement devrait alors être annoncée vers 22H30 (20H30 GMT).

De Yacine LE FORESTIER