Mobilisation internationale contre le procès des deux non-jeûneurs d’Ain El Hammam

Hocine Hocini, 47 ans, et Salem Fellak, 34 ans, ces deux ouvriers Algériens, originaires d’Ain El Hammam, sortis de l’anonymat lors de leur arrestation pour non-observation du jeûne, bénéficient désormais d’une chaîne de soutien internationale qui s’est mobilisée contre leur procès prévu le 21 septembre prochain.

Surpris en train de boire de l’eau par des policiers qui ont immédiatement procédé à leur arrestation, auditionnés ensuite par le parquet, ces deux jeunes Algériens, dont l’un est de confession chrétienne, incarnent à présent le combat contre la violation des libertés fondamentales en Algérie.

Sur Internet, ACOR SOS Racisme, une ONG suisse, vient de lancer un appel de mobilisation afin de s’opposer au procès injuste de ces citoyens coupables, aux yeux de la justice Algérienne, de ne pas avoir respecté le Ramadan. A cet appel, de nombreuses organisations internationales ont répondu présentes pour garantir un soutien international à Hocine et Fellak qui risquent la prison à cause de leurs convictions personnelles !

Parmi les mouvements et les organisations qui apportent leur total soutien aux deux jeunes d’Ain El Hammam, on y trouve le Parti Ouvrier Populaire suisse, Les Jeunes Verts de Genève, le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (Maroc), Nouveau parti anticapitaliste – Section du Vaucluse, Fédération nationale de la libre pensée (France) et bien d’autres encore.

Tous ces mouvements et ces organisations rappellent à l’Algérie qu’elle a ratifié les traités internationaux relatifs aux droits de l’homme et notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

D’autre part, les signataires de cet appel demandent aux autorités judiciaires Algériennes le respect des libertés fondamentales par la libération immédiate de Hocine et Salem. On le voit bien, l’Algérie, qui aurait pu se passer d’une telle publicité, renforce son image d’un pays intolérant et peu respectueux des différences religieuses.