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Dans quelle crise sommes-nous ? n°12

« La crise c’est quand le vieux se meurt

et que le jeune hésite à naître. »

Antonio Gramsci

« Et le capitalisme s’arrêta… d’un seul coup ! ». L’avenir dira si cet arrêt est définitif ou bien s’il s’agit d’une nouvelle mutation dont ce mode de production a le secret et dont c’est la principale force historique.

Ce douzième numéro de cette série d’articles à périodicité annuelle (voir la compilation à retrouver dans la boutique militante et le n°11) est bien sûr extraordinaire du fait de la pandémie du Covid-19 mais en parfaite continuité avec l’hypothèse de départ en 2009, c’est-à-dire la ferme conviction que nous vivions depuis lors, c’est-à-dire depuis la crise « Subprimes-Lehman » de 2007-2008, un répit. Il s’agissait d’un calme trompeur avant la tempête. De fait, une infime minorité d’analystes pensait que l’avenir du capitalisme financier mondialisé était tout simplement impossible sur le long terme, car fondé sur une vision utopique du monde. Le répit dura une douzaine d’années. Le déclencheur aurait pu être une crise financière généralisée, une guerre régionale massive en Extrême-Orient, or ce fut une crise sanitaire qui révéla l’extrême fragilité du dispositif de production et de consommation commun à l’ensemble de la planète.

Photo by Obi Onyeador on Unsplash

L’impact de la pandémie qui « file et casse le miroir »

Dans les faits, ce n’est pas le capitalisme « réel » qui a provoqué la pandémie du Covid-19, mais celle-ci a provoqué l’impact qui « file et casse le miroir ». Pour survivre, l’extrême sophistication de la globalisation financière nécessitait plusieurs conditions indispensables, qui toutes allaient dans le sens d’un monde unitaire et homogène. Rappelons que dans l’histoire de l’humanité, ce phénomène n’a jamais existé et croire en sa simple possibilité est un pari très risqué. La première des conditions est la paix universelle en dehors de « conflits de basse intensité » ou, en tous les cas, cantonnée à la périphérie des pays développés (par exemple, Mali, Yémen, Syrie…). Cette paix universelle permet la libre circulation sans aucune limite des voies maritimes et aériennes. La deuxième condition est une organisation du commerce mondiale unifiée permettant aux chaînes de productions génératrices de profits et de sa ventilation de se déployer sur les cinq continents. Cela implique un accord, au minimum tacite, de coopération entre puissances aux modèles politiques différents voire antagoniques comme les USA et la Chine. La troisième condition porte sur l’existence d’un système financier, monétaire et bancaire unifié et efficace tout autour de la planète, reposant sur la confiance dans les paiements avec leurs en-cours, leurs créances et leurs dettes. Une simple limitation d’ampleur et d’échelle dans l’une ou l’autre de ces trois catégories allait inéluctablement provoquer le blocage complet du système. Nous assistons à cet événement. En fait, croire à la pérennité de ce dispositif, c’était tout simplement croire à la « fin de l’histoire », comme le proclamait Francis Fukuyama en 1992, après la chute du mur de Berlin.

La complexification du monde a montré ses limites

La « grippe de Hong Kong » en 1968-69, avec ses 30 000 morts en France, était contemporaine de l’année du plus fort taux de croissance du PIB dans notre pays. Car le dispositif économique était à l’époque souple et pouvait encaisser les chocs. Aujourd’hui c’est le contraire. De manière contre-intuitive, la globalisation n’était pas un dispositif évolutif, souple et adaptable. C’est en fait un système extrêmement rigidifié, ne servant que les intérêts des groupes multinationaux et palliant la baisse de leurs taux de profit. Production de matières premières, transformations de celles-ci et enfin consommation finale se sont retrouvées dans des aires géographiques différentes, espaçant et masquant ainsi la réalité des rapports de production. Cette nouvelle organisation de la production et de la consommation exigeait des « flux tendus » et des parcours de longues distances permettant une rotation du capital variable et une circulation fluide des masses monétaires. Le « flux tendu » est l’une des caractéristiques principales du dispositif de la globalisation. Cet « ultime capitalisme » était la résultante des années 1960 et 1970 en Europe, et particulièrement en France et en Italie où la lutte des classes n’était plus tenable pour les bourgeoisies nationales. Le deal du siècle avec le Parti communiste chinois, représenté par Deng Xiaopin, à la fin des années 1970 fut une divine surprise qui semblait résoudre une fois pour toute l’extorsion massive du profit en s’évitant l’affrontement de classe direct et au quotidien dans l’usine de la Région parisienne, de Milan ou de Chicago. Cette complexification du monde a montré ses limites avec la pandémie du Covid-19. Les deux autres conditions de la globalisation, c’est-à-dire la « paix universelle » et le système monétaire unifié vont très certainement se désarticuler, également du fait de la rupture de la « libre circulation ».

La courbe de la montée des périls parvient à sa phase géométrique

Nous pouvons donc estimer que va se concrétiser sous nos yeux notre hypothèse de départ sur la fermeture du pli historique ouvert au XIVe siècle avec une accumulation du capital due en grande partie au pillage colonial et structurée dès le départ par la naissance d’un système bancaire et monétaire transnational. La courbe de la montée des périls depuis 12 ans est parvenue à sa phase géométrique.

De fait, la pandémie provoque une accélération monstrueuse de la situation héritée de la crise de 2007-2008 des subprimes-Lehman. La « solution » pour surmonter provisoirement ce choc fut vers 2010-2011 la mise en place de ce que nous avons appelé le « Grand Radiateur Monétaire». Pour rappel, il s’agit de faire correspondre une injection colossale de liquidités par le haut (quantitative easing), c’est-à-dire déversées sur les banques et les multinationales pour les sauver de l’effondrement de leur taux de profit. Cela passe par une soustraction plus ou moins équivalente de masse monétaire par le bas en diminuant relativement les salaires, les prestations sociales et par la liquidation programmée des services publics, etc. Cet équilibre instable a duré 7 ou 8 ans. Il s’est progressivement désarticulé par le fait des contradictions au sein même du camp bourgeois confronté à des intérêts divergents entre les bourgeoisies nationales encore attachées au sol national pour sa captation du profit, et l’hyper bourgeoisie mondialisée affranchie des frontières (élection de Trump aux USA ou de Johnson au Royaume-Uni).

Les trusts se transforment en « granges à dettes »

La raison fondamentale réside toutefois dans l’exacerbation de la lutte des classes (comme le  mouvement des Gilets jaunes en France qui touchait particulièrement les travailleurs de la logistique et des services, secteurs de la réalisation de la valeur en prix). Dans un premier temps uniquement réservé aux soutiens des banques, au système financier plus généralement et enfin aux grandes entreprises « trop grosses pour tomber » (too big to fall), le «  Grand Radiateur Monétaire » a commencé à la fin de la dernière décennie à servir… un peu à tout et à n’importe quoi ! Les 17 milliards d’euros « lâchés » à la diable aux Gilets jaunes au plus fort du conflit en sont une illustration. La violence de la lutte de classe rendait périmée « l’austérité sans riposte » des couches populaires. Il fallait donc composer. Au plan financier global, l’économie de marché a en fait cessé d’exister en 2007-2008. En supprimant le formidable régulateur de la faillite d’entreprises pour les multinationales, le capitalisme a en quelque sorte « arrêté les horloges ». Avec la crise du Covid-19, il s’agit maintenant de souder leurs engrenages ! En fournissant des milliers de milliards d’argent frais sans contrepartie aux monopoles et également maintenant aux consommateurs pour qu’ils puissent continuer de consommer, nous entrons donc dans une spirale perverse où la rentabilité, le taux de profit, la productivité, la stratégie commerciale, etc, deviennent secondaires. Ainsi, les trusts se transforment en « granges à dettes », ce qui ne peut que conduire à un effondrement du même ordre que celui des « Kkombinats » soviétiques dans les années 1980.

L’affaissement du système monétaire sur lui-même

Ce dispositif mortel pourrait continuer vaille que vaille à court terme, c’est-à-dire 3-5 ans. Aussi, nous pourrions avoir une sorte de cogestion de la masse monétaire globale occidentale (dollar, euro, livre, yen…) gérée par les États, les banques centrales et les très grandes entreprises financières percluses de dettes. Toutefois, pour cogérer efficacement la masse monétaire avec une (toute) relative stabilité à court terme, le cartel « Banques centrales-États-Monopoles » doit absolument éviter l’inflation ou pire l’hyper inflation qui provoquerait presque immédiatement une explosion sociale dans les pays développés. Sur le plan mondial, les bourgeoisies nationales font ce qu’elles peuvent pour sauver les meubles.

Si malgré tout, ce plan de compensation monétaire ne fonctionnait pas, débuterait une crise monétaire internationale d’une ampleur inégalée, conduisant sans doute à l’affaissement du système monétaire sur lui-même. Dans ce cas, comme nous l’avons signalé dans les numéros précédents de notre série d’articles, une monnaie numérique, le bitcoin en particulier, pourrait être l’ultime recours. Certes, nous sommes encore loin de cette vision eschatologique. Sur ce dossier, comme plus généralement sur celui des rythmes du krach actuel, nous sommes dans l’incertitude quant à l’apparition d’une deuxième vague du Covid -19, en octobre prochain dans l’hémisphère Nord. Si la pandémie s’installe dans la durée, le bouleversement systémique est certain.

Le fantasme de la réindustrialisation de l’Europe du Sud

Enfin, toujours à l’échelle du monde, tordons le cou à une rengaine distillée en permanence et même à gauche. Pour faire redémarrer l’économie, certains proposent, sans changer de système économique, une réindustrialisation des pays européens du Sud en rapatriant progressivement les activités parties en Chine depuis quarante ans. C’est un fantasme car « l’histoire ne repasse pas les plats », comme l’écrivait Karl Marx. La globalisation capitaliste a eu lieu pour résoudre une contradiction et pour soumettre la production à une finance mondialisée et sans attaches nationales, gérée en particulier depuis les paradis fiscaux. Les « circuits longs » constituent le dispositif opérationnel du capital financier en ce début de XXIe siècle et celui-ci n’y renoncera pas car il ne peut faire sans lui. Par contre, il est possible que certaines unités de production soient fermées en Chine et déplacées par exemple au Vietnam, au Mexique ou au Maroc. Cette nouvelle complexification est porteuse de problèmes car la dictature chinoise fige les rapports sociaux dans une stabilité contrainte et propose encore une main-d’œuvre qualifiée à la qualité constante… ce qui n’est pas assuré dans beaucoup d’autres endroits de la planète.

L’hypothèse d’un capitalisme financier numérique

Reste à envisager la possibilité de l’émergence d’une nouvelle forme du mode de production dominant : l’hypothèse d’un capitalisme financier numérique. Rappelons que nous sommes dans la même utopie, c’est-à-dire dans la croyance de la possibilité d’un monde unitaire et homogène sur une échelle bien plus importante ! Car ce capitalisme numérique exige encore davantage d’intégration globale. L’idée serait donc pour certains « think tank » de la vallée de Palo Alto de profiter des circonstances et de passer d’un capitalisme momentanément éclaté et distancié à l’avènement d’un capitalisme tout simplement… virtuel. Ce capitalisme de plate-forme numérique aurait le mérite de faire perdurer le caractère transnational du dispositif. Il aurait également l’avantage de renforcer le contrôle sécuritaire des populations. Il est possible que ce système voie le jour, avec son réseau financier et monétaire de type Libra, la monnaie électronique envisagée par Facebook l’année dernière. Pour cela, il faudrait que la crise du Covid-19 soit de courte durée et que son éventuel prolongement, par les tensions qu’elle induit, ne provoque pas la fin de la « paix universelle », une des conditions indispensables de la « Globalisation heureuse ». La quasi « guerre froide » entre les USA et la Chine ne va pas dans ce sens.

Macron pressé de tirer l’argent à découvert sur le compte français de la BCE

Dans les dernières éditions de notre série d’articles, nous estimions que la France pouvait représenter le « maillon faible » des grandes puissances capitalistes. C’est en effet le cas avec la catastrophe économique et sociale qui s’annonce après la pandémie du Covid-19. Après les 15 mois de guerre sociale larvée à laquelle on assiste depuis novembre 2018, l’effondrement des forces productives depuis mars dernier arrive au pire moment pour le cartel financier dirigeant la France et pour son « gérant et homme de paille » Macron. L’exécutif a d’ailleurs, et pour une fois, parfaitement compris le rapport de force. Ainsi, la France a été le seul pays de l’OCDE à avoir eu recours massivement au chômage partiel plutôt qu’au chômage tout court. L’indemnisation des salariés victimes de l’arrêt des activités à 85 % plutôt qu’à 55 % se lit comme une « reculade à froid » qui en dit long sur la trouille du gouvernement. Les promesses s’enchaînent à un rythme quotidien : primes, plan d’aide, plan de relance massive pour le secteur hospitalier, tout est bon pour faire baisser une pression qui commence à se faire sentir. Macron est pressé de tirer de l’argent à découvert sur le compte français de la Banque centrale européenne car il ne sait pas si ce sera encore possible en septembre prochain. Au jour d’aujourd’hui qui peut le savoir ? Car le pouvoir des monopoles financiers hésite. Il est confronté à des intérêts contradictoires entre le dispositif industriel et financier de l’espace allemand et les pays latins menacés, ayant par ailleurs mal géré la pandémie, comme l’Espagne, l’Italie et la France.

La réponse de la BCE et des pays européens : une sorte de pâté d’alouette

L’arrêt de la cour de Karlsruhe est lourd de menaces pour l’avenir de l’euro, ou en tous les cas sur la possibilité de créer des milliers de milliards pour éteindre un éventuel incendie social dans notre pays.

Merkel acceptera-t-elle d’endosser les dettes des pays latins, ou bien utilisera-t-elle la cour de Karlsruhe comme alibi à son défaussement ? Par ailleurs, elle peut toujours compter sur le « bloc du refus », avec l’Autriche et les pays scandinaves en tête. En effet, la mutualisation de la dette exige le vote à l’unanimité des membres de l’UE. L’inondation de liquidité est pourtant l’unique solution pour éviter l’explosion à court terme… en la repoussant de quelques années. La réponse de la Banque centrale européenne et des États sera certainement une sorte de pâté d’alouette composé comme suit :  une alouette de mutualisation européenne pour un cheval de dettes endossées par les Etats membres de l’Union !

Une seule solution : une dévalorisation massive des actifs

Pour assurer ce torrent de création monétaire, il n’existe qu’une solution, surtout en France : une dévalorisation massive des actifs. Procédons par élimination des solutions possibles en excluant une spoliation pure et simple des comptes en banque et des actifs financiers des particuliers gérés par celles-ci et également des plans d’assurance-vie. Dans cette hypothèse, une terrible panique (bank run) s’emparerait des petits et moyens bourgeois et scierait la branche sur laquelle est assise la Macronie. Reste la possibilité en France d’une dévalorisation immobilière massive. Les autres actifs, tels que les « pas de porte » et autres actifs commerciaux qui sont déjà en train de s’effondrer, ne constituent pas une masse suffisante en termes de création monétaire. Par contre, l’immobilier, grâce aux crédits générés par l’achat de biens, est suffisant pour réaliser cette compensation macro monétaire. Deux éléments semblent indiquer une volonté du capital financier d’aller dans cette direction : d’abord la nouvelle rigueur bancaire. Le prêt immobilier est consenti uniquement si et seulement si le particulier ne dépasse pas en remboursements d’échéance 33 % de ses revenus nets. Second élément, la hausse des taux de crédit immobilier de 0,55 %… en plein marasme donne donc un « mauvais signal d’achat ».

La France en zone des tempêtes 

« Rincer » les classes moyennes et la petite bourgeoisie est donc peut-être la solution ultime, mais une solution très dangereuse car toutes les révolutions, depuis 1789, ont eu lieu dans le passé grâce à l’alliance des couches populaires et moyennes avec une fraction de la bourgeoisie. Donc, une grande prudence s’impose bien qu’une dévalorisation immobilière pourrait apparaître comme « naturelle », comme une « loi du marché » dont l’État et l’exécutif ne seraient en rien responsables. Cette situation aurait également le mérite de redonner un peu de pouvoir d’achat aux couches populaires par la baisse des remboursements des échéances des prêts immobiliers futurs, mais aussi, après quelques mois, par une baisse relative des loyers des locataires.

Bref, la France est en zone des tempêtes. Une nouvelle crise sociale fin 2020 ou début 2021 pourrait produire une crise politique qui n’irait pas forcément dans le sens des intérêts des couches populaires : une alternative autoritaire de droite et d’extrême-droite est en effet fortement possible.

Un semestre de faillite au second semestre 2020

Un autre élément se révèle inquiétant pour le proche avenir de l’état économique français : la situation critique de la plaque urbaine parisienne. La pandémie du Covid-19 provoque un vide des « habitants provisoires » que sont les touristes. De plus et du fait d’une pyramide des âges montrant un important vieillissement des Franciliens, nous assistons à une dépopulation de la vallée de Seine vers « la province » et ses maisons avec jardin. Celle-ci va provoquer une spirale de faillite dans les secteurs du tourisme bien sûr mais aussi des services. Qui dit baisse de la population dit baisse de la fréquentation et de la consommation. Or, l’Ile-de-France est la seule « vallée industrielle » de niveau international de l’Hexagone. L’arrêt de ce mono moteur présage d’un atterrissage difficile pour le pays !

Il faut donc s’attendre à un semestre de faillite pour la seconde partie de l’année 2020. Tout dépend maintenant de l’intensité de la lutte des classes en France, en particulier de la riposte -ou non – aux plans de licenciements massifs qui s’annoncent cet été et cet automne. La manifestation massive fin mai des ouvriers de Renault à Maubeuge a entraîné une reculade de la direction de l’entreprise. Ceci est un bon présage de la vigueur de la riposte populaire. Car si le combat social n’est pas au rendez-vous, les monopoles de l’Hexagone imposeront une paupérisation au peuple comme rarement dans l’histoire contemporaine de notre pays.

La Chine, l’atelier du monde… ou un monde à lui tout seul ?

Concluons comme à notre habitude par la Chine. Pour cette puissance montante, la rupture du « deal du siècle » de la fin des années 1970 est très problématique à court terme depuis la quasi guerre froide lancée par les USA de Trump. Mais cette puissance n’a-t-elle pas déjà franchi l’étape de « l’atelier du monde » ? Son marché intérieur de 1,4 milliard de consommateurs peut lui assurer un rebond auto centré, une direction finalement assez cohérente avec son histoire millénaire. Par ailleurs, son réseau d’alliance régionale avec le Japon, l’Inde, sa coopération avec la Russie et les accords de coopération dits des « routes de la soie » lui assurent un rayonnement sur les cinq continents et un ascendant sur près de la moitié de l’humanité. Face à un Occident dont les faiblesses ont été mise en lumière par la gestion dramatique de la pandémie du Covid-19 aux USA, au Royaume-Uni et en Europe latine, la Chine dirigée par le PCC apparaît comme la puissance montante.

L’année qui vient sera celle de tous les dangers mais aussi de toutes les possibilités. 

 

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