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Comprendre pour agir dans le « nouveau monde actuel »

Après la période de la reconstruction qui suit l’après-guerre mondiale, la montée en puissance du projet politique néolibéral dévoile petit à petit un « nouveau monde » de plus en plus injuste et violent où chaque locataire de l’Elysée monte d’un cran dans les politiques antisociales. Précisons cependant les trois points communs entre l’ancien monde et le « nouveau monde actuel » :
es deux sont des formations sociales capitalistes répondant au même objectif de la maximisation du taux de profit réalisé par des rapports de production favorables au capital. Cette maximisation s’effectuant en fonction des possibilités ouvertes par l’environnement économique et politique.

Et pourtant, lors des crises paroxystiques, le conflit vient vite entre la gauche et « l’union des droites incluant l’extrême droite ». Et quand la gauche n’est pas à la hauteur des enjeux en ayant la ligne stratégique valable dans le monde précédent, et bien, c’est « l’union des droites incluant l’extrême droite » qui profite du désaveu du gouvernement. Déjà les Macron de Pologne, de la Hongrie, de l’Autriche, de l’Italie (Matteo Renzi), tous défaits, ont laissé la place à des alliances de « l’union des droites incluant l’extrême droite » sur l’insistance du grand patronat. L’effondrement de la popularité du président Macron peut nous entraîner dans la même spirale quand le grand patronat français le souhaitera. Comme après la crise de 1929 en Allemagne et avec un temps retard en France lors du soutien du grand patronat et de la direction de l’église catholique à Pétain. Macron sait tout cela. Il prépare donc une campagne qu’il appelle « progressiste », néolibérale et libre-échangiste face à « l’union des droites incluant l’extrême droite » qu’il nommera « nationaliste » tout aussi néolibérale mais protectionniste avec un zeste de démarrage d’un futur fascisme. Dans cette bataille, Macron, le gérant néolibéral du capital, aura le soutien des syndicats d’allégeance au néolibéralisme comme la CFDT, la CFTC et la CGC. Mais avant cette phase, il lui faut détruire la gauche et son organisation principale, la France insoumise avant de se retourner face aux néolibéraux de « l’union des droites incluant l’extrême droite » qui n’attende que le feu vert du grand patronat.

Voilà qui explique l’utilisation par Macron de la procédure anti-démocratique (ou pro-démocrature si l’on veut) d’une information judiciaire contre la France insoumise où le procureur de la République est directement lié au pouvoir politique (par des directives collectives et non plus individuelles) et ou les droits de la défense sont inexistants. Oui le système de l’information judiciaire qui se développe est légal mais illégitime pour tout républicain attaché aux droits de la défense et à l’indépendance des magistrats qui diligente des actions judiciaires. Au moins lors d’une mise en examen, ce n’est plus le parquet qui dirige mais un juge d’instruction et les droits de la défense sont existants. Ah ! Les élus de « gôche » qui crient au respect des « valeurs républicaines » et qui ont oublié que le combat républicain a souvent été de combattre le légal illégitime ! Exemple de combattre l’interdiction légale de l’IVG avant la loi de 1975! Ah ! Les « bonnes âmes » qui ont oublié que des lois liberticides existaient avant l’arrivée de Pétain ! Ah ! Les « bonnes âmes » qui ne se sont même pas aperçus que la nomination du nouveau gouvernement a été retardée pour être faite une fois que les perquisitions avaient commencé pour « blanchir » le nouveau locataire de la place Beauvau ! Car on sait maintenant que le pouvoir politique savait depuis près d’une semaine avant la date des perquisitions ! Cela montre aussi que la gauche a eu tort d’être contente quand les informations judiciaires frappaient la droite et l’extrême droite. Car c’est l’utilisation des informations judiciaires à des fins politiques qui est à condamner ! Ah ! «  Les belles âmes » qui à gauche sont ravies de ce qui arrivent à la France insoumise ou qui sont ravies de ce qui arrivent au PC ou à d’autres formations de gauche : ils ont oublié l’une des versions des propos du pasteur Niemöller :

Quand ils sont venus chercher les communistes, 

je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.


Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, 
je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste,

Quand ils sont venus chercher les juifs, 

je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.



Puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait personne pour dire quelque chose…

 

Que faire ? 11 thèses (non pas sur Feuerbach) mais sur nos tâches politiques

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