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120 ans de laïcité, 120 ans d’émancipation, 120 ans de liberté : de multiples initiatives bienvenues

Les 120 ans du vote de la loi du 9 décembre 1905, qui fonde en grande partie le principe de laïcité, ont été l’occasion de l’organisation de multiples initiatives. Ce principe n’est plus frontalement combattu et semble représenter un socle majoritaire. Dans le précédent numéro, au travers d’un billet d’humeur, nous avons tenu à dénoncer certaines initiatives qui jetaient la confusion sur la notion de laïcité, au point de la transformer en simple œcuménisme qu’elle n’est pas.

 

Dans ce numéro, nous tenons à mettre en avant les nombreux débats et réunions publiques qui renforcent la laïcité. Nous n’oublions pas que ce principe ne peut qu’être nourri par le combat pour plus de justice sociale. La République ignorante de l’égalité réelle ne peut être pleinement laïque. Les 80 ans de l’instauration de la Sécurité sociale représentent la volonté de réaliser la promesse d’égalité. La Sécu est malmenée tout comme la laïcité.

Notre camarade et ami Bernard Teper, ainsi que le président de la Fédération nationale des DDEN, ont participé à de multiples actions :

Illzach, Haut-Rhin, avec Philippe Duffau

Ce 9 décembre, la municipalité d’Illzach, au complet, suite à la proposition de Philippe Duffau, a inauguré une plaque Ferdinand Buisson à l’occasion des 120 ans de la loi de « Séparation des églises et de l’État ». Obligeamment, le maire, Jean-Luc Schildknecht, a donné la parole à Philippe Duffau, qui a apporté quelques éclairages sur le concept de laïcité.

La laïcité n’est pas une opinion partisane qui appartiendrait à un mouvement ou un parti, quel qu’il soit. C’est un principe universel d’organisation de la société qui prend en compte le fait que la société est composée d’individus aux options spirituelles diverses : athéisme, agnosticisme, indifférence aux religions quelles que soient les croyances. Elle permet aux individus très divers de vivre ensemble, non pas les uns à côté des autres en s’ignorant, en s’enfermant dans des communautés particulières, mais à travailler ensemble, partager des activités, fréquenter les mêmes lieux.

Cela a été l’occasion de rappeler que la République assure la liberté de conscience et garantit la liberté de culte dans le respect de l’ordre public. L’égalité de traitement entre toutes les convictions justifie que la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte. La liberté de conscience, pour être effective, doit pouvoir s’exprimer sans crainte d’être menacée, voire assassinée, comme lors des attentats islamistes dont ont été victimes Samuel Paty, Dominique Bernard ou encore les journalistes de Charlie Hebdo. Philippe Duffau a félicité la Ville d’Illzach pour cette initiative courageuse et républicaine au sens non partisan du terme, car la République, la Patrie, la Nation n’appartiennent pas à un parti quel qu’il soit, mais au peuple souverain « qui ne peut se définir ni par la caste, ni par l’argent ni par la religion » (NDLR).

Avec Monique Vézinet et l’UFAL 92 (Union des Familles Laïques du 92), membre de l’Association des Amis de ReSPUBLICA :

Elle a participé aux initiatives de l’UFAL autour des 120 ans de la loi de 1905. A Issy-les-Moulineaux, il y eut un partenariat avec la municipalité pour un cycle 2025-2026 « Citoyenneté et laïcité » :

Toutes ces initiatives ont permis de resituer le principe de laïcité sur des bases claires, afin de sortir des ornières de faux amis qui entretiennent une confusion avec les ajouts des termes « accommodements », « concordataire », « coopération », « ouverte » ou « fermée », ou encore avec les dérives extrêmes de la pensée « woke » qui rejettent la raison universelle, l’universalité des « humanités », troquent « classes sociales » pour « groupes identitaires ».

Ce sont autant d’appuis pour poursuivre le combat social et le combat laïque sur la base d’un universalisme concret qui pourfend les véritables discriminations.

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