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La Finlande et la Suède doivent-elles adhérer à l’OTAN ? 

Photo du monument de l'OTAN à Bruxelles

En réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février 2022, la Finlande a annoncé sa demande d’adhésion à l’OTAN le 12 mai suivie par la Suède, le 15 mai.

Ce faisant, comme le dit Jacques Julliard « les Finlandais renoncent à la finlandisation ; les Suédois, à deux siècles de neutralité et de pacifisme »(1)Dans Marianne du jeudi 19 mai, p.4. Cette citation est le seul point que l’auteur partage avec M. Julliard sur ce sujet.. Ces demandes constituent donc un changement historique et géostratégique pour ces deux pays d’une part et pour l’Europe continentale d’autre part.

Notre journal avait déjà publié un article (« Adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN : la Baltique bientôt zone de guerre ? »), le 1er mai 2022 qui analysait par un « rapide retour sur les racines historiques des conflits entre l’empire russe, puis l’URSS, et la Finlande » que « depuis le XVIIIe siècle, la guerre est la norme, la paix l’exception ».

Le motif principal invoqué de ces deux demandes est la protection que pourrait apporter l’OTAN à ces deux pays. En effet, l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord précise : « Les parties conviennent qu’une attaque armée contre l’une ou plusieurs d’entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d’elles, dans l’exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l’article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d’accord avec les autres parties, telle action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l’Atlantique Nord.

Toute attaque armée de cette nature et toute mesure prise en conséquence seront immédiatement portées à la connaissance du Conseil de Sécurité. Ces mesures prendront fin quand le Conseil de Sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales. »

L’appartenance de ces deux pays à l’Union européenne leur permet déjà de bénéficier d’une protection militaire collective, celle des États membres de l’Union.

Or l’appartenance de ces deux pays à l’Union européenne leur permet déjà de bénéficier d’une protection militaire collective, celle des États membres de l’Union. Ainsi l’article 42 du traité sur l’Union européenne (traité de Lisbonne) qui faitpartie du Titre V : « Dispositions générales relatives à l’action extérieure de l’Union et dispositions spécifiques concernant la politique étrangère et de sécurité commune » dans son alinéa 7 précise : « Au cas où un État membre serait l’objet d’une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir, conformément à l’article 51 de la charte des Nations unies. Cela n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres. Les engagements et la coopération dans ce domaine demeurent conformes aux engagements souscrits au sein de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui reste, pour les États qui en sont membres, le fondement de leur défense collective et l’instance de sa mise en œuvre. » Il s’agit ici d’une clause de défense mutuelle.

De mon point de vue, ces deux États ne souhaitent pas bénéficier d’une protection militaire collective puisqu’ils en bénéficient déjà, mais souhaitent à la fois bénéficier de la protection supplémentaire des États-Unis et déclarer leur appartenance au camp occidental en opposition à la Russie.

À moins que ces États considèrent que l’Union européenne n’aurait pas la capacité de les protéger et donc de rendre effective et concrète la protection déclarée à l’article 42 précité. La clause de garantie mutuelle est-elle opérationnelle ou n’est-elle qu’une déclaration ? L’Union possède-t-elle réellement une forme de « commandement militaire intégré » comme c’est le cas de l’OTAN ou existe-t-il des obstacles à une mobilisation rapide de forces armées projetables sur les champs d’opération-obstacles dont nous n’aurions pas conscience, mais que les gouvernements finlandais et suédois connaîtraient ?

Depuis le Conseil européen de Nice des 7-9 décembre 2000, l’Union s’est dotée à la fois d’un Comité militaire de l’Union européenne (CMUE) composé des chefs d’état-major des armées des États membres ; et d’un État-major de l’Union européenne (EMUE) qui accomplit des tâches de réaction rapide, de planification stratégique et d’évaluation.

Le 8 juin 2017, le Conseil a décidé de renforcer la capacité opérationnelle de l’Union en mettant en place une capacité militaire de planification et de conduite (MPCC) au sein de l’État-major de l’UE. Cette capacité opérationnelle intitulée « Headline Goal » est une force de réaction rapide de 60 000 hommes pouvant être déployée dans un délai de 60 jours et pendant une année, s’ajoute à elle, des groupements tactiques projetables de 1500 hommes. Depuis 2004 il est possible de lancer une opération cinq jours après l’adoption du concept de gestion de crises par le Conseil, le déploiement des forces sur le théâtre devant s’opérer dix jours après le lancement.

À titre de comparaison, l’OTAN possède une force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) composée de 20 000 soldats dont 5 000 soldats sont prêts à se déployer dans un délai de deux à trois jours.

Ainsi il est vrai que la capacité de projection de force de l’OTAN est supérieure à celle de l’Union en tant que telle et plus rapide aussi. En revanche il ne faut pas oublier 1, que les forces de l’OTAN sont des forces de pays membres de l’OTAN d’une part et non pas des forces autonomes, mais aussi que 2, la capacité de réaction de l’Union peut être renforcée par les forces d’action rapide des États membres de l’Union. À ce titre, il est étonnant qu’il n’y ait pas davantage de débats sur les conséquences de la guerre Russo-ukrainienne sur les stratégies et tactiques, sur l’état des forces de l’armée française quant au retour de guerres à haute intensité (une guerre entre États) alors que depuis les années 90, le concept stratégique était celui de la guerre asymétrique(2)Conflit armé qui oppose une armée régulière à des forces irrégulières : http://www.culture.fr/franceterme/terme/DEFE909entre États et groupes armés moins structurés et disposant de moins de moyens.

Il est à noter que les forces de l’Union ont remplacé les forces de l’OTAN en Bosnie à la fin de 2004 cela illustre qu’une substitution entre les forces de ces deux organisations a déjà eu lieu.

Il faut retenir aussi que les pays membres de l’Union qui sont aussi membres de l’OTAN financent 46,42 %(3)Source : https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_67655.htm des 3 budgets de l’OTAN (civil, militaire et programme OTAN d’investissement au service de la sécurité (NSIP)) et que cinq pays (États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, France) assument à eux seuls plus de 64 %(4) Calcul fait par l’auteur sur les bases statistiques de l’OTAN publiées en 2021. du budget de l’organisation qui est de 2,5 milliards en 2021.

Les deux pays candidats à l’adhésion arguent de leur collaboration ancienne avec l’OTAN pour justifier leur demande. En effet, la Suède et la Finlande ont signé un accord de partenariat pour la paix (PPP) avec l’OTAN en 1994 à la même époque que la Russie et le Turkménistan. Ces partenariats pour la paix ne sont pas des étapes préparatoires à une éventuelle adhésion, mais des accords bilatéraux. Ils « se rapportent à pratiquement tous les domaines d’activité de l’OTAN, et notamment aux questions liées à la défense, à la réforme de la défense, à la politique et aux plans de défense, aux relations civilo-militaires, à la formation et à l’entraînement, à la coopération entre militaires et aux exercices, aux plans civils d’urgence et à la réaction en cas de catastrophe, ainsi qu’à la coopération sur les questions scientifiques et environnementales »(5)https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_50349.htm. À noter que l’Ukraine a aussi signé un PPP en 1994. Dire que la Suède et la Finlande ont vocation à adhérer, car elles ont signé ces PPP, c’est dire que la Russie a aussi vocation à adhérer à l’OTAN. Nous avons pu constater que ce n’était pas le cas — y compris quand la Russie par l’intermédiaire de Vladimir Poutine demanda au président Clinton si les États-Unis considéraient cette possibilité envisageable, en 2000.

Cette demande d’adhésion permettrait-elle une stabilisation des relations sur le continent européen ?

La Russie considère que l’OTAN est une source de danger pour elle-même et a argué de la volonté de l’Ukraine d’intégrer l’OTAN pour l’envahir. Du reste, le ministre des Affaires étrangères russes, S. Lavrov a demandé, en 2022, à l’Alliance atlantique le retour à ses frontières de 1997 — ce qui est un durcissement de sa position. Le vice-ministre russe aux Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov déclarait quant à lui, le 16 mai 2022 : « C’est une grave erreur supplémentaire dont les conséquences auront une portée considérable. Ils ne doivent pas s’imaginer que nous allons simplement l’accepter »(6) https://www.latribune.fr/economie/international/adhesion-de-la-finlande-et-de-la-suede-a-l-otan-une-grave-erreur-supplementaire-selon-moscou-917960.html.

Donner droit aux demandes russes n’est pas un gage de paix ; pousser la Russie dans ses retranchements clairement annoncés, non plus.

Pour autant, donner droit aux demandes russes n’est pas un gage de paix ; pousser la Russie dans ses retranchements clairement annoncés, non plus. Il est vrai que depuis la réunification allemande, l’organisation a connu 4 élargissements et a intégré 14 nouveaux membres essentiellement à l’Est. Rappelons que l’objet premier de l’Organisation était de défendre les « démocraties » contre le danger de l’extension de la domination soviétique. Avec la chute du bloc de l’Est, cet objectif était atteint. L’OTAN a alors établi de nouveaux concepts stratégiques afin de justifier la continuation de son existence. Le dernier en date de 2010 a défini 3 objectifs : la défense collective, la gestion de crise et la sécurité coopérative. Le prochain sera discuté en juin 2022.

L’Organisation des Nations Unies pose dans l’article 2 § 4 de la Charte des Nations unies le principe de l’interdiction de la menace ou de l’emploi unilatéral de la force dans les relations internationales. Il existe deux exceptions : soit en cas d’autorisation du Conseil de sécurité qui peut autoriser l’emploi de la force pour le maintien ou le rétablissement de la paix, et ainsi donner mandat à un État ou à un groupe d’États pour y recourir. Dans certaines circonstances particulières, la décision peut aussi être prise par l’Assemblée générale ; soit en cas d’exercice de la légitime défense individuelle ou collective : les États n’ont pas besoin d’une autorisation du Conseil de sécurité pour exercer ce droit, ce qui leur permet de faire face à une agression armée ou à la menace imminente d’une telle agression. L’histoire démontre que l’OTAN est intervenue hors de ce cadre légal onusien et cela dès sa création. Sans entrer dans les détails de chacune de ces illicéités au regard du droit international, il suffit de rappeler l’intervention de l’OTAN en Syrie en 1949 (déjà), en Iran en 1953 pour renverser Mohammad Mossadegh, en 1992 en Serbie (blocus naval puis zone d’exclusion aérienne), en 1995 en Bosnie-Herzégovine en bombardant l’armée serbe, en 1999 en bombardant la future ex-Yougoslavie, en 2001 en Afghanistan. Et si l’attaquant actuel est sans aucun doute la Russie dans la guerre russo-ukrainienne avec une logique impérialiste évidente, c’est l’OTAN qui a le passé le plus belliqueux et le plus impérialiste depuis 1991 et la fin du pacte de Varsovie. Par ailleurs ce n’est pas parce V. Poutine utilise systématiquement dans sa rhétorique le précédent des bombardements illicites en ex-Yougoslavie par l’OTAN que par un effet miroir inverse, ces bombardements deviendraient légaux. Selon nous, loin d’aider à la pacification de l’Europe continentale, l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN augmenterait les risques d’extension régionale des tensions voire des conflits.

La recherche d’une solution pacifique négociée n’est pas la voie que l’OTAN, les États-Unis, ni l’Union européenne ne poursuivent réellement.

Il faut aussi entendre ce que dit le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. En effet, il déclarait le 14 mai : « L’Ukraine tient bon, l’OTAN est plus forte que jamais. L’Europe et l’Amérique du Nord sont solidement unies. L’Ukraine peut gagner cette guerre »(7)Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-kiev-peut-gagner-estime-l-otan_5140243.html. Il est clair dans cette déclaration que le but de l’OTAN est une défaite globale de la Russie et donc une guerre longue et lourde en perte matérielle, mais surtout en pertes humaines. La voie à suivre serait de chercher des voies et moyens diplomatiques d’arrêter cette guerre, mais nous avons l’impression que les éléments qui renforcent le concept délétère de « camp occidental » ne cherchent de solution que militaire. La recherche d’une solution pacifique négociée n’est pas la voie que l’OTAN, les États-Unis, ni l’Union européenne ne poursuivent réellement.

Si les chiffres varient et sont difficilement vérifiables, nous pouvons lire qu’il y aurait déjà eu 15 000 soldats morts du côté russe et entre 5 000 et 10 000 du côté ukrainien(8)Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-kiev-peut-gagner-estime-l-otan_5140243.html. En utilisant le ratio mort/blessés de la guerre en Afghanistan qui était de 3 blessés pour un mort, nous attendririons le nombre de 60 000 à 75 000 blessés auxquels s’ajoutent les victimes civiles. Ne serait-il pas temps de nous mobiliser pour que cesse cette guerre ?

Pourtant, nous ne pouvons constater que la faible (quelques manifestations pour la paix dans certaines villes en France)(9)Il y a eu davantage de mobilisations en Belgique ou en Allemagne., pour ne pas dire l’absence de grandes mobilisations pour la paix en France. Où sont les partis et les grandes associations humanistes, humanitaires ou de gauche pour mobiliser l’opinion française puis internationale en faveur de la paix ? Où sont ces associations, ces partis pour condamner les insultes ou agressions anti russe contre des personnes qui n’ont de tort que d’être russe ou de culture russe y compris quand il s’agit d’opposant au régime de Vladimir Poutine ?!

Multiplier les armes n’a jamais aidé à trouver un chemin vers la paix.

Il est certain que tenir un discours pacificateur est difficile dans le contexte actuel. En effet, le reproche de « poutinophilie/poutinolâtrie » ou de soutien à l’agresseur est rapidement fait contre quiconque souhaiterait chercher d’autres voies et moyens qu’un soutien inconditionnel à l’Ukraine et à l’OTAN et à l’envoi massif d’armes et de soutiens économiques d’un côté, d’intensification des sanctions de l’autre. Cependant multiplier les armes n’a jamais aidé à trouver un chemin vers la paix sauf à rechercher une victoire totale contre un des belligérants — ici la Russie — ce qui semble très improbable et singulièrement dangereux (extension régionale du conflit, affaiblissement économique des pays à l’origine des sanctions économiques, risque de frappes nucléaires…). Pourtant et cela relève de la définition même de la diplomatie, il faut entretenir un dialogue véritable et pas seulement une apparence de dialogue afin de rechercher des compromis acceptables par toutes les parties. Cette voie n’est poursuivie sérieusement par aucun acteur actuellement. C’est la voie que nous devons défendre.

Une autre dimension souvent développée est que la Finlande et la Suède sont des états souverains, et qu’en tant qu’États souverains, ils peuvent décider de demander leur adhésion et ne sont pas liés par des traités anciens ou des situations géopolitiques qui ont évolué. Cela est vrai. Il est important de toujours rappeler que les traités ne sont pas perpétuels et qu’un État peut décider souverainement de sortir d’un traité s’il le décide selon ses processus internes. La question que nous devons nous poser est quel est l’intérêt de la France voire de l’Union à ces adhésions et non pas substituer l’intérêt de ces États aux nôtres.

Nous devons nous rappeler aussi que la France est un État souverain et ainsi peut décider de voter souverainement au sujet de ces adhésions selon son intérêt propre et que cet exercice de souveraineté est en soi légitime.

Pour nous, l’intérêt de la France qui doit se manifester par son vote, est que ces deux États n’adhèrent pas à l’OTAN, car cela validerait implicitement d’une part que l’Union ne peut assurer la défense de ses membres et d’autre part renforcerait l’appartenance de la France au camp occidental dirigé par les États-Unis. Cette seconde erreur a déjà été trop souvent commise et a conduit à une perte d’influence française dans le monde et à l’augmentation des contraintes pesant sur nos choix alors que c’est à la souveraineté populaire exercée par le peuple que les choix les plus fondamentaux doivent revenir et non pas à un État étranger.

Par ailleurs ces demandes d’adhésion à l’OTAN ont permis à la Turquie de tenter de négocier à son avantage. Depuis 2020, les États-Unis ont mis en place des sanctions économiques contre laTurquie en représailles de leur achat de matériel militaire russe (des missiles anti-missiles s400). En particulier, ils ont bloqué une commande turque d’avions de combat furtifs américains F-35 pour une somme de 1,4 milliard de dollars que la Turquie avait déjà payée aux États Unis. De plus les États-Unis interdisent à la Turquie toute vente de matériel militaire comportant des pièces d’origine américaine à des tiers ainsi que l’accès à leur territoire aux dirigeants turcs.

Par ailleurs, de nombreux opposants politiques kurdes au régime turc, membres du PKK, ont trouvé refuge en Suède — ce que reproche Ankara à la Suède. Le président turc a utilisé cet argument pour annoncer le 16 mai qu’il ne pouvait pas faire confiance à la Suède, car « la Suède est la pépinière des organisations terroristes (…) Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’OTAN de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie ».

La demande d’adhésion de ces deux pays à l’OTAN est une occasion pour la Turquie d’essayer de négocier soit la fin des sanctions américaines à son égard soit une négociation à la baisse. S’il est utile de connaître cet élément de contexte spécifique aux relations entre la Turquie et les États-Unis, il ne concerne pas directement la France et en tenir compte pour s’opposer à l’adhésion de la Suède ou de la Finlande serait indigne.

En conclusion, il est essentiel de favoriser le dialogue entre les belligérants dans une recherche véritable de la paix. L’Union et la France doivent affirmer avec vigueur qu’ils protégeront les autres États membres de toute agression comme l’article 42 alinéa 7 du traité de Lisbonne le prescrit. Enfin la réponse à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN doit être non, car l’extension de l’OTAN à l’Est doit s’arrêter.

Notes de bas de page[+]

Notes de bas de page
1 Dans Marianne du jeudi 19 mai, p.4. Cette citation est le seul point que l’auteur partage avec M. Julliard sur ce sujet.
2 Conflit armé qui oppose une armée régulière à des forces irrégulières : http://www.culture.fr/franceterme/terme/DEFE909
3 Source : https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_67655.htm
4 Calcul fait par l’auteur sur les bases statistiques de l’OTAN publiées en 2021.
5 https://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_50349.htm
6 https://www.latribune.fr/economie/international/adhesion-de-la-finlande-et-de-la-suede-a-l-otan-une-grave-erreur-supplementaire-selon-moscou-917960.html
7, 8 Source : https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-kiev-peut-gagner-estime-l-otan_5140243.html
9 Il y a eu davantage de mobilisations en Belgique ou en Allemagne.
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