Reçu d’un militant ayant assisté au 37e Congrès du PCF :
En ce dimanche 5 juin 2016, peu après la sortie de messe dominicale, le secrétaire national du Parti communiste français engage un discours enflammé, mettant en avant l’espoir populaire et traçant un avenir teinté de communisme ; soudain, c’est la sortie de route… Pierre le bien-nommé (l’apôtre détenant les clefs du paradis était le plus balourd des douze, c’est bien connu) se met à citer le pape comme il eût cité Marx ; on connaissait déjà l’existence d’une fracture entre laïques et communautaristes au sein du PCF, là il s’agit de la confirmation d’un parti-pris de la direction … et aussi d’un détournement de l’histoire : évoquant la main tendue aux catholiques par Maurice Thorez en avril 1936, Pierre Laurent oublie de dire que Thorez ne s’adressait pas au Vatican, ni à la hiérarchie pontificale, mais à ceux, y compris les croyants , constituant le peuple de France : “…Nous te tendons la main, catholique, ouvrier, employé, artisan, paysan, nous qui sommes des laïques parce que tu es notre frère et que tu es comme nous accablé par les mêmes soucis…”
Citer celui qui est à la tête d’un Etat qui condamne la contraception, l’IVG, le divorce, n’est-ce pas donner de grandes limites au féminisme affiché, à la pensée communiste ?
Décidément, les hiérarchies religieuses ont aujourd’hui pignon sur rue, au mépris des intérêts des peuples ! Au moment où le rabbin Sitruck s’ingénie à vilipender les homosexuel-les, où quelques imams voudraient mettre les femmes au pas, la hiérarchie communiste en appelle au pape… Sale temps.
Robin Derien