Site icon ReSPUBLICA

L’Église maintient l’Alliance des « Néos » : néolibéraux et néocléricaux

En mars 1146, Saint-Bernard prêche une nouvelle croisade à Vézelay. Après 867 ans et ses prédécesseurs messieurs Woytila et Ratzinger, voici Bergoglio à la manœuvre.

Le titre de cet article est en fait une traduction libre, dans les conditions matérielles d’aujourd’hui, de la formule « Habemus papam ». Comme pour le théologien de l’extrême droite catholique Ratzinger, plus connu sous son pseudo Benoit XVI, la fumée blanche est arrivée très vite. Contrairement à l’épisode précédent qui avait promu un autre prélat de l’extrême droite catholique Woytila, plus connu sous son pseudo de Jean-Paul II.

Explication que vous n’entendrez pas sur les ondes des grands médias conformistes : L’arrivée de Woytila consacre la prise de pouvoir difficile dans l’église de l’extrême droite catholique organisé autour de l’Opus Dei et de ses alliées fort nombreux y compris dans les associations , les syndicats et les partis. Sa longévité au poste de pape lui permit d’assurer à l’Opus Dei et à ses alliés la majorité chez les cardinaux de moins de 85 ans par ses nombreuses nominations de cardinaux de cette sensibilité-là. Voilà ce qui explique la rapidité des deux derniers conclaves.

Le calcul des opusiens et de leurs alliés est simple : réitérer une stratégie qui a déjà marché avec la nomination de Woytila. Cette stratégie s’explique en trois points identiques et un point différent lié à l’art de gouverner l’église :

  1. choisir un pape dans un des pays les plus catholiques du monde et non dans les pays de la vielle Europe où la pratique catholique régresse trop par la sécularisation
  2. choisir un pape qui applique à fond la doctrine sociale de l’église à savoir la compassion pour les pauvres à condition qu’ils acceptent la fatalité de leur condition. C’est la condition du maintien de l’alliance des « néos » : néolibéraux et néocléricaux. Exit donc la théologie de la libération et ses avatars.
  3. Et c’est la seule différence avec le cas Woytila, le choix s’est porté sur un jésuite de la Compagnie de Jésus. Alors que le déploiement à la tête de l’église de l’Opus Dei et de ses alliés a plutôt fait de l’ombre aux jésuites, pour ne pas dire plus, le choix s’est porté sur un jésuite compatible avec l’alliance opusienne des « néos ». Cela relève de l’art de gouverner.
  4. Choisir le pape qui va mener la lutte politique contre les adversaires de l’oligarchie capitaliste. L’élection de Woytila fut effectuée pour préparer l’avènement du néolibéralisme dans l’Europe de l’Est. Mission réussie. Cette nouvelle élection de Bergoglio, qui, petit à petit va être connu sous le pseudo de François, consiste à aider le retour de l’oligarchie capitaliste en Amérique latine devant la montée des gauches latino-américaines. Bergoglio ne fera pas l’erreur de certains dignitaires de l’église catholique en Amérique latine – ceux qui ont soit soutenu les dictatures soit ont été neutres. Il va appliquer totalement la doctrine sociale de l’église telle que noté ci-dessus.

On gardera pour les débats ultérieurs que :

Notes de bas de page[+]

Notes de bas de page
1 extraits de l’Express 
Quitter la version mobile