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Nuit debout : expérience d’un passage place de la République

Je suis allé dimanche 29 mai passer quelques heures aux Nuits debout de la place de la République, à Paris.
Il y avait quelques débats en cours et j’ai suivi celui intitulé “L’islamophobie à l’école”. Je peux donc confirmer que ces rassemblements sont infiltrés de façon organisée et méthodique par la tendance “Indigènes de la  République”.
Leur propos principal consiste à présenter la loi de mars 2004 sur les signes religieux à l’école comme une loi islamophobe et à militer pour son abrogation. Il était porté essentiellement par une dizaine de personnes menées par un enseignant du  93 . On y trouvait des “féministes” (?), des femmes voilées, et quelques enseignants convaincus que demander à une jeune fille de retirer son voile pendant sa scolarité est une oppression inqualifiable, inévitable prélude et caution à toutes les autres exactions islamophobes.
Je suis intervenu à de nombreuses reprises pour défendre une conception jaurésienne de la laïcité. A ma troisième intervention, je commençais clairement à marquer des points auprès d’une assistance qui s’était un peu étoffée (une quarantaine de personnes). L’attitude des communautaristes à mon égard s’est alors nettement infléchie vers des tentatives d’intimidation. Cela a pris la forme d’une prise à partie personnelle, d’une tentative de disqualification du débat (“vous êtes ignorant, vous ne connaissez rien à la laïcité”) , puis d’insultes ouvertes (“raciste”, “vous êtes un exemple de domination blanche, machiste et néo-coloniale” “vous n’avez rien à faire aux nuits debout” , etc.). Ils en sont venus à m’arracher le micro…
Bilan positif cependant. A l’issue de ce débat houleux, cinq ou six personnes sont venues me manifester leur accord idéologique sur la question laïque. Je garde le contact d’un juif tunisien, naturalisé français qui se dit “atterré” par le niveau de bêtise du discours anti-laïque des intégristes de toutes obédiences et qui m’a semble très érudit sur l’histoire complexe du monde arabe.
A suivre.

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