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Quand la Gauche se porte mal, c’est la démocratie qui est malade

Les élections municipales à Savigny sur Orge : un cas d’école

Lors des dernières élections municipales, la Gauche Républicaine tenta lors de deux rencontres avec le PC, le PS et les Verts de se mettre d’accord sur un programme et une stratégie. Devant la dérive droitière de la tête de liste du PS, la Gauche Républicaine se retira, invitant le PC à se revoir. Le PS constitua une liste avec le MoDem, et les verts, le PCF se retrouva hors course, sans liste, et actuellement sans conseillers municipaux (la Mairie avait eu une direction communiste de 1971 à 1983 dans cette commune de 37 000 habitants). La liste de la Gauche Républicaine dont un certain nombre de candidats en particulier la tête de liste a rejoint le PG obtint sous le nom de Savigny Egalité, 12 % des voix.
Après avoir dénoncé « une montée des ambitions personnelles et des jeux d’appareils », celui qui fut candidat du parti socialiste à la mairie de Savigny, écrit: « la section socialiste ressemble à une cocotte minute coupée du réel où s’accumulent jusqu’à explosion des haines recuites ». Nous connaissons suffisamment les responsables actuels de la section locale du parti socialiste, personnes de qualité, pour ne pas faire nôtres ces allégations sur l’ambition qui par contre conviennent fort bien à leur auteur (voir notre déclaration au conseil municipal de juin 2008 sur notre site). Mais ces propos en disent long sur l’état de
délabrement de ce parti, déchiré par les compromissions et alliances sans principes, l’affrontement des « ego », l’arrivisme de plus ou moins jeunes loups en quête d’un « job » ou d’une parcelle de pouvoir. Nous ne nous réjouissons pas de ce spectacle, il risque d’alimenter le rejet de la politique et la montée du populisme. Mais pouvons-nous déplorer son autodestruction quand lui-même avec sa propre défaite programme celle de la gauche, en roulant comme l’écrit Jean-Luc Mélenchon « vers le MoDem comme la rivière vers la mer » ? Lors du lancement du Parti de Gauche en novembre 2008, Oskar Lafontaine leader du parti « Die Linke » (littéralement : La gauche) et ancien dirigeant du SPD (Sozialdemokratische Partei Deutschlands) lançait : « Il faut en finir avec les compromis pourris ». La percée de son parti aux dernières régionales laisse espérer qu’il est en Allemagne désormais en mesure de recomposer la gauche, défaite comme dans le reste de l’Europe à cause des politiques socialistes de soutien, voire de collaboration avec le centre et la droite. Les contre-réformes de Sarkozy (sécurité sociale, privatisation des services publics, retraites, marchandisation de l’éducation et de la santé livrés au profit…) exigées par une Europe ultra-libérale que la droite et les socialistes ont mis en place (traité de Lisbonne) sont un danger mortel pour notre modèle de société. Elles alimentent une crise économique que leur système a engendrée. Il nous faut un projet de rupture. La stratégie du Front de Gauche est le moyen de le mettre en place. Le parti de Gauche travaillera sans relâche à créer les conditions de ce Front Populaire.

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