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Gauche de la gauche, populisme de gauche, gauche de gauche (1/3)

par Évariste

 

Après la séquence électorale présidentielle et législative 2017 que nous avons analysée dans notre journal Respublica (nos dernières chroniques à relire ici et , et quatre articles sur les élections 1, 2, 3 & 4 ), il convient de revenir sur les débats stratégiques sur période longue. D’autant que de nombreux militants ne vivent leur pratique politique qu’en fonction de la prochaine action militante sans insérer cette dernière dans la perspective longue.

 

La gauche de la gauche n’a pas de force propulsive

Commençons par le principal. La conversion des partis socialistes au néolibéralisme a précipité la crise des organisations de gauche.Cette conversion des partis socialistes (partis de gauche dominant des années 80) au néolibéralisme a entraîné l’émergence d’une gauche de la gauche sous l’impulsion principale de l’altermondialisme dans la deuxième partie des années 90. En France, une organisation a porté cette émergence:Attac. Cette organisation au départ pluraliste et globalisante quant aux sujets traités jusqu’à la victoire du non au traité constitutionnel européen le 29 mai 2005, s’est transformée à la suite d’une crise de direction, en une organisation non pluraliste et non globalisante quant aux sujets traités. Elle a alors perdu plus des deux tiers de ses adhérents. Mais elle a transmis à toute la gauche de la gauche du champ politique ses modes de fonctionnement douteux, avec une ombre portée jusqu’aux élections régionales de 2015, marqués par le fait que le Front de gauche a perdu plus de voix que tous les autres partis par rapport à l’élection présidentielle de 2012. Analysons-les. D’abord, l’acceptation du recul du principe de démocratie de deux façons. En premier lieu par le fonctionnement des collectifs et des cartels (tel, par exemple, le Front de gauche auquel il n’était pas possible d’adhérer directement) qui finissent par perdre leur légitimité populaire car le débat est circonscrit entre les « chefs » des « organisations » souvent « coupés des masses populaires ». En second lieu, par la généralisation des prises de décision « au consensus », ce qui oblige de ne pas traiter les questions qui « fâchent » même si ces dernières sont d’une importance capitale dans le débat populaire. Ensuite par le recul du principe de laïcité1 favorisé par le néolibéralisme et par les modes de fonctionnement décrits ci-dessus qui permettait au gauchisme communautariste de se trouver grâce à sa forte organisation centralisée aux postes de direction des « cartels » pour défendre l’une des trois déviances de la laïcité (la laïcité d’imposture ou laïcité adjectivée)  ; au nom du « consensus ». Furent ainsi supprimés, les débats qui ne faisaient pas « consensus » alors que par exemple, ce recul de la laïcité est l’une des raisons (loin d’être la seule cependant, NDLR) qui a éloigné les couches populaires ouvrières et employés du vote Front de gauche.

Enfin, sur des nombreux sujets tels l’analyse de l’Union européenne et de la zone euro après le krach de 2007-2008, la protection sociale, les services publics, l’école, la nécessaire réindustrialisation de la France sous transition énergétique, etc., l’alignement sur la position des organisations ayant le plus d’adhérents mais de moins en moins de légitimité populaire fut patent.

 

L’impasse des analyses sur l’UE et la zone euro

De plus, il convient de se rappeler que le non de gauche au traité constitutionnel européen le 20 mai 2005 (plus de 31% des voix exprimées) était bien plus important que le oui de gauche. Pourtant le bloc politique dominant à gauche sur le plan électoral restait majoritairement un bloc dirigé par le PS complice des politiques austéritaires initiées par l’Union européenne dans ses directives et ses traités successifs. Et dans la majorité des organisations de la gauche de la gauche (directions d’Attac et du Parti communiste), la critique de l’UE et de la zone euro par le plan A n’était pas perçue à juste titre comme une rupture avec le néolibéralisme dans la mesure où l’UE n’est aujourd’hui plus réformable de l’intérieur. Le 13 juillet 2015 en Grèce en porte témoignage. Tout cela préparait donc la crise de la gauche que nous avons connue depuis. Depuis, des organisations peu influentes prônent la sortie de l’UE et de la zone euro demain matin à 8h 30 (plan B), la FI prônant quant à elle le plan A/B jouant le jeu des institutions européennes avec la menace de la sortie. Cependant, les déclarations de Généreux et de Liem au cours de la campagne présidentielle montraient bien leur croyance en la possibilité de gagner la confrontation au sein de l’UE grâce à un volontarisme plus grand que celui de Tsipras. Comme si la volonté pouvait faire fi des lois tendancielles du capitalisme. Comme s’il était possible d’avoir un accord équilibré avec une Allemagne aussi dominante économiquement.

Oui, l’UE et la zone euro sont des carcans empêchant toute politique progressiste de rupture. Mais croire qu’avec une majorité courte aux élections et un grand volontarisme, on puisse sortir à froid de ce carcan est une illusion. Nous rappelons que la GB souhaite organiser une sortie de droite hyper libérale de l’UE et qu’elle n’est pas dans la zone euro et donc cela n’a rien à voir avec notre projet. La réaction de l’oligarchie serait beaucoup plus vive pour ne pas dire plus avec une volonté de sortie de gauche anti-libérale de l’UE et de la zone euro. D’autre part, l’argument selon lequel la France est le deuxième pays de la zone euro et qu’en conséquence elle peut faire ce qu’elle veut dans un carcan comme celui-là reste à démontrer. La méthode Coué n’est pas plus forte que les lois tendancielles du capitalisme. Sauf à croire qu’une simple politique post-keynésienne serait la mère de toutes les solutions. Alors que les conditions de réussite d’une politique post-keynésienne n’existent plus aujourd’hui.

Voilà pourquoi nous développons l’idée d’une sortie de l’UE et de la zone euro par le plan C lors d’une crise paroxystique du système politique et, ou financier, crise qui est certaine sauf que la date n’est pas connue. D’ailleurs comme le présentent les films de Marie Pialat « Peuple et pouvoir » et « Peuple et profit », aucune transformation sociale en 2500 d’histoire n’a eu lieu en dehors d’une crise paroxystique précédée d’une gigantesque bataille pour une nouvelle hégémonie culturelle. Toutes les autres constructions intellectuelles font preuve d’idéalisme philosophique ou de solipsisme.

Ceci est d’autant plus préoccupant que les écarts de taux de change réels entre l’Allemagne et tous les pays du Sud de l’UE (y compris la France) continuent de s’agrandir et donc de favoriser la désindustrialisation de la France et le chômage. Et c’est le FMI qui le dit dans son nouveau rapport External Sector Report – 20172. Car si on compare au même document de l’année dernière, la situation a empiré.

Retrouvez la suite dans le prochain numéro.

  1. Parler de recul de la laïcité est en fait un euphémisme puisque l’université d’été d’Attac 2017 invite dans un atelier des animateurs pro-Indigènes de la république, chantres du communautarisme et du racisme inversé : Sonia Moussaoui, Houria Bouteldja, Omar Slaouti, Sihame Absague. []
  2. https://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/981/files/2017/07/A-01-2017-external-sector-report.pdf []
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Résumé des propositions de la loi Macron-El Khomri II

par ReSPUBLICA

 

Plafond des indemnités prud’homales
Sauf en cas de licenciement intervenu dans un contexte de harcèlement ou de discrimination, les juges seront tenus par un plafond à ne pas dépasser pour indemniser le préjudice des salariés licenciés abusivement.

Licenciement économique facilité dans les filiales des groupes internationaux
Retiré du projet de loi El Khomri, en 2016, c’est le retour de la réduction du périmètre d’appréciation du motif économique dans les groupes internationaux afin de faciliter les licenciements dans leurs filiales en France…

Réduction des délais de recours des salariés
Déjà réduit à un an il y a quelques années, il est question de réduire de nouveau drastiquement le délai laissé aux salariés pour saisir le conseil des prud’hommes pour contester leur licenciement… et mettre ainsi plus vite les employeurs à l’abri du contrôle des juges…

Vers la fin du CDI ?
Il est prévu « d’adapter par convention ou accord collectif de branche » les dispositions sur les CDD et l’intérim, ouvrant la voie à un assouplissement des motifs de recours, de leur durée, de leur succession sur un même poste ou avec un même salarié… Le recours aux CDI de chantier ou de projet va être par ailleurs développé, faisant ainsi droit à une revendication patronale ancienne de licencier le salarié à la fin d’un projet… . Et des dispositions seront prises aussi pour sécuriser et favoriser « le prêt de main-d’œuvre à but non lucratif entre un groupe ou une entreprise et une jeune entreprise ». 

Elargissement du champ des accords d’entreprise
Extension de la Loi El Khomri I, il est prévu d’étendre encore la négociation collective d’entreprise dans le champ des relations individuelles et collectives de travail qui va pour l’essentiel primer sur les accords de branche, sur la loi et même sur les contrats de travail, laissant la main au patronat pour forger leur propre droit du travail au service de leurs intérêt dans les plus mauvaises conditions pour les salariés car c’est dans les petites et moyennes entreprises qu’il y a la majorité des entreprises sans syndicats. Et pour signer « avec un salarié avec un pistolet sur le tempe », le patronat utilisera le mandatement autorisé par la loi El khomri I, c’est –à- dire un syndicat complaisant choisi par le patronat

Référendum pour contourner les syndicats
Les employeurs seront autorisés à organiser des référendums d’entreprise s’ils ne parviennent pas à convaincre suffisamment de syndicats de signer les accords qu’ils proposent, alors que la Loi El Khomri I avait réservé cette initiative aux syndicats.

Fusion des instances représentatives du personnel
Les 3 instances de représentation du personnel élues (délégués du personnel, comité d’entreprise, CHSCT) vont être fusionnées en une seule, satisfaisant, là encore, une revendication patronale bien ancrée, pour réduire drastiquement le nombre de représentants du personnel, en ignorant la spécificité et l’importance des missions de chacune de ces instances. Tout cela est fait pour diminuer les temps des relations des syndicats avec les salariés.

Autant de raisons de préparer les prochaines mobilisations dans la rue : le 12 septembre à l’appel de la CGT et de Solidaires et le 23 septembre à l’appel de La France Insoumise.

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Non au détournement clérical des hommages à Jacques Hamel : défendons les principes de la République, pas les valeurs religieuses !

par l'UFAL (Union des FAmilles Laïques)

 

Comme l’UFAL l’avait souligné dès le 27 juillet 2016, par l’assassinat terroriste de Jacques Hamel, prêtre catholique qui célébrait son culte, ce ne sont pas seulement « les catholiques qui ont été frappés », mais « la liberté de culte qui [était] visée, et donc encore une fois la République laïque ».

Il est donc particulièrement choquant que dans son discours d’hommage du 27 juillet 2017, le nouveau Président de la République n’ait pas une seule fois prononcé le mot « laïcité », ni évoqué les principes de la République. C’est pourtant la laïcité qui constitue le meilleur rempart aux guerres de religion, la liberté l’égalité et la fraternité qui cimentent notre République, au-delà des diverses options philosophiques ou religieuses des citoyens. Il était du devoir de M. Macron de le rappeler, non de réduire les fondements de la République à des valeurs spirituelles, et de rendre un hommage appuyé à « la fraternité et la charité de l’Église de France » – alors que seuls 4 % des Français vont à la messe.

Cet abandon délibéré des principes par la plus haute Autorité de l’État n’a pu que faciliter le dérapage clérical et réactionnaire de l’archevêque de Rouen, Dominique Lebrun, qui n’a pas hésité à assimiler les attentats terroristes à l’IVG ou à l’aide à la fin de vie. De tels propos avaient été tenus après les attentats de janvier 2015, plus crûment, par l’évêque aux armées, Luc Ravel (promu depuis archevêque de Strasbourg). Exactement comme les partisans, terroristes ou non, de l’instauration de la « charia », ces cléricaux n’hésitent pas à proclamer la supériorité de la morale religieuse sur la loi : soit une régression de 112 ans par rapport à la loi de séparation des Églises et de l’État.

L’UFAL proteste contre cette récupération cléricale, facilitée par les Pouvoirs publics, d’un hommage qui aurait dû rester républicain et humaniste. La République laïque, c’est bien autre chose que la réunion des responsables des cultes (monothéistes). Le libre exercice des cultes est une des composantes de la laïcité républicaine, non une référence de la République à quelque valeur religieuse particulière que ce soit. Jacques Hamel n’est un « martyr » que pour ceux qui partagent sa foi : pour tous les Français, il doit rester d’abord une victime d’un terrorisme qui combat la République.

Communiqué repris sur le site de l’UFAL : http://www.ufal.org/laicite/non-au-detournement-clerical-des-hommages-a-jacques-hamel-defendons-les-principes-de-la-republique-pas-les-valeurs-religieuses/

 

Face au terrorisme
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Guerre et Paix : Notre engagement militaire au Sahel

par Louis Saisi

 

La conflictualité au SAHEL – qui avait été jusqu’alors épargné (si l’on excepte la revendication territoriale touarègue) des soubresauts internes sporadiques que connurent d’autres régions du monde, telles que le Maghreb, certaines parties de l’Afrique et le Moyen Orient – trouve son origine dans les suites de la guerre civile algérienne des années 90 déclenché par le Groupe islamique armé (GIA) et qui avait ensanglanté ce pays. Si le terrorisme islamiste fut vaincu et se termina par la victoire du gouvernement algérien, suivi de la reddition de l’armée islamique du salut et la défaite totale du GIA en 2002, il devait se prolonger au-delà de l’Algérie ensuite, avec la création, à partir de 1998, du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), groupe dissident du GIA (Groupe Islamique Armée). Ce Groupe devait, à partir de 2003, pénétrer dans la partie septentrionale du MALI pour en prendre, neuf ans plus tard (2012), le contrôle presque total.

Pour ce qui est de l’engagement actuel de la France dans le conflit, rappelons que l’opération « Barkhane » est une opération militaire en cours dite « extérieure » (OPEX) menée au SAHEL par l’armée française pour lutter contre les groupes armés djihadistes salafistes dans toute cette région. Lancée le 1er août 2014, elle prend la suite des opérations Serval et « Épervier ».

Elle s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de forces pré-positionnées dans la région, en partenariat avec les États de la zone. Elle mobilise quelques milliers de soldats contre plusieurs centaines de djihadistes.

Antérieurement à l’opération « Barkhane », l’opération « Serval » fut une opération militaire menée au MALI, à la demande de ce pays, par l’armée française. 

L’intervention militaire française, commencée en janvier 2013, s’est achevée en juillet 2014. L’opération avait pour objectif de soutenir les troupes maliennes cherchant à repousser une offensive des groupes armés islamistes qui avait pris le contrôle de l’Azawad, la partie nord du pays.

Selon le Ministère de la Défense lui-même, « La stratégie sahélienne de la France vise à ce que les États partenaires acquièrent la capacité d’assurer leur sécurité de façon autonome. Elle repose sur une approche globale (politique, sécuritaire et de développement) dont le volet militaire est porté par l’opération Barkhane, conduite par les armées françaises. »

Selon France-Info , l’opération Barkhane mobiliserait aujourd’hui pas moins de 3500 soldats, 17 hélicoptères et trois avions de chasse.

De son côté, Philippe HUGON, Directeur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques, exprime ses doutes :

 Ces forces, qui ont détruit des arsenaux, réduit la logistique des groupes et favorisé le renseignement, ont aussi permis la transition institutionnelle au Mali. Cependant, elles n’ont pas éradiqué la violence. Les opérations militaires extérieures peuvent, temporairement, endiguer les conflits armés et la prolifération des milices ; en revanche, elles sont inaptes à s’attaquer à leur terreau et risquent même, par un effet boomerang, de retourner les populations contre elles ou de disséminer des groupuscules tout à la fois mafieux, politiques et religieux. Et, en effet, les milices se sont dispersées dans le Sahel, perpétrant de nombreux attentats, dont les derniers, revendiqués par le groupe Al-Mourabitoune de M. Mokhtar Belmokhtar, ont touché Bamako en novembre 2015 et Ouagadougou en janvier 2016. Tout à la fois mafieuses, politiques et religieuses, ces milices se réfèrent à des degrés divers à AQMI

Lire la suite de l’article : http://www.ideesaisies.org/notre-engagement-militaire-au-sahel-par-louis-saisi

 

Economie
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Vers un prochain krach financier

par Bernard Teper

 

Même si on ne peut pas « faire bouillir les marmites de l’avenir » selon la formule de Friedrich Engels, on peut dire que les mêmes causes produiront les mêmes effets dans un système donné mais à une échéance non connue.
La crise des crédits hypothécaires de 2007-2008, de même nature que la crise de 1929 (le bloc-or remplacé par la zone euro en Europe), fut due à un excès de dettes privées aux États-Unis. La libre circulation des capitaux et la financiarisation mondiale de l’économie entraînant la crise financière mondiale. Cet accroissement des dettes est rendu obligatoire pour faire fonctionner le système à cause de la crise du profit dans l’économie réelle, obligeant l’oligarchie à compresser les salaires directs et les cotisations sociales. Et donc à engager un processus d’augmentation des dettes privées et publiques.
Toutes les mesures prises ici et là n’agissant pas sur les causes fondamentales ne peuvent au mieux que retarder le prochain krach financier mais non l’empêcher.

Mesures nouvelles, il y a eu. Il est erroné de dire que rien n’a été fait : Traité budgétaire, Mécanisme européen de stabilité, politique d’austérité grandissante, Bâle 1 de 1988, Bâle 2 de 2004, Bâle 3 de 2010, Solvabilité 2 pour les assurances et les complémentaires avec le rapport d’évaluation ORSA (y compris pour les mutuelles et instituts de prévoyance), les trois piliers de l’Union bancaire, les contrôles prudentiels CRR, CRD4,etc., la politique d’agrégation des données sur les risques, BCBS 239 de 2016, la prévision de la nouvelle norme comptable IFRS9 pour 2018, le futur coussin de sécurité TLAC prévu pour 2019, la future révision des risques pondérés éventuellement pour 2020, les décisions de gestion des banques avec un taux bas persistant, le développement de la culture du risque, etc. Tout cela n’aura aucun effet sur la crise du profit en système capitaliste qui dure depuis des décennies. Tout au plus, cela aura un effet retardateur pour la prochaine crise.

Les discours publicitaires sur le retour de la croissance masquent en fait le durcissement des politiques austéritaires dégradant la vie de la majorité des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires. L’abondance de la création monétaire fournie par les banques centrales aux banques privées à but lucratif pour les actionnaires, principalement utilisées dans la spéculation financière internationale à travers la plupart des produits bancaires (y compris l’assurance-vie !) et bien sûr l’augmentation phénoménale des dettes privées et publiques, préparent le prochain krach.
Les fonds de ­capital-investissement participant au système bancaire international, reprennent des entre­prises à tour de bras, en recourant massi­vement à la dette privée. L’endettement mondial est passé de 190 % du PIB mondial à 230 % depuis 2001. La dette étudiante étasunienne est de 1 300 milliards d’euros soit un doublement en 10 ans. Les entreprises chinoises ont un endettement de 160 % du PIB soit un doublement depuis 2008. Etc.



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