Mode d'emploi

Soutenir et financer

Bien que le journal électronique soit rédigé par des contributeurs non rémunérés, nous devons faire face à des frais (notamment informatique). C'est pour cela que votre aide financière est la bienvenue pour nous permettre de continuer à vous informer sur les combats de la Gauche Républicaine et Laïque. Pour ce faire vous pouvez faire une adhésion de soutien en vous inspirant du barème ci-après et en nous envoyant sur papier libre vos Noms, Prénoms, Adresse et courriel à :

Les Amis de ReSPUBLICA
27, rue de la Réunion
75020 PARIS

Barème indicatif :
Chômeurs, RMIstes, Etudiants : 10 €
SMIC et au-delà : entre 25 € et 100 €

 
A la une
Rubriques :
  • A la une
  • Chronique d'Evariste
  • Combat social
  • ReSPUBLICA
  • grève
  • lettre 850
  • loi travail XXL

Loi Travail XXL : Pour gagner, il faut y croire et s’organiser !

par Évariste

 

Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé dans toute la France le 12 septembre 2017. Une première étape qui doit nécessairement être durcie très rapidement pour mettre fin à la loi Travail XXL, et conquérir de nouveaux droits.

« Les médecins peuvent faire des ordonnances, les macronistes non »

Si ce slogan popularisé en mai 68 est à nouveau d’actualité, en remplaçant « gaullistes » par « macronistes », c’est que la conception jupitérienne du pouvoir s’inscrit dans une longue tradition autoritaire. Les dernières déclarations de Macron sur les opposants à la loi Travail, réunis sous la bannière commune de « cyniques, fainéants et extrêmes », ne sont pas une nouveauté. Le courant macroniste, qui se pense résolument moderne et transgressif en insultant les plus pauvres et la majorité des Français qui ne font pas partie des vainqueurs du capitalisme et de la mondialisation, continue une guerre de classes. Mais, pour la gagner, il souhaite cliver le monde politique entre les anciens et les modernes, entre les extrêmes et les progressistes, seconde catégorie dont il ferait évidement partie dans ses analyses. Car la bataille sémantique et de communication est globale pour le gouvernement, qui n’hésite pas à renvoyer dos à dos l’extrême droite et la gauche de la gauche, pour mieux tenter d’annihiler toute contestation.  
Ce principe est reproduit à l’identique dans la « loi Travail XXL », qui vient détruire en profondeur les outils syndicaux, notamment ceux utilisés par le syndicalisme de lutte. En effet, pour fragiliser les droits du personnel, il faut commencer par casser les organisations – ici syndicales – qui organisent et défendent les intérêts des salariés. La fusion des instances représentatives du personnel enlèvera des prérogatives et moyens, fragilisera davantage les contre-pouvoirs dans l’entreprise, et permettra au patronat d’avoir les mains libres. Cette vision de la société, à l’inverse de l’égalité républicaine, souhaite instaurer un individualisme forcené où pour survivre il faut se comporter en animal. Cette contre-réforme annoncée n’est donc pas anodine, comme nous l’avons déjà écrit dans plusieurs articles : la loi travail XXL est un véritable coup d’état social !

Battre le fer tant qu’il est chaud

Au regard de la situation de la première mobilisation syndicale qui s’est déroulée le 12 septembre, il serait tentant de conclure à une première journée positive. C’est d’ailleurs le cas, mais des échecs et victoires passés il faut tirer des leçons. Chacun sait qu’un « tour de chauffe » est utile et nécessaire pour se compter et permettre de lancer une dynamique ; à l’inverse, il est aussi vrai que les journées isolées ou répétitives et espacées n’ont que très peu de chance d’aboutir à un rapport de force à la hauteur de l’attaque. Il ne faut pas se le cacher : pour faire reculer le gouvernement, quelques journées d’actions ne suffiront pas. Il est donc important que les différents animateurs syndicaux, aux différents niveaux et en prenant en compte les spécificités de chaque organisation syndicale, puissent peser dès maintenant pour que l’appel à la mobilisation soit le signal que beaucoup attendent. En traçant un plan d’attaque clair et non équivoque, sans pratiquer les traditionnels rassemblement “saute-mouton” sans perspectives qui épuisent les travailleurs, mais en mettant sur la table la possibilité d’une montée nationale organisée par le mouvement syndical revendicatif, ​et en n’écartant pas la possibilité de grève générale reconductible. Alors, et seulement dans ces conditions, le gouvernement cèdera.
​Bien sûr, un simple appel ne suffit pas,  cela demande de revoir préalablement les pratiques sociales, d’instituer une grande campagne d’une part de formations militantes – insuffisantes aujourd’hui – pour répondre à la demande sociale et d’autre part d’éducation populaire refondée pour convaincre les salariés et les travailleurs qui ne le sont pas encore.​ La simple distribution de tracts est nécessaire mais pas suffisante.
Nous avons tous une responsabilité individuelle dans cette période, en (re)prenant une carte syndicale, en participant aux assemblées générales dans nos entreprises, bref, en prenant des responsabilités en fonction de nos moyens pour participer à cette bataille. Ne nous y trompons pas : tout est en train de se jouer maintenant, et nos collectifs s’alimenteront de notre propre espoir, notre investissement et notre capacité à redonner du sens à a République sociale.
​Mobilisons-nous massivement les ​21 et  23 septembre qui ​sont des dates-clés et ​qui doivent avoir des lendemains, y compris dans la rue !

Féminisme
Rubriques :
  • Féminisme
  • Droit du travail
  • lettre 850
  • loi travail XXL

Loi travail : les droits des femmes passent (aussi) à la trappe

par un collectif

 

    Les ordonnances ne sont pas neutres. Elles vont accroître les inégalités professionnelles, car «les salariés les plus touchés sont ceux en CDD ou travaillant dans des petites entreprises. Deux catégories où les femmes sont surreprésentées», alertent plus de 60 personnalités et organisations féministes.Emmanuel Macron l’a promis. Les femmes seront la grande cause nationale du quinquennat. Il est élu depuis à peine 150 jours et il a déjà réussi à se faire mentir 3 fois. Une première fois avec la nomination du gouvernement et l’absence de ministère dédié. Une deuxième fois cet été, avec la baisse de 27% du budget du Secrétariat d’État à l’Égalité. Une troisième fois avec la Loi Travail n°2.

    Comme souvent, des textes apparemment “neutres” ont en réalité des conséquences nettes sur les inégalités. Réforme des retraites, de l’assurance maladie ou du code du travail : toutes ces réformes qui visaient l’ensemble des salarié.e.s ont eu un impact différent sur les femmes et les hommes. Etonnant ? Pas tant que ça. Lorsque vous proposez une réforme dans un pays comme la France, où les inégalités professionnelles sont fortes (26% d’écart de salaire), la réforme est rarement neutre ou sans effet. Soit elle aggrave la situation et augmente les inégalités, soit elle s’attaque aux inégalités et les fait reculer.

    Les ordonnances rentrent dans la première catégorie. Les salarié.e.s les plus touché.e.s par la réforme sont ceux en CDD ou travaillant dans des petites entreprises. Deux catégories où les femmes sont surreprésentées. Plusieurs mesures vont donc peser particulièrement sur les femmes et accroître les inégalités professionnelles.

    L’inversion de la hiérarchie des normes renvoie à l’entreprise la définition de nombreux droits, et notamment les droits familiaux. Les congés enfants malades pris en immense majorité par les femmes, l’allongement du congé maternité et le maintien de la rémunération à 100%, l’allègement du temps de travail des femmes enceintes… tous ces droits, prévus jusqu’alors dans les conventions collectives de branche, pourront être demain remis en cause par accord d’entreprise. C’est le cas également des primes d’ancienneté, de départ en retraite ou de licenciement.

    Le gouvernement affaiblit les outils de l’égalité professionnelle en entreprise. La loi prévoit aujourd’hui une négociation annuelle « égalité professionnelle qualité de vie au travail » et oblige l’entreprise à fournir des données aux salarié.e.s sur les inégalités professionnelles femmes – hommes. Ces données sont celles de l’ancien Rapport de Situation Comparée, issu de la première loi sur l’égalité professionnelle de 1983 (loi Roudy). Ces données sont désormais intégrées dans la base de données économiques et sociales. Les entreprises qui n’ouvrent pas cette négociation et ne fournissent pas ces données peuvent être sanctionnées. Les ordonnances permettront, par accord d’entreprise, de changer le contenu de la négociation, de choisir les données sur l’égalité à transmettre (ou non), et de passer d’une négociation annuelle à une négociation quadriennale…Voire de ne pas négocier du tout.

    Il sera désormais possible d’imposer, par accord d’entreprise, des clauses de mobilité sans que la loi ne fixe de limite géographique ni d’obligation de prendre en compte la situation familiale des salarié.e.s. Idem pour des modifications d’horaires et de temps de travail ou encore des baisses de salaires. Les femmes, plus souvent à temps partiels, plus souvent précaires, à la tête de familles monoparentales et prenant en charge une immense partie des tâches parentales seront particulièrement pénalisées par ces mesures. Le premier argument invoqué par les femmes qui se retirent du marché du travail est l’impossibilité de remplir leurs responsabilités familiales du fait des horaires atypiques qui leur sont imposés. Les ordonnances ne risquent pas de les aider.

    La disparition du CHSCT (le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) prévue par les ordonnances va avoir un impact sur la prévention des violences sexuelles au travail. 20% des femmes déclarent avoir déjà subi du harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. 5 ans après l’amélioration de la loi sur le harcèlement sexuel, le gouvernement décide de faire disparaitre l’instance dédiée à la santé et la sécurité au travail.

    Exit enfin le droit d’expertise dédié à l’égalité femmes – hommes, gagné en 2015, qui aidait élu.e.s et syndicats à identifier et comprendre les sources des inégalités. Auparavant à charge de l’employeur, ce droit d’expertise devra désormais être co-financé par le comité d’entreprise. Du fait de son budget limité, celui-ci devra faire des choix. Et souvent, dans ce cas, l’égalité passe au second plan.

    Les ordonnances ne sont pas neutres. Elles vont accroître les inégalités professionnelles.

    Emmanuel Macron, Marlène Schiappa, votre grande cause nationale commence mal. Changez de cap, ne bradez pas les droits des femmes aux exigences du MEDEF, retirez ces ordonnances.

    Les féministes l’exigeront dans la rue avec toutes et tous !

    Signatures : 

    Irène ANSARI, coordinatrice Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie ;

    Ana AZARIA, présidente de Femmes Égalité ;

    Delphine BEAUVOIS, France Insoumise ;

    Sophie BINET et Céline VERZELETTI, dirigeantes de la CGT en charge de l’égalité Femmes/Hommes ;

    Emmanuelle BOUSSARD VERRECHIA, avocate ;

    Le CEL ;

    Laurence COHEN, sénatrice, PCF ;

    Gérard CORNILLEAU, chercheur, OFCE ;

    Pierre CONCIALDI, chercheur, IRES ;

    Michèle CRES, Emission Femmes Libres ;

    Monique DENTAL, Réseau Féministe Ruptures ;

    Caroline DE HAAS, militante féministe ;

    Adèle DORADA, Alternative Libertaire ;

    Micheline DUPONT, collectif pour les droits des femmes 41 ;

    Pénéloppe DUGGAN, NPA ;

    Corine FAUGERON, Europe Écologie les Verts ;

    Jocelyne FILDARD, Coordination Lesbienne en France ;

    Forum Femmes Méditerranée ;

    Sigrid GERARDIN, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU ;

    Cécile GONDARD LALANNE, co déléguée  générale de l’Union Syndicale Solidaires ;

    Bernadette GROISON, secrétaire générale de la FSU ;

    Mathilde GUERGOAT-LARIVIERE, chercheuse, CNAM, CEET ;

    Marie-Caroline GUÉRIN, secteur femmes de la FSU ;

    Gwenn HERBIN, coordinatrice nationale du Mouvement  de la Jeunesse Communiste de France ;

    Hélène HERNANDEZ, Emission Femmes Libres ;

    Images et Paroles ;

    Clara JABOULAY, Présidente de l’Union Nationale Lycéenne ;

    Camille LAINÉ, Secrétaire Générale du Mouvement  de la Jeunesse Communiste de France ;

    Jacqueline LAUFER, chercheuse, HEC-Paris ;

    Lilâ LE BAS, présidente de l’UNEF ;

    Laurence LE LOUËT, co Secrétaire Nationale du SNPES-PJJ-FSU ;

    Séverine LEMIERE, chercheuse, université Paris Descartes ;

    Daniéla LEVY, Collectif 13 Droits Des Femmes ;

    Myriam MARTIN, co porte-parole Ensemble ! ;

    Marie-Thérèse MARTINELLI, Marche Mondiale des Femmes ;

    Antoine MATH, chercheur, IRES ;

    Dominique MEDA, chercheuse ;

    Françoise MILEWSKI, chercheuse, OFCE ;

    Mathilde MONDON, porte parole des Effronté-e-s ;

    Françoise MORVAN, Coordination pour le Lobby Européen des Femmes ;

    Solmaz OZDEMIR, SKB Union des femmes Socialistes, Turquie ;

    Martine PERNOD, chercheuse, Université Lille 1 ;

    Emanuelle PIET, présidente du Collectif Féministe contre le Viol ;

    Sophie POCHIC, chercheuse, CNRS,Centre Maurice Halbwachs ;

    Christine POUPIN, Porte-parole nationale, Nouveau Parti Anticapitaliste ;
    Raphaelle REMY LELEU, porte-parole d’Osez Le Féminisme ;

    Suzy ROJTMAN, porte-parole du Collectif National pour les Droits des Femmes ;

    Cécile ROPITEAUX, secteur femmes de la FSU ;

    Roseline ROLLIER, Maison des Femmes de Montreuil ;

    Sabine SALMON, présidente de  Femmes Solidaires ;

    Muriel SALMONA, Mémoire Traumatique et Victimologie ;

    Véronique SEHIER et Caroline REBHI, co présidentes du  Planning Familial ;

    Rejane SENAC, chercheuse, CNRS, Sciences Po ;

    Rachel SILVERA, chercheuse, Université Paris-Nanterre ;

    Mireille STIVALA, Secrétaire Générale  de la Fédération  CGT Santé et Action Sociale ;

    Nora TENENBAUM, présidente de la  Coordination des Associations pour le  Droit à l’Avortement et la Contraception ;

    Aurélie TROUVE, porte parole d’Attac France ;

    Monique VÉZINET, Commission féminisme, Union des Familles Laïques UFAL ;

    Françoise VOUILLOT, chercheuse, CNAM ;

    Layla YAKOUB, Secrétaire Nationale du Parti de Gauche responsable du Féminisme.

    International
    Rubriques :
    • International
    • ReSPUBLICA
    • chavisme
    • lettre 850
    • Venezuela

    Quelle position internationaliste face aux événements au Venezuela ?

    par Bernard Teper

     

    Il convient sur ce sujet comme pour tant d’autres, d’user de méthode et faire une analyse concrète de la situation concrète. Nous proposons ici un article synthétique qui ne sera qu’un résumé succinct de notre position. Mais, vu la nécessité de la précision, nous vous proposons de nous permettre d’intervenir avec du temps long dans des initiatives d’éducation populaire refondée que vous pourriez organiser dans toute la France DOM compris. Nous aurons alors le loisir de développer et de vous donner tous les liens à la source de notre analyse.

    1) Position des médias dominants

    Jamais on n’avait été aussi loin en France dans la désinformation sur un conflit. Pour la première fois de l’histoire française, nous avons la quasi-unanimité des médias gouvernementaux néolibéraux et des grands médias privés non moins néolibéraux qui recyclent la position de la CIA étasunienne et des grands médias espagnols dont on sait que ces médias sont parmi les plus désinformatrices du monde occidental. Même les journalistes de ces grands médias en poste à Caracas ne sortent jamais de plus de quelques centaines de mètres de leurs hôtels de luxe de la capitale du Venezuela.

    Finie la déontologie de l’information, finies les investigations au plus près du terrain. Un nouveau gap a été franchi depuis la sortie du film “Les nouveaux chiens de garde”.

    Jamais il n’y a eu autant d’indulgence dans la presse face aux violences de l’extrême droite vénézuélienne,  largement financée par les services étasuniens. A aucun moment, la presse ne note l’alliance de la droite et de l’extrême droite!

    Même une partie de l’ex-gauche de la gauche moribonde française prend ses sources dans ces médias. C’est du BHL, Kouchner puissance dix ! Ces “garimperos” vénézuéliens d’extrême droite sont présentés comme des démocrates luttant contre une dictature alors que c’est eux qui sont à l’initiative d’une majorité des morts lors des manifestations. La préparation médiatique est encore plus sophistiquée que dans le cas de l’Algérie des années 90 ou dans le cas plus récent de l’Ukraine où des néo-nazis se revendiquant comme tels ont été présentés par nos médias comme des démocrates à patte de velours.

    A noter que 90 % des médias vénézuéliens sont des médias oppositionnels au président Maduro.

    L’arnaque journalistique s’opère principalement par la technique de l’inversion qui utilise des images au montage en inversant la chronologie des événements et en en effectuant une légende contraire au réel. Grâce au documentaire de Kim Battley, qui a bénéficié de plusieurs prix internationaux pour son “La révolution ne sera pas télévisée”,  nous avons pu être mieux informés. Par ailleurs, une analyse détaillée de la propagande quotidienne en France a été faite par le site “Le vent se lève”.

    2) Comparaison avec la déstabilisation chilienne de la période précédant le coup d’Etat d’Augusto Pinochet

    Deux seules différences dans l’état actuel des choses. D’abord, et nous le répétons, il y a un gap réalisé dans le contrôle médiatique international que nous n’avons pas connu dans le début des années 70 et d’autre part, la direction de l’armée vénézuélienne reste aux cotés des présidents élus Chavez et Maduro bien que ce dernier soit un civil. L’action de ce point de vue de Diosdado Cabello, militaire nommé Vice-président du Venezuela du temps de Chavez et ancien président de l’Assemblée nationale, est semble-t-il déterminante.

    3) Dix-neuf  élections et une défaite en moins de 20 ans au Venezuela, dont un référendum révocatoire gagné par le président Chavez

    La situation s’est durcie après la victoire aux législatives de l’opposition en 2015 quand les leaders de la droite ont engagé des pratiques de type insurrectionnel pour prendre le pouvoir dans les 6 mois sans passer par les urnes. Ce qui explique que cette opposition a boycotté les élections de la Constituante du 30 juillet 2017, ce qui a conforté le pouvoir actuel. Aujourd’hui, nous vivons une « guerre institutionnelle » entre l’Assemblée nationale et l’Assemblée constituante et nous assistons à  une « guerre civile de basse intensité ».

    Nous voyons aujourd’hui la droite se déchirer sur les causes de ce renforcement du pouvoir actuel à cause de la stratégie insurrectionnelle qu’elle avait choisi. L’un des dirigeants des partis de droite a déjà dit qu’il participerait aux prochaines élections régionales et présidentielle prévues en octobre 2017 et en 2018.

    4) Les causes énergétiques et géopolitiques du conflit

    Les Etats-unis ont besoin d’importer du pétrole et du gaz pour son économie. Sa première source d’approvisionnement est l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis d’où les conflits en Irak, Syrie et Libye. Mais le pétrole et le gaz pour arriver aux Etats-Unis passe par le détroit d’Ormuz, fait le tour de l’Afrique pour un transport d’environ 1 mois et demi.

    Le Venezuela qui possède les plus importants gisements énergétiques est à moins de 5 jours de transport du Texas.

    Par ailleurs, la politique de contrôle des prix du pétrole négocié au sein de l’Opep entre Chavez, Kadhafi et Saddam Hussein est entrée en contradiction avec l’axe Etats-Unis-Arabie saoudite et Qatar.

    5) Un peu d’histoire du Venezuela

    Pendant 40 ans, la domination étasunienne a tenu au Venezuela grâce au pacte de Puntofijo entre deux organisations politiques: l’Action démocratique et le Copei qui pratiquant l’alternance sans alternative.

    Jusqu’au “Caracazo” : le gouvernement fait tirer sur la foule, 3 000 morts ! Le commandant Hugo Chavez Frias, lui, refuse de tirer sur la foule d’où sa popularité. Il tente un coup d’Etat militaire contre cette oligarchie assassine en 1992 qui ne réussit pas. Il passe deux ans en prison. Il se présente alors à l’élection présidentielle  et est élu en 1998.

    La pauvreté est passé de 54,2 % en 1995 à 23,2 % en 2012, la mortalité infantile a diminué de 50 %, la santé et la sécurité sociale représentent 21 % du budget de l’Etat, les inscriptions universitaires sont passées de 800.000 à 2,6 millions avec 75 universités, l’analphabétisme est éradiqué.

    6) Les erreurs du chavisme

    Sa principale erreur réside dans le fait qu’il n’a pas utilisé la rente énergétique quand le montant du baril était important pour la réindustrialisation du pays. C’est le cas de tous les programmes de gauche ou populistes de gauche : la nécessaire réindustrialisation avec transition écologique n’est jamais à l’ordre du jour. La forte baisse du prix du baril négocié entre les Etats-Unis et les amis de l’Arabie saoudite a fortement diminué la rente pétrolière du Venezuela. D’où la diminution forte de la redistribution entraînant un mécontentement populaire.

    Par ailleurs, au moment où il fait voter la Constitution de la 5ème République, il ne propose pas un programme du type des “Jours heureux” de la Libération en France et laisse à la bourgeoisie oligarchique la quasi-totalité des médias, l’ensemble des circuits de distribution. Aujourd’hui, ce sont ces circuits de distribution aux mains de l’opposition qui sont utilisés pour organiser la pénurie. Ce n’est que récemment que l’armée a organisé des circuits parallèles.

    En dernier lieu, l’intensité du conflit a entraîné le président Maduro (qui est un civil) à faire entrer les dirigeants de l’armée au sein de l’Etat et dans le secteur économique. Il n’est pas sûr que la formation des militaires soit la meilleure pour gérer le fonctionnement de l’économie.

    En dernier lieu, la lutte contre la corruption, principalement dans l’oligarchie oppositionnelle mais aussi au sein de l’Etat chaviste, n’a pas été portée  à la hauteur des enjeux.

    7) Conclusion provisoire

    Notre solidarité internationaliste doit nous pousser à soutenir l’expérience chaviste continuée par Maduro face à l’impérialisme étatsunien. Mais nous devons faire une analyse concrète de la situation concrète pour différencier la prise du pouvoir de l’exercice du pouvoir et donc ne pas reproduire les erreurs passées, comme par exemple ne pas prendre le soin d’étudier les conditions de l’exercice du pouvoir dans une période de transition révolutionnaire, croire que l’on peut faire la révolution sans réindustrialisation du pays, sans au minimum un programme global du type des Jours heureux », etc.

    Féminisme
    Rubriques :
    • Féminisme
    • ReSPUBLICA
    • IVG
    • lettre 850

    « Avortement, les femmes décident ! » Un droit explosif !

    par Sonia Mitralia

     

    Sonia Mitralia a créé en Grèce en 1975, avec d’autres femmes, le « Mouvement de Libération des Femmes ». La lutte pour  l’avortement libre, sûr et gratuit a été initiée par le M.L.F. et a duré 10 ans. La légalisation a été obtenue en 1986.
    Elle nous parle des enjeux politiques que ce droit soulève plus que jamais aujourd’hui dans le monde.

    « Avortement, les femmes décident ! » C’est le mot d’ordre phare d’une campagne européenne pour le droit à l’avortement libre, sur et gratuit, lancé par des féministes belges, françaises, polonaises (voir le site : http://avortementeurope.org/). Cette campagne appelle à des mobilisations partout en Europe vers le 28 septembre. Pourquoi ce nouveau combat?

    Cette initiative européenne a la volonté de prendre le relais des mobilisations des féministes espagnoles en 2014 et des polonaises en 2016 pour garantir le droit à l’avortement. Elles’inscrit, ne l’oublions surtout pas, dans la dynamique de l’immense“ Marche des femmes” sur Washington le 21 janvier 2017 aux États-Unis contre l’investiture du sexiste Trump à la tête de la présidence des États-Unis.

    La “Marche des Femmes” a été la plus grande mobilisation que l’histoire des États-unis a jamais connue! Elle avait entraîné des millions de gens et avait suscité un mouvement de solidarité bien au-delà des États-Unis. Une multitude de mouvements sociauxde masse étaient là, mais les revendications des femmes étaient centrales et beaucoup de groupes qui s’engagent sur les questions des droits pour l’avortement, les droits sexuels et reproductifs, contre les mesures liberticides, machistes et homophobes étaient au cœur de ces mobilisations.

    Et pour cause. La peur est là ! Tout le monde le sait, une véritable guerre est lancée contre ces droits et l’accès à ces droits. Et oui, une terrible offensive réactionnaire politico-idéologique menace ces libertés et l’avortement, d’ailleurs garanti par la Cour Suprême (par l’arrêt « Roe. v. Wade » rendu légal en 1973) est en danger de mort.

    En voyant les images de la ”Marche des Femmes” dans les médias, ces visages joyeux qui déferlaient par millions, ces personnes contentes d’être ensemble, qui chantaient, dansaient, scandaient, dont la majorité étaient des femmes de toutes les races, religions, minorités ethniques, immigrées, travailleuses, chômeuses, ma première impression était: Voilà ! Le mouvement féministe, le vrai, l’authentique est là, il est de retour! Jamais, depuis les années 60-80, quand le combat pour les droits reproductifs et sexuels était le fer de lance du nouveau féminisme, je n’avais ressentie cela, même pas pour les mobilisations féministes dans le cadre du mouvement altermondialiste quand je militais en Grèce et en Europe avec la Marche Mondiale des Femmes de 2000-2010.

    Pendant des années on entendait plein de discours antiféministes, affirmant que le temps du féminisme est dépassé, qu’il n’y a pas de condition féminine commune, ni d’oppression commune, seulement une multitude de situations d’oppressions. Toutes les analyses en termes collectifs et les actions communes étaient mises de côté. Ces approches, celles du postféminisme, très en vogue en Grèce, nient l’idée que la lutte féministe basée sur un projet politique commun était possible.
    Ces mobilisations nous donnent du courage et des ailes pour aller de l’avant!

    Donc, le mouvement féministe américain est de retour et en pleine ascension, deux victoires de taille au niveau gouvernemental et politique central ont été remportées en Europe par les féministes en Espagne et en Pologne, tout cela est-il néanmoins suffisant ?

    Je pense, que non! La situation est des plus dangereuses et la réaction la plus rétrograde prend du poil de la bête partout dans le monde, nous perdons a vue d’œil tout ce qui a coûté des années de luttes pour être obtenu, nous devons donc réagir et agir d’urgence !

    Pourquoi opter pour le mot d’ordre « Avortement, les femmes décident »?

    « Un enfant si je peux, quand je veux, comme je veux ! », ce mot d’ordre de la deuxième vague du féminisme garde toute sa fraîcheur et toute sa radicalité et est complétée  aujourd’hui par le mot d’ordre : « Avortement, les femmes décident » : Voyons un peu ce qui se passe de par le monde. Aux États Unis par exemple, et plus précisément en Arkansas, un projet de loi vient d’être mis en place. Il s’agit d’un ensemble de lois qui réduisent les droits des femmes à disposer librement de leur corps. Les femmes auront désormais besoin de la permission des hommes, elles ne pourront plus avorter sans l’accord du géniteur. Le projet de loi ne fait pas exception pour les victimes de viol, même si c’est le mari le violeur. En cas de décès du fœtus, les membres de la famille doivent se mettre d’accord sur ce qu’ils souhaitent faire du corps et cela inclut les fœtus avortés. Dans le cas de mineures, ce sont les parents qui doivent décider si oui ou non leur fille se fera avorter.

    Franchement, tout ça n’est-ce pas là un retour au Patriarcat ?

    Quels défis pour les droits reproductifs?

    Il y a un tas de défis : – Pour les unes il s’agit d’acquérir un nouveau droit comme à Chypre, Malte, Andorre. Pour les autres, là où l’avortement reste totalement illégal, il s’agit de le légaliser ou dans le cas d’Irlande et du Portugal ou il est très restrictif,   de l’élargir. Pour nous toutes, il s’agit de garder ce droit, ce qui a été réussi avec la victoire exemplaire de nos amis/es espagnoles quand l’offensive du gouvernement du Parti Populaire de Rajoy était destinée à restreindre encore plus la déjà très limitée loi d’interruption volontaire de grossesse avec une législation encore plus restrictive que celle de 1985 ! – Et enfin, il s’agit de récupérer un droit essentiel que les femmes n’auraient jamais dû perdre comme par exemple au Chili et en Pologne.

    En Pologne,   c’est vraiment impressionnant : L’avortement était illégal jusqu’à ce qu’une loi de 1932 l’autorise pour raisons médicales. C’est en 1956 qu’une nouvelle loi a conduit à sa libéralisation dans la  Pologne d’alors. Après la chute du régime du “socialisme réellement existant”, une nouvelle loi très restrictive a été votée en 1993. Mais c’est le projet de loi présenté le 23 septembre 2016 et qui voulait imposer que toute femme qui avorterait ou toute personne qui pratiquerait un avortement serait criminalisée et passible d’une peine de cinq ans de prison, qui a fait déborder la vase. Comme nous le savons, le 3 octobre, 140.000 “ femmes en grève” ont manifesté à travers tout le pays, vêtues de noir, pour demander l’abandon de ce projet et ont vaincu…pour l’instant!

    Le Chili aussi, a pu dépénaliser très partiellement l’avortement cet été, après … vingt-huit ans d’interdiction la plus totale ! En effet, après que l’avortement thérapeutique avait existé durant un demi-siècle, à partir de 1931, il a été totalement interdit en 1989, à la fin de la dictature militaire (1973-1990) du général Augusto Pinochet.

    Mais, le défi majeur reste celui d’affronter les politiques et les mesures d’austérité néolibérales qui limitent l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive dont l’avortement légal, sûr et surtout gratuit, fait partie.

    Pourrais-tu nous donner des exemples? 

    Les politiques néo-libérales sont une misère pour les corps des femmes et se tournent contre leur autonomie!  Elles s’attaquent de manière globale  à leur autodéterminationde leur capacité reproductive, surtout par la désagrégation de l’État social et la privatisation des services de santé.

    Avoir un enfant est devenu un privilège pour les riches dans la Grèce des mémoranda. Des dilemmes impossibles sont imposés aux parents par  les mesures d’austérité inhumaines imposées comme nous le savons, par la Commission Européenne et ses alliés.

    Beaucoup de femmes surtout  pauvres, jeunes, immigrées, réfugiées… des femmes, même sans enfants, qui souhaiteraient rester enceintes au moins pour une première fois sont réellement forcées d’arrêter leur grossesse pour des raisons purement économiques.

    Réduction spectaculaire des naissances, augmentation du nombre d’avortements, parfois dans des conditions très précaires et dangereuses, (bien que officiellement l’avortement est légal depuis 1986) contrôle prénatal inadéquat, augmentation des embryons morts… voilà les conséquences tragiques de ces politiques de coupes des dépenses pour la santé. En plus, le démantèlement du système public de santé, la fermeture d’hôpitaux, la réduction du personnel (surtout féminin), tout cela  combiné aux privatisations de ces services désormais payants, en rendent l’accès très difficile.

    En Grande-Bretagne, un autre exemple pernicieux de l’austérité: Une nouvelle législation a été adoptée qui ne permet l’attribution des prestations (à partir de 2017) qu’aux familles à seulement deux enfants. S’il y a un 3ème enfant, la seule façon d’accéder aux prestations sera de démontrer que l’enfant est né à cause d’un viol de la mère. C’est atroce! La mère doit signaler le viol, faire face à un tribunal et avoir la preuve du viol pour accéder aux prestations. Il s’agit essentiellement d’une loi qui pénalise les femmes pauvres qui ont plus de 2 enfants.

    Mais, pourquoi, le droit de décider d’enfanter ou pas, ainsi que d’avoir la sexualité que l’on désire est une question majeure qui ressurgit sans cesse dans l’histoire? Pourquoi cette rage et ses passions ?

    Oser revendiquer le droit absolu de choisir, de faire ce qu’on veut de son propre corps, d’oser la liberté de décider soi-même d’enfanter ou pas, d’avoir la sexualité que l’on désire, est un acteque les réactionnaires de tous poils, l’église catholique, les états totalitaires et fondamentalistes, considèrent comme un acte de désobéissance contre l’ordre des choses… c’est un sacrilège contre l’ordre établi!

    Et pourquoi tout ça ? Parce que le patriarcat est fondé sur la détention de l’autorité par les “hommes”.  Il s’agit d’un vrai système, d’une organisation sociale et institutionnelle dans laquelle “l’homme” » exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, idéologique, et détient aussi le rôle dominant au sein de la famille patriarcale traditionnelle. Ce pouvoir patriarcal s’imbrique avec d’autres dominations, exploitations, inégalités comme les dominations raciales, ethniques, de classe, d’âge, de compétences et d’orientation sexuelle. Dans des situations de crises extrêmes du pouvoir politique et de polarisation de la société comme c’est le cas aux États-Unis d’aujourd’hui, tout comme dans beaucoup d’autres pays du monde, le libre choix des femmes de décider elles-mêmes comment disposer de leur corps devient une question explosive! Pourquoi ? Parce que étant susceptible de mettre en question la hiérarchie du masculin et du féminin elle peut engendrer une dynamique contre les autres hiérarchies, en commençant par celle de la domination de ceux d’en-haut contre ceux d’en-bas. Cette liberté de décider de son corps fait peur, elle est considérée  être un acte de révolte contre tous ces rapports de pouvoir.

    L’acharnement des obscurantistes et autres réactionnaires de tout poil contre les lois qui garantissent le libre accès à une grossesse non désirée, constitue aussi un acte revanchard. C’est un acte symbolique de restauration de l’ancien ordre emblématique de la victoire de la contre-révolution, un acte d’infamie, imposée aux vaincus, aux prisonniers, aux esclaves, tout comme l’étaient la tonte des cheveux et les viols des femmes républicaines effectués par les fascistes de l’état franquiste espagnol  pour humilier les démocrates.

    En plus. L’abolition du droit à l’avortement est l’emblème idéologique de la droitisation la plus extrême d’une aile des partis de la droite traditionnelle, traversée par une profonde crise d’identité. C’est aussi le ciment avec lequel les radicaux de droites se regroupent. C’est pour cela que cette revendication a été mise dans le programme politique du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy et des Républicains de Donald Trump.

    En somme chaque victoire remportée pour imposer le droit à l’accès libre, sur et gratuit sera une victoire non seulement pour les féministes, mais pour tous ceux et celles qui croient à l’émancipation humaine.

    Courrier des lecteurs
    Rubriques :
    • Courrier des lecteurs
    • Economie
    • CSG
    • lettre 850
    • Retraites

    A propos des retraites et de la CSG

    par ReSPUBLICA

     

    Reçu de Hugues Domergue

    Moi-même ouvrier et mon épouse employée, nous sommes de “jeunes” retraités, avec 44 années de cotisations pour chacun de nous deux. Nous avons des pensions qui sont dans la moyenne de la fonction publique, même si moi-même j’ai une retraite mixte privé-public, nos pensions respectives sont de 1600€ et 1800€ net. Les réformes successives nous ont contraints non seulement à prendre nos retraites au-delà de l’âge de 60 ans, mais aussi avec bien plus d’annuités que les 37,5 qui étaient nécessaires pour avoir un taux plein avant ces réformes scélérates. Arrivé malgré tout à la retraite nous pension que peut-être nous ne saurions plus concernés par les affres de la vie dite “active”, même si j’ai gardé un temps des responsabilités syndicales. Que nenni! En plus de voir un de nos enfants père de famille qui se bat syndicalement pour sauver son emploi, les macroniens viennent nous chercher dans les dernières années de notre existence pour nous mettre à contribution en venant fouiller dans le fond de nos poches, pour regarder dans nos armoires si entre les piles de draps il ne reste pas quelques billets à voler. L’augmentation de la CSG, si j’en crois un article du journal Marianne, va nous ponctionner de 40€ à 45€ par mois, près de 500€ annuels pour notre couple. C’est intolérable! De l’argent qui est à nous, que nous réservions à nos loisirs, à nos enfants, à nos petits-enfants. Ce n’est pas de la colère qui germe en moi, c’est de la haine, de celle qui vous fait dire que si les normes urbaines imposent des lampadaires tous les 25 mètres, comme au bon vieux temps des lanternes cela laisse beaucoup de possibilités pour y accrocher quelqu’un de ces aristocrates modernes. La lutte des classes est toujours présente et au crépuscule de mon existence elle me rappelle qu’un prédateur sera toujours un prédateur et que la loi de la jungle ne peut être la loi de l’humanité, sinon ce n’était pas la peine de la quitter cette jungle.

    école publique
    Rubriques :
    • Ecole publique
    • ReSPUBLICA
    • Service Public
    • école publique
    • lettre 850

    Blanquer : une politique scolaire et de droite et de droite

    par Jean-Noël Laurenti

     

    Un article intéressant : https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article260
    Nous ne pouvons que nous réjouir des convergences entre nos analyses et cet article. Voilà longtemps que nous dénonçons le culte du modernisme à tout prix en matière d’enseignement et que nous dénonçons en lui un auxiliaire des politiques néolibérales. Nous sommes heureux que ces analyses soient reprises par d’autres.



    Si vous ne souhaitez plus recevoir cette lettre, désinscrivez-vous en cliquant ici.

    ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine est édité par l'association :
    "Les Amis de ReSPUBLICA"
    27, rue de la Réunion
    75020 PARIS
    Courriel : respublica@gaucherepublicaine.org
    Site: gaucherepublicaine.org