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  1. chronique d'Evariste
    1. Trotsky, réveille-toi, ils sont devenus fous!, par Thierry Jonquet
  2. élections présidentielles 2007
    1. Le Pen et Sarkozy soutiennent le "pauvre" Johnny, par Jeanne Bourdillon
    2. Je vous trouve injuste avec Jean-Luc Mélenchon, par Henri Acounis
    3. L'histoire de la Gauche bégaie souvent, par Hubert SAGE
    4. Si Marie-George s'impose, je rends ma carte !, par Geneviève Sabathé
    5. On ne peut pas travailler avec les proches de Ramadan, par Jean-Claude SEGUIN
    6. COLERE, COLERE, COLERE, par Hervé BOYER
  3. Les limites du communautarisme
    1. L'idéologie des "Indigènes de la république" se lit dans leur journal, par Judith Elsouche
  4. débats laïques
    1. La burka, une insulte révoltante aux libertés et une négation de la laïcité., par Guylain Chevrier
  5. combat laïque
    1. NOISY LE GRAND : Le groupe scolaire Joliot Curie a t-il un membre de son personnel qui porte le voile intégral ?, par Emmanuel Itié
    2. Ploermel : pour un Pape peint en rose !, par Roland P.
  6. services publics
    1. Grâce au conseil constitutionnel, les usagers vont payer plus cher l'électricité, par La CGT-EDF
  7. extrême-droite islamiste
    1. Ramadan & Confrérie ou l'immoralité mal drapée, par Pascal Hilout
  8. Barbarie
    1. Témoignage d'un bizutage en Belgique, par Claire
    2. Elle voulait juste être une jeune fille comme les autres, par Mireille Popelin
  9. Agenda

1 - chronique d'Evariste

1.1 - Trotsky, réveille-toi, ils sont devenus fous!

J'ai fait un rêve. Le visage d'Olivier Besancenot apparaissait sur l'écran du téléviseur le soir du deuxième tour de la future présidentielle ! Il l'emportait à 52 % des votants, contre Arlette à 35 %, Marie-George Buffet à 8 %, les autres candidats étant réduits à des scores microscopiques. Peu après, Olivier remontait l'avenue des Champs-Elysées et prononçait son premier discours de président de la République... toute la presse était présente. Au volet international de son allocution d'investiture, il annonçait, à la stupéfaction générale, la visite officielle d'Hassan Nasrallah, le leader charismatique du Hezbollah, le "parti de Dieu", à Paris, avec tous les honneurs, garde républicaine, patrouille de France dans le ciel azuré, garden-party avec buffet hallal et tutti quanti... Je me suis réveillé en sueur, épouvanté, et pourtant... J'ai consulté mes archives.

On savait que la LCR s'était prononcée contre la loi proscrivant le port du foulard islamique à l'école. On savait que ses militants s'étaient retrouvés bras dessus bras dessous avec les imams devant l'Assemblée nationale pour protester contre ladite loi. On savait que lors de la préparation du Forum social européen à Saint-Denis, la LCR avait pris fait et cause pour la présence de Tariq Ramadan au dit forum, après que celui-ci eut épinglé quelques intellectuels, tous juifs, à l'exception de Taguieff, mais c'était une erreur de Tariq, qui avoua par la suite qu'il avait vérifié, et non, Taguieff n'était pas juif, mea culpa de sa part, ce qui était bien la preuve que sa démarche n'était absolument pas antisémite puisqu'il y avait au moins un goy dans la bande visée par sa diatribe. (Mais au fait, comment Ramadan s'y était-il pris pour vérifier que Taguieff n'était pas juif ?) On savait que Daniel Bensaid, dirigeant historique de la LCR, avait pris la défense de Ramadan dans l'émission de Mermet sur France Inter. On savait que la LCR avait intégré en son sein le groupe dit "Socialisme par en bas", issu du SWP britannique, qui a théorisé depuis belle lurette la fructueuse collaboration entre islamistes et trotskystes dans "la lutte contre l'impérialisme". On savait que les militants de cette tendance avaient activement pris part à l'animation de la campagne "Une école pour tous/tes", destinée à combattre la loi qualifiée de "foulardière" par Bensaid. On savait qu'Olivier Besancenot, avant de se retirer des collectifs de la gauche de la gauche de la gauche, trinquait volontiers avec son ami José Bové, le même Bové qui avait réussi le tour de force d'expliquer que c'était le Mossad qui faisait exploser les synagogues pour amener les juifs de la diaspora à venir se réfugier à Tel-Aviv, le même Bové qui se répandait en imprécations sur le site Oumma.com contre la fameuse loi foulardière... On savait tout cela.

Ce qu'on sait moins, par contre, c'est que la LCR a franchi un nouveau cap dans cette pitoyable dérive. Le 28 juillet dernier, une délégation de cette organisation s'est rendue à Beyrouth pour manifester son soutien à la "résistance libanaise", en l'occurrence le Hezbollah. On peut penser ce que l'on veut de la politique israélienne, de la brutalité extrême - et qui plus est stupide puisque militairement inefficace - dont a fait preuve l'Etat hébreu dans la dernière guerre. Mais de là à tendre la main à une organisation telle que le Hezbollah, il y a un gouffre ! Car il s'agit bien d'une proposition de collaboration en bonne et due forme ! D'une alliance destinée à durer ! Nicolas Qalander, responsable de la délégation, l'explique sans ambages dans le numéro de Rouge, l'hebdo de la LCR, daté du 2/09/06.

... On voulait d'abord entendre les forces de la résisance libanaise. On cherchait à créer sur le long terme des contacts permanents pour pouvoir mettre la résistance libanaise en relation avec le mouvement social et altermondialiste (...) même si le projet de société à long terme n'est pas le même, il y a des points d'accord tactiques....

Ce Qalander, reconnaissons-lui au moins cette qualité, bénéficie (mais pour combien de temps encore ?) d'un minimum de lucidité ! Le projet de société à long terme n'est pas le même ! Ah bon ? Hassan Nasrallah, reclus dans son bunker des sous-sols de l'ambassade d'Iran à Beyrouth, doit s'étrangler de rire. Et son mentor Amadinhedjad encore plus. Les deux compères ont trouvé là des "idiots utiles" que Staline lui-même n'eût pas reniés ! Des benêts d'un tel calibre ne se trouvent pas sous le sabot de n'importe quel âne.

La LCR a dont rencontré le Hezbollah. Peut-être le même jour que celui où Dieudonné, Alain Soral et l'ineffable Thierry Meyssan effectuaient la même démarche ? Peut-être se sont-ils croisés dans l'antichambre où les dignitaires enturbannés les ont fait patienter ? Ont-ils partagé un petit thé à la menthe et quelques dattes avant de passer aux choses sérieuses ?

La LCR n'a pas manqué d'enfoncer le clou. En esquissant d'autres alliances possibles, inéluctables si une telle logique devait perdurer. Sous la plume de Christian Picquet, on pouvait lire dans Rouge, toujours daté du 2/09 : ... A travers cette guerre, il s'agissait d'abord d'infliger une défaite politico-militaire à l'Iran et à la Syrie, qui soutiennent le Hezbollah et sont surtout les deux puissances régionales refusant la politique américaine... Nous y voilà ! Quand on a mis le doigt dans l'engrenage, il est difficile de s'en sortir. Puisqu'il y a d'un côté les "méchants", à savoir les Américains et leur "allié sioniste", alors ceux d'en face deviennent petit à petit les "bons". C'est une idée a priori choquante, mais qui, soyons-en certains, va lentement cheminer dans les esprits. Christian Picquet a-t-il proposé d'ajouter cette contribution à la plate-forme du rassemblement antilibéral ? Ce qui aurait fortement aidé, n'en doutons pas, à renforcer l'unité défaillante !

Et l'idée chemine. Le nouvel ami de la LCR, le Hezbollah, le "parti de Dieu", n'est guère reluisant, il part même avec un gros handicap, certes, alors il faut faire preuve de pédagogie pour convaincre les militants sceptiques, qui, dans un éclair de lucidité, se pinceraient le nez devant les nouvelles lubies de leurs dirigeants. La tâche est rude, mais la cause est entendue. C'est ainsi qu'on donne longuement la parole, toujours dans les colonnes de Rouge (15/09/06), à une certaine Nahia Chahal, ex-responsable de l'OACL, Organisation d'action communiste du Liban. Qui explique posément : (...) Je fais une différence entre les mouvements islamistes. Il n'y a aucun lien de parenté entre Ben Laden et le Hezbollah. C'est comme dans les mouvements de gauche. Quel rapport est-ce que nous avons avec les Khmers rouges ? Pour moi, ce sont des fascistes. Il y a des fascistes chez les islamistes comme chez des gens de gauche, mais il y a aussi des gens libérés, progressistes. (...)

Reprenez votre souffle avant de poursuivre la lecture, le pire est à venir ! Nahia sait manier une dialectique des plus fines.

Je ne fais pas l'éloge du Hezbollah. Je connais les points faibles. Le Hezbollah n'est pas encore assez conscient qu'il est un mouvement de théologie de la libération. Mais c'est le seul mouvement islamiste qui vienne dans les forums sociaux mondiaux et européens. (...) Il y a une alliance pratique et politique entre le Hezbollah, le Parti communiste libanais et le Parti du peuple, qui est un parti nationaliste de gauche. Ils se voient régulièrement et ne dissimulent pas les points de divergence. Le PCL, par exemple, reproche au Hezbollah de n'avoir jamais participé à des manifestations de revendications sociales, alors que sa base est composée de pauvres, de paysans, d'ouvriers. (...) Le Hezbollah dit parfois : "Vous avez raison, on n'était pas assez conscients de cela." Il faut comprendre le Hezbollah comme un phénomène jeune, qui évolue beaucoup. C'est très important. Et enfin, la cerise sur le gâteau : C'est aussi un mouvement qui est libéré des dogmes hérités. Dans ce galimatias, le lecteur de Rouge est amené à se convaincre, doucement, tout doucement, que oui, Nasrallah est peut-être un camarade ! Le bougre ne fait-il pas des progrès, puisqu'il écoute ses alliés, sait apprendre d'eux ? C'est décidément un charmant compagnon !

Un compagnon si fréquentable que, banco ! La LCR, vampée, totalement sous le charme, envoie une nouvelle délégation à Beyrouth, du 16 au 19 novembre 2006 (Rouge du 1/12/06). Cette fois, il s'agit de passer aux choses sérieuses. 30 pays représentés ! Pour soutenir la résistance. Sans R majuscule. La résistance, c'est la résistance ! Et Nasrallah, par la voix de son second, le cheik Naïm Qassem, démontre qu'il a bien saisi quelle carotte manier quand il s'agit de séduire les idiots utiles. Le représentant de la LCR (Laurent Carasso) est en revenu bluffé. Plus à gauche, plus lutte-de-classe que le cheik Naïm Qassem, alors là, tu meurs ! Il a annoncé que la victoire de la résistance libanaise était une victoire pour les opprimés, les pauvres et les hommes libres, qu'il appelait à s'unir à l'échelle planétaire ! En clair, la Cinquième Internationale ? A quand une conférence à Téhéran ?

Voilà où en est arrivée la LCR... Mieux vaut sans doute en rire. De telles dérives ne surviennent pas du jour au lendemain, ce ne sont nullement des tocades. Elles sont le fruit d'une lente, très lente maturation. Durant la guerre du Golfe, la LCR avait lentement glissé vers une position de soutien critique à Saddam Hussein, sous le même prétexte qu'il apparaissait aux yeux des "masses arabes" comme le champion de la lutte "anti-impérialiste". Et puis, des années durant, cette organisation a de plus en plus cédé aux pressions islamistes, que ce soit sous le prétexte de la "loi foulardière" ou dans la défense de Ramadan, soudain promu comme une sorte de théologien de la libération à la mode coranique avec lequel il convenait de débattre. Un Ramadan qui souhaite que l'islam devienne la conscience du Sud et des démunis et salue la République islamique d'Iran comme le pays le plus avancé vers l'institutionnalisation démocratique " ![1]

Dans la campagne électorale qui s'annonce, on peut souhaiter qu'Olivier Besancenot soit amené à s'expliquer sur les curieuses alliances que noue son organisation... et que les journalistes ne lui permettent pas de s'en tirer par une pirouette !

Notes

[1] Lire à ce propos Daniel Bensaid, Fragments mécréants, éd. Lignes.

Thierry Jonquet

2 - élections présidentielles 2007

2.1 - Le Pen et Sarkozy soutiennent le "pauvre" Johnny

Stéphane Arlen exprimait avec ses mots à lui son indignation devant le départ fiscal de Johnny Hallyday pour la Suisse, après avoir essayé la Belgique.

Il traduisait le sentiment de tous les citoyens qui voient la vie augmenter depuis l'euro, bien davantage que les indices officiels. Que dire du décollage vertigineux des impôts locaux ?

Bref, pour la majorité des citoyens de ce pays, la vie est de plus en dure.

Pourtant, il se trouve toujours des libéraux pour dire que les riches sont trop pressurés, et qu'ils vont partir de France si on n'allège pas leurs charges.

Ils sont contre l'impôt sur le revenu, parce que progressif, ils veulent que les taxes, payés par tous, et à égalité, le remplacent. Autrement dit, ils veulent que l'ouvrier paie en TVA ce que le PDG ne paiera plus en impôts.

Il n'empêche que les derniers exploits de Johnny ne sont pas une bonne nouvelle pour Sarkozy, qui a une mauvaise période avec ses nouveaux supporters. Entre Doc Gyneco qui chante que quand on butte un flic, c'est bien, et qui a un gros redressement fiscal sur le dos, et Pascal Sevran qui a des mots particuliers pour parler du vrai problème de la surpopulation, voilà le Johnny qui montre cyniquement la réalité du discours du maire de Neuilly.

Le chanteur a également reçu le soutien de Le Pen. Certes, entre milliardaires, il faut être solidaires, mais tout de même ! Que fait donc Soral, qui se vante d'infléchir à gauche la ligne du Front national, pour en faire un vrai parti ouvrier ?

Finalement, n'est-ce pas plus clair ? Sarkozy et Le Pen ont une culture politique ultra-libérale. Mais ils ne peuvent pas le dire, sinon ils ne font pas de voix, rappelons que le discours de Madelin, cela fait 4 % en France. Donc, comme Chirac en 1995, ils ne peuvent annoncer la réalité de leur programme, et doivent faire le grand écart, entre un discours populaire et ouvriériste, tout en donnant de temps en temps des gages à leur vrai camp.

En 1995, Chirac avait la fracture sociale, face à Madelin et à Juppé.

En 2006, Sarkozy a les discours du gaulliste social Guaino, pour faire oublier sa fascination pour le modèle anglo-saxon.

Quant à Le Pen, il a son idiot utile Soral pour écrire des textes prétendant défendre les ouvriers.

Aux candidats de gauche d'être bons, en réhabilitant dans leurs discours l'impôt républicain, juste parce que progressif : les riches paient davantage que les pauvres (mais tout le monde devrait payer quelque chose, symboliquement).

Au fait, pour leur campagne, je vais donner un conseil aux duettistes Le Pen et Sarkozy : qu'ils se fassent accompagner par le tube de Laurent Pagny, suite à un redressement fiscal du chanteur : "Vous n'aurez pas ma liberté de penser !".

Jeanne Bourdillon

2.2 - Je vous trouve injuste avec Jean-Luc Mélenchon

"Quant à Jean-Luc Mélenchon et PRS, qui avaient suscité un plus grand espoir quand on pensait que PRS allait occuper créé par le fiasco de Chevènement en 2002, il s'est peu à peu éloigné de la perspective républicaine pour se fondre dans un espèce de Ramulaud du non de gauche, sans aller au clivage avec l'extrême gauche communautariste. Il est à craindre qu'il ne désespère ses propres partisans. Il a perdu ses deux combats, dans le PS avec Fabius, et de jouer le trait d'union dans la gauche anti-libérale, sans pour autant ouvrir la moindre perspective, car, sauf surprise de dernière minute, sa candidature n'a pas l'air au centre des débats."

Je pense qu'il s'agit là d'un raccourci bien raccourci!

  1. Au sujet de Fabius. Incriminer Mélanchon au lieu de Fabius c'est quoi? Fabius n'est pas un petit enfant qui n'a pas obéi à papa Mélanchon qui n'a pas d'autorité! Mélanchon et l'entourage de Fabius lui ont conseillé de franchir la pas, il n'a pas eu ce courage et comme dit le proverbe " On ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif"! Fabius s'il avait eu une once de courage aurait participé physiquement à la campagne du TCE : être présent à Toulouse par exemple le 12 mai 2005 , et s'il s'était le 30 mai affirmé comme le représentant du NON il avait un boulevard devant lui, mais il est resté ce qu'il est : une pièce de l'appareil PS et en plus il a signé la synthèse ce qui enlevait toute crédibilité à son discours et en partie à celui de PRS.
  2. PRS n'a pas occupé la place laissée vide par Chevénement. Là je ne vois pas. PRS ce n'est pas le PC avec 100.000 adhérents mais une assoc loi de 1901 qui se veut un trait d'union entre des adhérents PS qui se situent à gauche et des adhérents extérieurs au PS, d'ailleurs il n'est pas un courant du PS. C'est important au point de vue intellectuel et politique mais ne lui donnons pas le poids qu'il n'a pas.
  3. Mélenchon s'est éloigné de la perspective républicaine. Là c'est n'importe quoi Evariste. Soyons sérieux on ne peut faire évoluer les choses, c'est à dire au delà de la présidentielle et la nécessaire recomposition de la Gauche ce que SEULS Buffet et Mélenchon disent, qu'avec ce que l'on a et par ordre de sérieux : PC, PRS , les LCR dissidents et ensuite un magma que je qualifierait d'ATTACIENS. Voila c'est la REALITE , on peut peut-être, le cul assis derrière son écran , vouloir autre chose et moi aussi je voudrais autre chose mais...mais la réalité commande. Alors on essaie de faire avec ce que l'on a.
  4. La candidature Mélenchon. A heure où j'écris ces lignes, 18 décembre, on ne sait pas ce qui se passera, donc attendons.

Maintenant Evariste, bien planqué derrière ton écran, il est facile de donner des leçons à ceux qui prennent des risques qui peuvent toucher leur vie personnelle , familiale. C'est "Marchons, partez" comme dans un opéra.

S'affirmer pour le NON en étant membre du PS, et je l'étais à ce moment là, n'était déjà pas facile pour ceux qui avaient des responsabilités mais ensuite s'affirmer candidat contre son parti c'est l'exclusion assuré, ce qui est normal. Or Mélenchon et c'est aussi une REALITE vit de la politique et il est prêt malgré cela à aller au bout de ses convictions. Alors je t'en pris d'arrêter ces commentaires méprisants.

Mais bon le style "donneur de leçon " te va tellement bien, c'est apparemment tout ce que tu sais faire.

Auras-tu le courage Evariste de passer ce commentaire dans le prochain Respublica?

Parions que non?

Bonnes fêtes.


Bonjour Henri,

Inutile de nous provoquer en nous disant que nous ne sommes pas cap' de passer ton texte, nous le trouvons utile, au contraire, pour préciser quelques points.

D'abord, tu auras remarqué que la chronique parlait de l'impasse de l'ensemble du "non de gauche socialiste", et pas seulement de celle de Jean-Luc Mélenchon.

Comme je sais que tu nous lis régulièrement, tu n'as pas été sans remarquer que Respublica a beaucoup manifesté du respect et de la considération pour Jean-Luc Mélenchon, ses engagements, son courage, ses combats.

Nous avons apprécié le courage de Jean-Luc quand il s'est opposé, risquant l'exclusion, à la première Guerre du Golfe.

Nous savons qu'il fut souvent bien seul, à l'intérieur du PS, à tenir des discours républicains, sur l'Ecole Diwan, sur les langues régionales, sur le communautarisme, sur la laïcité (même s'il fut discret lors de la campagne pour une loi contre les signes religieux à l'école), sur la Corse.

Il a également eu le courage, dès l'arrivée de Jospin, de refuser d'approuver le pacte d'Amsterdam, ce qui lui valut, ainsi qu'à ses camarades de la GS, un blâme aussi grotesque que ridicule de la direction du PS.

Ministre de l'Enseignement professionnel, il n'a pas eu peur d'oser parler des limites du collège unique, sans craindre les grands cris des syndicats enseignants, et a essayé de réhabiliter l'enseignement professionnel.

Nous avons bien évidemment apprécié la campagne du non au TCE, où Jean-Luc fut, de l'avis de beaucoup, le meilleur orateur de la campagne. Son apport fut déterminant dans la victoire du 29 mai, même si cela lui valut quelques sifflets lors du dernier congrès socialiste du Mans. Pour autant, le respect que nous avons pour le combat de toujours de Jean-Luc Mélenchon ne signifie pas, à nos yeux, qu'il soit une icone. La flagornerie ne saurait donc être de mise, avec un tel personnage, bien trop rare dans la politique française.

!Nous allons donc préciser les points qui ont paru te choquer.

Nous pensions justement, après la victoire du "non", le 29 mai, et après que Jean-Luc, depuis début 2004, ait monté PRS, qu'il y avait un projet politique de recomposition à gauche, grâce à PRS, permettant à tous les laïques et les républicains de gauche et d'extrême gauche, après la faillite de Chevènement en 2002, d'offrir une alternative politique à tous ceux qui ne se reconnaissaient ni dans le social-libéralisme, ni dans le gauchisme culturel communautariste.

D'ailleurs, à différents niveaux, des collaborateurs de Respublica (pour répondre à ta dernière méchanceté) se sont investis dans PRS, au niveau national, ou surtout au niveau départemental.

Nous avons respecté le choix de Méluche de ne rien provoquer avant le congrès du Mans, d'autant plus que sa proposition de faire,au congrès, une motion unitaire du non socialiste était de nature à permettre la poursuite de la bataille anti-libérale, comprenant qu'il fallait aller au bout de la bataille interne au sein du Parti socialiste, après le 29 mai. Nous pensons, et nous l'écrivons sans détour, que le choix de voter la synthèse de la direction Hollande a été une faute politique, et que la réintégration de Fabius - que tu n'as plus l'air d'apprécier, alors que Mélenchon a tout misé sur lui en interne, au PS - ne valait pas cela, et que cela a désarçonné toute la gauche du non, et ouvert un autoroute à Ségolène Royal.

Le scénario Fabius s'est avéré une impasse, je pense que tu en es conscient aujourd'hui. Reste, puisque Méluche a joué deux fers au feu, les collectifs du non de gauche, la gauche antilibérale. Nous faisons partie de ceux qui pensons que le combat contre le néolibéralisme n'est pas suffisant pour construire un projet de société. Nous redisons que les laïques et les républicains de gauche et d'extrême gauche ne peuvent pas se rassembler sur un projet qui resterait confus et flou sur tous les sujets qui symbolisent le modèle laïque de la république sociale pour faire le consensus avec les pires ennemis de la laïcité et de la république. Nous avons lu des attaques très virulentes de Méluche, contre Ségolène Royal, mais nous n'avons jamais lu un seul écrit contre le gauchisme culturel et communautariste fortement représentés dans les collectifs , et la logique anti-laïque et anti-républicaine primaire de leurs discours. Disons le clairement, nous pensons que Jean-Luc Mélenchon a tort d'entretenir l'ambiguïté avec ce courant, que l'ensemble de la gauche et de l'extrême gauche doit isoler pour mieux unifier ensuite la gauche anti-libérale. Pour nous, le rôle du gauchisme culturel et communautariste est d'empêcher la gauche et l'extrême gauche de porter le seul projet alternatif au capitalisme qu'est le modèle laïque de la république sociale. Par ailleurs ,nous pensons que le principal responsable des crises de Ramulaud, d'ATTAC et de la gauche anti-libérale est l'hégémonie du gauchisme culturel et communautariste sur les états-majors de ces mouvements. Tout velléité de pratiquer avec eux le consensus totalitaire en lieu et place de la démocratie nous conduit dans l'impasse.Surtout avec le "double consensus"! Oui, il fallait poser directement et en même temps, la nécessaire recomposition politique de la gauche anti-libérale et la candidature unique. Comme en Allemagne. Comme aux Pays-Bas. Comme en Belgique. Pour quoi pas en France?

Dernière chose, que nous n'avons pas souligné dans notre chronique, mais puisqu'on est parti, on se dit tout : nous avons trouvé outrancier et déplacé les reproches que Mélenchon a fait à Ségolène Royal, dont nous combattons le projet politique, sur le fait qu'elle recherchait le vote des "petits blancs". Nous pensons que Méluche mérite mieux que cette phrase, et qu'il doit ne pas courir après les gauchistes culturels et communautaristes, mais intégrer le fait que les classes populaires ont besoin de toutes les sécurités ( sécurité sociale, professionnelle et droit à la sûreté comme prévu à l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789) et que notre devise doit être que toute violence au sein du peuple n'est pas légitime .

Voilà, pour conclure, pourquoi nous sommes déçus car nous n'acceptons pas que le seul avenir de la gauche soit le social-libéralisme et rappelons-le nous avions de grands espoirs sur Meluche. Bien sûr, nous critiquons moins les autres car nous n'avions pas beaucoup d'espoirs sur eux!

Nous partageons ton avis sur Fabius et son absence de courage après le 29 mai la campagne du non ou il aurait pu jouer la recomposition politique comme Oscar lafontaine en Allemagne. Qui sait, d'ailleurs, dans ce cas, si le MRC se serait rallié ainsi à Ségolène Royal ? En tout cas, j'ai également rencontré de nombreux chevènementistes de gauche qui se disaient prêts à un ticket Chevènement-Mélenchon.

Nous considérons que cela a été une occasion ratée, et aujourd'hui, nous sommes partis pour n'avoir aucun candidat de gauche qui tienne le discours de la république sociale. Etait- ce vraiment fatal ?

Nous sommes sûrs néanmoins que nous nous retrouverons mais pas dans le 325ème courant de gauche du PS sans possibilité de peser sur lui.

A bientôt, Henri.

Evariste


Henri Acounis militant CGT

2.3 - L'histoire de la Gauche bégaie souvent

J'ai fais parti de ce petit groupe d'étudiants socialistes qui pouvaient en 1965 se réunir facilement dans une cabine téléphonique pour se nourrir de la théorie stratégique de la lutte politique prônée par Jules GUESDE (jamais de collaboration gouvernementale avec les représentants bourgeois, mais jamais de prise de pouvoir par une fraction), tout en étant métissés par la pensée de Jean JAURES ( leçon de l'affaire DREYFUS oblige, l'alliance avec une partie de la bourgeoisie progressiste n'étant pas diabolisée pour avancer dans la l'amélioration de la société et la promotion les grands idéaux humanistes), en étant adhérents à la SFIO qui représentait symboliquement pour nous la tradition ouvrière sans le totalitarisme stalinien du PC de l'époque.

Mais notre analyse était que la SFIO n'était plus constituée que de notables élus qui n'avaient comme militants que leur personnel municipal et départemental à leurs bottes pour continuer à collaborer avec les ennemis de classe, et qu'il fallait donc la détruire pour créer un nouveau parti socialiste avec exclusivement des militants convaincus; nous nous ralliâmes d'abord aux militants marxistes regroupés par Jean POPEREN, issus des exclus du PC (Tribune du Communisme) et du PSU (l'UCGS) pour participer à la constitution à Epinay d'un nouveau Parti Socialiste en 1971. Mais les technocrates de gauche regroupés dans le CERES (Chevènement, Sarre, Motchane), eux aussi venant de la SFIO, préférèrent s'acoquiner avec la bande à Mitterrand pour diriger ce PS, et le résultat ne se fit pas attendre: à partir d'un parti dominé par des notables s'appuyant sur des cohortes d'employés municipaux et départementaux, nous vîmes un parti se construire pour le bien de nouveaux féodaux princiers gérant des "clients", rapidement majoritaires par rapport aux " militants ". Pour la plupart d'entre nous issus des différents courants fondateurs de la gauche du PS, nous partîmes de ce PS les uns après les autres entre 1985 et 1990, l'immense espoir de 1981 ayant été trahi par la politique mitterrandesque, en espérant qu'un jour viendraient les conditions historiques qui permettraient la constitution d'une authentique organisation politique socialiste anticapitaliste, et nous avons milité en attendant dans des organisations syndicales, associatives, voire des cercles politiques de réflexions.

Le non du 29 mai 2005, un espoir enfin:

La victoire du NON le 29 mai 2005 nous fit croire qu'un séisme dévastateur allait surgir et recomposer les forces de gauche, et que l'heure de la désintégration de ce PS formé majoritairement de clients était enfin arrivée pour pouvoir créer cette nouvelle force politique à l'image du Linkspartei allemand, aux cotés des militants du PC sortis, eux, du totalitarisme stalinien; Las, l'appareil du PS devenu social libéral a su parfaitement entretenir l'espoir aux militants PS du NON qu'ils pouvaient reprendre l'avantage un jour, et les a donc gardés enchaînés à l'intérieur. Et maintenant la candidature de SEGOLENE ayant été promotionnée magnifiquement par les tenants du complexe militaro industriel français, propriétaire des principaux médias (lesquels veulent freiner la monter en charge en France des puissances capitalistes financières mondiales à prédominance américaines que soutient SARKOZY), l'opération commerciale d'adhésions par internet en sa faveur a permis de faire passer le PS d'une majorité de "clients" à une majorité de "groupies", ce qui signe une phase supplémentaire de décomposition.

Les leaders de la gauche du NON. Entre soumission et clairvoyance, et impuissance: Je fus toujours de ceux qui n'eurent jamais d'illusions sur la volonté politique de combat anticapitaliste du souverainiste antieuropéen qu'est Chevènement, ni de la solidité idéologique d'un Emmanuelli et encore moins de celles des participants à la nébuleuse NPS, de Montebourg à Filoche; leurs ralliement à la SEGOLENE, candidate sur des positions de la Gauche Sociale Libérale, en sont l'illustration.

Le seul qui apparut clair dans ses analyses de la situation politique de la Gauche et de sa volonté de rassembler les militants se réclamant de la Gauche Républicaine Laïque et Sociale, et de vouloir en découdre, fut et est toujours Jean Luc MELENCHON.. Mais la masse de ses partisans ne sut pas l'entraîner à temps à la rupture avec la structure du PS, et une opportunité pour ce faire fut certainement gâchée au moment de la synthèse du dernier Congrès. La croyance à la vertu dynamique du soutien à un FABIUS, parce qu'il avait voté NON au référendum, mais décrié à cause de son passé libéral, fut mortelle, car la stratégie d'entraîner par ce soutien une large fraction des militants du PS pour agir au delà s'avéra une simple illusion, mais n'était-ce pas prévisible dans un parti ou l'appareil s'appuie sur des clients, puis encore mieux sur des groupies? Et les partisans de cette gauche socialiste ne surent pas s'engager dans des actions de terrain à long terme auprès de la population soumise à la précarité et de celle qui a des difficultés de fins de mois; pourtant ils auraient pu investir la seule organisation de rassemblement de cette gauche républicaine, laïque et sociale, l'Union des Familles Laïques (UFAL), qui a fait ce choix de lier le combat laïque émancipateur aux luttes sociales, par ses permanences sociales, ses comités de lutte pour la santé, l'assurance maladie et les services publics avec des batailles concrètes, ses combats contre les oppressions menées par les islamistes dans les quartiers en déshérence, et est ainsi par ces actions de terrain passée ces 2 dernières années de 5 000 à 7 000 adhérents et d'une implantation de 50 à 70 départements. Ils auraient pu ainsi peser d'un autre poids, et celui-la décisif, ces dernières semaines auprès des comités populaires pour promouvoir leur candidat, s'ils avaient mener cette bataille basique de luttes sociales depuis ces 2 dernières années, avec au moins à la clé 10 000 partisans potentiels qui auraient été insérés dans les préoccupations des masses populaires, au lieu de parloter sans cesse et sans efficacité dans leurs réunions de section.. Il aurait alors été tout à fait inutile pour eux, de faire la " risette " à toute l'"engeance gauchiste", complètement coupée du peuple, de ses souffrances et de ses aspirations, et qui s'acharne, que ce soit sur ATTAC , ou que ce soit dans des Comités Palestine soutenant le fascisme islamique du Hamas et du Hezbollah, ou ailleurs, à détruire le modèle émancipateur de la République laïque; et sans jamais avoir l'intention d'aider un vrai républicain comme MELANCHON, à moins qu'ils y soient contraints par le rapport de force; car ce sont, eux, nos adversaires mortels favorisant de facto l'action des forces néolibérales qui promotionnent tour à tour SARKO, SEGO ou un autre...

Marie-George BUFFET n'aurait pas eu non plus besoin de cette mouvance gauchiste, si elle avait fait le ménage plus tôt dans son parti, alors qu'elle leur a laissé coloniser sans difficultés ces dernières années toutes les structures du PC, jusqu'à s'appuyer sur eux lors du dernier Congres du PC; elle n'aurait pas eu à mener cette bataille dernière contre les SALESSE, AUTAIN, et autre BOVE qui voulaient imposer leurs candidatures et par la-même leur idéologie destructrice des valeurs de la République. Heureusement la fermeté de Marie-George BUFFET les a écarté, et la voilà défenseur du modèle républicain, peut-être à son corps défendant, mais on ne peut que se réjouir de ce fait hautement positif. Nous voilà donc, avant la campagne des élections présidentielles, dans la situation suivante pour la gauche radicale antilibérale:

Y a t-il une possibilité de sortir de cette impasse? Pratiquement pas, il faut bien le reconnaître.

Un processus de réussite est pourtant encore possible, même s'il tient qu'à un fil, aussi ténu soit-il. Il tient au fait suivant: si les militants et responsables du PC acceptent avant mi février de reporter leur campagne sur un candidat de la gauche socialiste républicaine avec l'accord de leur secrétaire générale, ce ne sera que parce que les républicains de gauche, que ce soit de PRS ou de la GR auront la volonté d'apporter une dot conséquente en vue d'un mariage immédiat: celui de créer un Linkspartei comme en Allemagne, regroupant pour la France tous les composantes de la Gauche Républicaine Laïque et Sociale (et d'elle seule sans apport gauchiste) dans une formation ou le PC en sera la colonne vertébrale aussi bien dans le nombre d'adhérents que dans les responsabilités à tous les niveaux, cette demande en mariage pour pouvoir se réaliser devant être faite au plus tard dans les dernières semaines de janvier 2007.

Le rêve :

J'ai encore le droit de rêver, n'est-ce pas, au bon sens politique des uns et des autres jusqu'au début février. Sinon il faudra continuer à militer dans des organisations ayant des activités proches des gens, toujours en liant le combat laïque et les luttes sociales là ou on peut, jusqu'à ce qu'un parti, porteur des aspirations politiques de cette Gauche Républicaine, Laïque et Sociale se constitue un jour proche ou lointain.

Mais pour réaliser cela, l'obstacle est un PS social libéral de groupies, et donc le faire exploser pour libérer ses militants sera une condition sine qua non, comme ça été le cas en 1965, mais en essayant de ne pas répéter les memes erreurs d'alors.en donnant le pouvoir à un grand féodal et à son entourage mafieux.

Hubert SAGE Président d'Initiative Républicaine

2.4 - Si Marie-George s'impose, je rends ma carte !

Cher Evariste,

Quelques mots malgré ma peine de voir disparaître le parti des fusillés...

Il y a longtemps que j'aime la démocratie, c'est peut-être pour cela que j'ai réagi avec beaucoup de force le week-end dernier à Saint-Ouen. Déléguée de mon CUAL (collectif unitaire anti-libéral), j'ai découvert ce que le concept "coup de force" veut dire. Oh, biensûr, les affreux gauchistes se sont très mal comportés, hurlant des "staliniens", "salauds", "diviseurs", à ces gentils laïcs républicains, permanents du PCF, qui avaient tout bien organisé. Jusqu'à la conférence de presse de Marie-George... avant même la fin des débats. Evariste, j'ignore si tu fais mine de l'ignorer ou si tu l'ignores vraiment mais les "gauchistes" de Saint-Ouen étaient surtout des communistes, outrés par le spectacle désastreux qui leur était proposé, un spectacle digne des procès de Moscou. Les témoins semblaient achetés pour répéter sottement un leitmotiv: "il nous faut Marie-George car elle a été choisie à 60% par les collectifs". Au-delà du chiffre, complètement farfelu aux dires de nombreux observateurs dont je suis, le PCF est en train de marcher sans vergogne sur le double consensus adopté en première instance et qui devait conduire à s'accepter les uns les autres.

Si le parti communiste est aujourd'hui si divisé, c'est qu'on a menti aux communistes, ils ont voté, à 96%, pour que Marie-George poursuive la démarche d'ouverture vers les antilibéraux et non pour que la même soit imposée comme candidate au mouvement antilibéral. Pourtant, si MGB se retirait, l'identité communiste n'en pâtirait pas, au contraire, j'en ai marre d'entendre les uns et les autres me dirent: le communisme c'est ringard, c'est une idéologie d'un autre âge.

En réalité, ce n'est pas le communisme qui est ringard, c'est la manière d'en faire. Moi-même, je suis épouvantée par la médiocrité de nos dirigeants. Ceux qui s'expriment dans Respublica semblent considérer Autain et Salesse comme des opportunistes. Procés d'intention, camarades.

Vous semblez défendre la tendance Gérin, tant pis pour le PCF qui va en mourir. Mais peut-être, poursuivez-vous cette visée?

Depuis dimanche dernier, Saint-Ouen qui fut le coeur battant du PCF rayonnant, semble vouloir être son tombeau. Les communistes se déchirent, les uns disent: on compte les cons. Les autres disent: Lénine reconnaîtra les siens. A quelques mois d'une élection majeure, alors que la social démocratie se décline en tailleur Chanel sur tous les écrans, il aurait mieux valu que MGB laisse sa place à un candidat de consensus.

Je m'étonne toujours que les commentateurs aient si peu de pertinence. MGB n'est pas la candidate naturelle des anti-libéraux. A ceux qui montrent du doigt ce qui s'est fait en Italie ou aux Pays-Bas, je rappelle que ne n'est, en aucun cas, un candidat communiste qui a servi de tête d'affiche.

Au contraire, ce sont des candidats consensuels qui ont ouvert une nouvelle voie, c'est également le cas en Amérique latine où plus personne même pas Chavez ne se réclame du communisme, réel ou virtuel.

Moi, militante communiste, je ne veux pas de MGB pour entraîner notre coalition anti-libérale. Si elle s'impose, je lui renverrai ma carte de militante.

Geneviève Sabathé

2.5 - On ne peut pas travailler avec les proches de Ramadan

Je partage grand nombre de vos analyses, de la chronique d'Evariste et du "gauchisme destructeur de l'extrême-gauche".

En revanche, je ne comprends pas votre acharnement à considérer qu'il y a un espace pour un mouvement "laïque, antilibéral de gauche et d'extrême-gauche". Ce qui arrive à Attac et à la "gauche de la gauche" était couru d'avance, pour la simple et bonne raison qu'un seul des trois grands partis de la gauche était susceptible de rentrer dans cette définition, et que les staliniens et les communautaristes y sont ensemble majoritaires. Si on y ajoute la dérive effrayante de la LCR sur la laïcité, on ne voit plus bien où chercher la dynamique.

Sans nier que les dérives communautaristes sont facilitées par l'ultra-libéralisme ambiant, force est de constater aujourd'hui les risques d'une régression sociétale sont trop grands pour poursuivre ce qui est devenu une fausse piste.

Il n'y a pas d'autre choix que de travailler dans la gauche "de gouvernement" à promouvoir inlassablement les valeurs de laïcité, tout en cherchant à reconquérir par un discours du possible les classes populaires. Il y a au PS, chez les Verts et au PC des militants pour qui Jaurès et les conquêtes du mouvement ouvrier restent une référence historique : ils n'ont pas tous voté NON au TCE loin de là, ils ne sont pas tous du même avis sur le rôle de l'état-nation et de la décentralisation, sur le rôle du secteur associatif, mais ils partagent largement assez de valeurs et de projets pour travailler ensemble, particulièrement dans l'action politique de proximité ; l'humanisme et l'autogestion ne seraient-elles pas les valeurs à remettre au goût du jour pour les rassembler ?

Car malheureusement, ceux qui ont décidé de tourner le dos à ces valeurs sont aujourd'hui majoritaires de fait dans quasiment toutes les organisations de la gauche radicale, et ce n'est pas un hasard : ils sont presque tous encore orphelins de modèles politiques dont tous les historiens s'accordent à dire qu'ils portaient le totalitarisme en eux. Pour faire accepter - par défaut - ce modèle, ils ont donc besoin d'un ennemi mortel : c'est la mondialisation libérale et tous ceux qui ont accepté le moindre compromis avec elle (les organisations syndicales par exemple). Ils ont aussi besoin d'alliés pour abattre cet ennemi mortel, et de préférence d'alliés ayant des "troupes" derrière eux, peu importe les valeurs ou les non-valeurs qu'ils défendent, du moment qu'ils constituent une armée de "damnés de la terre" incontestables.

Les "émeutiers" ici, l'islam politique ici et ailleurs, sont les deux principaux exemples de ces alliances. Ce n'est pas parce qu'il existe des intérets communs au libéralisme et au communautarisme réactionnaire (cf Sarko ou famille Ben Laden pour ne garder que les plus frappants) qu'il faut oublier que la haine des gauchistes pour le libéralisme leur fait réellement ressentir "naturellement" une sympathie pour ces "alliés" et leur fait préférer à tout ce qui est "dans le système".

On ne peut définitivement pas travailler le moins du monde avec ceux qui se sentent plus proches de Tarik Ramadan que de la sociale démocratie.

Jean-Claude SEGUIN Syndicaliste

2.6 - COLERE, COLERE, COLERE

Colère contre les irresponsables. Le référendum sur le traité constitutionnel européen (TCE) a été un moment politique véritablement très fort, peut-être même le plus fort depuis plusieurs décennies.

Enfin, une fenêtre s'ouvrait sur une vraie candidature de gauche qui se situerait entre une fade social démocratie de centre gauche et un extrême gauchisme par trop radical. Ces collectifs créaient un nouvel espace politique, chose qui n'était pas arrivée depuis des lustres et dans laquelle pouvaient se reconnaître un nombre important de citoyens. Qui plus est, une réelle candidature unitaire, au premier tour et en termes de pourcentage électoral, pouvait faire jeu égal avec Le Pen et Bayrou (qui se présentent tous les deux comme le " troisième homme ") et même être devant avec un score possible autour de 15%. L'espoir était né, il ne demandait plus qu'à être traduit politiquement et concrètement ; en effet, que vaut la plus belle idée du monde sans une praxis ? Les tenants du non de gauche étaient en passe de créer une réelle alternative, au-delà des traditionnelles guerres de partis, tout en intégrant ces derniers dans le dispositif. D'autre part, après la surdité et l'autisme affichés par les tenants du oui, après le référendum (un peu comme s'il ne s'était rien passé), la poursuite du mouvement par les tenants du non de gauche permettait d'éviter l'endormissement et un retour à la léthargie habituelle des élites politiques. Nous allions continuer à faire entendre une autre voix pour une autre voie possible. Et puis, et surtout, une réelle " performance " électorale était possible, tant à la présidentielle qu'aux législatives.

Et puis non, ils ont tout cassé. Les appareils politiques et les enflures d'egos ont repris leurs droits. N'entrons pas dans les détails que nous connaissons tous, le résultat est là, calamiteux. D'aucuns ont très tôt quitté le rassemblement aux motifs d'arguties absconses. D'autres ont tenté de récupérer le rassemblement à leurs propres comptes. D'autres ont tenu des positionnements hégémoniques. D'autres ont voulu passer en force, niant toute dimension démocratique. D'autres ont inventé la notion de " consensus ", en lieu et place de la notion toute simple de vote démocratique. Et pourquoi pas l'unanimité pendant qu'on y est, si l'on veut faire capoter un processus démocratique il n'y a pas de meilleur moyen (nous pouvons " apprécier " les vertus de l'unanimisme qui confère à l'immobilisme dans des institutions comme l'ONU ou l'Europe). Consensus, unanimité, tout le monde d'accord à 100% sur tout, quelle horreur et quelle négation de la complexité humaine. Maintenant, d'autres inventent la notion de triple candidature à la présidentielle ... encore un effort et le rassemblement finira par ressembler aux Verts, on voit où cela mène : la marginalisation. La politique, c'est aussi et surtout faire des choix, prendre, démocratiquement, des décisions. Le consensus et l'unanimisme renvoie à l'histoire de Panurge et l'on sait ce qu'il est advenu des moutons ...

Comment tous ces responsables, qui ne sont finalement que des irresponsables, peuvent prétendre gouverner un pays alors qu'ils n'arrivent même pas à se débrouiller avec un rassemblement unitaire. Finalement, peut-être vaut-il mieux que ces mêmes responsables/irresponsables ne soient pas " aux affaires ", au regard de ce qu'ils nous donnent à voir en ce moment.

En fait, mesdames et messieurs, vous n'êtes tout simplement pas à la hauteur de l'enjeu, vous manquez de souffle, vous êtes pâles et petits. Vous convoquez Thanatos alors qu'il faudrait se tourner vers Eros. Vous êtes comme des gosses dans une cour de récréation se chapardant, les uns les autres, vos insipides goûters.

Vous confondez l'intérêt général avec vos intérêts particuliers ; oserais-je vous dire que, à ce titre là, vous n'êtes plus républicains. Dans un échange de courriel, Michel ONFRAY me disait : " ... il ne nous reste plus que la rue ... " Mesdames et messieurs, ne vous appelez plus " collectifs unitaires ", désormais vous n'en avez plus le droit. Et puis, interrogez vous sur la dimension éthique de tout cela. Ethique au sens d'Emmanuel LEVINAS, en tant que responsabilité face à l'autre et pour l'autre. Eh oui, mesdames et messieurs, vous avez oublié que vous aviez aussi et surtout des devoirs face aux millions de gens qui ont exprimés ce non de gauche. Des devoirs car vous portiez leurs aspirations et leur espérance quant à la possibilité d'un autre monde. Vous êtes, éthiquement, coupables de n'avoir pas su mettre vos partis et vos egos au deuxième plan, afin de privilégier la seule chose qui vaille, à savoir la possibilité d'un changement global de paradigme sociétal.

Jacques BREL pourrait chanter :

Hervé BOYER

3 - Les limites du communautarisme

3.1 - L'idéologie des "Indigènes de la république" se lit dans leur journal

Le numéro 2 du journal mensuel des "Indigènes de la République" daté de décembre 2006 est éclairant.

D'abord, il se lit de droite à gauche comme dans la langue arabe.

Dans un premier article intitulé "Islamalgames", critique est faite des écrits de Redeker sans un mot sur les menaces sur sa vie et sans aucune indignation sur le fait qu'il soit obligé de vivre cloitré car des islamistes veulent empêcher sa liberté d'expression.

La critique du PS tourne exclusivement sur sa décision en 2004 de voter la loi du 15 mars 2004 contre les signes religieux à l'école. Dans un autre article intitulé "Boycotter les droites et le PS, plus encore qu'un acte politique, une acte de dignité", l'article qui parle du PS est intitulé "Votez pour les moins racistes (NDLR:le PS), c'est encore voter pour des racistes".

Inutile de dire que la teneur du journal banalise l'extrême droite tellement la plupart des démocrates sont traités de racistes.

Puis, l'irremplaçable Tevanian revient sur l'"affaire REDEKER" en le traitant sur une page de raciste et d'islamophobe avec juste une ligne sur la "nécessaire condamnation des menaces de mort". On peut se demander pourquoi Tevanian n'a pas attaqué en justice le texte de REDEKER? L'article de Tevanian amalgame REDEKER avec tous les racismes. Lire son article donne la nausée.

Puis vient François Burgat. Vous savez l'homme qui explique que les islamistes "poursuivent le processus de la décolonisation". Il demande la même compassion pour un "intégriste du Hamas" que pour REDEKER estimant que les deux personnages sont dans des situations équivalentes.

Puis arrive un article de Sadri Khiari intitulé "La république est-elle potentiellement fasciste" dont la lecture aboutit à une réponse positive.

On arrive à la cerise sur le gateau de l'ignominie avec un article dont le titre est en lui-même d'une grande clarté: "pas d'égalité sociale san égalité raciale". Ce titre suppose donc l'existence de plusieurs races comme le dit l'extrême droite alors qu'il n'y a, en fait, qu'une seule race humaine. On savait que leur modèle était un communautarisme anglo-saxon. On sait aujourd'hui que ce modèle est donc un communautarisme de races avec une égalité entre races.

Tant que la gauche anti-libérale et le mouvement altermondialiste n'aura pas clarifié sa positiion vis-à-vis de ce groupe et qu'ils permettent à ces idées de prospérer en leurs seins, jamais le peuple français attaché aux principes laïques et républicains ne votera massivement pour ce gauchisme liberticide qui fait sienne la complaisance avec l'intégrisme islamiste.

Judith Elsouche

4 - débats laïques

4.1 - La burka, une insulte révoltante aux libertés et une négation de la laïcité.

La burka, est sans aucun doute une insulte à l'égalité, une entrave à l'individu, un enfermement au nom d'on ne sait quelle tradition religieuse honteuse, un abaissement, une mise hors du monde pour des femmes n'ayant le droit d'exister que comme des ombres.

La burka ne relève pas d'un choix individuel mais d'une violence communautariste faite aux femmes qui doit être combattue !

Il est ici préalablement nécessaire de rappeler que toute religion appliquée dans ses moindres prescriptions aboutit au totalitarisme et particulièrement à une situation d'infériorisation et d'aliénation de la femme. Toutes les religions sont issues de sociétés patriarcales où les femmes étaient privées de droits. La religion musulmane dans ce contexte a aussi ses particularismes. Elle est appelée al-islâm, mot d'origine arabe qui signifie " soumission docile " autrement dit soumission à dieu.

L'islam est, de façon inséparable, à la fois religion, culte, tradition, règle de vie et projet communautaire. Elle ne définit pas simplement une codification des liens qui lient au Créateur, elle investit le champ social et l'influence La religion musulmane en étant respectée à la lettre n'est pas tendre avec les femmes.

Elle institue l'infériorité juridique de la femme dans l'application stricte de la religion islamique : le Coran ne désigne la femme que comme croyante, épouse et mère et affirme la prééminence de l'homme sur elle, sourate 2 versets 228 - Le témoignage d'une femme vaut la moitié de celui d'un homme, sourate 2 verset 282, la femme perçoit la moitié de la part dévolue à l'homme lors d'un héritage, sourate 4, versets 11-12 - l'homme a droit à la polygamie, à répudier sa femme, d'épouser une femme d'une autre religion du livre... Voilà de quoi fait propagande la burka pour ceux qui pratiquent l'islam selon ces strictes prescriptions, un islam rigoriste et intégriste qui a choisi d'ignorer la société dans laquelle ces femmes qui la portent vivent. Corrélativement, on sait que ce sont les pays qui pratiquent le port de la burka qui atteignent des sommets dans le taux d'analphabétisme chez les femmes. La burka à n'en pas douter devrait être reléguée au rang des archaïsmes dépassés de l'histoire. Il n'en est rien, malheureusement.

Pourtant, la laïcité ne serait pas, selon certains, concernée ici. La pratique de la burka serait même une pure question de choix personnel, intime, sur quoi on ne devrait pas pouvoir légiférer, l'interdire serait même une entreprise liberticide. Rappelons au passage qu'on légifère sur l'intime comme c'est le cas contre la pratique de la polygamie (45 000 Euro d'amende et 1 an d'emprisonnement).

Les femmes ne sont donc pas libres en France de faire de leur corps ce qu'elles veulent en se soumettant par exemple à la polygamie, et heureusement car elle en déciderait en réalité peu, face au poids de la tradition, si elles n'en étaient pas protégées par la loi. On nous dit encore qu'il ne faudrait poser aucune interdiction concernant l'usage privé du corps. Ceci étant, on se demande bien ce qu'il y a de privé et d'intime à exhiber ainsi des femmes portant la burka, dont l'individualité paraît au vu et au su de tous exposée à ce point de négation de ses libertés.

Et puis, de quel libre choix des femmes musulmanes s'agit-il, qu'il s'agisse du niqab (voile facial qui ne laisse visibles que les yeux), où de la burka, y compris même du simple voile, lorsqu'on interroge la marge de liberté d'une femme lorsqu'elle aux prises avec l'intégrisme et le communautarisme ? Mais comment en réalité ne pas réagir contre ce type d'indignité en laissant la liberté à des communautaristes de faire du corps des femmes ce qu'ils veulent sous le prétexte de la liberté de chacun de faire ce qu'il veut de son corps ? C'est exactement ce type de raisonnement qui fait qu'en Belgique, un exorciste musulman après avoir, lors d'une séance d'exorcisme laissé mourir la femme qui en était l'objet à l'avoir plongé un certain nombre de fois dans des bains d'eau bouillante pour la purifier, a été relaxé par les tribunaux belges. Sous prétexte que la personne était consentante et avait donc fait un libre usage de son corps, on a jugé que cela relevait de la tradition et que le droit commun ne pouvait s'appliquer à cet assassinat, et l'imam en cause a été laissé libre de continuer les mêmes pratiques ; révoltant !.

La pratique de la burka, une atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine et une négation de la laïcité.

On peut défendre l'interdiction de la burka en raison du trouble à l'ordre public qu'elle crée, dans la mesure où elle provoque un certain émoi sur son passage, ou en considération du fait qu'elle rend impossible toute identification de la personne qui la porte par les autres jusqu'aux agents de la force publique, niant le principe même de l'identité qui est au fondement de la règle de droit.

Mais c'est d'abord au nom de la transgression de la laïcité et des valeurs républicaines à laquelle procède cet usage religieux qu'il doit être question d'en demander l'interdiction. L'égalité politique découle de la prise de conscience par l'homme de cette capacité résidant en chacun d'être agent de l'histoire, qui recouvre l'idée du gouvernement des hommes par les hommes, ce qui exclue par essence toute influence du pouvoir divin sur les décisions humaines.

Ceci d'autant que cette prise de conscience s'est réalisé à travers une révolution, la Révolution française qui a aboli un régime de division du peuple où le roi était le père de ses sujets, tenant son pouvoir directement de Dieu. En changeant l'ordre établi ici-bas le peuple a concrètement renversé la vision religieuse du monde qui avait pour dogme que le sens et l'ordre de notre monde trouvent leur raison dans une puissance extérieure à l'histoire humaine : Dieu. L'Etat doit alors être l'expression et le garant d'une société de citoyens, censés êtres autonomes à l'égard de tout corps intermédiaire par excellence, de l'institution religieuse. En lieu et place de la souveraineté du pouvoir royal, s'installe " la souveraineté de la nation " l'idée d'une République une et indivisible. Il est question d'imposer des principes d'organisation politiques fondés non sur la tradition, la religion, mais sur la raison.

Voilà ce qui fonde la laïcité et tous les droits qui découlent de ce progrès de la conscience humaine, de la Déclaration des Droits de l'Homme qui affirme dans son article 1 que " Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits " complétée par le préambule de la Constitution de 1946 qui étend ce principe en déclarant dans son article 3 que " La loi garantit à la femme, dans tous les domaines, des droits égaux à ceux de l'homme ", qui fond partie intégrante de notre Constitution, jusqu'à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat du 9 décembre 1905 qui dans son article 1er exprime que " La République assure la liberté de conscience... " On voit combien la laïcité est ici engagée au premier plan de la lutte contre cette pratique moyenâgeuse.

Laisser proliférer la burka, c'est être complice de faits qui procèdent d'une atteinte majeure aux droits et libertés fondamentales, c'est une atteinte directe à la personne humaine en raison des entraves qu'impose cet habit rituel comme instrument de soumission, tradition de l'islam le plus dur tel que nous l'a fait découvrir l'Afghanistan.

Des femmes vulnérabilisées par le communautarisme dont il faut protéger les droits et les libertés par la loi.

Le mouvement de communautarisation qui touche une partie croissante des musulmans de France dans les quartiers populaires, crée une situation de vulnérabilisation des femmes prises dans celui-ci. La burka apparaît de ce point de vue comme un signal d'alerte, comme la part émergée de l'iceberg. Je rappelle que la loi protège contre les situations de vulnérabilité et de mise en cause des droits fondamentaux de la personne humaine que cela signifie. Un simple signalement peut permettre le déclenchement d'une procédure ici.

Quant à l'argument selon lequel chacun est libre de faire ce qu'il veut, et bien non, la loi étant censée aussi protéger les individus contre leurs propres dépendances, comme celle que l'on connaît dans les sectes. Pour rappel, les situations de danger que connaissent les individus, même lorsqu'ils s'en prennent à eux-mêmes ne sont pas laissées dans le vide par le législateur contrairement à l'argument qui a déjà été utilisé pour justifier la neutralité devant la burka, comme si on avait le droit, par libre choix, de se faire du mal. Toute personne qui assiste ou a connaissance d'une telle situation, s'il n'agit pas pour porter secours ou ne prévient pas les services compétents pour le faire, peut être mise en examen pour non-assistance à personne en danger. Donc, la loi protège aussi les citoyens lorsqu'ils risquent de se complaire dans la soumission à l'arbitraire d'un maître, fut-il choisi ! La loi doit empêcher qu'au nom d'une religion des hommes s'octroient le droit de soumettre des femmes à cette dégradation de leurs libertés. De penser cela et le défendre, n'est-ce pas agir logiquement en faveur de l'application du simple principe de laïcité, à travers les libertés individuelles que ce principe recouvre ? Ne pas le faire, n'est pas seulement une faute mais un crime, car c'est laisser bien des femmes à la discrétion d'archaïques qui les mettent hors de la société en créant ainsi une sorte d'apartheid derrière le prétexte de la tradition, un apartheid qui se développe sous nos yeux et en toute liberté, comme le pire des arbitraires. Il s'agit en réalité d'une pratique qui fait oeuvre de fascisation des moeurs de certains hommes envers certaines femmes en reflet du programme inscrit dans le projet de république islamique de livraison du pouvoir d'Etat à la religion, que défendent ceux qui font usage sur leur femme de cet instrument de domination et de minoration, de soumission. Comment ces femmes, comme en Afghanistan peuvent-elles se faire soigner, comment peuvent-elles participer à la vie sociale, à la vie politique, comment les enfants de ces familles vont-ils pouvoir être éduqués si, comme futures femmes, les filles sont prédestinées à n'être rien qu'un voile pour la société ?

Les enfants dans ces familles ne sont-ils pas en danger ? On voit bien poindre l'argument selon lequel certaines femmes portant le voile le ferait au nom de la résistance à l'Occident, poussant la chose jusqu'à l'adoption de la burka, croyant regagner une dignité sous la morale religieuse face à une société ultra-libérale par essence hyper-matérialiste de l'argent roi détruisant les valeurs communes et poussant par là-même au repli identitaire. De cette façon, au contraire d'une nouvelle liberté, c'est leur faire endosser volontairement leurs propres chaînes. C'est un détournement, un dévoiement de leur sentiment de révolte, car c'est les emmener dans l'impasse de l'étouffement de leurs droits et de leurs voix. Accepter la burka, c'est participer de leur faire abandonner leurs droits démocratiques suicidant leur citoyenneté tout en sapant la laïcité. La burka nie les droits fondamentaux de l'individu, ce n'est pas un problème de la rue ou d'espace publique ou pas, du libre choix de soi ou pas, c'est un problème qui relève d'une atteinte à l'intégrité de la personne humaine, d'une grave mise en cause des droits fondamentaux et des libertés individuelles essentielles par fait de communautarisme. Notre société grâce aux luttes des laïques, des républicains, des révolutionnaires de tous les temps, des mouvements féministes qui ont encore bien du travail, s'est dotée des lois qui permettent de poursuivre en justice la pratique de la burka, et faire une loi dans ce sens recentrant la question des droits des femmes sur l'égalité, serait un pas en avant formidable contre le communautarisme, un signe donné aux musulmans de France dans le sens de leur intégration, ainsi qu'un signe fort donné aux pays de religion musulmane dans le sens de leur modernisation vers plus d'égalité et de laïcité.

Guylain Chevrier Docteur en Histoire

5 - combat laïque

5.1 - NOISY LE GRAND : Le groupe scolaire Joliot Curie a t-il un membre de son personnel qui porte le voile intégral ?

19 décembre 2006 à 8h15 : Entrée de service du groupe scolaire Joliot Curie de Noisy le Grand, située au 72 rue Docteur Jean Vaquier.

Comme tous les jours, j'amène mon propre enfant à l'école maternelle jouxtant l'école et passe devant l'entrée de service en question strictement réservée aux employés et interdite aux parents comme il se doit.

Devant moi, une femme (ou un homme ?) portant un voile intégral bleu foncé, une tunique vert amande très ample.

Vous allez me dire que cette personne est dans la rue, qu'elle est libre de faire ce qu'elle veut. Soit, je l'admets.

Seulement voilà, cette personne entre dans l'établissement sous mes yeux par une entrée réservée aux seuls employés de l'Etat, elle n'enlève pas son voile et continue son petit bonhomme de chemin comme si de rien n'était dans une école de la République. Que conclure ?

Que si cette personne est un employé de l'Etat, alors elle enfreint délibérément et en connaissance de cause les lois de la République (celle de 1905 et celle de 2004 sur le port de signes religieux ostentatoires).

Et si cette personne n'est pas un employé ? Alors l'Etat laisse entrer un individu masqué, sans s'assurer de son identité (impossible de savoir s'il s'agissait d'un homme ou d'une femme), dans un lieu public regroupant des enfants de moins de 15 ans, au mépris même de leur sécurité physique !

Que fera t'on demain si un homme ainsi vêtu, pédophile et évadé d'un asile psychiatrique pénètre dans une école ? Ou bien équipé de 20 Kg de dynamite ceinturés autour de sa taille ?

J'interpelle ici toute la Gauche Républicaine afin que la directrice Mme Colombani s'exprime sur cet événement dont j'ai été le témoin ce jour même. Qui est cette personne en voile intégral qui se permet d'entrer dans un établissement scolaire par une entrée réservée aux employés sans enlever son voile ? De quel droit une exception juridique est elle ainsi tolérée ? Est ce le député-maire, Michel Pajon (PS) qui cautionne cette exception juridique ?

D'ores et déjà, et afin de connaître les réponses à ces questions, je vais bien sûr écrire au rectorat de l'académie concernée afin d'obtenir des explications.

La suite au prochain épisode.

Emmanuel Itié

5.2 - Ploermel : pour un Pape peint en rose !

Bonjour,

Peu de temps avant la chute du mur de Berlin, les soviétiques ont apporté sur une place publique de Prague un char d'assaut, signe de leur puissance et de leur détermination. La nuit qui a suivi, les résistants, regroupés autour de Vaclav Havel, ont peint ce char en couleur rose. Un simple échafaudage sur roulettes permettrait aux "résistants" de Ploërmel de peindre le pape en rose. La dérision opère les ravages les plus meurtriers.

Roland P.

6 - services publics

6.1 - Grâce au conseil constitutionnel, les usagers vont payer plus cher l'électricité

Le Conseil Constitutionnel vient de prendre une décision très grave concernant la loi énergie de 2006. Grave car elle supprime la pérennité des tarifs réglementés de l'électricité et du gaz et livre les usagers aux hausses des prix de marché. Grave car elle est basée sur un raisonnement tortueux et qui outrepasse ses prérogatives.

Retour sur les tarifs réglementés

Jusqu'au début des années 2000, l'électricité et le gaz étaient vendus exclusivement sur le base de tarifs réglementés c'est à dire décidés par l'Etat et calculés selon des formules qui ont varié dans le temps mais qui ont comme principe d'être liées aux coûts de revient.

Ces tarifs ne sont pas exempts de critique : absence de transparence des formules d'évolution, pas de contrôle démocratique des variations de tarifs ...Néanmoins, ils restent fondamentalement liés aux coûts contrairement aux contrats " libres " basés sur des prix de marchés de court terme, proposés par les entreprises à compter de l'ouverture des marchés depuis 2000 (très gros clients) puis 2004 (tous les clients professionnels), et dont la dernière phase serait l'ouverture totale au 1er juillet 2007.

Les lois de 2003, 2004 et 2005 ont prévu d'une part que l'ouverture du marché ne mettait pas fin aux contrats sur tarifs réglementés en cours et que le choix de sortir du tarif réglementé était définitif. Les entreprises EDF et GDF n'ont obtempéré que très difficilement au maintien des tarifs réglementés, n'hésitant pas à donner des consignes aux commerciaux de ne pas s'occuper de clients réclamant un nouveau contrat à tarif administré, ou de proposer une offre électricité-gaz en faisant croire au client que c'était " comme avant " et le faisant sortir ainsi, sans possibilité de retour, des tarifs réglementés!

Les prix de marché s'envolent

Lors de l'ouverture du marché aux professionnels, un certain nombre d'industriels ont fait le choix de passer à des contrats au prix de marché, soit avec EDF ou GDF soit avec de nouveaux fournisseurs privés. Cela a été facilité par la conjoncture de l'époque, notamment de faible prix du gaz et des énergies fossiles. Les fournisseurs se calaient juste en dessous des tarifs régulés, en jouant notamment sur le fait qu'ils n'avaient pas les charges de service public.

Mais les prix se sont rapidement envolés d'une part du fait de l'unification du marché de l'électricité qui s'est calé sur le prix des centrales à charbon allemandes et d'autre part du fait de la pénurie gazière qui a entraîné le quadruplement des prix des marchés libres (Royaume Uni, Pays Bas) en quelques années. Les fournisseurs ont alors demandé la fin des tarifs régulés " trop bas " et qui les empêchaient de vendre " librement " au prix du marché. Les opérateurs historiques, EDF et GDF, partiellement privatisés et ayant promis une évolution rapide des dividendes à leurs nouveaux actionnaires, ont eux aussi réclamés la fin des tarifs régulés qui leur aurait permis d'engranger l'écart qui s'accentuait entre prix de marché et tarif lié au coût de revient (du simple au double pendant l'hiver tant en gaz qu'en électricité, voir beaucoup plus en cas de pointe de froid).

A l'inverse, cet écart a été la principale cause du retournement de l'opinion et des élus sur cette question. Les professionnels qui avaient cru faire une bonne affaire entre 2001 et 2003 se retrouvaient avec des factures qui pouvaient doubler d'une année sur l'autre, certains très dépendants de l'énergie mettant la clef sous la porte. Aussi, quand le projet de loi pointe son nez au printemps 2006, les députés UMP refusent d'en discuter car ils ne veulent pas porter la responsabilité de la fin des tarifs réglementés.

Le gouvernement ne parviendra à les convaincre qu'en proposant non seulement le maintien des tarifs réglementés pour les contrats en cours au moment de l'ouverture du marché mais aussi une certaine pérennisation dans la mesure où EDF et GDF seraient obligés de proposer un tarif administré pour les nouveaux contrats que ce soit dans le cadre d'un déménagement ou d'une création d'habitation (article 17 de la loi). Et cela sans date butoir, ce qui revient, compte tenu du différentiel entre tarifs et prix de marché, à laisser durablement l'essentiel des consommateurs " à l'abri " des tarifs réglementés, dont ils ne pourraient plus sortir dorénavant qu'en signant une renonciation expresse à ces tarifs.

La décision du Conseil Constitutionnel : la quadrature du cercle

Le recours des parlementaires PS et PC portait sur l'article 39 de privatisation de Gaz de France. Ce recours était fondé sur le préambule de la Constitution qui considère que tout Service public national doit être propriété publique. Or, le conseil constitutionnel ne pouvait valider cet article en l'état car la pérennisation des tarifs réglementés par l'article 17 confirmait que GDF restait durablement un service public national. En clair, le texte, tel qu'il était, aurait dû conduire le Conseil Constitutionnel à censurer l'article 39. Son intervention n'aurait pas dû aller au delà.

Or, il s'est auto saisi de la question de l'article 17 et suite à un exercice laborieux, dans lequel il est amené à interpréter lui-même les directives énergie qui n'en disent pas tant, il a censuré une partie de cet article, limitant le maintien des tarifs réglementés aux contrats existants lors de l'ouverture du marché, au 1er juillet 2007.

Une fois, ce " nettoyage ", qui n'est pas de son ressort, fait, il peut déclarer dans l'article 19 que GDF n'est plus un service public national et donc qu'il peut être privatisé. CQFD ! Les tarifs réglementés sont victimes d'une volonté de privatisation à tout prix.

Les conséquences juridiques divisent les experts : un usager qui déménagera sera-t-il obligatoirement au prix de marché (soit quelques millions de clients par an)? ou ne le sera-t-il que si le précédent occupant avait fait le choix d'un contrat au prix de marché (quelques centaines de milliers de clients par an selon Bercy)? ou bien tous les contrats passeront ils automatiquement à leur date annuelle de tacite reconduction en prix de marché (40 millions de contrats gaz et électricité en un an) ? Personne n'est d'accord et on se retrouve en plein imbroglio juridique.

Un problème politique

En tout état de cause , il est inconcevable qu'un élément qui fait consensus passe à la trappe. Rappelons que toutes les associations de consommateurs réclamaient leur maintien.

Les réactions ont été vives y compris du côté de l'UMP où Patrick Ollier a parlé de décision " ahurissante " (AFP 6/12/2006). La décision du Conseil Constitutionnel qui s'appuie sur une interprétation " libre " des directives énergie a créé un choc : on a vu ainsi un sénateur libéral déclarer " il apparaît dorénavant inéluctable de remettre à plat les directives sur l'énergie. Ce sera un des premiers devoirs de vacances pour le prochain gouvernement qui ne pourra en faire l'économie même au prix d'une crise européenne " (Les Echos du 4 décembre 2006).

La CGT rappelle que le gouvernement français avait obtenu qu'un bilan des premières étapes de la libéralisation soit fait avant toute nouvelle étape. Le même gouvernement avait d'ailleurs renoncé en mars à organiser un tel bilan ... pour ne pas différer la loi de privatisation de GDF ! La Confédération Européenne des Syndicats, au terme du bilan qu'elle a fait - elle -, revendique le droit pour un pays de ne pas ouvrir le marché domestique en raison des dangers que cela fait peser sur les consommateurs.

La libéralisation du secteur de l'énergie est un échec, ce qui était prévisible compte tenu des expériences déjà faites sur d'autres continents, notamment aux Etats-Unis. Dans l'immédiat, la pérennisation des tarifs réglementés doit être rétablie, car elle assure une protection aux consommateurs à condition, comme le revendique la CGT, que la transparence soit faite sur les coûts de production et d'approvisionnement et les marges et que soit mise en place une commission composée d'associations d'usagers, d'élus et de représentants du personnel pour en juger. Mais ce n'est pas suffisant. Il faut revenir sur les directives elles-mêmes, qui n'ont pour seul objet que la concurrence et qui vont à l'encontre d'une véritable politique européenne de l'énergie.

La CGT propose, en s'appuyant sur la maîtrise publique de l'énergie, de construire au niveau européen des outils de coopération qui profiteront à tous. Pour le gaz, la CGT rejette l'idée que la sécurité d'approvisionnement reposerait sur des oligopoles privés, argument développé pour justifier la fusion Suez-Gaz de France. Au contraire, sur un secteur aux enjeux géopolitiques, une mise en commun des achats de gaz au niveau européen serait le meilleur outil pour assurer cette sécurité et des tarifs maîtrisés tout en offrant des garanties de long terme aux pays fournisseurs.

Transmis par Eric Roulot

La CGT-EDF

7 - extrême-droite islamiste

7.1 - Ramadan & Confrérie ou l'immoralité mal drapée

Avant de démontrer que les Ramadan & Confrérie sont plus ancrés dans un espace-temps révolu qu'à Lyon et Genève du XXIe siècle, je voudrais d'abord expliciter ma vision de l'islam classique dans lequel j'ai été élevé et que j'ai étudié en commençant par l'école coranique, où mes parents m'ont envoyé dès l'âge de cinq ans. L'islam classique se définit par une équation toute simple : I = M + C (Islam = Mahomet + Coran). Tout le reste n'est qu'avatars et rajouts historiques, divers et variés, oeuvre de musulmans. Dans ce qui suit, je ne disserterai ni de musulmans ni d'avatars de l'islam mais de l'islam pur et très dur !

Les prescriptions coraniques et leur interprétation pratique par Mahomet sont la base du droit canonique islamique (la charia). Bon nombre de ces prescriptions sont contraires aux droits de l'homme et portent atteinte à notre dignité. Elles consacrent des inégalités préislamiques, elles portent atteinte à notre intégrité physique, elles limitent notre liberté d'expression et de critique, elles excluent de la société humaine celles et ceux qui ne se soumettent pas à l'islam, là où ses tenants arrivent au pouvoir. Ces prescriptions que le Centre Shâtibi de Lyon continue d'inculquer à nos enfants français en faisant appel à M. Hani Ramadan et à des intervenants saoudiens, sont à peine dignes du Moyen-âge. Ce sont des prescriptions qui n'ont jamais eu et qui n'auront jamais aucune valeur éthique. Ramadan & Confrérie, je vous le dis tout net : nous n'avons pas les mêmes valeurs !

Démonstration :

1 - Au temps de Mahomet, la monogamie pour l'homme, c'est-à-dire la fidélité à sa femme, était déjà de rigueur au Moyen-Orient et même dans les bonnes familles de la Mecque et de Médine, lieu de naissance et d'action du prophète. D'ailleurs, tant que Mahomet était à la Mecque où il était habité par un souffle prophétique qui l'incitait à défendre la veuve, l'orphelin, le vagabond, l'esclave et les déshérités, le prophète a su rester fidèle à son épouse Khadija, jusqu'à la mort de celle-ci. Mais, dès qu'il émigre à Médine et devient chef d'une communauté qui pratique des razzias, y compris non défensives, il renoue avec la tradition des chefs tribaux d'Arabie : polygamie par douzaine en plus des concubines. Ces alliances matrimoniales multiples permettaient d'afficher ses moyens de finance (subsistance) et de tisser un vaste réseau de liens claniques dont la solidarité est gage de survie dans un environnement tribal sans foi ni loi. Autant la polygamie est une tradition préislamique, autant l'interdiction de remariage des veuves du prophète, élevées par le coran au statut de " mères des croyants ", soi-disant, est une innovation que les commandeurs des croyants, aussi bien marocains qu'ottomans, ont perpétuée jusqu'à tout récemment. L'immoralité s'est donc couronnée raison d'état !

2 - Les prescriptions du droit pénal islamique classique (charia) vont des coups de fouet à la lapidation, en passant par les mains tranchées pour les voleurs. Si on les appliquait aussi aux puissants, tous les rois et potentats des pays arabo- musulmans seraient culs-de-jattes et sans bras. Les Ramadans & Confrérie qui bénéficient de leurs aumônes purificatrices le seraient tout autant ! La lapidation pour adultère ou pour grossesse hors mariage, dont M. Hani Ramadan a fait publiquement l'apologie est pratiquement inapplicable mais uniquement pour les hommes. C'est donc les femmes seules qui en supportent toute l'horreur. En effet, l'homme régi par le droit islamique classique, comme en Arabie Saoudite, en Iran ou au Pakistan..., peut pratiquer l'adultère en toute légalité, au vu et au su du monde entier. Il n'a qu'à payer une dote pour avoir, dans son lit, d'autres femmes que sa première. Il peut même se payer le luxe de s'afficher monogame : il a droit de répudier, comme bon lui semble, la femme qu'il ne désire plus. Le mariage en islam classique se consomme et la femme en est le produit jetable. Et s'il lui arrive d'être étourdi et d'avoir un enfant hors mariage, le musulman a tout de même droit à une séance de rattrapage : il reconnaît tout simplement l'enfant et épouse sa maîtresse. Ma soeur musulmane, par contre, ne bénéficie ni de ces indulgences ni de ces ruses et astuces d'une immoralité tout à fait inouïe. L'enfant hors mariage dont le père a pris la poudre d'escampette désigne sa mère comme seule coupable. Il la condamne à la lapidation et se condamne lui-même, non seulement à l'orphelinat dès sa naissance, mais aussi à un mépris de toute la société musulmane, bien installée dans sa suffisance " morale ". Ces crimes commis au nom d'une prétendue éthique judéo-islamique que M. Hani Ramadan a eu l'outrecuidance de qualifier de " purification " est une injure à notre intelligence et à notre humanité puisque nous savons qu'elle nous aurait privés d'honorer Marie et le fruit de ses entrailles. Mais hélas, depuis la nuit des temps, il y a tant d'hypocrites qui se voilent la face, portent barbes et échafaudent des discours de mauvaise foi judéo-islamo-chrétienne. Elles et ils doivent avoir bien des hontes et des horreurs à cacher au fond de leurs coeurs. Ils n'ont jamais aimé le petit enfant sans père et encore moins sa mère. " Il y a une maladie dans leur coeur et Dieu en rajoute une autre !", celle de l'hypocrisie.

3 - Les prescriptions coraniques très explicites en ce qui concerne le partage de l'héritage entre filles et garçons (une demi-part pour les unes et une part entière pour les autres) ainsi que le droit donné aux maris d'user de violences physiques sur les femmes, n'ont jamais été et ne seront jamais justes. Ni au Moyen-âge, ni aujourd'hui, ni demain. Ceux qui leur cherchent une quelconque justification, en font l'apologie et ceux qui ne les dénoncent pas n'ont pas de place dans notre monde du XXIe siècle.

En programmant l'enseignement du droit canonique islamique (charia) à Lyon, le Centre Shâtibi, la Libraire Tawhid, L'U.J.M., monsieur Hani Ramadan et les religieux saoudiens, en un mot Ramadan & Confrérie lancent un défi à tous les républicains épris de liberté, de justice, d'égalité et de moralité. Il faut que cesse en France et en Europe, en attendant le réveil des peuples musulmans, la transmission de génération en génération d'un enseignement immoral et malsain. Notre conscience ne peut admettre cela. Le Moyen-âge est bel et bien révolu. Les musulmanes et les musulmans ont aussi droit aux Lumières et s'il faut mener un nouveau combat pour cela, nous devons être prêts à mobiliser des hussardes et des hussards de la République et de l'éthique.

L'islam classique a fait son oeuvre et mérite une belle vitrine aux archives des antiquités. Les Ramadan & Confrérie méritent aussi une place auprès des gisants dans un musée des reliques.

Il est temps de donner un bon coup de pied dans le derrière des barbus et des voilées qui prennent leurs aises dans nos quartiers pour les sortir du monde clos enrobé de sept cieux et les projeter directement sur notre petit vaisseau terre du XXIe siècle afin qu'ils acceptent de tourner en rond avec notre humanité. Un nouveau 1905 doit être organisé afin de protéger nos enfants musulmans et surtout nos filles musulmanes de l'endoctrinement et de l'immoralité d'un enseignement malsain qui se cache derrière des voiles et des barbes qui simulant la pudeur.

Par ailleurs, la question sociale et les discriminations qui touchent nos concitoyens musulmans, mais pas seulement, doivent être résolues et ne peuvent en aucun cas servir de paravent à des archaïques qui n'ont rien d'autre à nous offrir que des interdits, la discrimination des femmes, l'oppression et exclusions des non-musulmans et surtout non-croyants. Si les Ramadan & Confrérie ont des projets de création d'emploi, de réduction des inégalités sociales bien réelles et pour la moralisation de la vie publique, ils n'ont qu'à les présenter à notre suffrage démocratique dans le cadre d'un parti politique. Mais hélas, ils n'ont ni moralité ni projet. Ils n'ont que victimisation, interdits et mots creux à nous offrir.

Aux Ramadan & Confrérie, je dis : osez tout simplement changer d'époque. Aimez vos soeurs autant que vos frères, les non-musulmans autant que les musulmans, les croyants autant que les non-croyants ! Et répétez après moi le credo de la modernité, qui consiste tout simplement à admettre que :

La dignité humaine est sacrée ; pas les religions

La bonne foi, c'est aussi simple que cela !

Pascal Hilout nouvel-islam.org

Source : Publié le 12/12/2006 dans Témoignages

8 - Barbarie

8.1 - Témoignage d'un bizutage en Belgique

Je m'appelle Claire et je suis une étudiante française en Belgique. Je vous écrit pour clarifier une situation: celle du baptême étudiant. En effet, je suis à l'UCL, Université de Louvain, où la pratique des baptêmes étudiants est plus que répandue, et qui plus est, avec le consentement des autorités de l'UCL. Comme j'ai commencé (mais pas terminé) mon baptême, je vais vous raconter avec la plus grande précision et véracité ce que j'y ait vu.

Il y a plusieurs soirées:

-le parrainage: on est vendus à des parrains, qui nous achètent en faisant ce que les Belges appellent des "à-fonds", c'est à dire boire son demi litre de bière en trois gorgées ou moins.

-la soirée pyjama: on dort dans le garage ou le local de son cercle étudiant; une cassette vidéo est passée toute la nuit, et elle est faite pour empêcher le bleu de dormir ; j'ai eu le droit à Dorothée toute la nuit ; à quatre heures, nous avons eu le droit de nous allonger sur le sol du garage pour dormir. A six heures, on nous a réveillé au son de la trompette pour aller courir au bord du lac, sans rien dans l'estomac, et en ayant dormi moins de deux heures.

Trente minutes de course.

-rallye chopes : on passe de stands en stands pour manger des trucs qui sont mangeables en soi, mais écoeurants lorsqu'ils sont mis ensembles. Si on vomi, ce qui arrive fatalement (surtout au stand " tripes crues "), on recommence.

-le roi des bleus : forcés d'avaler des litres de bières, en moyenne 30 chopes de 50 cl pour gagner. Comme il faut les ingurgiter en 1 à 3 gorgées, tout le monde vomit. Obligation de finir le verre, même on a vomit dedans (ce qui m'a valu mon dernier souvenir visuel du baptême : une fille, le nez au dessus de son vomi, entourée de plusieurs personnes lui ordonnant de le ravaler)

-Match de foot : attachés à deux, les bleus qui réussissent à mettre un but sont punis en étant obligés de se mettre la figure dans la boue. Les " poils et plumes ", c'est-à-dire les anciens, versent des choses dégoutantes sur les bleus : sauce tomate, bière crachée par un poil, huile, oeufs, etc... Si trop de choses tombent par terre lorsqu'elles ont glissées, comme lorsque l'oeuf dégouline le long du corps, on est obligés de lécher ce qui se trouve par terre.

Et enfin, le clou du spectacle, la soirée baptismale. On ne sait absolument rien à l'avance (comme pour toutes les activités, d'ailleurs ). Un camarade de classe me dit " tu sais pourquoi on appelle ça " baptême ? On est immergé dans un bain de sang ". Je n'ai pas voulu le croire. Le lendemain, en me rendant au cercle de philo et lettres, je croise les bleus d'autres cercles qui viennent de terminer : ils sont complètement couverts de sang, avec tous leurs habits. Ils partent faire la fête en boîte ainsi.

J'ai quitté le cercle le même jour ; désormais totalement exclue, je suis la seule à avoir " abandonné ". Mes anciens " co-bleus " m'ont raconté : en maillot, ils doivent baisser leur slips (pour les hommes) afin d'avoir la verge peinte en bleu. Les filles doivent enlever leur haut pour avoir la poitrine peinte. Ils restent plusieurs heures à marcher " en éléphant ", en passant la main entre leurs jambes et en tenant la main de celui qui est devant, en chantant " j'ai quelque chose de pointu qui me rentre dans le cul, qui m'empêche de marcher ". Ils restent de longues heures " gueule en terre ", à genoux et le nez juste au dessus du sol. Généralement, un poil pisse juste à côté pour qu'ils aient le nez à 2 millimètre au dessus.

Pendant toutes ces activités, si le bleu accomplit mal quelque chose, s'il oublie les phrases sans sens qu'on lui fait retenir (comme : " le fifrelin est le 369 dix millionième quart de part de poil de con de vierge enceinte coupé perpendiculairement à la base dans le sens de la longueur au moyen d'une lame gillette préalablement aiguisée sur la pine du vice-recteur qui bandait pour la circonstance devant la statue de l'Alma mater nourrissant ses milliers d'enfants de bière et de désirs pervers et inassouvis "), il est insulté et mis " gueule en terre ". Surtout, on a interdiction de répondre à un ancien ou de le regarder (obligation de regarder par terre). On doit manger tout ce qu'ils nous donnent : cube de bouillon, ail (en moyenne 20 gousses par soirée, c'est très douloureux pour la langue), oignons, et surtout viande pour chien.

Tout cela, à part la soirée du baptême proprement dite, qui d'ailleurs dure toute une nuit, avec interdiction de dormir), je les vus de mes propres yeux. Et il y a aussi tout ce que je ne raconte pas, et qui est une violence " banale ", comme le poil qui appuie avec son pied sur la nuque du bleu quand il est gueule en terre pour lui imprimer la marque des gravillons dans le front.

Et aujourd'hui, deux mois après les faits, je suis incapable de m'en remettre : je fais des cauchemars toutes les nuits en repensant à tout cela, je vois un psy, et surtout, j'ai perdu tout goût pour les études, je suis incapable de suivre les cours normalement, c'est très dur d'aller à la fac. J'ai tenté de chercher de l'aide partout : la fac fait la sourde oreille, les étudiants et professeurs soutiennent massivement cette coutume.

Si j'étais en France, je porterai plainte. Ici, je n'ai nulle part où m'adresser, alors que ce baptême a fait de ma vie un calvaire.

S'il vous plait, publiez ce témoignage à une bonne place, je jure qu'il est véridique. Il faut que les étudiants français en Belgique soient prévenus, pas comme moi, et qu'ils ne voient jamais tout cela de leurs yeux. Je n'ai aucun recours, je me sens totalement désarmée face à l'UCL, dites moi ce que je peux faire, si je peux déposer une plainte dans une institution européenne, si des gens ont déjà été condamnés pour actes de barbarie en Belgique, s'il y a des précédents judiciaires en Belgique qui me permettraient de porter plainte... J'ai besoin d'aide pour sortir de ce cauchemar...

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Claire

8.2 - Elle voulait juste être une jeune fille comme les autres

Bouthaïna avait été partiellement rasée et battue par son frère avec la complicité de son père. Selon elle, les hommes de la famille lui reprochaient son mode de vie

Elle est courageuse, Bouthaïna! Cette jeune fille de 18 ans, malgré sa peur et d'inévitables pressions a tenu à être présente, hier, au tribunal correctionnel de Lyon. Sans faiblir, elle a fait face à son père, un électricien de 62 ans et à son frère accusés de l'avoir frappée.

"Je reconnais l'avoir tondue. j'avoue tout: les coups, les insultes et même les crachats"

Les faits, qui se sont produits le 16 novembre dernier, sont particulièrement humiliants. Hani, un maçon de 22 ans, après l'avoir coincées dans la salle de bain de l'appartement familial d'Oullins, l'a rouée de coups et lui a rasé une partie de la tête avec une tondeuse. Une atteinte à sa féminité lourde de symboles.

Bouthaîna avait une liaison avec un jeune homme et elle venait de passer deux nuits hors de chez elle.Lorsqu'elle était rentrée,elle avait été passée à tabac par les deux hommes de la famille."Ma mère assistait à la scène en m'insultant. "Ils me reprochaient de sortir avec un Français" a témoigné la victime. Après les coups, Bouthaïna tentera de se suicider en absorbant de la javel avant de pouvoir s'enfuir de l'appartement et de se réfugier au commissariat de police voisin. Le lendemain, toute sa famille était interpellée et son frère écroué. Au début, devant les enquêteurs, ils ont minimisé l'affaire mais, devant la justice, la vérité a jailli."Je reconnais l'avoir tondue. J'avoue tout: les coups, les insultes et même les crachats" lance Hani, trop sûr de lui, prêt à endosser un costume de coupable bien trop grand.

S'émanciper

Serré dans un tee-shirt moulant qui fait ressortir ses muscles, ce boxeur amateur, affirme ne rien regretter."Je voulais qu'elle sache qu'on ne vole pas sa famille" explique-t-il, le regard sombre derrière des petites lunettes carrées. En effet, pour la famille de Bouthaïna, la correction qu'elle a reçue n'avait aucun lien avec le fait qu'elle sorte avec un garçon français." Nous ne sommes pas comme ça! Elle raconte une histoire qui nous ramène au moyen Age." a expliqué Amor. Tout serait lié à un vol. La jeune fille avait pris les bijoux de sa mère pour les gager au Crédit Municipal." C'est vrai, mais ce n'est pas la raison de cette violence" a ajouté Bouthaïna.Pour son avocat, "il y a eu un conflit entre la liberté de choix et la tradition". Le procureur de la République a su recentrer le débat en expliquant qu'il " s'agissait de l'histoire d'une jeune fille qui veut s'émanciper. La famille lui a réglé son compte" et pour Dominique Lenfantin de requérir 18 mois de prison dont 9 avec sursis pour Amor. Les deux avocats des prévenus ont tenté de démontrer qu'il ne s'agissait pas d'une affaire d'intégrisme. Le frère de Bouthaïna a été condamné à douze mois de prison dont huit avec sursis, et a été maintenu en détention. Son père a été condamné à six mois de prison avec sursis .

Progrès . Jean Didier Derly . le 20:12/2006

Cette jeune fille , avec son courage, avec l'aide les policiers, l'association Regards de femmes, le combat des féministes et des laïques a réussi à gagner sa cause . Mais combien de jeunes filles sont ainsi maltraitées par leur famille parce qu'elles veulent aimer un non-musulman?

Combien sont contraintes à accepter un mariage forcé, sans que l'on ait pu 1) le savoir 2) les aider?

Ce matin , sur une radio, ce thème a été traité et bien traité. Avec les inévitables accusations envers les intervenants et même la journaliste, " c'était la religion musulmane qui était mise en accusation, mais il y a beaucoup de femmes battues,dans des milieux aisés, femmes de mèdecins.."On est sorti allègrement du sujet , à savoir un interdit religieux, pour défendre ..l'indéfendable. Mais un homme marié avec une femme de famille musulmane a parlé du calvaire de sa femme, tous deux ont subi agressions , intimidations , insultes, chantage, mensonges .. Ils ont eu la force de résister.

Ces atteintes à la liberté de choix du conjoint ou de la conjointe sont inadmissibles , nous sommes dans un pays où la loi républicaine doit s'appliquer, à tous les citoyens , quelle que soit leur origine ou leur religion.

Mireille Popelin

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