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ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine

n°556 - vendredi 17 août 2007

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1 - chronique d'Evariste

1 - Sarkozy et Lustiger

Le mois d’août est le mois des vacances. Ceux qui disparaissent à cette période n’ont généralement pas de chance, car c’est une époque peu propice aux hommages que certains auraient mérité, à une autre époque de l’année.
Par exemple, Michel Serrault aurait eu un hommage d’une toute autre ampleur si sa dernière facétie n’avait été de mourir en plein été. Lustiger a fait de même. Mais curieusement, alors que le décès du fabuleux comédien m’a rendu triste, la mort de l’ancien cardinal de Paris m’a laissé indifférent.

Pourtant, il ne m’était pas particulièrement sympathique. A l’occasion de certains décès, j’avais pris l’habitude de boire le champagne. J’ai commencé à la mort de Franco, en 1975, avec des enfants de républicains espagnols.

Comme ils me disaient, avec leur accent : « Tou comprends, on a eu le temps de le mettre au frais, le champagne, vu le temps qu’il a mis pour mourir ».

J’ai continué cette tradition, condamnable par ceux qui pensent qu’on doit respecter tous les morts, même les pires crapules, à l’occasion du décès de Brejnev. Je trouvais que cela méritait une bonne bouteille de bulles, à la santé des ouvriers des pays dits socialistes. Je m’en suis descendu une autre à la mort de l’ayatollah Khomeiny, avec des copains iraniens laïques.

Naturellement, je n’ai pu laissé passer le décès de Wojtyla, en tisanant avec des copines féministes. La fin de Pinochet a également été pour moi l’occasion d’une bonne soirée, avec des copains chiliens. Mais Lustiger, rien ! Pourtant, il a été sous-pape, et fait partie de ceux dont la simple apparition sur un écran de télévision suffisait pour qu’immédiatement des quolibets pas racontables sortent de ma bouche. Lustiger a eu la chance – et le malheur – de vivre dans un pays laïque, où la société civile a pris le dessus sur l’obscurantisme, où les lois de la République s’imposent aux lois divines. Mais il aurait été, dans une autre vie, un parfait inquisiteur aux ordres de Torquemada, ou aujourd’hui un parfait ayatollah aux ordres des islamistes. Seul le rapport de forces, en France, a empêché qu’il laisse une aussi piètre trace dans l’Histoire, mais sur le fond, cet homme a toujours haï la laïcité, la République, et a toujours rêvé d’une France catholique et cléricale.

Comme il devait frétiller quand, pour la plus grande honte de la République, un président de la République était célébré, à Notre-Dame, devant les chefs d’état du monde entier, et que c’était lui, Jean-Marie Lustiger, qui tenait le crachoir. Même Mitterrand, président socialiste, pourtant ouvertement bigame (ce qui ne pose aucun problème moral à l’auteur de ces lignes) n’a pas été capable de rompre avec cette pratique honteuse. Le vrai scandale de ses obsèques, ce n’est pas la présence des deux veuves, c’est que les chefs d’Etat n’aient pas été reçus au Parlement, et que l’hommage de la France à son président ait été rendu par un ministre du Vatican, et pas par un élu de la République !

Puisque je parle de scandale, et de président de la République, je vais évidemment vous parler de Sarkozy, qui a tenu à abréger des vacances controversées aux Etats-Unis pour être présent aux obsèques de Lustiger.

Quitte à vous étonner, je m’en fous que Sarkozy aille passer ses vacances dans une villa de milliardaires aux Etats-Unis, comme je me moque qu’il ait passé trois jours sur le yacht de Bolloré. Il est cohérent avec lui-même, et je préfère cette attitude à celle d’un Giscard qui s’invite chez les éboueurs, pour montrer qu’il est proche du peuple. Un président de droite a sa place au milieu des milliardaires, je préfère la franchise, et, entre nous, plein de dignitaires socialistes étaient sur le Phocéa à l’époque des années Tapie, Marchais passait des vacances de rêves dans les datchas de la nomenklatura, et Chirac ne se privait pas. L’essentiel n’est pas là. Les Français n’ont pas la rigueur protestante des scandinaves, c’est pourquoi Jospin n’avait aucune chance d’être président un jour, d’ailleurs. Si Sarkozy passe des vacances de nabab, et qu’il réussit à rendre les Français plus riches et plus heureux, personne ne lui fera aucun reproche, au contraire. Par contre, s’ils constatent qu’ils ne gagnent pas davantage, sont moins bien soignés, paient plus cher le kilowatt-heure, les transports, les produits de première nécessité, là cela pourrait chauffer pour Sarko, car ils ont voté pour lui pour autre chose.

Montebourg, qu’on a connu plus inspiré, a demandé à ce que cela soit l’Etat français qui paie les vacances de Sarkozy. C’est vrai qu’un président est trop pauvre pour se payer lui-même des vacances ! Les contribuables apprécieront la stupidité d’une telle proposition. Par contre, que Sarkozy interrompe ses vacances pour être vu aux obsèques de Lustiger pose davantage de questions, pour un pays laïque. Remarquons d’abord que le grand chef de l’Eglise catholique, Ratzinger lui-même, devenu Benoit XVI, n’a pas daigné faire le voyage pour assister aux obsèques. Sarkozy se croit donc obligé d’en faire davantage que le chef du Vatican, pour un homme qui n’exerçait plus aucune responsabilité officielle ! Il disait, quelques jours avant le premier tour des présidentielles, que la loi de 1905 était un monument, et qu’il n’était pas question d’y toucher, contredisant ainsi les conclusions de la commission Machelon, qu’il avait commandé. N’aurait-il toujours pas compris que la laïcité, c’est la séparation du politique et du religieux ?
Il est le président de tous les Français, et pas seulement des catholiques.

Il n’avait rien à faire aux obsèques de Lustiger, et sa présence est un scandale autrement plus grave que celui de ses vacances ! C’est d’autant plus préoccupant que la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, disait, le 4 juillet, devant les évêques, à Paris : « Dans un monde qui a vu s'effondrer la plupart des repères idéologiques et moraux, les religions ont plus que jamais vocation à éclairer la société, qu'elle soit civile ou politique. Je remercie l'Eglise catholique de la contribution déterminante qu'elle apporte à ce débat. »
La conception française des relations entre l'Etat et les cultes est fondée sur la neutralité de l'Etat.” … “Je souhaite donner prochainement une suite à cette réflexion avec des solutions pragmatiques, partagées et équilibrées aux questions soulevées en matière d'exercice du culte. Je ferai très prochainement des propositions en ce sens au premier Ministre et au Président de la République.

Certes, ne soyons pas hypocrites, ce qu’a fait Nicolas Sarkozy, en étant présent aux obsèques de celui qui se faisait appeler Jean-Marie Aaron Lustiger, et se présentait comme un juif converti, tous les autres présidents de la République française l’auraient fait. Si elle avait été élue, Ségolène Royal aurait fait de même, quel socialiste oserait-il dire le contraire ? Mais pour un homme qui parle de rupture, il nous faut bien constater que ce n’est pas sur le terrain du respect de la séparation entre les Eglises et l’Etat qu’elle aura lieu. Disons même qu’avec des Alliot-Marie et Boutin, le pire est à craindre, si la vigilance et la riposte laïque ne sont pas au rendez-vous.

Évariste Pour réagir aux articles,
écrire à evariste@gaucherepublicaine.org

2 - politique française

1 - Franchises médicales : l'abjecte hypocrisie

Une franchise médicale pour financer la Sécurité sociale ? C'était la proposition sarkoziste, dénoncée avec force par trois médecins généralistes ayant lancé un Appel contre la franchise qui a recueilli plus de 52 000 signatures - le site n'est hélas plus accessible. Le dernier sondage sur la question est sans équivoque : 60 % des Français n'en veulent pas. Alors Nicolas Sarkozy sort de sa manche Alzheimer : la franchise ne servira pas à financer la Sécu mais la lutte contre cette maladie, ainsi que celle contre le cancer et en faveur des soins palliatifs.

Le président prend en otages nos vieux malades, l'air de dire : "vous n'allez quand même pas les laisser crever !" Il instrumentalise la compassion pour justifier le désengagement de l'Etat et la mise en place d'une mesure qu'il comptait déjà instaurer en 2001 - il en parle dans son livre Libre -, Alzheimer ou pas : le procédé est abject. Seront donc prélevés 50 cents d'euros sur chaque boîte de médicament, chaque acte paramédical et 2 euros sur chaque transport sanitaire, jusqu'à 50 euros par an et par patient. On nous parlait fin mai d'un plafonnement à 40 euros par foyer : si l'on prend une famille moyenne - n'appartenant pas aux "plus modestes", qu'on nous promet d'épargner - composée d'un papa, d'une maman (pas enceinte, sinon elle en est exemptée) et de deux enfants majeurs (18 et 22 ans, par exemple), on arrive déjà à un plafonnement de 200 euros. A cela s'ajoute le forfait d'un euro sur chaque consultation ou acte médical déjà à la charge des assurés sociaux depuis 2004 (merci Douste-Blazy), jusqu'à 50 euros par an là aussi.

Ce qui nous donne, si l'on reprend l'exemple de notre famille, jusqu'à 400 euros par an ! Ajoutons le forfait de 18 euros pour les actes hospitaliers qui en coûtent plus de 91 (depuis 2004 également). Et les déremboursements de médicaments également décrétés par la droite au pouvoir depuis 2002. Autant dire que se soigner va devenir un luxe auquel renonceront de plus en plus de foyers modestes ! La somme que rapportera ces nouvelles franchises est de 850 millions d'euros, annonce la roucoulante Roselyne Bachelot-Narquin. On nous explique donc que l'Etat ne peut assumer cette charge, puisqu'il lui faut puiser dans les poches des patients. Tout est question de priorité : il n'y a pas de budget pour Alzheimer, le cancer et les soins palliatifs, mais on distribue 13 milliards d'euros aux entreprises et aux privilégiés dans le "paquet fiscal" !

Ce sont tous ces arguments que l'on retrouve dans la bouche des opposants à cette mesure, qui sont nombreux. Le syndicat FO juge ainsi "qu'elle ne visait qu'à augmenter la contribution des assurés sociaux pour suppléer le désengagement de l'Etat", Bernard Thibault les qualifiant pour sa part et le compte de la CGT de "mesure particulièrement inégalitaire", soulignant qu'avec sa mise en place, "on s'éloignerait un peu plus encore des principes de la Sécurité sociale". Quels sont ceux-ci ? Que la collectivité entière finance le système de santé, sur le principe de la solidarité entre malades et bien portants. Or, là, "c'est la poursuite d'un renversement déjà amorcé dans notre modèle de solidarité", constate le Collectif interassociatif sur la santé, qui regroupe des associations de malades : "demain, ce seront donc encore un peu plus les malades qui paieront pour les malades, car les biens portants ne consomment pas de médicaments ni de transports médicalisés ni d'actes paramédicaux". Au nom de quoi appartiendrait-il en effet aux seuls malades de financer la lutte contre Alzheimer ?

La CFDT dénonce quant à elle "des mesures injustes" qui "vont reposer sur les patients déjà largement mis à contribution", s'alarmant "des conséquences néfastes sur les malades" et d' "un grand risque de renoncement aux soins". La CFTC s'indigne elle aussi : "le plus terrible, c'est qu'on casse complètement le principe fondateur de la Sécu, la solidarité inter-générationnelle, pour adopter une logique d'assurance individuelle", accuse son président, Jacques Voisin. Critiques également du président de la Mutualité française, Jean-Pierre Davant : "Je ne vois pas comment en mettant en place un dispositif de franchises, à partir d'une assurance maladie qui est déjà très déficitaire, on peut dégager des sommes nécessaires sur ces trois pathologies qui sont très préoccupantes". Quant aux politiques, citons Pascal Terrasse et Claude Pigement, deux responsables socialistes spécialistes des questions de santé : "Nicolas Sarkozy persiste dans l'hypocrisie, il utilise la compassion en direction des malades du cancer ou d'Alzheimer pour justifier une mesure impopulaire".

Mentionnons aussi la réaction du député PS de Haute-Garonne et rapporteur spécial du budget de la Santé, Gérard Bapt : "Supportées par une majorité de patients, y compris modestes, elles contrastent avec les 7 à 8 milliards de cadeaux fiscaux qui viennent d'être faits aux plus grosses fortunes".

Il a dit "hypocrisie" ?

Une devinette pour finir : qui écrivait en avril dernier que (ne cliquez pas tout de suite sur le lien, tricheur !) "pour la santé, la franchise, c'est de l'hypocrisie", en titre d'un texte expliquant que "ce n'est pas la « franchise » évoquée par le candidat de l'UMP qui permettra le retour aux principes de base de l'assurance maladie. D'une manière insidieuse, elle officialiserait le désengagement de l'assurance maladie d'une partie de la couverture en laissant à la charge des patients les premiers montants de soins, c'est-à-dire des sommes dérisoires pour les plus aisées, des montants critiques pour les plus humbles. Il faut au contraire faire recoller le taux de prise en charge par l'assurance maladie avec le tarif dû par le malade, la solidarité devant s'exercer au moment de la dépense entre malades et bien portants, au moment de la cotisation entre personnes de revenus différents" ? Martin Hirsch. Mais c'était avant qu'il n'entre au gouvernement Sarkozy.

Nous nous associons volontiers au collectif réunissant professionnels de la santé, partis politiques, syndicats et associations (médecins urgentistes de l'Amuhf, Attac, FSU, CGT affaires sociales, PS, PCF...) pour appeler à se mobiliser contre cette mesure : tous dans la rue le 29 septembre !

Source

Olivier Bonnet

2 - FRANCHISES DES SOINS : LE 1 EURO PASSE A QUATRE EUROS. COMME D’HABITUDE, LES MAUVAIS COUPS ARRIVENT DEBUT AOUT !

Le gouvernement vient de sortir un décret le 1er août paru discrètement au journal officiel du 2 août 2007 qui est applicable dès le 3 août 2007. La CNAM relaie à la seconde près ce décrêt: "Suite à la publication au JO 177 du 2 aout 2007 du décret 2007-1166 relatif à certaines modalités d'application de la participation forfaitaire, le plafond journalier des participations forfaitaires est porté de 1 à 4 euros. La version prenant en compte ce décret applicable au 3 aout 2007, sera diffusée dans les meilleurs délais"

Une fois de plus, les mauvais coups sont distribués sans débat préalable, au coeur de la période estivale. Est-il normal que des mesures comme celle-là puissent être le fait du prince? Quand cette pratique estivale cessera?

La logique des gouvernements successifs est simple:

  1. Il faut baisser, en pourcentage des richesses produites, les recettes de la sécu
  2. Il faut ensuite faire baisser régulièrement les remboursements Sécu
  3. On nous refait le coup de la vignette pour les vieux en disant que cela va aller à des causes nobles (Alzheimer, cancer, etc.)

L'UFAL déclare qu'il faut changer de logique. Cette logique en spirale est injuste et inefficace. La preuve par Douste-Blazy est donnée: le déficit comptable de la sécu est de même importance aujourd'hui qu'en 2004. La logique solidaire est pourtant simple:

  1. revenir, en pourcentage de la richesse produite, aux recettes de la Sécu, d'il y a 25 ans.
  2. gérer la Sécu avec une nouvelle démocratie sanitaire à partir des besoins.
  3. arrêter les coups bas du début août et nous faire le coup de la vignette.

L'UFAL estime donc que la mobilisation du 29 septembre 2007 contre les franchises médicales est de plus en plus nécessaire.

L'Union Des FAmilles Laïques www.ufal.org

3 - La bombe nucléaire pour tous ?

L'ami Georges R. ne croyait pas au ciel, comme moi, tout comme des millions d'hommes de par le monde quand ils ont le droit de le dire sans se faire trucider. Mais il croyait ferme en un monde meilleur, et pour cela, il avait deux axes de militantisme, la laïcité (il était à l'Ufal 69) et la paix. Il a défendu de toutes ses forces, jusqu'au bout de sa vie, ces deux idées-force (Il est décédé en 2005, à l'âge de 93 ans).
C'est pour lui que j'écris cet article, mais aussi pour tous les citoyens partageant le même idéal.

L'ami Georges, si tu voyais le monde, comme il devient dangereux ! Tu as eu le temps de manifester contre la guerre en Irak, tu traitais Bush (tu prononçais Bûche avec malice) d'agresseur et d'assassin. Tu fus scandalisé quand Mahmoud Ahmadinejad, le fou d'Iran et d'Allah, fit part de son projet de " rayer Israël de la carte" ...

Et maintenant ?

Maintenant, les conditions politiques qui créaient " l'équilibre de la terreur" ont disparu avec la disparition de l'URSS. Et tout le monde veut sa bombe ! et que fait la France ? Elle échange les infirmières (et cette libération nous fait plaisir ) mais pas la monnaie de l'échange : une centrale nucléaire civile ( " pour dessaler l'eau de mer " dit Khadafi sans rire) et des armes! :
168 millions d'€ de missiles Milan avec EADS (et 128 millions d'€ de communication radio ), voilà qui rappelle la politique des états occidentaux avec l'Irak et on a vu où cela a mené?
La Libye, dont Sarkozy nous dit que c'est un pays "en voie de démocratisation ": après huit ans d'emprisonnement et de tortures, les infirmières bulgares apprécieront. Quant au TNT (traité de non prolifération) entré en vigueur en 1970 et ratifié par 189 pays, il ,n'est pas respecté par les pays qui "craignent" autant qu'ils sont craints: l'Inde et le Pakistan par exemple et Israël . Les deux premiers s'observent en "chiens d'uranium" qui peuvent exploser à la puissance d'Hiroshima. Quant à Israël, sa position est dangereuse, entourée d'ennemis qui refusent son existence et veulent, pour certains "le rayer de la carte".
Alors, si on fournit à ces Etats les moyens d'avoir la bombe ...
Abdul Khan, le faiseur de la bombe pakistanaise, a exporté son mortel savoir en Libye, en Iran et en Corée du nord. Kim le fou de Corée consent à désactiver son programme nucléaire, grâce aux bons offices de la Chine.
Mais la question que posait l'ami Georges, c'est :
Pourquoi certains états auraient le droit d'avoir la bombe et d'autres pas? D'autant que Bush, lui, fait des guerres "préventives", il tire et on discute après (avec les vivants qui restent ? en imposant SES vues)

Alors, cet accord entre la France et la Libye ?

" C'est une très bonne nouvelle pour l'Iran " Et " l'enrichissement de l'uranium est " plus important que respirer"
C'est Ali Larijani, négociateur iranien qui se réjouit ainsi !
La décision de livrer un réacteur nucléaire civil à un Etat accusé, comme l'Iran, d'être un Etat voyou a surpris et ravi les Iraniens. Quelle aubaine!
" Monsieur Sarkozy est un homme pragmatique dont l'Iran a sans doute beaucoup à espérer" Eh bien, pas nous ! Pas ceux , tous ceux, pacifistes et laïques comme Georges, et ils sont nombreux, nous n'avons rien à espérer et tout à craindre!

Il faut tout reprendre

Sinon, nous allons vers une nouvelle guerre, il faudra détruire... les armes que nous aurons fournies ? bombarder l'Iran, après l'Irak ?
Sarkozy est un admirateur du système Bush (une démocratie modèle pour lui) mais il ne va pas nous faire prendre les homards du Kennebunkport [1] pour des colombes de la paix ...

Sources :
Marianne ( du 4 au 10 août )
Le Nouvel observateur ( 2 au 8 août )
l'Humanité du 6 août

Notes

[1] résidence familiale de Bush où Sarkozy est invité.

Mireille Popelin

4 - Un condominim sino-américain sur toute la planète

Si nous ne sommes pas capables d’avancer réellement vers l’objectif du smic mondial, social et écologique, pour les travailleurs chinois, la gauche occidentale n’est que gestion, et l’extrême-gauche n’est que gesticulation.

Il est probable que les observateurs n’ont pas encore suffisamment analysé le lien paradoxal qui unit désormais les deux plus grands acteurs économiques de la planète : les Etats-Unis et la Chine.

Ces deux puissances « se tiennent » étroitement. Leur croissance est liée. Les Chinois financent allègrement les gigantesques déficits budgétaires et commerciaux des Américains en achetant leurs bons du trésor. Grâce à ce déficit structurel, les Etats-Unis s’offrent le plus vaste complexe militaire de l’histoire humaine, qui assure – pour combien de temps ? - la prééminence du dollar tout en tirant leur croissance technologique intérieure et quelques incroyables profits privés. Tout ceci vaut bien l’irakisation perpétuelle de pays entiers.

Pendant, ce temps les élites américaines (mais aussi européennes) concèdent à leurs homologues esclavagistes chinois la fabrication des biens de consommation à bas prix, quitte à investir massivement sur place et à délocaliser tout aussi massivement vers cet atelier du monde qui tend à devenir monopolistique. (Esclavagiste, le mot ne choquera que ceux qui ignorent le sort des prolétaires chinois classés sans-droits par leur passeport intérieur héréditaire – le hukou- , et la force d’un capitalisme sauvage tenu à bout de bras par la violence que seule peut garantir aux investisseurs occidentaux un totalitarisme d’origine marxiste-léniniste.)

Combien de temps cela durera-t-il ? Déjà la planète est aux bout de ses ressources écologiques, et les dirigeants chinois surarmement massivement tout en lorgnant sur l’acquisition pacifique du système financier international, qui les rendrait les maîtres du jeu par une nouvelle ruse de l’histoire. Mais quand les peuples se réveilleront-ils ?

Nul ne le sait, mais on peut s’étonner de la faiblesse conceptuelle des gauches occidentales, incapables de penser l’objectif d’un « smic » social en Chine, seule solution à ce déséquilibre mortifère, l’abolition du passeport intérieur et des camps de travail chinois, la liberté d’expression et d’association, revendications politiques à porter et à imposer contre cette concurrence « faussée » par la dictature. Objectifs d’une génération pour ce siècle qui s’ouvre, ils sont aussi peu irréalistes et aussi impérieux moralement que le furent en leurs temps l’abolition de la traite des noirs puis de l’esclavage. Pour commencer, il faudrait commencer à qualifier cet empire mondial en tandem sino-américain, ou yankee-maoïste. Dans une chronique intéressante parue le 6 août dans « Libération », Christian Mégrélis explique : « Plus qu’un partenariat, c’est une nouvelle puissance à deux têtes qui est en train d’émerger ». Il propose en titre « Chine-Amérique ou la ‘’Chimérique'’ ». Mais ce n’est pas une chimère.

Quelle appellation proposer ? « Panamérichina » ? « Dyarchie Washington-Pékin » ? « Duumvirat » ? « Paréage » (ou pariage) sino-américain ? « Double-monarchie » (comme au temps de l’Autriche-Hongrie ?)

Je pencherais pour le mot « condominium » sino-américain (autorité sur un territoire, exercée conjointement par deux pays, sachant ici qu’il s’agit d’un condominium économique et social, s’imposant sur le territoire d’une planète entière.)

En solidarité avec les travailleurs et entrepreneurs du monde entier, depuis le Maghreb jusqu’à l’Amérique latine, tous frappés cruellement par le dumping social sino-américain, nous devons être capables d’imposer au G8, à l’ONU, au OIT, à l’OMC, - à Bruxelles tout d’abord - , qu’il y ait des clauses sociales, écologiques, démocratiques et humanistes contraignantes sur les importations made in China. Le client est roi ! L’Europe n’est pas démunie de leviers politiques, économiques et diplomatiques pour parvenir à cet objectif. Mais il ne lui manque que la volonté. Il faut construire un consensus culturel et politique sur ce thème, pour que nos dirigeants ne puissent plus se dérober. Mais qui s’y emploie ?

Que dirons-nous à nos enfants qui nous reprocheront d’avoir fermé les yeux en consommant à bas prix des marchandises manufacturées, en ce moment même, dans les camps de concentration du goulag chinois ? D’avoir applaudi aux prochains Jeux Olympiques comme à Berlin en 1936 ? Si nous ne sommes pas capables d’avancer vers cet objectif, sans nous payer de mots, tous ensemble, la gauche n’est que gestion, et l’extrême-gauche n’est que gesticulation.

Source

Luc Douillard

5 - Le marché libre de l'eau entraîne un immense gaspillage

L'Angleterre en discute beaucoup, mais dans le pays le plus libéral d'Europe aussi on consent aux limites du marché comme seul régulateur de la société britannique. Le rail est sur la sellette depuis longtemps, tant la "concurrence" a surtout enlisé le pays dans un réseau vétuste marqué par de nombreux accidents meurtriers, bien loin du modèle français public régit par la SNCF dont le TGV est une vitrine de modernité et de sécurité.

Mais depuis la prise de conscience que l'eau devenait un bien rare et précieux qu'il fallait absolument préserver pour l'avenir, les britanniques s'interrogent sur sa gestion par les sociétés privées qui se partagent le fructueux marché du robinet.

Un rapport inquiétant est dévoilé par The Daily Telegraph, qui montre que les sociétés privées laissent faire le gaspillage de l'eau, avec des chiffres astronomiques : 3.42 milliards de litres d'eau perdues chaque année hors consommation régulière ! soit l'équivalent de deux baignoires par jour et par habitant pour toute la Grande Bretagne...

Autre constat, les fuites d'eau sont insuffisamment traitées par les sociétés privées britanniques qui laissent (volontairement ?) "fuir" des toilettes de leurs clients l'équivalent de 241 litres d'eau par jour et par habitant !

La facture moyenne des clients britanniques a encore augmenté de 7% en 2006, soit bien au delà de l'inflation. Ce dernier constat expliquant sans doute le laisser faire des sociétés privées qui régissent l'eau en Grande Bretagne : la recherche du profit étant plus forte que toute forme de considération écologique ou d'intérêt financier pour le consommateur à économiser l'eau.

Plus que jamais cela renvoie à sans doute repenser la façon dont l'eau doit être gérée dans nos sociétés où l'illusion d'abondance nous trompe sur la réalité de nos réserves d'eau douce et potable pour l'avenir.

De par la considération du problème écologique - capacité réelle de nos réserves - et de l'intérêt des consommateurs - une réelle politique d'économie lui serait financièrement profitable - la gestion de l'eau peut elle raisonnablement être laissée à des sociétés privées dont l'intérêt est forcément contraire, tant la course au profit les inciterait plutôt à toujours faire plus consommer, voire gaspiller, leurs clients, dont la facture grossira d'autant ?

De ce constat, il n'est pas absurde de penser qu'une gestion publique de l'eau par une régie nationale à but non lucratif ne serait pas la meilleure solution, à la fois écologique et sociale.

Water firms leak two baths per day per home

Bruno-José Lebeau

6 - Signe ostentatoire de richesse : les vacances

Dis-moi comment tu "vacances" et je te dirai qui tu es ?

Avez-vous regardé autour de vous, observé, interrogé en ce mois d'août ? Est-ce que tous les salariés, petits et moyens salaires, peuvent se payer des vacances? Combien ? Où ? Les offres de locations par exemple, emplissent encore les journaux , elles n'ont pas trouvé preneur. Minimum : 500 € la location, studio ou F1, mer, montagne? POUR UNE SEMAINE; Et les prix grimpent avec une pièce de plus, ça double facile, voire plus. Même les salaires moyens de la classe moyenne sont touchés : un jeune couple avec 2 salaires moyens, mais des traites pour un appartement (ce qui est légitime) a bien du mal à s'offrir des vacances sans l'aide des parents. Ou un séjour en camping. En effet, comment sortir 700 ou 800 € pour se loger en vacances, avec les frais de route, la restauration? Ce sont donc non seulement les familles populaires pauvres qui ne partent pas en vacances, mais aussi les classes moyennes, avec des salaires trop insuffisants pour faire face aux dépenses des vacances : car les prix des locations doublent en juillet et août, de 250 € en juin, on arrive à 500 ou 600 € pendant les 2 mois d'été. A moins d'avoir une famille riche, ou du moins aisée qui "aide".

Évidemment, il y a aussi les retraités, ceux dont les retraites sont insuffisantes pour pouvoir quitter leur HLM.
Ou alors, on va en vacances chez des amis. Comme un certain... Non je ne dirai pas son nom. Vous savez, ce président que les Français ont choisi, qui a des amis charitables, qui lui offrent un yacht, parfois, ou un "gîte rural" à 21 790 € la semaine (8 chambres, salle de cinéma, plage privée)

" Toujours plus de riches, toujours plus riches"[1]

Les publications de Gala ou autre montrent la jet-set, les vedettes du monde sportif, du show-biz mais les grandes fortunes sont TRES discrètes : quand on est dans la classe de ceux qui refusent l'augmentation du SMIC ( 1280 € brut), on n'a pas intérêt à étaler son fric, il ne faut pas que le peuple " prenne conscience de l'ampleur des inégalités et de leur caractère héréditaire "[2] C'est quand il a pris conscience de ces inégalités qu'il a fait la révolution ! Faut faire gaffe. Le bouclier fiscal de 60 à 50% permet donc à ces pauvres riches maltraités par un impôt injuste ! ( sortez votre mouchoir) d'être remboursés. Ainsi, la petite fille du fondateur des Galeries Lafayette a reçu un chèque de 7 millions d'€, dépassement qui représente... 380 années de SMIC !

Il ne faut pas qu'il sache, ce peuple, que, entre 1998 et 2005" les 35 000 foyers les plus riches ont vu leur revenu augmenter de 19% et les plus riches de ces plus riches, revenu augmenté de 42,6 % "[3]

En 1936, les classe populaires ont découvert les congés payés, grâce à un gouvernement issu de la résistance, socialistes et communistes.Certains voyaient la mer pour la première fois. La bourgeoisie découvrait avec effroi la " populace", qui envahissait ses plages et ses lieux de vacances !

Mais nous sommes en pleine régression. A tous niveaux: baisse ou stagnation des salaires ( alors que les prix flambent, pain, légumes,électricité ) chômage , licenciements CONTINUENT. ( Unilever, bénéfices en hausse mais suppression prévue de 20 000 emplois) Mais il faut garder espoir, notre président , hyper actif, va sûrement faire quelque chose pour ceux qui n'ont pas les moyens de partir en vacances et sont obligés de se faire inviter par des amis (comme lui) ?

Il pourrait proposer, par exemple d'annuler" le bouclier fiscal ", de faire payer PLUS ceux qui ont le PLUS d'argent pour augmenter les salaires les plus faibles, il pourrait interdire TOUS les licenciements, il pourrait créer PLUS d'emplois partout , annuler les suppressions de postes dans l'enseignement , ça ferait plus de cotisations pour la Sécu .. Lui qui se réfère à Jaurès, il va sûrement nous refaire un nouveau 1936, et nous aurons ...

Des vacances pour tous !

PS : je pense quand même qu'il vaudra mieux compter sur nos luttes pour obtenir tout ça ?

Notes

[1] articles de l'Humanité du lundi 6 août

[2] Ibid.

[3] Ibid.

Mireille Popelin

3 - combat laïque

1 - Laïcité républicaine ou allégeance religieuse

Notre président de la République a décidé d’interrompre momentanément ses vacances aux Etats-Unis pour participer à la cérémonie religieuse en hommage à M. J.-M. Lustiger.

L’Association des Libres Penseurs des Yvelines (ALPY) constate une fois de plus que le plus haut représentant de notre République laïque qui devrait être le garant de la séparation des églises et de l’Etat, se commet dans une manifestation qui bafoue ce principe démocratique fondamental. Le président ne saurait concevoir la laïcité autrement que comme un simple “ respect de toutes les religions” (discours d’investiture UMP, Paris-Porte de Versailles, 14/1/2007).

Il en va de même de notre ministre de l’Intérieur, Mme Alliot-Marie. Le 4 juillet 2007, lors de l’inauguration des locaux de la Maison de la Conférence des Evêques de France, avenue de Breteuil à Paris, elle a fait la déclaration suivante : “La conception française des relations entre l'Etat et les cultes est fondée sur la neutralité de l'Etat.” … “Je souhaite donner prochainement une suite à cette réflexion avec des solutions pragmatiques, partagées et équilibrées aux questions soulevées en matière d'exercice du culte. Je ferai très prochainement des propositions en ce sens au premier Ministre et au Président de la République.”

L’ALPY s’inquiète et dénonce cette attitude constante d’allégeance aux structures religieuses et à cet “air du temps” des élus gouvernementaux qui préparent un prochain train de mesures participant à un très probable détricotage de la loi de séparation des églises et de l’Etat

Magnanville, le 10 août 2007

L'Association Des Libres Penseurs Des Yvelines (Alpy)

2 - Une nouvelle agression relance le débat sur l'islam aux Pays-Bas

L'agression par des islamistes d'un jeune Iranien néerlandais qui venait de créer un comité d'apostats de l'islam fait resurgir les tensions.

IL y a quatre mois, le philosophe Afshin Ellian, Iranien néerlandais connu pour son combat contre les islamistes, recevait un appel de Jami Ehsan, 22 ans. Ce juvénile conseiller municipal du parti travailliste PvdA à Voorburg, en banlieue de La Haye, lui expliqua vouloir créer un comité d'apostats de l'islam, destiné à défendre « la liberté de religion » aux Pays-Bas. « C'est une activité dangereuse », lui répondit Ellian qui, depuis l'assassinat du cinéaste Theo Van Gogh par un islamiste en 2004, est sous protection policière.

« Je sais, répondit Jami, mais c'est très important. Nous devons conquérir notre liberté de croire ou de ne pas croire, une liberté que nous refuse l'islam ! » Arrivé aux Pays-Bas à l'âge de 9 ans, éduqué par des parents iraniens modérés, le jeune garçon avait été foudroyé, à 16 ans, par la destruction des tours jumelles du World Trade Center, le 11 septembre 2001. Sa première réaction fut de s'emparer d'un Coran pour comprendre pourquoi, au nom de l'islam, de telles attaques pouvaient être menées. Une fois le livre refermé, il abjurait sa religion. « C'est très intéressant, note Afshin Ellian, car l'assassin de Theo Van Gogh, Mouhamad Bouyeri, s'est radicalisé après le 11 Septembre, alors que chez Jami, c'est le contraire. Il incarne tous ces jeunes musulmans qui veulent échapper à la religion et à la tradition. Ils veulent être des laïques, pouvoir par exemple prendre femme parmi les chrétiens. Quand le 11 Septembre est arrivé, beaucoup d'Occidentaux ont dit : »Où sont les musulmans dans le débat ?* Le comité des apostats est la réponse de Jami à cette question. Une réponse qui concerne toute l'Europe, où il fait école. »

Le comité des ex-musulmans prévoit de tenir une conférence inaugurale en septembre. Mais entre-temps, Jami Ehsan a été violemment agressé samedi par trois hommes qui l'ont roué de coups. Deux d'entre eux seraient marocains et le troisième somalien, selon lui. Ils l'auraient traité de « sale juif » et de « sale homosexuel », avant de prendre la fuite. Ehsan avait multiplié les déclarations publiques sur « l'islam totalement arriéré ». Victime de menaces téléphoniques, dont celle d'« être pendu », il est maintenant sous haute protection.

À fleur de peau

L'affaire a provoqué de nouveaux remous dans une classe politique néerlandaise où les tensions liées à l'islam restent à fleur de peau, depuis l'assassinat du politicien Pim Fortuyn et du cinéaste Theo Van Gogh. Hier, dans le quotidien Volkskrank, le chef du Parti travailliste, Wouter Bos, répondait à Ehsan Jami - qui avait déploré le faible soutien de son parti - en rappelant que le PvdA était le seul « à prendre ouvertement position... en faveur du droit à abandonner sa religion, même s'il s'agit de la religion musulmane ». « Jami a parfaitement le droit de s'exprimer. Mais si on me demande s'il est nécessaire de faire des déclarations blessantes sur Mahomet pour plaider en faveur de l'apostasie, je réponds que non », ajoutait-il.

Le populiste Geert Wilders, chef de file d'une formation d'extrême droite, a demandé « l'interdiction du Coran » aux Pays-Bas, suscitant un tollé. Hier, le Telegraaf signalait pourtant que le Conseil des musulmans avait proposé à Wilders un « dialogue constructif, afin de lutter contre la peur et la polarisation de la société néerlandaise ».

LAURE MANDEVILLE Le Figaro

3 - Sectes

Depuis que le « Petit lys d’amour » (merci de ne pas rire à l’évocation du nom du gourou) a enlevé un enfant sur l’île de la Réunion, il ne se passe pas une journée sans qu’on s’en prenne à ce genre de sectes où des illuminés diffusent une religion délirante et bien souvent dangereuse. Je me permets toutefois quelques remarques :

Pour conclure, disons simplement que toutes les organisations profitant de l’innocence, du désarroi, du malheur, de l’incompréhension, de la naïveté des humains, sont dangereuses et doivent être surveillées et interdites s’il le faut. La manipulation mentale dont usent sciemment les religions et autres sectes doit être condamnée, quels qu’en soient les victimes et les auteurs. Il faut cesser de dénoncer les petites sectes criminelles tout en appelant au respect des plus développées.

Stéphane Arlen président de l'association Faire Le Jour
www.fairelejour.org

4 - Les juifs ultra-orthodoxes se battent pour sauver Jérusalem de la laïcité

Voici des extraits d’un article de Rory McCarthy publié dans le Guardian Weekly du 10 août 2007.

Yoelish Krausz est l’un des dirigeants de la communauté juive ultra-orthodoxe Neturei Karta.

Ces dernières années Y. Krausz, âgé de 35 ans, marié avec dix enfants, a participé à des campagnes contre la communauté gay de Jérusalem, la création de routes près d’anciennes tombes juives, les magasins, restaurants et cinémas ouverts le jour du sabbat, les compagnies aériennes qui travaillent ce jour-là et les bus qui n’appliquent pas la ségrégation des hommes et des femmes.

La communauté ultra-orthodoxe d’Israël est une minorité croissante, environ 13% de la population, mais elle est particulièrement forte à Jérusalem et semble avoir une influence grandissante dans tout le pays.

Ceci est dû en partie à un système électoral qui peut produire des gouvernements de coalition dans lesquels les partis religieux plus petits exercent une certaine influence.

Le maire de Jérusalem, Uri Lupolianski, est le premier maire ultra-orthodoxe.

La communauté arrive à rassembler rapidement dans les rues des quantités non négligeables de jeunes hommes.

Des protestations contre une gay pride à Jérusalem cette année et l’année dernière ont déclenché des émeutes lors desquelles plusieurs policiers ont été blessés.

La Naturei Karta est l’une des nombreuses communautés ultra-orthodoxes. Elle est sans doute la plus radicale car elle s’oppose à l’existence de l’Etat d’Israël.

Ses membres croient que Judaïsme et Sionisme sont différents et que les juifs ne devraient pas avoir d’état avant le retour du Messie.

Dans leur quartier les murs sont couverts d’affiches, souvent en anglais, qui déclarent : « Les sionistes ne sont pas juifs, seulement racistes », ou bien : « Nous prions Dieu pour la fin immédiate du sionisme et de leur occupation ».

Pour protester contre l’existence de l’état Y. Krausz refuse d’avoir un passeport ou une carte d’identité israëlienne.

Il parle Yiddish, pas hébreux, langue qu’il réserve aux occasions religieuses.
Il déclare que les juifs doivent refuser toute aide de l’état (sécurité sociale, allocations) et tout emploi ou éducation d’état.
Il considère que les homosexuels sont malades et qu’ils doivent être soignés. Pour lui ce qui compte, c’est ce qui se produira après la rédemption du Messie.

Traduit de l’anglais par Rosa Valentini

Rory McCarthy Guardian Weekly

4 - courrier des lecteurs

1 - Cure de rajeunissement

Cher Evariste

Je suis un "jeune" vieux monsieur de 67 ans, et la lecture de Respublica ne cesse de me rajeunir (seulement mentalement, hélas ! mais c'est déjà ça.)

L'aspect à la fois spirituel, ironique mais aussi sérieux et documenté des articles me donne à chaque lecture une bouffée d'air frais.

Il y a donc encore une gauche crédible qui ne s'embarrasse pas de faux semblants ! J'aime la vie, je fume et je bois (raisonnablement), j'aime les voyages (ma femme aussi) et je ne sais qui remercier d'un dieu auquel je ne crois pas ou aux circonstances qui ont faits que je serais prêt à resigner pour un même bail si c'était possible.

Tout cela pour dire que je me désole de voir l'évolution de notre société vers le communautarisme, le puritanisme, l'égoïsme, l'intégrisme, l'irresponsabilité des puissants et la mise à l'index des faibles et des pauvres (ce sont d'ailleurs souvent les mêmes). Et j'en passe !

C'est pourquoi, je m'indigne du fait que je vais devoir me passer pendant quinze jours interminables de ma drogue salvatrice.

Allez, bonnes vacances quand même et revenez nous avec votre esprit décapant et salutaire. Républicainement vôtre.

JEAN-CLAUDE DE GUIS

5 - à lire, à voir ou à écouter

1 - Bousculer le nouvel ordre !

« Qu’avez-vous fait de la libération sexuelle »
Conte sociologique écrit par Marcela Lacub
Collection Points
Editions Flammarion
158 pages
Juin 2007
5.50 €

Certains et certaines, surtout, trouveront ce livre quelque peu provocateur.
Il est vrai que l’auteure n’hésite vraiment pas à bousculer le nouvel ordre établi pour traiter la question de la libération sexuelle sous un jour original.
Les avant-gardes sexuelles post soixante huitardes en prennent pour leur grade… Hier leur positionnement était discutable, elles ont fait avancer, malgré quelques dérapages la cause du féminisme.

Aujourd’hui, on dirait qu’elles s’érigent en police des mœurs, s’attaquant pelle mêle à la prostitution, à la pornographie et à la pédophilie.

On entend parfois de curieux arguments qu’on aurait pu taxer de puritain : « c’est à cause du porno qu’on perd le sens de la sexualité » . Ils en oublient d’ailleurs leur propre adolescence bercée par certaines revues lues en cachette et contribuant à leur éducation … Ne faudrait –il pas écouter et méditer la fameuse chanson de nos vingt ans : « les bourgeois c’est comme les cochons plus ça …. » !

Les militants et militantes sont parfois aux commandes, pour le meilleur et surtout le pire. C’est ainsi que l’on est passé en deux générations à peine de la liberté sexuelle à la répression.

Louise Tugères, narratrice rencontrée ou de fiction qui raconte cette histoire nous invite pour une nouvelle édition accessible à un grand public à rêver à la plus radicale des utopies féministes.

Certains propos peuvent heurter le lecteur ou la lectrice convaincu(e) ou borné(e) mais cette satire de la prétendue avant-garde sexuelle n’est pas scandaleuse bien au contraire. Il ne s’agit pas, bien entendu de prôner ou même d’absoudre la pédophilie – qui doit être effectivement condamnée- mais de réfléchir à des excès réactionnaires de la nouvelle pénalisation.

Les mêmes qui en 1969 ont défendu Gabrielle Russier, condamnée pour détournement de mineur, ne seraient-ils pas enclins à accuser de pédophilie un adulte ayant des rapports avec un jeune mineur ?

J’exagère… à peine et d’ailleurs, n’a-t-on pas déjà entendu dans certains milieux bien pensants et non taxés de réactionnaires une réflexion de ce type rapportée dans ce livre : « Ce n’est pas la rupture, ni même l’amour qui pose problème, c’est la différence d’âge : c’est le fait qu’elle était majeure et lui mineur, et qu’on ne peut pas mélanger ainsi les générations, sans quoi, le mineur perd tous ses repères symboliques, ne peut plus se structurer, et dépérit très vite. »

Cet ouvrage est aussi et surtout un conte sociologique qui pose de véritables questions et fixe les enjeux du débat en cours tout en nous offrant une prose acide où l’humour est roi pour un plaisir qu’il ne faut pas bouder.

Jean-François Chalot

Agenda

mardi 11 septembre 2007, 10:00

MOUVEMENT POUR LA PAIX ET CONTRE LE TERRORISME

A Paris

PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE DU 11 SEPTEMBRE 2007

1 - LE DROIT FACE AU TERRORISME (10 h - 12 h)

Avec

2 - LE TERRORISME CONTRE LES LIBERTÉS (13 h - 15 h)

Conséquences du terrorisme :

Avec

3 - S'UNIR CONTRE LE TERRORISME ET LES TERRORISTES (15 h - 17 h) Le rôle de la société civile Constitution de l'alliance internationale contre le terrorisme Avec

L'entrée à la conférence sera gratuite mais se fera strictement sur invitation.
Réservations ouvertes dès maintenant
Renseignements, demande d'invitation :
Mail: mpctasso@aol.com - Téléphone 06 26 66 42 23

Rassemblement en hommage à toutes les victimes d'attentats
à 19 h au Mur de la Paix (Champ de Mars)

Voir l'agenda complet en ligne

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