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ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine

n°604 - jeudi 20 novembre 2008

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1 - chronique d'Evariste

1 - L’agonie des libéraux… et des sociaux libéraux nous impose de réussir maintenant!

Toutes les espèces vivantes finissent par disparaître un jour ou l’autre. Il en va de même pour les groupes partisans idéologiques. Or le climat, c’est-à-dire les faits matériels incontournables, a changé et les dinosaures de la dérégulation néo conservatrice sont en passe d’agoniser. Parfois, ces ultimes moments peuvent durer un temps certain, bien trop long de notre point de vue.
Deux événements marquent l’issue fatale de ces thèses libérales qui dirigeaient la planète : d’une part, l’abandon du plan Paulson… par Paulson himself ; et d’autre part, l’impossible liquidation judiciaire de la faillite de Lehman Brothers.

Sur le premier point, rappelons rapidement l’idée de Paulson qui vient d’être abandonnée. Il s’agissait d’ouvrir un grand sac, d’y entasser les créances pourries et de jeter le tout à la mer, et tout cela pour 750 milliards de dollars. Or, quelle est la première question qu’auraient dû se poser les politiques américains qui ont finalement voté ce plan : à combien s’élèvent ces créances pourries ? Peu médiatisé, et pour cause, Le Figaro Eco fut le seul à signaler que les experts avançaient le chiffre pharaonique de 45 000 milliards de dollars. Les pauvres 750 milliards de Paulson ne représentant que 1,5 % de cette somme rondelette, son plan était évidemment impossible à mettre en place. On se contenta de recapitaliser les banques avec les fonds publics, pour un peu plus de 2 000 milliards de dollars pour l’Amérique du nord et l’Europe. Cette entreprise de soutien d’urgence ne fait pas disparaître pour autant le cancer virulent de la dette monstrueuse. Bref, nous sommes dans la situation du chirurgien qui, après une petite incision, décide finalement de ne pas opérer son patient et lui propose à son réveil de changer de pyjama.
Cette monstruosité de la dette bancaire apparaît visiblement dans la faillite de Lehman Brothers et son impossible liquidation. Rappelons les faits. Après le dépôt de bilan de cette institution financière, son patron estima le trou financier à 680 milliards de dollars. Certains experts ont même évoqué 1000 ou 1500 milliards. Comment donc une banque présentant des bilans positifs d’année en année -qui justifiaient des bonus pour le staff de direction chiffrables en centaines de millions- pouvait-elle creuser un gouffre pareil en 9 mois, de janvier 2008 à mi-septembre de la même année ? Rappelons que l’exposition de cette banque aux « subprimes » immobilières n’était que de 20 ou 30 milliards. D’où vient le reste ? Justement, de nulle part ou plutôt d’un maquillage des comptes réalisé depuis des années et des années. Pardon, et restons politiquement corrects, il ne s’agit pas de faux bilans comme pour le scandale du Sentier mais d’une « comptabilité surréaliste » comme disent les économistes bien pensants. Ainsi donc, la vérité éclate au grand jour : il ne s’agissait que d’une vulgaire « cavalerie »… mais à l’échelle de la planète. Il y a fort à parier que la liquidation de Lehman dure des années. Pour preuve, on prépare l’opinion, en particulier aux Etats-Unis, en expliquant que cette phase sera vraiment très, très, très compliquée.
Ainsi la messe est dite. Il est impossible de rafistoler le système : il faut en changer, avant qu’il ne s’écroule pour de bon.
Ces faits d’une gravité extrême induisent les nouveaux comportements politiques des pays occidentaux et, en particulier, des équipes aux affaires. Il faut donc sauver les meubles. En attendant la nouvelle administration Obama, les pays développés changent leurs idéologies d’épaule. Le dirigisme économique reprend force et vigueur et, telle une armée en déroute, l’on se dépouille à la va-vite de son uniforme libéral et néo conservateur pour revêtir celui plus seyant de l’interventionnisme du type « new deal ».
Dans des pays à forte culture politique étatique comme le nôtre, ce phénomène va se traduire par ce que nous appellerons une sorte de gestion autoritaire transitoire de l’économie et des finances.
Oui, « les faits sont têtus » et la nécessité de rétablir l’ordre dans le monde de la finance impose une chasse aux libéraux. Mais ne nous inquiétons pas outre mesure pour ces ex-amoureux du libre-échange car ils peuvent expier et se convertir dans la minute au dirigisme qu’ils ont tant dénoncé tout au long de leurs carrières.
Un Etat autoritaire sur le plan de l’économie va donc siffler la fin de la récréation financière. Les outrances du pillage systématique dont le butin est stocké dans les paradis fiscaux risquent sinon de prendre fin du moins d’être plus modestes.
Il n’y a donc plus de place pour les défenseurs de l’ordre ancien, cette nouvelle donne est bien sûr une catastrophe pour les plus rigides intellectuellement, c’est-à-dire pour les «  socialistes  » qui avaient fait allégeance à l’ordre -ou au désordre- libéral en l’inscrivant studieusement en lettres d’or dans le statut de leur parti. A contre sens de l’autoroute de l’histoire, ils vantaient le libre marché au moment même où cette fiction se désagrégeait sous nos yeux. La crise révélée par l’ubuesque congrès de Reims n’en est que la conséquence. Les socio libéraux psycho rigides entrent en crise car le social libéralisme n’a plus sa place comme roue de secours de la société financière. Ils sont tout simplement rayés du casting.
Pour nous, militants de la République Sociale un espace politique immense se dégage car nous sommes à même de comprendre la réalité, de soutenir ou de contester les mesures d’urgence qui vont être prises par l’Etat. C’est la raison fondamentale de notre soutien à la démarche du sénateur Mélenchon et du député Dolez qui vise à la constitution d’une force politique autonome, le « Parti de Gauche ». Oui, c’est le moment, oui nous pouvons réussir, oui nous pouvons changer l’ordre de domination. Faut-il encore que ce parti nouveau, loin des attitudes sectaires et des pratiques du 19ème et du 20eme siècle, soit vraiment moderne, démocratique, laissant la place à l’autonomie de pensée des différents courants des socialistes républicains. En un mot, il faudra pour réussir changer de comportement pour faire vivre l’espoir militant et ne pas retomber dans les chicaneries du passé.
La route est enfin ouverte, à nous de progresser !

Évariste Pour réagir aux articles,
écrire à evariste@gaucherepublicaine.org

2 - politique française

1 - Un "front commun" pour les européennes

La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet et le sénateur Jean-Luc Mélenchon, qui vient de quitter le PS pour former un nouveau parti, ont annoncé mardi vouloir constituer un "front commun" aux élections européennes de 2009.

Buffet-Melenchon

"C’est la première nouvelle souriante de la semaine et peut-être même de la quinzaine pour les gens de gauche, qui, depuis le week-end dernier, avaient un peu le moral dans les chaussettes", a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors d’une conférence de presse à l’Assemblée aux côtés de Marie-George Buffet et de plusieurs élus.

La formation de Mélenchon nouvellement créé, le Parti de Gauche, a commencé à discuter avec le PCF à la constitution de listes communes afin de monter un "front commun contre l’Europe du Traité de Lisbonne", a ajouté le sénateur.

"Nous voulons créer de l’espoir pour ceux qui voient que la gauche est en crise et qui veulent s’en sortir", a déclaré pour sa part Marie-George Buffet. "Nous commençons le travail, et peut-être d’autres voudront-ils se joindre à cette belle aventure".

Jean-Luc Mélenchon a affirmé vouloir également discuter avec le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot, le Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement et les Alternatifs (altermondialistes).

Voir cet article sur son site d'origine

L'Humanité www.humanite.fr

2 - Les périodes de crise influent sur les comportements politiques et idéologiques.

Aujourd'hui, la pire trouvaille sortie du chapeau des souverainistes et de la droite incluant les transfuges, c'est la nécessaire union nationale pour sauver les spéculateurs et les dirigeants du monde, c'est la nécessaire union droite - gauche contre l'Islam ou l'islamisme pour fortifier l'Occident Chrétien.

Comme dans les années 30, les périodes de crise organisent des mutations profondes dans les comportements. La crise actuelle financière et bancaire(perte de la moitié de la valorisation boursière mondiale pour l'instant) préfigure la crise économique à venir, puis la crise sociale et probablement la crise politique. Mais pendant ce temps-là, les comportements politiques et idéologiques mutent. Dans les années 30, on a vu la radicalisation vers l'extrême droite pour une partie du peuple et la radicalisation vers la gauche d'une partie importante du peuple qui a conduit au Front populaire de 1936. A noter que le programme du Front populaire était vide (à part la dissolution des ligues factieuses) et que c'est le peuple qui a estimé que le compte n'y était pas et qui a provoqué la grève générale qui a surpris la CGT, le PC et le PS, bien que ces trois organisations ont rapidement suivi le mouvement, puis animé le mouvement pour la CGT et participé à la négociation pour les deux autres organisations.

Toujours dans les années 30, on a vu aussi dans les élites et les militants, un mouvement vers la droite et l'extrême droite de responsables de gauche (Déat, Doriot, puis les pleins pouvoirs à Pétain de la majorité du Front populaire) et aussi une radicalisation vers la gauche républicaine d'une autre partie des élites et militants. On a également vu une partie de la droite choisir l'accord stratégique avec la gauche républicaine (De Gaulle et Jean Moulin par exemple pour passer ensuite un accord avec le PCF). Pendant cette période, nous avions également une sorte d'idéologie du Choc des civilisations entre le nazisme montant comme rempart au communisme soviétique. Toute chose étant inégale par ailleurs, nous avons aujourd'hui l'équivalent. Certains voudraient relancer le Choc des civilisations entre les dirigeants du turbocapitalisme et des impérialismes occidentaux, animateur de l'Occident chrétien et de l’Orient islamique. Le transfert vers la droite d'une partie des élites et militants de gauche et d'extrême gauche est largement entamé. Deux socialistes français sont à la tête du FMI et de l'OMC, le gouvernement Sarkozy-Fillon a enrôlé plusieurs anciens socialistes, plusieurs élus du PS souhaitent manifestement faire partie du prochain voyage, Philippe Herzog ex-économiste communiste est aujourd'hui l'un des économistes les plus libéraux (voir la revue Confrontations), la secrétaire nationale du PCF est plus proche de la doctrine sociale de l'Eglise que du marxisme, d'anciens membres de la LCR, du PCF et du chevenementisme se retrouvent aujourd'hui proche de Nicolas Dupont Aignan (voir les organisations Vive la république animée par François Morvan ou Riposte laïque animée par Pierre Cassen),le noniste souverainiste de droite qui veut supprimer le droit de grève dans les services publics (et qui a organisé une manifestation à ce sujet), sans compter les écologistes passés au Modem, la majorité des parlementaires radicaux de gauche qui ont permis le vote constitutionnel de Sarkozy, la direction de la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF) comme partenaire principal du processus de marchandisation et de privatisation de la santé et de la Sécurité sociale, le responsable du CISS (Collectif interassociatif regroupant des associations de patients, de consommateurs et familiales) acceptant ce même processus, etc. Bien évidemment, ce déport a lieu vers la droite et vers le souverainisme comme dans les années 30. Il s'écarte de la gauche et du républicanisme. Bien évidemment ce déport se fait en essayant de brouiller les pistes. Les uns disent que pour la plupart des sujets, il faut bannir le clivage gauche-droite et faire l'union nationale contre la crise ou contre l'islam ou l'islamisme. De même, ils entretiennent la confusion entre souverainisme et républicanisme. Comme si la souveraineté nationale et l'identité française face à l'islam chères au souverainisme surplombait tout autre considération.

Et bien non! Pour la gauche laïque et républicaine, il s'agit de défendre aujourd'hui l'ensemble des principes républicains(liberté, égalité, fraternité, laïcité, solidarité, démocratie, souveraineté populaire, sûreté et développement durable), de proposer la sanctuarisation de l'école et des services publics (qui doivent se dégager de la logique du marché selon le principe de la laïcité économique), de lutter contre tous les communautarismes et tous les intégrismes et pas seulement ceux qui ont cours dans l'Islam, et de refuser le Choc des civilisations qui visent à masquer les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux. C'est par le développement de la gauche laïque et républicaine au sein de la gauche que nous pouvons sortir par le haut de cette crise. C'est une forme d'union dans l'union qui n'empêche pas de combattre au sein de la gauche les déviances néo-libérales et communautaristes de cette gauche. Voilà l'appel que nous lançons pour que la gauche laïque et républicaine soit plus forte à gauche, pour que la gauche soit plus forte contre la droite et le souverainisme.

Jérôme Manouchian

3 - Le Parti de gauche : une bonne nouvelle dans le champ politique !

« Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l'écosystème » et «nous décidons d'engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes »
(Extrait de la déclaration de Marc Dolez et de Jean-Luc Mélenchon, novembre 2008).

Ce projet, présenté par les initiateurs du Parti de gauche (PG)[1], doit être salué. Il peut permettre d’engager en France une dynamique politique unitaire de rupture avec le néolibéralisme qui, malgré sa banqueroute, vient d’être remis en selle par les dirigeants du G 20 à Washington. A l’issue du Sommet du 15 novembre, ces gouvernants viennent en effet de déclarer que leurs « réformes ne porteront leurs fruits que si elles s’appuient sur des économies fondées sur les principes du libre marché (…), l’ouverture des échanges et des investissements, la concurrence entre les marchés ».

S’appuyant sur une analyse dynamique des relations entre les mouvements sociaux et les partis politiques, et attentif aux évolutions en cours - notamment aux innovations politiques en Europe (comme en Allemagne avec la montée de Die Linke) et aux processus de transformation en Amérique latine -, le Parti de gauche peut constituer une "offre" crédible pour qui veut voir naître en France une gauche de gauche, mais aspirant à gouverner.

C’est, au fond, cette perspective qui confère à l’initiative son principal intérêt. Quel est le paysage de la gauche politique et sociale aujourd’hui ? Le Parti socialiste, largement converti au social-libéralisme et à l’eurolibéralisme, paraît bien incapable de renouer un contact sociologique et politique avec les classes populaires et de porter leurs aspirations. De son côté, « l’autre gauche », dispersée, est soit prisonnière de contraintes électorales soit cantonnée dans une stratégie protestataire. Enfin, les mouvements sociaux et citoyens, notamment ceux issus de 10 années d’altermondialisme, commencent seulement à se poser la question des prolongements politiques de leurs mobilisations. Ce que certains d’entre nous avons désigné comme le post-altermondialisme. C’est parce que le projet du PG se fixe cet objectif de bâtir une gauche radicale de gouvernement, et qu’il en tire comme conséquence l’obligation de construire une union stratégique entre les différents acteurs de la gauche politique et sociale non social-libérale, qu’il se révèle pertinent. On peut aussi penser qu’il permettra de renouveler les formes et les contenus des politiques publiques et de l’action politique, notamment sur la question environnementale qui ne doit plus être un supplément d’âme.

Sans préjuger ses futurs scores électoraux, c’est par sa capacité à se constituer en un espace politique pluraliste et collégial, avec une pratique militante renouvelée, que le Parti de gauche pourra être un instrument utile pour mener le combat d’idées et contribuer à construire une nouvelle hégémonie politique. De ce point de vue, son engagement en faveur des valeurs républicaines, socialistes, écologiques et internationalistes, et la réhabilitation des clivages fondamentaux que sont le rapport capital/travail et la nature de la construction européenne, est une très bonne nouvelle.

Notes

[1] Pourquoi ne pas appeler le parti tout simplement La Gauche ou, à défaut, le Parti de la gauche ?

Christophe Ventura militant associatif, co-auteur de "En finir avec l'eurolibéralisme" (Editions des 1001 Nuits, Paris, 2008).

4 - L'Éducation Nationale en danger ! Pour une vraie formation des enseignants

Voir également la vidéo éditée par "Sauvons l'Université"
La Rédaction

Les enseignants-chercheurs, les enseignants, les chercheurs, les parents d’élèves, les membres du personnel de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ou de la recherche et les étudiants, réunis ce samedi 8 novembre à l’Université Diderot-Paris 7, protestent contre la mise en œuvre précipitée d’une réforme radicale de la formation des enseignants. Cette réforme est porteuse à terme d’un véritable bouleversement dans la nature des formations et dans le statut des savoirs au sein de l’enseignement primaire, secondaire et universitaire. Elle met gravement en danger la qualité de la formation des élèves à tous les niveaux de l’Éducation nationale. Elle complète et renforce la destruction du système national d’éducation et de recherche et contribue à mettre en position de concurrence établissements, formations et acteurs de l'enseignement.

Cette transformation radicale de la formation des enseignants et des concours de recrutement a été engagée sans demander l’avis de celles et ceux qui assurent cette formation ou en bénéficient. Ce mépris manifeste pour les principaux intéressés (enseignants et étudiants) va de pair avec l’imposition d’un rythme effréné qui dissimule mal la volonté de faire taire toute réflexion critique. Récemment, plusieurs présidents d’universités parisiennes ont pu parler de véritable « farce » à propos de ce processus. Le manque de précision quant au contenu des futurs concours et le calendrier absurde proposé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche nécessitent donc une réponse ferme et claire.

Soucieux de ne pas nous laisser imposer un traitement dans l’urgence d’une question aussi importante socialement et scientifiquement, nous demandons l’abandon de tout calendrier pour la remise de nouvelles maquettes de masters et le retrait de ce projet ministériel sous sa forme actuelle.

A ce titre, le « moratoire » demandé est la condition indispensable pour le lancement d’un débat national impliquant tous ceux qui sont concernés par la formation des enseignants et devant déboucher sur des négociations avec les ministères concernés. En conséquence, ce moratoire ne saurait se limiter à un répit de quelques mois.

Les signataires de cet appel font leurs les cinq principales critiques qui se sont exprimées durant les dernières semaines :

  1. La destruction d’une véritable formation professionnelle et disciplinaire, initiale et continue, des enseignants. D’un côté, les épreuves des concours sont vidées en grande partie de leur contenu disciplinaire, et, de l’autre, la suppression de l’année de stage qui suit la réussite au concours - au nom de purs calculs budgétaires – remet en cause toute formation professionnelle sérieuse, la « didactique » n’ayant pas de sens en l’absence d’une réelle pratique de classe en responsabilité.
  2. La fragilisation de nombreuses formations à l’Université. De fait, dans toutes les disciplines dont le principal « débouché professionnel » immédiat est l’enseignement, cette réforme aura des effets néfastes sur la qualité – et le nombre - des travaux de recherches en Masters et en Doctorat mais aussi sur la nature même de la formation en Licence. En ce qui concerne l'agrégation, si elle semble épargnée du point de vue disciplinaire, la confusion entre le master et la préparation au
concours rend son avenir incertain.
  3. L’extension de la contractualisation et de la précarisation dans l’enseignement primaire et secondaire. Le recrutement de vacataires sera en effet mécaniquement facilité par l’existence d’un nombre important d’étudiants détenteurs d’une qualification reconnue par un diplôme mais non reçus aux concours nationaux.
  4. Une atteinte grave à l’articulation entre enseignement et recherche ainsi qu’à la nature des connaissances et des savoirs produits et transmis dans l’université comme dans l’enseignement primaire et secondaire. Sur ce point, le lien est manifeste entre cette réforme de la formation et la réforme des enseignements en cours dans l’ensemble de l’Éducation Nationale (au lycée, la distinction entre matières obligatoires et matières optionnelles, la semestrialisation, la possibilité évoquée d’un recrutement direct des contractuels par les chefs d’établissement ; dans les écoles primaires et maternelles, la réduction unilatérale du temps scolaire, la suppression des RASED, la remise en cause des petites et moyennes sections des écoles maternelles).
  5. L’injustice et la perte de la diversité sociales du futur corps enseignant (auxquelles s’ajouteront les incertitudes sur les débouchés professionnels) : le prétendu prolongement d’études ne sera en effet qu’un prolongement des études non rémunérées.

C’est pourquoi nous appelons à l’issue d’un large débat national à des négociations sans préalable afin de garantir et promouvoir

  1. le respect du caractère national de tous les concours de recrutement pour l’enseignement secondaire avec maintien d’un concours et d’un jury national (composé de personnes spécialistes des matières concernées), assorti d’un lien explicite entre la réussite aux concours et l’accès (après un stage de titularisation) à un poste et un statut de fonctionnaire d’État
  2. une préparation aux concours de recrutement tant pour les professeurs des écoles que pour les enseignants du secondaire, qui en amont reste ancrée dans des licences disciplinaires, et qui, en aval, préserve une année de formation professionnelle rémunérée postérieure à la réussite au concours
  3. le respect de la base disciplinaire dans les masters comme dans les concours de recrutement pour les enseignants du secondaire, selon les caractéristiques propres à chaque discipline
  4. le maintien d’une formation pratique initiale, postérieure à la réussite au concours, rémunérée et liée à une charge d’enseignement réduite, ainsi que le développement d’une formation continue disciplinaire au sein des universités.
  5. La place centrale de la recherche dans les enseignements à l’université et son rôle essentiel dans la formation des futurs enseignants.

Un des enjeux fondamentaux du débat national proposé sera l’articulation entre masters et concours, afin de préserver un enseignement et une recherche de qualité pour tous les étudiants mais aussi une vraie formation disciplinaire et professionnelle pour les futurs enseignants.

Les signataires de cet appel se retrouveront le samedi 22 novembre à 10 h pour analyser les réactions et réponses suscitées et pour lancer toute action qu'ils jugeront utile contre cette réforme néfaste.

Voir les premiers signataires
Signer cet appel

Sauvons L'Université (SLU) www.sauvonsluniversite.com/

3 - Entretiens

1 - Entretiens avec Huguette Chomski Magnis, présidente du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme

Madame Huguette Chomski Magnis, présidente du Mouvement pour la Paix et contre le Terrorisme, a accepté de faire connaître aux lecteurs son association de Respublica et de leur livrer quelques informations sur la prochaine conférence internationale contre le terrorisme, qui se tiendra à la fin de ce mois à Paris et dont le MPCT est la cheville ouvrière. Cette conférence, intitulée : "le terrorisme contre les droits humains universels", se tiendra le 23 novembre 2008, de 9h à 18h, à la Mairie du 9e arrondissement, 6, rue Drouot, 75009, Paris.
Inscription auprès du MPCT par mail : par téléphone : 06 77 87 89 05

Respublica : Pouvez-vous dire à nos lecteurs dans quelles circonstances votre association a  été créée ?

Huguette Chomski Magnis :
Le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme (MPCT) est une association Loi de 1901 créée en 2003. Ce qui intrigue les uns et déconcerte les  autres, c’est que nous soyons totalement  indépendants de tout parti politique, de tout groupe d’intérêts. L’expression «  association citoyenne  » est assez galvaudée, mais c’est vraiment ce que nous sommes : au départ,  il y a eu deux simples  citoyennes,   professeures de banlieues, alarmées de voir le terrorisme mal pris en compte - ou pas pris en compte du tout - comme donnée nouvelle par la plupart des associations se réclamant des droits humains et de la paix.
C’est encore largement le cas aujourd’hui en dépit de nos quelques avancées. Le terrorisme reste, sur fond de déni ou de justification implicite, un sujet assez tabou, sinon pour évoquer les atteintes aux droits humains engendrées par la lutte contre le terrorisme. Ce qui est d’ailleurs une préoccupation parfaitement légitime. Mais si on ne commence pas par condamner la violation majeure des droits humains qu’est la pratique terroriste et en particulier celle, monstrueuse, qu’on qualifie de «  suicide  », on participe à la confusion.
Il faut livrer une bataille des idées, sur le terrain de la défense des droits humains universels, contre le soutien moral au terrorisme, qu’il s’exprime par le déni ou par la justification et la légitimation d’organisations terroristes. On peut résumer notre position par cette phrase "Le chemin de la paix passe par l’arrêt du terrorisme". Le mouvement anti-guerre n’a pas de légitimité, s’il ne se mobilise pas contre cette sale guerre faite aux civils qu’est le terrorisme, quelle que soit la cause invoquée.
 

Respublica : Votre association est l’une des organisatrices de la conférence internationale intitulée «  Le terrorisme contre les droits humains universels  », qui se déroulera, le 23  novembre prochain, à Paris. Pourquoi  cette conférence ?

Huguette Chomski Magnis :
Nous avons - depuis la première Conférence Internationale Contre le Terrorisme, que nous avons organisée à Paris le 11 septembre 2007 - constitué un noyau, l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme avec nos partenaires, notamment des associations de victimes du terrorisme[1]. Nous avons aussi l’appui d’associations de la société civile en France, antiracistes, de défense des droits des femmes, de la laïcité…   qui partagent la volonté de défendre les valeurs universelles et qui ont soutenu le lancement de la première Journée Internationale Contre le Terrorisme le 11 septembre dernier. Mais le travail d’organisation ne repose que sur nous.
Pourquoi cette Conférence et son thème ? Parce qu’il nous semble évident qu’à l’heure de la célébration du 60e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, celle-ci est en fait en grand danger. Une offensive relativiste est à l’œuvre à l’ONU contre les droits de femmes, contre la liberté d’expression et contre la condamnation universelle du terrorisme. Alors, concernant ce dernier aspect, il revenait à notre association de prendre l’initiative.

Respublica : Quelles sont les décisions concrètes que votre association attend de cette conférence ?

Huguette Chomski Magnis :
On poursuit toujours le même objectif  : permettre à la société civile de se mobiliser sur un non au terrorisme, expression de la réprobation de la conscience universelle qui rejette ce moyen d’action en tous lieux et en toutes circonstances.
Si SOS Attentats et sa courageuse fondatrice Françoise Rudetzki ont été conduits  à la dissolution, après des années de bataille en défense des victimes, c’est aussi que la mobilisation populaire a fait défaut. Mais le combat qui va s’exprimer dans cette conférence a été balisé, par des associations de victimes du terrorisme et aussi par des initiatives citoyennes.   Il y a eu la pétition des intellectuels arabes demandant à l’ONU que les responsables d’attentats soient jugés par des tribunaux internationaux, y compris les religieux édictant des fatwas pour légitimer les attentats « suicides ». Il y eut notre Manifeste Ensemble Contre la Terreur adressé à l’ONU. Il y a eu la pétition « United Against Terror » initiée par nos partenaires britanniques, après les attentats de Londres. Et bien d’autres initiatives dont beaucoup nous sont sans doute  inconnues. Mais il n’y a encore rien eu de fédérateur et rien de massif. Rien qui soit à la hauteur de l’enjeu que représente pour l’humanité le rejet du terrorisme.
C’est cela que la Conférence devra aider à générer avec le lancement d’une pétition internationale : non au terrorisme, relayée dans tous les pays où l’Alliance Internationale Contre le Terrorisme a déjà un correspondant et au-delà dans un maximum de pays. Une campagne que j’invite par avance les lecteurs de Respublica à soutenir.

Notes

[1] Correspondants de l’Alliance : Algérie, Argentine, Espagne, France, Grande-Bretagne, Irlande du Nord, Israël, Italie

Hakim Arabdiou

2 - La loi du silence s’est brisée, entretien avec Sabine Salmon

Sexisme, violence, retour de l’ordre moral… Autant de thèmes abordés lors du congrès de Femmes solidaires qui s’est tenu ce week-end à Paris.

C’est sous le thème « Le féminisme, une aventure contemporaine » que s’est déroulé, vendredi, samedi et dimanche, le congrès de Femmes solidaires. Entretien avec Sabine Salmon, présidente de l’association.

Quels ont été les temps forts de ce congrès ?
Sabine Salmon.
L’ouverture du congrès a sans doute constitué l’un des temps forts, avec la présence de grandes figures du féminisme symbolisant l’union du monde associatif. Nous avons voulu le rassemblement de ce mouvement dans sa diversité pour avancer ensemble sur les droits des femmes et le féminisme. Nous avons décidé de travailler collectivement pour créer des convergences de luttes. Non pas avoir simplement des signatures nationales sur des pétitions, mais travailler ensemble localement à l’éducation populaire auprès des femmes.

Votre association s’est appuyée essentiellement sur « la parole du terrain » pour préparer son congrès. Quelles sont les nouvelles atteintes aux droits des femmes que vous avez recensées ?
Sabine Salmon.
Comme au moment de notre précédent congrès, sont encore une fois pointés la laïcité et le retour de l’ordre moral. Par exemple, tous nos comités locaux sans exception nous signalent l’expansion du port du voile islamique, y compris dans les petits villages. Le sexisme, la violence et la pauvreté sont des questions également largement évoquées. Pour tendre vers une éducation non sexiste, nous avons lancé un réseau jeune dans les universités, où se développe la prostitution. Ces problématiques et bien d’autres montrent combien le féministe est contemporain. Toutes les associations présentes au congrès ont affirmé l’urgence de le revendiquer haut et fort. Une jeune femme a été battue par sa famille pour avoir refusé un mariage en Algérie. Les alliances forcées sont-elles un phénomène nouveau ?
Sabine Salmon.
Non. La nouveauté c’est que la loi du silence s’est brisée. La parole se libère sur cette question, comme elle l’a fait par rapport aux violences conjugales. Elles osent de plus en plus dévoiler leur souffrance. Nous avons eu, au cours de notre congrès, vingt ateliers dont un sur les mariages forcés. Il s’avère que maintenant, partout dans nos permanences locales, les militantes y sont confrontées. Des réseaux associatifs se mettent en place mais nous sommes démunies quant à nos moyens d’action, même sest vrai que la loi qui recule à dix-huit ans et non seize ans l’âge du mariage civil en France nous aide à avancer.

Voir cet article sur son site d'origine

Mina Kaci L'Humanité

4 - laïcité

1 - Manifeste républicain pour l’égalité des droits et contre les discriminations «positives»

Manifeste républicain pour l’égalité des droits et contre les discriminations « positives »
A l’heure où relais communautaires et médiatiques s’associent pour obtenir du gouvernement l’introduction en France de mesures de "discrimination positive", l’Observatoire du Communautarisme publie un appel aux républicains soucieux de la défense du principe d’égalité entre les citoyens. Il est grand temps de se mobiliser contre ceux qui veulent instaurer la "rupture" avec les principes fondateurs de la République.

Nous, Français attachés aux principes de la République, nous désolidarisons du Manifeste pour l’égalité réelle en faveur de la discrimination positive et de ses tentatives visant à manipuler l’opinion.

Nous rappelons par le présent manifeste notre opposition catégorique à l’instauration dans notre pays d’un régime d’inégalité des droits.

Nous affirmons notre indéfectible attachement aux principes de la Révolution française, par laquelle nos ancêtres ont conquis le principe d’égalité en droit de tous les Français, indépendamment de leurs origines, de leur religion ou de leur race.

En aucun cas, la recherche de l’égalité réelle ne saurait, selon nous, autoriser l’introduction dans notre droit positif d’un régime de discriminations « positives ». Seule l’égalité des chances, qui consiste à introduire des discriminations dans les moyens mis en œuvre pour organiser un cursus scolaire, une formation, la préparation d’un concours ou d’une compétition quelconque, nous paraît recevable, et même souhaitable.

Mais ce qu’on appelle aujourd’hui « discriminations positives » consiste à biaiser les résultats d’une sélection ou d’une compétition avec l’obligation pour les autorités d’atteindre des objectifs fixés par avance quant à la « représentation » de chacune des communautés préalablement définies.

La définition de ces communautés elle-même est arbitraire. Les caractères ethniques ne reposent sur aucun critère scientifique reconnu. Les origines culturelles sont sujettes à discussions infinies. Chaque définition possible est arbitraire et lacunaire. Elle oublie des catégories, en crée d’autres de manière artificielle, de manière souvent intéressée, en fonction des modes intellectuelles du moment ou sous la pression de tel ou tel « lobby ». Elles doivent donc être condamnées sans appel.

En revanche, nous ne sommes nullement opposés à l’élaboration d’un code de bonne conduite en matière d’embauche ou de promotion politique auquel les entreprises et les partis politiques adhéreraient sur la base du volontariat, un peu comme pour les normes ISR (Investissement socialement responsable). Mais nous ne pouvons accepter que des quotas soient institués par voie législative ou réglementaire à l’entrée de nos grandes écoles, ni que le recrutement dans la fonction publique s’écarte de la procédure du concours, exclusif, anonyme et universel.

Nous estimons que la revendication communautariste, en s’attachant à la notion de « représentation miroir » des « minorités visibles », attaque le principe de l’universalisme républicain qui ne fait pas dépendre de qualités particulières la capacité à représenter la nation ou l’une de ses circonscriptions.

Nous dénonçons également le caractère stigmatisant des revendications communautaristes qui désignent, pour s’en glorifier ou pour s’en offusquer, la couleur de la peau, la religion, le sexe ou l’âge d’un candidat ou d’un élu.

L’élection d’Obama, un exemple mal choisi
Nous pensons à cet égard que la récente élection de M. Barack Obama à la présidence des Etats-Unis est un exemple très mal choisi pour justifier l’instauration en France d’un régime d’inégalité des droits, même du point de vue des partisans de la « représentation miroir ».

Tout d’abord parce que les Français d’origine africaine ont toujours bénéficié des mêmes droits civiques que leurs compatriotes et n’ont jamais souffert d’un régime juridique de ségrégation, au contraire des Afro-Américains. Or, c’est cette ségrégation, qui a justifié, dans la foulée du mouvement des droits civiques de Martin Luther King, la mise en place, au milieu des années soixante, par le président Lyndon Johnson, des « discriminations positives » et de l’affirmative action. Nous rappelons ici que la ségrégation était un régime d’inégalités des droits au détriment des Noirs américains, qui avaient été, au cours des siècles précédents, déportés aux Etats-Unis comme esclaves. L’affirmative action doit donc être comprise comme une réaction juridique à la réalité juridique de la ségrégation. Or, celle-ci n’a jamais existé en France (à l’exception du statut des Juifs sous le régime anti-républicain de Vichy). En effet, nos « minorités », issues d’une immigration volontaire – et parfois même clandestine – à la recherche d’une vie meilleure, n’ont jamais eu de statut juridique particulier, contrairement à ce qu’affirment les partisans de l’affirmative action.

Ensuite, parce que M. Obama, dont la valeur personnelle et intellectuelle est évidente, n’a nullement eu besoin de quota pour être admis aux prestigieuses universités de Columbia, puis de Harvard, en sortir diplômé avec mention, être élu président de la Harvard Law Review, puis sénateur de l’Illinois, prouvant ainsi qu’un enfant doué et volontaire peut se passer, pour réussir, des privilèges octroyés par la législation. Au contraire, ses origines en quelque sorte « aristocratiques », tant du côté de son père kenyan (luo) que de sa mère américaine, le prédestinaient à de hautes fonctions publiques.

Son élection n’est donc nullement le signe d’une supériorité du régime américain sur le nôtre en matière de promotion sociale ou de lutte contre le racisme. En effet, M. Obama n’est ni fils d’ouvrier, ni descendant d’esclave, mais un produit d’élites nord-américaine et africaine.

Nous rappelons également que M. Obama, contrairement à beaucoup de nos enfants issus de l’immigration, adhère pleinement aux valeurs de son pays d’adoption, à son drapeau, à son hymne national et à ses ambitions planétaires. Il semble, en particulier, n’avoir jamais évoqué, pour exiger une quelconque repentance, le passé esclavagiste de son pays, le génocide des Indiens ou son impérialisme impénitent de « peuple élu » appelé à la direction des affaires du monde. Au contraire, il n’a eu de cesse de revendiquer son attachement à l’histoire américaine, de s’en glorifier, d’exprimer son patriotisme et d’affirmer sa foi dans les grandes destinées de sa nation.

Nous critiquons à cette occasion les orientations de l’instruction publique en France qui, depuis trop d’années, ont remis en cause l’enseignement de notre histoire nationale dans le but, notamment, de mieux intégrer les descendants de nos anciens colonisés. Nous prétendons que nous ne pouvons à la fois défendre la conception française de la nationalité, qui se manifeste dans le droit du sol et qui est celle d’une adhésion volontaire au passé de notre nation et à la construction d’un avenir commun, et nous placer d’un point de vue étranger à nous-mêmes pour juger et enseigner notre histoire. Nous estimons au contraire que l’intégration d’immigrés, en provenance d’anciens territoires français ou d’autres pays, se fera d’autant mieux que la France sera plus indépendante, plus puissante, plus souveraine, plus sûre d’elle-même, aura et répandra une meilleure image d’elle-même, tant pour son œuvre passée que vis-à-vis de ses ambitions à venir.

Nous dénonçons enfin les dispositions de la charte des droits fondamentaux, rejetée à une large majorité (55 %) par le peuple français le 29 mai 2005 et néanmoins ratifiée de manière illégitime par des parlementaires qui n’ont pourtant pas été élus pour cela, et qui prévoit l’instauration, dans la législation interne des Etats membres de l’Union européenne, de dispositions discriminatoires contraires à nos principes fondamentaux. Nous témoignons ainsi de l’opposition du peuple français à toute forme de ségrégation juridique, en rappelant que la Révolution française s’est enracinée dans la révolte contre les discriminations de droit en vigueur sous l’Ancien Régime. On ne pourra donc pas lui faire très longtemps le coup de l’égalité des droits ennemie de la justice, ni oser prétendre que l’égalité réelle justifie l’inégalité des droits.

 

Signataires :
Hervé Beaudin, essayiste
Albert Salon, docteur d’Etat ès lettres, ancien Ambassadeur, président d’associations pour la promotion du français et de la Francophonie
Julien Landfried, Observatoire du communautarisme
François Devoucoux du Buysson, Observatoire du communautarisme
Philippe Foussier, président de Comité Laïcité République
Pierre-André Taguieff, philosophe et historien des idées, directeur de recherche au CNRS
Catherine Kintzler, professeur de philosophie à l’université de Lille-III
Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit

Catherine Kintzler www.mezetulle.net
Auteur de "Qu’est-ce que la laïcité ?", publié chez Vrin, 2007.

2 - Direction nationale du MRAP et Tariq Ramadan

"mais qu’est ce que tu regardes à la piscine... tu peux pas y aller parce que ton regard est posé sur des choses que tu ne dois pas voir... parce que tu vas là-bas et forcement, ça t’attire... donc il faut développer pour tous, des lieux où c’est sain ! ... On aura des piscines aussi en respectant nos principes éthiques".
Tariq Ramadan

On se souvient aussi que Mouloud Aounit, président national du MRAP, s’est explicitement prononcé pour des horaires femmes dans les piscines, ce qui lui a valu une déclaration de plusieurs comités du MRAP (dont notre fédération) condamnant cette soumission aux exigences religieuses.

burkini Deux plaidoyers pour des horaires femmes dans les piscines... Une simple coincidence ?

Non ! le CA du MRAP, le 2 novembre 2008, a co-animé une conférence avec le prédicateur Tariq Ramadan. C’était le Dimanche 02 Novembre au Centre socioculturel du Galet - Hautepierre 67200 à Strasbourg

Le programme était le suivant :
L’aspect statistique et historique à travers un diaporama. L’aspect difficultés par Monsieur François MUNIER membre du Conseil d’Administration National du MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples). L’aspect apport et contribution par Monsieur Tariq RAMADAN professeur d’islamologie à Oxford.

Tariq Ramadan, un transformiste manipulateur

Vous venez à peine de le quitter, revêtu du costume de ville, dans l’annonce d’une réunion sur la "France et ses musulmans" avec un membre du CA du MRAP qu’il a déjà revêtu la livrée des fondamentalistes et déblatère des délires obscurantistes dignes d’une Sarah Palin en séance d’exorcisme.

===> pour écouter le prédicateur halluciné

la piscine c’est pas sain !

"Aujourd’hui, les piscines, ici à l’ile de la réunion, ou en Europe, ne sont pas islamiques... alors, il y a certains hommes qui disent mais moi je protège ce que je dois protéger ! ...mais qu’est ce que tu regardes à la piscine... tu peux pas y aller parce que ton regard est posé sur des choses que tu ne dois pas voir ... c’est pas simplement comme toi tu es habillé ... c’est ...qu’est ce que tu peux regarder ? parce que tu vas là-bas et forcement ça t’attire ...donc il faut développer pour tous, des lieux où c’est sain... on aura des piscines aussi en respectant nos principes éthiques"

Adultère harâm ! mais polygamie halâl

"Il parait qu’il se passe des choses dans notre communauté... elles sont graves ! où vous avez des maris... ils font des choses qui sont totalement illicites... ils sont mariés... ils vont avec d’autres femmes et quand on leur dit qu’est ce que tu fais ? ils disent mais c’est la polygamie !
On est tellement mensongers avec les principes qu’on change tous les mots, et là ça va pas ! la polygamie a des conditions, des principes et des règles et c’est sanctionné par un mariage devant allah, c’est pas comme tu veux !
"

http://www.dailymotion.com/prochoix/video/x5uyjo_frere-tariq-et-la-fornication_news

Pour les militants laïques, la collusion entre Ramadan et la direction nationale du MRAP est donc une insulte à la laïcité.

Mener un débat sur la situation de l’islam en France ne peut être contesté car il existe un racisme anti-musulman.

Par contre il est beaucoup plus contestable de privilégier ainsi une fraction très rétrograde de l’islam comme le fait la direction nationale du MRAP.

Il n’y a aucune différence entre l’obscurantisme exprimé dans les extraits ci-dessus et celui de l’Opus Dei ou de Saint Nicolas du Chardonnet.

Les partenaires du MRAP durant ce mois de novembre sont des militantes pro-voile qui deviennent formatrices du secteur éducation du mouvement ou dans le cas présent un individu, dont les quelques extraits de ses discours, attestent de son obscurantisme.

Par le choix délibéré de ces partenaires de débat ou de formation, le CA national du MRAP transforme notre association en annexe de l’islam politique.

Le fait de voir le MRAP se compromettre avec un tel prédicateur fait donc hésiter entre deux types de réponses :

Le musulman partenaire (jamais dénoncé et jamais contesté ! ) est celui qui fait porter le voile à ses femmes (Ramadan) ou la militante activiste de « participation et spiritualité musulmane qui le porte, La partenaire c’est celui qui veut cacher la femme, « chose » pas "saine", dans nos piscines.

Alors que les musulmans sont des citoyens qui dans leur écrasante majorité vivent leur foi de façon privée, comme le font la plupart des croyants des autres religions, la direction nationale du MRAP fait le choix de favoriser les Ramadan obsédés par le corps des femmes ou les militantes islamiques pro-voile.

Notre MRAP n’est pas celui qui tient causette avec Ramadan, il est celui de la lutte contre tous les racismes dans le cadre d’une société laïque qui refuse toute compromission avec ces religieux obscurantistes.

Les fondamentalistes souhaitent faire du MRAP le FIS aîné de l’Islam, nous ne les laisserons pas faire !

retour vers l’antiracisme et la laïcité

Voir cet article sur son site d'origine

Le MRAP Des Landes

3 - Ne laissons pas la question des banlieues aux seules mains des extrémistes et des xénophobes

Faut-il être issu des quartiers pour en parler ? Faut-il être issu de l'immigration pour en parler ? Certainement pas ! Du moment que l'on en parle avec humanité et justice. Merci à ceux qui ne nous bercent pas d'indifférence. Vous sociologues, analystes, journalistes, observateurs, n'ayez pas peur de parler de nous avec vos talents. Il vaut mieux une bonne analyse qu'une autopsie. Mais par pitié n'allez pas chercher chez les tacherons de banlieue, on les connaît tous par cœur. Bien souvent l'image des quartiers, c'est de la misère et de la violence mais il y a une autre réalité faite de routines sereines. Les quartiers, ce sont des femmes, des enfants, des hommes tissant leurs destins, sensibles à la souffrance et au bonheur tout comme ceux des autres quartiers de la ville.

Il est vain de racialiser les habitants des quartiers où la diversité règne, nous y sommes tous de souche ou d'ailleurs. Je suis un banlieusard du terroir parisien, je traine mes guêtres de la Courneuve à la défense, de Nanterre à Argenteuil où je vois des africains, des antillais, des italiens, des corses, des portugais, des polonais, des auvergnats, des chinois. J'aime mon asphalte, mes murs gris et ma langue française. J'aime ces gens qui parlent le français venu d'ailleurs pour poser leurs racines. Des métissages improbables ici sont possibles. Les quartiers français sont des quatre coins du monde et de toutes les religions avec le même amour de cette terre de France.

Si l'on ne parle que des choses qui vont mal, on se prive des solutions et talents déployés par leurs habitants. Regarder autour de vous ! Vous avez surement un épicier qui ne compte pas ses heures, un boulanger, un docteur ou dans les transports tous ces femmes et ces hommes qui suivent le même chemin que vous. Qui pour nettoyer votre corbeille, qui pour être votre collègue… Nous sommes partout et si discrets que vous ne voyez que ceux qui sont en échec d'intégration. Sur le chemin de l'effort, ils sont nombreux à baisser les bras. Excuser ? Expliquer ? Non il faut juste que nous prenions notre jeunesse en main et cesser de compter sur le hasard.

Issu des quartiers, j'y ai puisé tout ce que je suis. Les lumières y rayonnent aussi malgré certain archaïsme importé ou résiduel de notre société. Une femme battue vit à l'âge de pierre qu'elle soit catholique, juive ou musulmane. Les livres ne sont pas aussi frileux que les hommes, ils se livrent à nos mains sans réticence et prennent leur place dans nos appartements. C'est en solitaire que j'ai le plus appris en lisant jules renard, Joffo, Cauvin, Baudelaire, Hugo et tant d'autres. Peu m'importait d'habiter un HLM j'avais mes rêves. Nous sommes des milliers de citoyens qui vivons sans haine, ni amertume. Aussi ridicule que cela puisse paraitre, nous nous sentons français et donc héritiers des lumières. On parle de double culture mais je n'ai qu'une seule langue maternelle et une devise légendaire gravé dans mon âme même, Liberté, Egalité, Fraternité !

De la génération Coluche et Dorothée je ne me suis pas laissé enfermé dans le repli identitaire et je vois ma classe d'âge d'une égale fraternité qu'ils se nomment David, Farida, Sophie ou Fètenat. J'aime chanter Renaud, Régiani, Brassens et Brel, mes amis sont juifs, bouddhistes, musulmans, athées ou catholiques. L'identité religieuse ne vaut que si l'on sait la transcender pour le lien d'humanité et cela vaut pour notre identité sociale ou politique.

La laïcité, loin d'interdire les religions, les affranchit des dérives du pouvoir humain. J'aime savoir que certains sont libres de sacrifier leurs vies terrestres à l'étude des livres dit saint à conditions qu'ils préservent le libre arbitre de chacun et condamnent toute forme de violence. J'aime savoir qu'une diversité religieuse nous préserve de l'hégémonie d'une seule et de sa pensée unique. Ma religion ne m'interdit pas d'être français et ma nation ne m'interdit pas d'être musulman.

Que l'on soit noir, blanc, juif, homosexuel, musulman etc… Nous avons en face de nous un défi incroyable fait du vivre ensemble. Au-delà des droits et devoir notre génération doit raviver la flamme de notre démocratie.

Liberté ! Egalité ! Fraternité !

Karim DEY SMAIL

4 - "Riposte laïque" n’est pas descendue de cheval depuis Poitiers

Dans un article paru sur le site national républicain "riposte laïque", Madame Chantal Crabère écrit "La fédération des Landes ne veut pas, dans son action renoncer, et c’est tout à son honneur, : « à la laïcité et aux droits des femmes menacés par les pressions obscurantistes »."

Le MRAP des landes ajoute que c’est aussi tout à son honneur de refuser les thèses réactionnaires de "riposte laïque".

La stigmatisation des blancs par les "indigènes de la République" n’a d’égale que la stigmatisation des populations arabos-musulmanes par "riposte laïque".

Si la fédération des Landes conteste le soutien apporté par la direction nationale du MRAP aux "indigènes", elle condamne avec autant de vigueur toute concession faite à une "laïcité" bien particulière qui flirte avec les thèses xénophobes de l’extrême-droite.

Pour mémoire voici ci-dessous toute l’expression de la sympathie que la fédération des Landes éprouve pour riposte laïque.
Ce texte date d’un an, depuis lors "riposte laïque" chevauche toujours la même monture xénophobe.

« Riposte laïque » n’est pas descendue de cheval depuis Poitiers

http://www.ripostelaique.com/11-novembre-1940.html

Dans un article sidérant, le site national républicain « riposte laïque » se sert d’un évènement historique important de résistance au nazisme pour le mettre au service d’un délire digne des néo-conservateurs américains. L’instrumentalisation d’une page de l’histoire de la résistance permet à l’éditorialiste « Cyrano » d’assimiler les populations arabos-musulmanes aux troupes nazies qui occupèrent la France.

Le thème de la « résistance » aux populations arabes ou musulmanes n’est pas nouveau, il a été initié sur Internet par toute la nébuleuse de sites fascistes qui sévissent sur ce média depuis le début des années 2000. Sos-racaille, les identitaires, France-échos, tous ont théorisé sur la « résistance » aux musulmans et à leurs "collabos".

« Riposte laïque » est d’ailleurs devenu en quelques semaines, depuis sa création, le site coqueluche de l’Internet de la haine raciste.

La France serait menacée par les musulmans comme elle l’était par l’armée d’Hitler dans les années 40.

Certes, « riposte laïque » prend des précautions d’usage et prétend ne viser que les islamistes (il faut bien déjouer l’accusation de racisme !).

Mais les islamistes sont partout, dans nos cantines scolaires, nos campagnes, nos centres villes ou commerciaux, dans le 93 ou parmi les médecins des quartiers bourgeois.

L’ennemi musulman est là, dans l’ombre, prêt à fondre sur la société française comme les troupes nazies ont fondu sur Paris, ils achètent déjà nos terres et sans doute demain nos femmes….… « C’est vrai que les islamistes recrutent à tour de bras, dans les bidonvilles du Maroc, dans les cités du 93 ou dans les quartiers nord de Marseille. Mais c’est vrai aussi que les prosélytes de la charria et du jihad habitent aussi dans les quartiers bourgeois et les centres-villes commerciaux. Ils peuvent exercer des professions libérales et même être médecins. Ils fleurissent également dans nos campagnes, achetant des hameaux entiers en France »

Dans les établissements scolaires, les menus deviennent le symbole de l’islamisme en action et dans nos cantines, les collabos cuistots servent des repas sans porc aux tablées grimaçantes de Jihadistes en herbe.

« Tout comme l’apartheid alimentaire dans les cantines scolaires et autres attaques contre la laïcité et la République, sont l’avant-garde de cet islamisme depuis les années 1980 et 1990. Partout où règne ou veut régner la charria, celle-ci s’accompagne du voile militant et de la militance pour le voile, puis de l’imposition du voile, symbole du machisme et de la différenciation des « bonnes » musulmanes ».

L’immigration devient alors la pourvoyeuse d’islamistes. De Villiers est en plein désarroi ! riposte laïque lui vole son fond de commerce et son armure de croisé. « A droite, on dénonce l’immigration incontrôlée. C’est vrai que les islamistes recrutent plus facilement dans la population d’origine musulmane, en lui rappelant ses « origines ''»

Certes, dans cette masse de musulmans fanatiques « riposte-laïque » trouve néanmoins une petite avant-garde de bons musulmans, un peu comme un alibi, sans doute pour prouver que Cyrano n’est pas raciste, mais la tonalité générale est bien celle du choc des civilisations et de l’appel à la guerre sainte des croisés laïques contre l’envahisseur musulman.

Décidément Cyrano et « Riposte-laïque » ne sont pas descendus de cheval depuis Poitiers !

Charles martel pas mort !

Le MRAP Des Landes

5 - Pas un sou de la Ville de Paris ne doit aller au mouvement intégriste religieux des «Loubavitch»!

Les communistes ne peuvent que prendre part à la bataille incessante pour la laïcité !

Au Conseil de Paris de septembre, le maire de Paris Bertrand Delanoë a fait voter une subvention de 3 millions d’euros aux institutions du mouvement juif intégriste « Loubavitch » d’encadrement communautaire des jeunes enfants.

Cette décision est doublement scandaleuse.

Au moment où la situation est particulièrement tendue dans les crèches municipales en matière de recrutement notamment, il est indécent de diriger de telles sommes vers des organismes privés. Une fois de plus, la priorité par la municipalité aux crèches doit malheureusement être corrigée de l’effet d’affichage.

Mais surtout, le soutien au mouvement « Loubavitch » représente une atteinte inadmissible à la laïcité que la Ville de Paris se devrait absolument de respecter. Le caractère confessionnel, étroitement communautariste, intégriste du mouvement Loubavitch est d’autant plus indiscutable qu’il est proclamé haut et fort par ses membres.

Pas un sou de la collectivité, qui plus est détourné du budget de la petite enfance, ne peut décemment aller subventionner de telles organisations. Paris ne saurait tomber dans le clientélisme communautariste.

La délibération du Conseil de septembre 2008 est inacceptable. De nombreuses associations progressistes ont manifesté leur réprobation. Les communistes du PCF 14 Raymond Losserand la partagent et demandent son retrait pur et simple.

 

PS : nous ne comprenons pas que les élus de notre parti n’aient pas pris part au vote, faisant crédit à l’affirmation de Delanoë « d’obtenir des garanties de laïcité des établissements Loubavitch ».

Voir cet article sur son site d'origine

Le PCF Paris 14ème

5 - combat féministe

1 - Condamnation de l’exécution par lapidation de Aisha Ibrahim Dhuhulow

Le lundi 27 octobre 2008 Aisha Ibrahim Dhuhulow, une jeune Somalienne de 13 ans, a été lapidée et assassinée en public à Kismaayo. Selon nos informations, cette jeune fille a subi cette horrible mise à mort pour avoir été violée. Nous vous envoyons le communiqué de la campagne "Stop stoning".

Vous pouvez trouver d’autres informations sur ce meurtre horrible sur notre site :
En français :
L’UNICEF déplore la lapidation d’une enfant violée
Lapidation publique d’une fille de 13 ans
En anglais :
Rape victim stoned to death before 1, 000 spectators
En allemand :
13-Jährige wegen Vergewaltigung gesteinigt

Malgré les appels venant du monde entier en faveur de son abolition, la lapidation est encore pratiquée dans plusieurs pays, soit par la justice, soit par les communautés.
La Campagne Mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes! » condamne sans appel l’exécution par lapidation de Aisha Ibrahim Dhuhulow, une jeune Somalienne de 13 ans qui été torturée et assassinée, le lundi 27 octobre 2008, sur une place publique de Kismaayo, en Somalie.

Devant des centaines de personnes, les meurtriers de Aisha Ibrahim Dhuhulow l’ont enterrée jusqu’à la nuque et lui ont jeté des pierres sur la tête. Ils l’ont sortie du trou, à trois reprises pour vérifier qu’elle était bien morte.

En août 2008, des insurgés islamistes somaliens se sont rendus maîtres du port de Kismaayo, dans le sud de la Somalie. Selon les témoins de la lapidation, les meurtriers qui appartiennent à un groupe connu sous le nom de al-Shabaab ont accusé la jeune femme d’adultère et lui ont extorqué une confession. Alors que toutes les interprétations courantes de la « sharia » (ou de la collection d’une variété d’interprétations de plusieurs lois musulmanes) requièrent que l’adultère soit prouvé devant un tribunal par quatre témoins, qui ont vu l’acte se produire ; le meurtre, d’après le Somali Concern Group, s’est déroulé en dehors de toute juridiction ; la jeune femme n’a pas été entendue par un tribunal.

La lapidation qui n’est absolument pas mentionnée dans le Coran est considérée comme anti-islamique par de nombreux chercheurs musulmans respectés. Plusieurs pays musulmans comme la Malaisie, l’Indonésie, la Tunisie, l’Algérie et d’autres ont interdit ce mode d’exécution.

Les membres de al-Shabaab ont apparemment annoncé publiquement l’exécution de la jeune femme avant de la mettre à mort devant des centaines de personnes sur une place publique. Les gardes ont ouvert le feu sur ses parents et certains assistants qui essayaient de la sauver, tuant un enfant. Il parait que les Islamistes ont présenté leurs excuses pour la mort de l’enfant, mais n’ont montré aucun regret pour la lapidation de Asha Ibrahim Dhuhulow.

La lapidation constitue une grave et sérieuse violation des droits humains d’une personne. La lapidation viole la Convention internationale sur les droits civils et politiques (1966), dont la Somalie est partie prenante depuis 1990.

L’article 6 de la CIDCP stipule que "dans les pays qui n’ont pas aboli la peine de mort, la condamnation à mort ne devrait être prononcée que pour les crimes les plus graves", dont l’adultère ne fait pas partie.

L’article 7 de la CIDCP stipule aussi que "Nul ne sera soumis à la torture, à un traitement ou à une punition dégradants ou inhumains". Cette dernière injonction est renforcée par la Convention contre la torture et les autres traitements ou punition inhumains ou dégradants (CCT) à laquelle la Somalie est partie prenante depuis 1990.

Bien que le meurtre ait été commis par des insurgés qui ne représentent pas l’Etat, l’article 2 de la CCT stipule que "Chaque Etat partie prendra les mesures effectives au niveau de la loi, de l’administration, de la justice ou toute autre mesure pour prévenir les actes de torture dans n’importe quelle zone du pays sous sa juridiction'' »

Nous pressons l’Etat somalien de mener une enquête impartiale sur ce cas extrêmement grave. Les membres de al-Shabaab, de même que tout individu ayant pris part à la lapidation, devront être attrait devant la justice ; l’Etat doit faire diligence pour prendre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter que de telles violations des droits humains des femmes ne se reproduisent à l’avenir.

De plus, la Campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes! » exige des milices, des insurgés, des armées indépendantes et de tout acteur non étatique en Somalie, le respect des droits humains des civils de leurs communautés et condamne sans équivoque la pratique de la lapidation.

Pour plus d’information, visiter le site www.stop-stoning.org

Campagne mondiale « Arrêtons de tuer et de lapider les femmes! », 29 octobre 2008

ICAHK Campagne Internationale contre les crimes "d'honneur"
www.stophonourkillings.com/

6 - Travail de mémoire

1 - Discours de commémoration du 11 novembre de Savigny sur Orge

Allocution de Jean ESTIVILL, Président de l’ARAC (Section de Savigny sur Orge) à l’occasion des cérémonies de commémoration du 11 novembre 1918. Jean Estivill est également conseiller municipal après avoir conduit une liste autonome de gauche républicaine qui a fait 12 % aux dernières municipales.
La Rédaction

La guerre de 1914-1918, la grande guerre, a fait entrer le 20ème siècle dans la barbarie.

Il y a 90 ans Savigny comptait ses morts. Meurtrie comme tous les villages de France, notre cité, bourg de 1 700 habitants avait perdu 92 de ses enfants. Ils avaient dans leur majorité entre 18 et 30 ans.

Douze ans, c’est l’écart qu’il y a entre nos petits du cours préparatoire et nos grands adolescents de la terminale. Aujourd’hui Savigny avec ses 37 000 habitants pleurerait près de 2 000 de ses garçons.

A l’horreur des tranchées s’ajoutait désormais pour longtemps un deuil qui n’épargnera aucune famille. Les noms de ces jeunes hommes sont là, gravés dans la pierre de notre vieux cimetière de Savigny. Notre devoir est de nous les remémorer. Le 11 novembre nous le faisons ensemble. Ils disent la peine, la souffrance, le sacrifice. Ils doivent continuer à vivre dans la mémoire collective. Nous avons à l’esprit le beau film d’Abel Gance et l’image de ces soldats inhumés qui tels des fantômes, sortent de leurs tombes pour regarder derrière eux si leur sacrifice n’a pas été inutile, et quelle leçon a inspiré aux survivants leur tragédie.

Les cérémonies des anciens combattants sont une réponse. Si ces cérémonies ont fait parfois sourire les jeunes générations, c’est que souvent leur objet n’a pas été compris. Le grand écrivain qui fut également combattants des Forces Françaises libres, Saint-Exupéry nous le dit avec les mots simples du Petit Prince : « Il faut des rites ».
Les anciens combattants ont les leurs : L’appel aux morts, mais aussi la levée des couleurs, la Marseillaise. Et parce qu’ils s’imposent un devoir de témoignage, un devoir de mémoire, un devoir de vérité, ils ne laisseront jamais détourné les symboles républicains qui expriment le sens de leur engagement.

Il en est ainsi de la Marseillaise. Certains souvent mus par de bons sentiments veulent en modifier les paroles qu’ils jugent trop guerrières. Ils participent sans doute sans le vouloir, à un véritable détournement de sens. Il faut le rappeler, cet hymne est un chant de combat. Parce que la République n’est jamais définitivement acquise, parce qu’elle s’arrache et se conquiert, elle nécessite une vigilance de tous les instants.
Les anciens combattants qui durent affronter l’État Français imposé en 1940 savent bien, que la République doit se gagner et comme la liberté, pour reprendre le mot de Gœthe : « Si on ne se bat pas pour elle, on ne la mérite pas ».
Bien à l’opposé d’un chant xénophobe, c’est un hymne à la Fraternité, celle nécessaire à l’établissement et à l’affermissement d’une société démocratique. Ce « sang impur qui doit abreuver nos sillons » n’est pas celui des étrangers, mais celui des ennemis de la République, la République qui s’identifie à la nation, la nation à la patrie, la patrie à la France pays des Droits de l’Homme.

Les anciens combattants sont porteurs d’une connaissance historique fondamentale, c’était la conviction de Jean MARSAUDON qui pendant 25 ans n’eut de cesse de réunir le monde ancien combattant, et mit en place il y a 15 ans avec les regrettés Henri BOISSON (FNDIRP) et René RABIER (ARAC), et le secrétaire général du Devoir de mémoire : Gilbert BRUNET, les voyages de nos collégiens. Par la volonté du maire, ses connaissances, son dynamisme sans cesse renouvelé, le « devoir de mémoire » est ainsi devenu dans notre ville une réalité qui a fait école.
2 000 de nos collégiens ont participé depuis 15 ans à la découverte de ces lieux de souffrance, mais aussi de courage et d’espoir, qui s’appellent : Tulle, Le Vercors, Oradour-sur-Glane, les plages du débarquement, le camp du Struthof, le Mont valérien, et pour la grande guerre : Verdun, les champs de bataille de la Somme, ceux de l’Artois, ou des Vosges, Douaumont et son ossuaire.

Les réactions de nos collégiens transcrites dans une narration primée chaque année le 18 juin, sont toujours chargées d’émotion. La haute portée symbolique des lieux qu’ils visitent ne leur échappe pas. Elle les invite à approfondir leur quête de vérité, leur soif de connaissances.

Les combats pour l’idéal républicain, qui s’identifient à l’histoire de la France contemporaine, ont fait couler trop de sang pour que les anciens combattants renoncent à cette noble ambition : apporter à leurs enfants le témoignage serein mais ferme et déterminé de leur engagement, parfois de leur sacrifice, pour qu’à leur tour ils sachent « où dort la bête immonde », pour qu’ils aiment passionnément la République et qu’ils aspirent dans la vigilance à la Paix, car la guerre est toujours une défaite.

Jean ESTIVILL

7 - courrier des lecteurs

1 - Le PCF pour un front progressiste

Message de Jean-Pierre Callet

Evariste,

Je voudrais rappeler au journal pour son information que l'influence du PCF n'est pas de 1,93% car cette estimation indique le score de Mme MG Buffet... qui n'était pas la candidate du PCF aux dernières présidentielles. Par contre ce parti est le 3ème de France avec 9% aux cantonales 2008, 12 000 élus régionaux, départementaux et municipaux, 90 maires de villes de plus de 9000 hab. 134 000 adhérents dont 80 000 cotisants militants. Ce sont des chiffres et une force sur laquelle il faut (encore) compter et dont la mobilisation a par exemple permis la victoire du Non en 2006 n'en déplaise aux égos de certains. Je vous transmets la position de la direction sortante du PCF (congrès en décembre) qui appelle à des listes unitaires pour les européennes de 2009 :

Élections européennes : Le PCF pour un front progressiste

Réunis en Conseil national, les communistes ont proposé un large rassemblement pour les élections européennes. Dans son rapport, Francis Wurtz signalait : “ Nous vivons une période historique. La crise d’aujourd’hui est générale. Le capitalisme vacille mais fait payer sa crise aux populations. ” Le défi pour la gauche européenne est d’ampleur. Les élections européennes de juin 2009 se dérouleront dans le cadre de cet affrontement. La direction communiste a décidé de lancer un appel aux forces politiques et sociales, aux hommes et aux femmes représentatifs des courants progressistes, du mouvement syndical et du monde asso­ciatif, partageant l’ambition d’un nouveau modèle social européen qui rompe avec “ les dispositions des traités que nous avons combattus en 2005 et dont l’expérience vient de confirmer la portée désastreuse – concurrence libre et non faussée, libéralisation des services publics, pacte de stabilité, statut et mission de la BCE ”. Ces convergences se traduiront tant dans les initiatives politiques que dans la composition des listes, compris dans le choix des têtes de listes. Les communistes veulent éviter une atomisation des listes qui, en raison du mode de scrutin par grandes circonscriptions, réduirait à néant toute chance de faire élire des candidats “ porteurs d’un réel projet de transformations profondes de refondation de la construction européenne ”. Actuellement, deux communistes sont sortants, en Île-de-France (Francis Wurtz) et dans le Nord Ouest (Jack Hénin). Le PCF souhaiterait logiquement conserver les têtes de liste dans ces deux circonscriptions mais ailleurs, des listes pourront être conduites par des candidats d’autres sensibilités. (...)

 

Réponse d'Evariste

Bonjour JP,

Loin de nous l’idée de minimiser le PCF puisque nous sommes à la rédaction de RESPUBLICA pour une stratégie Die Linke à la française. Et cette stratégie demande un accord entre les communistes et les socialistes de gauche pour ensuite être ouverte à tous ceux qui le veulent.

Cela dit, il faut être clair et être capable de regarder la réalité en face. Dire, comme tu le fais, que le PCF représente 9% de l'électorat français est faux.

D'abord, les cantonales ne sont pas une élection nationale mais un vote sur la moitié du territoire contrairement à la présidentielle. Mais attention à ne pas faire de confusion, car de nombreux citoyens votent pour le PCF aux élections locales et refusent de donner leurs voix aux élections nationales. Et ce, pour la simple raison que le PCF a une implantation municipale et cantonale ancienne qui fait que beaucoup de nonistes de gauche se tournent vers le PC aux élections locales mais le boudent lors des nationales. Ce qui veut dire qu’à ce jour, le score du PC est de 1,93% sur le plan national alors qu’il fait beaucoup mieux aux élections locales, étant donné la qualité de sa gestion. Mais il a tout de même un net problème au niveau national où il n’obtient que 1% des voix des ouvriers ! Quant à tes chiffres, tu devrais ajouter le nombre de votants concernant le vote entre les trois textes internes pour la base commune, qui est bien inférieur au nombre de militants que tu annonces, ce qui devrait relativiser ton enthousiasme…

Cela dit, si nous sommes pour dire la vérité au sens de Jean Jaurès, nous sommes d'accord avec la proposition de la direction sortante du PCF au sujet de sa proposition de listes unitaires pour les européennes de juin 2009.

Enfin, la sortie du PS de Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon permet d'entrevoir un début de stratégie Die linke à la française que nous appelons de nos voeux.

Donc, vois-tu, nous allons être sur le même bateau pour le meilleur et pour le pire... Mais tu peux compter sur RESPUBLICA pour continuer à répéter avec Jean Jaurès que le "courage, c’est dire la vérité sans subir la loi du mensonge triomphant qui passe". Amitiés,

Evariste

ReSPUBLICA

Agenda

jeudi 20 novembre 2008, 19:30

« Laïcité, Europe République »

à la M.I.E.L.
(Maison Intercommunale de l'Enfance et des Loisirs )
rue des Eygras - Offemont - 90300

Des Franc-Maçons ouvrent débat !

En commémoration anniversaire de la loi du 9 décembre 1905, des Franc-maçons de l'Aire Urbaine, de toutes appartenances, vous invitent à une Conférence Publique sur la question :

« Laïcité, Europe République »

Le Conférencier, Louis GAUTIER, Docteur en Sciences Politiques, Conseiller maître à la Cour des Comptes, présentera une réflexion sur laquelle un débat public avec la salle sera ouvert. Attachés à la Liberté de Conscience, et devant :

  1. les menaces implicites subies par la laïcité, à travers la dégradation de son enseignement : on n'enseigne plus ce qu'on n'apprend pas! Comment transmettre? Comment construire la République sans l'harmonie sociale que permet la laïcité?
  2. les menaces explicites, à savoir les déclarations du Président de la République - officiellement gardien des Institutions - de la « laïcité positive » aux discours du Latran et de Ryad, pour finir par sa comparaison fâcheuse « ministres des cultes-instituteurs », des Francs-maçons considèrent qu'il est temps d'ouvrir une réflexion de ce qu'est simplement la laïcité, autant dans sa proposition sociale que dans sa garantie de la liberté de conscience.

Laïcité condamnée ? Il n'est trop tard que si on laisse faire!

La construction Européenne telle qu'elle existe, laisse subsister des positions compromettantes avec la règle de laïcité, qui méritent réflexion et analyse.

La laïcité est-elle exportable ou non en Europe, et l'Europe l'accepte-t-elle, pourquoi ? La laïcité est-elle ou peut-elle être un dénominateur commun pour l'Europe ?

Un « Pot Républicain » sera offert à l'issue du débat. Bienvenue à tous.

A Belfort, le Président de « Tolérance et Fraternité »,

Michel DAËRON

vendredi 21 novembre 2008, 19:00

« 1968-2008 : QUE RESTE-T-IL DES CONQUÊTES POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ? »

PARIS XIVe
Maison des associations du XIVe (grande salle)
22 rue, Deparcieux (Métro Gaité ou Denfert-Rochereau ; Bus 68 ou 38)
entrée libre

Suite à une actualité de plus en plus inquiétante pour les libertés, l’Association des Cyber-Journalistes et La gouttière vous invitent

Débat public avec Alain-Gilles BASTIDE, Michel SITBON et Yannis YOULOUNTAS :

À noter : 4 autres rencontres avec Y.Y. à Paris du 20 au 23 novembre (UNESCO, Librairie Publico, Café des Phares, Café du Bon Pêcheur). Tous les détails et sujets abordés : http://www.youlountas.net/spip.php?rubrique49

agb@cyber-journalistes.org / lagouttiere@orange.fr

samedi 22 novembre 2008, 17:30

QUICK MONEY - photographies d'Elisabeth Cosimi

Confluences
190 Bd de Charonne 75020 Paris
M° Alexandre Dumas
Entrée: 3 euros

flyerquickmoneywe2 Province de Naples, entre une décharge sauvage et un champ cultivé, des visages masqués de blanc exhibent et vendent leur corps d’ébène pour une somme allant de dix à vingt-cinq euros. Ces jeunes filles originaires de Benin-city sont recrutées depuis leur pays et, une fois arrivées en Europe, doivent rembourser plus de 50 000 euros. Les possibilités de sortir de cet enfer par l’obtention d’un titre de séjour sont quasiment nulles : toute jeune fille qui tente de fuir s’expose, ainsi que sa famille, à de violentes représailles. La seule alternative reste donc l’argent rapide de la prostitution, the « Quick money ». Ce reportage tente de donner un visage humain à ces générations de femmes nigérianes sacrifiées en silence à l’Europe, au profit d’organisations criminelles qui les utilisent comme monnaie d’échange.

La projection sera suivie d'une rencontre avec la photographe Elisabeth Cosimi, Vanessa Simoni (membre de l'association "Les amis du bus des femmes") et Violaine Husson (membre de "La Cimade").

Site internet d'Elisabeth Cosimi

samedi 29 novembre 2008, 15:00

Meeting de lancement du Parti de Gauche

À L’ILE-SAINT-DENIS
Centre sportif Ile-des-Vannes
(métro mairie de Saint-Ouen)

GRANDE RÉUNION PUBLIQUE avec notamment

Télécharger le tract complet

mardi 9 décembre 2008, 20:00

« La séparation des Eglises et de l’Etat aujourd’hui »

Amphithéâtre DONZELOT,
Faculté des Lettres
Besançon

La LIGUE des DROITS de l’HOMME
Section de BESANÇON

Vous invite à célébrer
le 103ème anniversaire de la loi relative à la séparation des Eglises et de l’Etat

avec

Henri PENA RUIZ

mercredi 17 décembre 2008, 20:00

RESISTER ET AGIR !

Centre Culturel Jacques Franck
Chaussée de Waterloo 94
1060 Saint-Gilles

Fraternité ! Les rencontres de la laïcité, de l’égalité et de la mixité. Thème 2008 : RESISTER ET AGIR !

Sous la présidence de Pierre Efratas, écrivain.

Une initiative du Réseau d’Action pour la Promotion d’un Etat Laïque (RAPPEL), du Comité belge Ni Putes Ni Soumises, et du Centre Communautaire Laïque Juif (CCLJ), réalisée dans le cadre du Parcours de la Diversité de Saint-Gilles. Sous le Haut Patronage de l'Université Libre de Bruxelles (ULB). Avec le soutien de Mme Françoise Dupuis, Ministre et Membre du Collège de la COCOF, le Collège de la Commission Communautaire française, et le Service de l’Education permanente de la Communauté française.

Présentation des sujets :

Novembre 1958 : Pacte scolaire. Novembre 2008 : vers un nouveau pacte philosophique ? A observer l’actualité récente (offensive créationniste dans l’enseignement et les sciences, tentatives d’immixtion de la sphère religieuse dans la sphère de l’Etat, traditions qui enferment, régression de la mixité dans l’espace public et le monde hospitalier…), il apparaît urgent non seulement de résister, mais aussi d’agir tou/te/s ensemble pour fixer un nouveau contrat social et définir un nouveau vivre ensemble démocratique. Car chacune et chacun voit bien que le statu quo est devenu à la fois de plus en plus improductif et de plus en plus impraticable.

C’est pourquoi, cette année, les rencontres « Fraternité ! » aborderont ces problématiques très concrètes en proposant des analyses de la situation et des pistes d’action.

Voilà autant de questions essentielles au cœur d’une Europe traversée par les mêmes interrogations…

fratgeerts

Voir l'agenda complet en ligne

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