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La crise est derrière nous qu’ils disent. Pas si sûr !
par Évariste
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La bourse remonte, les entreprises du CAC40 retrouvent des profits records et les traders touchent de nouveau des primes colossales, nous sommes donc sortis de la crise nous font croire les médias. Et ce n’est pas le gouvernement qui va démentir préférant jouer de la méthode Coué alors que les effets du « plan de relance » s’estompent. |
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IVG : Choix pour les femmes !
par Jocelyne Clarke
Ce dimanche 23 janvier, une manifestation dite « pro-vie » avait lieu à Paris, avec des cars venus de province et avec le soutien de 25 évêques catholiques, d’une missive papale et d’associations catholiques comme les A.F.C., Associations Familiales Catholiques. Quelles régressions !Ce scandaleux constat est fait à la fois par les femmes elles-mêmes, par les associations de défense des droits des femmes et par l’IGAS dans son rapport 2010. Parmi les associations, le Planning Familial, la Cadac (Coordination des associations pour le droit à l’avortement et à la contraception) et l’Ancic (Association nationale des centres d’IVG et de contraception), viennent d’adresser un recours gracieux près du premier ministre François Fillon…. pour qu’il fasse respecter la Loi… Il a deux mois pour répondre, faute de quoi c’est le Conseil d’État qui sera saisi.
C’est grâce à plusieurs mois de mobilisation du collectif unitaire parisien, des associations et de certain-es élu-es que le centre IVG de l’hôpital Tenon vient de rouvrir. Nous devons transformer l’essai au niveau national et contraindre le pouvoir à faire appliquer la loi. |
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L'héritage des parents collatéraux en islam : une spoliation
par Hakim Arabdiou
Il faut savoir qu’en islam, l’inégalité en matière d’héritage ne consiste pas seulement au fait que la femme reçoit la moitié de la part impartie à l’homme. Cette inégalité consiste également en plusieurs autres dispositions tout aussi iniques et scandaleuses : entre frères et sœurs, entre conjoints, entre enfants biologiques et enfants « adoptif »1 … L’héritage des parents collatéraux en islam : une spoliationUn nombre croissant de familles musulmanes assimile ni plus ni moins à la spoliation, le fait que l’héritage de leurs filles, quand celles-ci n’ont pas de frères, revient partiellement à leur oncle, et en cas de décès de ce dernier, à leurs cousins. Les témoignages ne se comptent plus sur la manière, dont ces rapaces s’abattent sur leur victime pour la dépouiller une part non négligeable de son héritage. En Algérie, cette disposition est stipulée par le Code de la famille, fondé sur la char’ia, en vigueur dans la quasi-totalité des pays musulmans. Tant pis, si cette disposition religieuse (comme plusieurs autres dans ce Code) est en totale contradiction avec les conventions internationales signées par l’Algérie, ainsi qu’avec ses lois civiles, en premier lieu les articles 29 et 31 de sa Constitution. Ceux-ci stipulent l’égalité entre tous les citoyens, et le devoir des pouvoirs publics de promouvoir cette égalité. Ce type d’héritage, aujourd’hui totalement anachronique, pouvait à la rigueur s’expliquer par le contexte d’il y a quatorze siècles, avec la prédominance de la famille élargie. L’oncle paternel avait selon les préceptes islamiques, les responsabilités matérielle et morale de prendre en charge ses nièces et sa belle-sœur, en cas de décès de leur père ou époux. Or ce n’est plus le cas, depuis l’avènement dans les sociétés musulmanes de la famille nucléaire et l’entrée croissante et en grand nombre des femmes dans la vie active. En effet, les héritières ne vivent plus avec leurs oncles ou leurs cousins, ni qu’elles ont besoin de leur aide, du fait qu’elles sont matériellement autonomes, si tant est que ces parents aient la volonté et les moyens de les prendre en charge. Certes, les autorités politiques algériennes ont tenté d’atténuer les effets iniques d’une telle disposition, par l’autorisation de la donation et de la vente des ascendants à leurs descendants. Cette manœuvre légale permet le contournent de l’héritage des parents collatéraux par les musulmans, qui rejettent catégoriquement cet aspect qu’ils estiment profondément injuste de leur religion ; musulmans dont le nombre tendra par la force des choses, à s’accroître et à s’élargir à d’autres dimensions de cette nature contenu dans l’islam. Il reste qu’une telle démarche est fort coûteuse en temps, en énergie, et surtout financièrement.
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D'une extrême-droite à l'autre : entretien exclusif avec Nicolas Lebourg
par Nicolas Pomiès
Nicolas Lebourg, chercheur à l’université de Perpignan, animateur du site Fragments sur les temps présents a consacré sa thèse de doctorat aux nationalistes-révolutionnaires puis un récent ouvrage “Le Monde vu de la plus extrême-droite”. Il travaille actuellement avec Joseph Beauregard à une biographie enquêtée du responsable d’extrême-droite François Duprat. Il répond à quelques questions que nous lui avons posées à l’occasion de la sortie de son livre. Celui-lui étant sorti de presse au moment où les extrême-droite reviennent au devant de la scène. ReSPUBLICA : Nicolas lebourg, vous venez de sortir un livre intitulé “Le Monde vu de la plus extrême droite” aux éditions Presses Universitaires de Perpignan. Vous y décrivez un courant peu connu du grand public ou des médias car pas exactement en phase avec l’extrême-droite lepeniste. De la fin de la seconde guerre mondiale à nos jours les structures du nationalisme-révolutionnaire semblent avoir toujours eu une durée de vie éphémère, des cadres volatiles, un impact mineur sur les masses pourtant pourquoi selon vous mérite t-il l’étude ? Nicolas Lebourg : L’histoire politique française souffre quelque peu d’un excès de parlementarisme. Les groupuscules hors du système électoral n’y paraissent souvent pas dignes d’intérêt. Or, c’est souvent là que les choses se passent d’abord. Les groupes ont besoin de justifier leur autonomie et essayent d’étendre leurs assises. Résultat, pour faire une analogie avec l’économie, ils innovent en matière de propagande, d’offres nouvelles, dont ils espèrent qu’elles puissent accroître leur part du marché politique, entre autres en débusquant des demandes politiques insatisfaites. ReSPUBLICA : Le nationalisme-révolutionnaire serait donc l’héritier du primo-fascisme des années 20 à 40 ? Quelles sont les constantes, les clefs et les codes que l’on peut retrouver de cette origine au néo-fascisme de nos jours ? NL : La question de la périodisation et de la définition du fascisme est un débat historiographique très vigoureux, car cela a des conséquences sur l’analyse que nous faisons de nos sociétés. En Italie, jusqu’aux travaux de Renzo de Felice au début des années 1970, le fascisme c’était l’aventure de Mussolini. De Felice a montré l’adhésion populaire au régime : on l’a insulté, on l’a menacé physiquement. On l’accusait de réhabiliter le phénomène. Aujourd’hui, dans le monde intellectuel italien, il y a la grande place d’Umberto Eco qui, lui, décrit le fascisme comme un phénomène éternel et universel s’incarnant de diverses manières. On voit à quel point le regard a changé en peu de temps. Mais la dilution de la caractérisation de l’objet « fascisme » n’est sans doute pas la meilleure voie analytique. ReSPUBLICA : Etes vous d’accord avec Bernard Henry Levy qui dans “l’idéologie française” estime que le fascisme est profondément ancré dans l’identité de notre pays ? NL : Ce sont des théories qui sont toutes aujourd’hui un peu datées. Bernard-Henri Lévy tend à situer tout ce qui est pour part nationaliste et socialisant dans l’étiquette « fasciste », puis, mirant l’histoire de France, il n’y voit plus que fascisme… Il le voit partout car il s’en tient à des schèmes (le nationalisme, le socialisme, le césarisme, l’antisémitisme…) alors qu’avec sa formation philosophique il ne devrait pas oublier qu’une forme est un état supérieur à la somme des éléments qui la composent. Le problème est plus sa méthodologie qu’une culture française pas plus portée qu’une autre au fascisme ou à l’antisémitisme (qu’il tend aussi à amalgamer à un prurit fasciste). ReSPUBLICA : Le courant nationaliste-révolutionnaire objet de votre étude semble toujours orienté par un européisme parfois ethno-régionaliste, d’autre fois jacobin centralisateur mais toujours à connotation socialisante. Comment expliquer une utopie finalement en phase avec une construction européenne voulue et réalisée par une majorité de démocrates humanistes ? NL : On vit politiquement dans la cité comme on s’y entretue, et la géographie dépend de cette histoire de la violence. Sous l’Ancien régime, c’est la société d’ordres, les fiefs, et les nobles qui manient l’épée. La Révolution Française c’est l’État, la nation et le peuple en armes. Or, la première mondialisation capitaliste à la fin du XIXè siècle et la Première guerre mondiale soldent le siècle des nations. De la Grande Guerre naissent les partis de masses et leurs projets totalitaires, de même que l’européisme et la volonté d’un ordre supra-national, certes encore basé sur cette idée (Société des Nations, Organisation des Nations Unies) mais qui témoigne de ce dépassement au fur et à mesure que des dizaines de pays nouveaux naissent. L’idée d’Europe va donc son chemin, qui peut être emprunté par des gens très différents et selon des modalités très diverses. ReSPUBLICA : La hantise du métissage et le programme de séparation identitaire permettent donc d’identifier un courant s’excluant par ses thèses des principes républicains ! Que pensez-vous des nouvelles convergences entre identitaires et ultra-laïques ? Que pensez-vous du FN version Marine Le Pen contre le FN version Bruno Gollnisch ? NL : Dans les relations entre Riposte Laïque et le Bloc Identitaire, le premier poursuit la dynamique qui était foncièrement la sienne, le second continue à être ce qu’il est, en s’étant trouvé un allié. Il n’y a donc pas de convergence nouvelle, ni de raison de sonner le tocsin sur un pseudo monstre « rouge-brun ». Dire que Riposte Laïque est un mouvement « ultra-laïque » de « gauche » me paraît étrange puisqu’au niveau électoral on ne lit guère sur son site que des appels à voter Marine Le Pen. Étrange manie des éditorialistes : si quelqu’un appelle à voter UMP il est de droite, PS il est de gauche, NPA il est d’extrême gauche, et là, en revanche, il faudrait qualifier de gauche des gens qui reprennent les arguments d’extrême droite, une vision du monde d’extrême droite, et appellent à voter à l’extrême-droite… Cela me laisse circonspect, la seule rationalité que j’y vois tient moins à Riposte Laïque et au Bloc Identitaire (qui, somme toute, défendent leurs idées et ne cachent pas leurs préférences) qu’aux faiblesses du champ politique en général. Propos recueillis par Nicolas Pomiès |
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La conversion républicaine et laïque du Front national n'est qu'un leurre
par Henri Pena Ruiz
Philosophe.
Membre du Parti de Gauche.
Juste, et nécessaire, est la critique de l’islamisme. Mais pas au nom d’un christianisme absous de ses violences millénaires par une mémoire sélective. Sans surprise, Marine Le Pen se situe dans la logique du choc des civilisations chère à Samuel Huntington. Mais cette fois-ci elle prétend récupérer des principes révolutionnaires. Elle affirme que les principes émancipateurs consignés dans le triptyque républicain sont issus d’une tradition religieuse propre à l’Occident, alors qu’ils ont été conquis dans le sang et les larmes, à rebours d’oppressions sacralisées par le christianisme institutionnel. Faire dériver les trois principes de liberté, d’égalité et de fraternité du transfert aux autorités séculières de valeurs religieuses est une contre-vérité. Pendant près de quinze siècles de domination temporelle, et pas seulement spirituelle, de l’Eglise catholique en Occident - en gros de la conversion de Constantin en 312 à la Révolution de 1789 -, jamais le christianisme institutionnalisé n’a pensé ni promu les trois valeurs en question. Il les a bien plutôt bafouées copieusement et ces valeurs sont à l’inverse nées d’une résistance à l’oppression théologico-politique. Qu’on en juge. Liberté ? Le droit canon de l’Eglise n’a jamais fait figurer la liberté de conscience (être athée, pouvoir apostasier une religion, en changer, etc.) dans ses principes essentiels. Tout au contraire. La répression des hérétiques (les cathares, par exemple), des autres religions (protestante, juive, puis musulmane), de la science (Giordano Bruno, Galilée), de la culture (l’index des livres interdits supprimé seulement en 1962) ne procède pas d’une philosophie de la liberté, mais d’une théologie de la contrainte. En 1864 encore, un syllabus de Pie IX (encyclique Quanta cura) jette l’anathème sur la liberté de conscience. Egalité ? L’Eglise a toujours considéré que l’inégalité était inscrite dans l’ordre des choses et voulue par Dieu. Elle a entériné et sacralisé le servage de l’ordre féodal, la monarchie absolue dite de droit divin, et même, avec le pape Léon XIII à la fin du XIXe siècle, la domination capitaliste. La répression des jacqueries paysannes se fit le plus souvent avec sa bénédiction. La seule égalité qu’elle a affirmée est celle des hommes prisonniers de leur finitude et de leur tendance au péché, et jamais elle n’en a fait la matrice d’une émancipation sociale ou politique. Ceux qui le tentèrent furent réprimés. La théologie de la libération, en Amérique latine, fut condamnée par Jean Paul II. La collusion du politique et du religieux fut aussi celle de l’ordre social et du religieux, si bien représenté par les soldats du Christ d’une noblesse peu soucieuse de ses serfs, à l’époque des croisades. Lors de l’affaire Dreyfus, l’Eglise n’a pas brillé dans la défense de la liberté et de l’égalité, et n’a guère mis en garde contre l’abjection de l’antisémitisme. Fraternité ? Si théoriquement les hommes sont frères comme fils du Dieu chrétien, ils ne le sont que dans la soumission et non dans l’accomplissement, toujours stigmatisé comme “péché d’orgueil”. La transposition de la fraternité issue de la condition commune des êtres humains tant qu’ils sont mortels en fraternité sociale et politique est l’invention d’un concept tout nouveau, qui doit bien plus au droit romain d’une humanitas que Cicéron tenait pour source de la République qu’au décalque d’une fraternité de finitude. Rappelons que la réécriture cléricale de l’histoire visant à faire d’une tradition religieuse particulière la source des principes universels de l’émancipation est devenue courante, malgré son évidente fausseté. Elle consiste à nier les apports du droit naturel (jusnaturalisme souligné par les historiens du droit) issu de l’Antiquité gréco-latine mais aussi les souffrances et les luttes, qui furent les vrais leviers de l’émancipation, en dessinant les idéaux qui, en creux, dénonçaient les oppressions. Il faut que Spartacus prenne les armes pour transposer en termes sociaux l’égalité de droits des citoyens et étendre la liberté juridique à tous les hommes. Quant à l’égalité évoquée par Paul de Tarse elle n’est jamais un concept socio-politique ni juridique, mais un nivellement religieux de tous les hommes compris comme fidèles soumis à Dieu. Ce qui est pervers et idéologiquement redoutable dans le nouveau discours du Front national, c’est le fait de tenter d’assumer les valeurs républicaines alors que traditionnellement c’est l’ordre social dominateur qui était encensé. Joseph de Maistre, penseur chrétien contre-révolutionnaire, ironisait sur les droits de l’homme, qu’il jugeait abstraits et peu crédibles au regard d’inégalités tenues pour naturelles. C’est lui qui fonde l’idéologie de la droite extrême. Il rejette du même coup l’universalisme qui consiste à tenir l’humanité comme d’égale dignité, abstraction faite des hiérarchies sociales sédimentées dans la tradition occidentale et des différences de civilisation. Et il en tire une condamnation de la Révolution française. Voilà la tradition occidentale façonnée en partie par le christianisme institutionnel. Cette fois-ci l’opération séduction de Marine Le Pen consiste à assigner à résidence les idéaux émancipateurs, à particulariser l’universel, à taire le long passé de luttes et de larmes qui les fit advenir contre une tradition fondamentalement rétrograde et oppressive. La nouvelle figure du différencialisme discriminatoire consiste à prétendre que seuls certains peuples habités par certaines religions ont accouché des droits de l’homme, et que les autres, par essence, sont hostiles à de tels droits. Défendre ceux-ci, c’est donc continuer à exalter subrepticement certains peuples par rapport à d’autres. Au fond rien n’a changé, sinon l’habillage idéologique. Pas de Turcs dans l’Europe vaticane ! Après le différencialisme biologique, le différencialisme dit culturel se mue en discrimination hiérarchique et s’efforce de nourrir le rejet de certains peuples au nom de principes universels… qui seraient nés spontanément de civilisations particulières ! La ficelle est grosse mais elle peut hélas être efficace si l’on pratique l’amnésie volontaire de l’histoire. Et son instrumentalisation pour nourrir un prétendu choc des civilisations est dangereuse. Elle prétend essentialiser des données historiques, diaboliser certaines religions en les clouant à leur figure intégriste et en présentant les autres sous leurs traits “nouveaux” après avoir effacé de la mémoire collective les tragédies que leur instrumentalisation politique déclencha. En écrivant le livre noir du christianisme officiel, Kant et Hugo ont réfuté par avance les thèses de Marine Le Pen. L’analyse effectuée ici pour le triptyque républicain vaut donc a fortiori pour la laïcité, dont une nouvelle idéologie prétend qu’elle serait née du christianisme, alors que celui-ci, dans son institutionnalisation, en a constamment piétiné les principes constitutifs. Ni la liberté de conscience ni l’égalité des divers croyants, des athées et des agnostiques n’ont jamais été défendues en théorie ni promues en pratique par les autorités chrétiennes, et il a fallu que les luttes pour l’émancipation laïque les fasse advenir. Le “ralliement” (ambigu d’ailleurs, car nostalgique des privilèges perdus) de l’Eglise à la laïcité ne s’est fait, du bout des lèvres, qu’au XXe siècle. C’est bien tard pour une institution présentée comme habitée par de telles valeurs dès l’origine… |
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Tunisie : l'intervention des États-Unis est-elle de bon augure ?
par Nicolas Pomiès
Le Canard Enchainé du 19 décembre 2011 a rapporté les propos de la ministre française Michelle Alliot-Marie qui a déclaré qu’en Tunisie « nous n’avons rien vu arriver. Ce sont les Américains qui ont pris les choses en main. Ils étaient convaincus que le maintien par la force du régime ne pouvait que faire le lit, à terme, des islamistes ». |
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Algérie : suite à la marche du 22 janvier
par le PLD
Parti pour la Laïcité et la Démocratie
Le Parti pour la Laïcité et la Démocratie (PLD) salue l’ensemble des citoyens qui ont répondu à l’appel à la marche pacifique du samedi 22 janvier 2011, initiée par le RCD et soutenue par notre parti. Ni l’interdiction officielle de la marche, ni les intimidations, ni les moyens hors du commun mis en œuvre pour la saborder : provocations, agressions, arrestations, tabassage, appareil de répression impressionnant, blocage des routes, fermeture des accès vers la capitale, etc.… n’ont eu raison du courage des milliers d’Algériennes et d’Algériens venus nombreux à la place du 1er mai à Alger et devant le siège national du RCD pour marquer leur soutien aux objectifs de cette importante manifestation. Le PLD rend hommage à ces milliers de citoyens, notamment les jeunes et les femmes qui ont bravé tous les dangers tendus par les manœuvres du pouvoir et compatit à la douleur des blessés. Le PLD dénonce les méthodes utilisées par un pouvoir dont le but principal est de tenter de museler toute expression citoyenne et démocratique et de perdurer en croyant pouvoir écraser à jamais toute manifestation populaire par la violence. Une délégation de la direction du PLD a rencontré au siège du RCD le Dr Said Sadi et ses collaborateurs le samedi 22 janvier 2011. Le PLD s’y est engagé à multiplier les efforts pour élargir la concertation à toutes les forces vives de la nation pour impulser une transition démocratique engageant le pays dans la voie du progrès de la modernité et de la justice sociale. Alger le 23 janvier 2011 |
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Le droit à une mort digne va-t-il être enfin autorisé ?
par L'Union des FAmilles Laïques
L’UFAL salue l’examen en séance publique au Sénat, demain mardi 25 janvier, d’une proposition de loi relative à l’assistance médicalisée pour mourir. L’Assemblée Nationale avait déjà examiné une proposition de loi similaire émanant de membres du groupe socialiste en novembre 2009. Mais cette fois, il s’agit d’une proposition de loi rédigée et votée par la commission des affaires sociales du Sénat à partir de trois propositions émanant de trois groupes différents. Les opposants à la liberté du droit de mourir dans la dignité font évidemment feu de tout bois pour s’opposer à l’initiative du Sénat. Les plus actifs sont les lobbies catholiques intégristes et leurs faux nez médicaux comme la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP), la Société française d’anesthésie réanimation (SFAR) et le Centre de recherche et de formation sur l’accompagnement de la fin de vie (CREFAV). Leurs arguments éculés sont de plus en plus en décalage avec la volonté des Français d’en finir avec l’hypocrisie et les timides avancées comme l’euthanasie passive permise par la loi Leonetti de 2005. L’opposition artificielle entre euthanasie et soins palliatifs, savamment entretenue par les opposants au droit de mourir dans la dignité, est un leurre qui ne trompe plus personne puisque tout le monde est d’accord pour dénoncer le manque de moyens et de places dont disposent les services de soins palliatifs. Pourtant le lobbying de ces opposants repose sur cette opposition : par exemple, ils ont financé et mis en avant un sondage qui conclut que 60% des personnes interrogées “préfèrent le développement des soins palliatifs à la légalisation de l’euthanasie”. A ce sondage réalisé par OpinionWay, on pourrait opposer un sondage réalisé à la demande de l’Association pour le Droit de Mourir dans la dignité (ADMD) fin 2009 et dans lequel 86% des sondés étaient favorables à ce que « l’euthanasie soit dans certains cas autorisée en France, lorsqu’une personne atteinte d’une maladie incurable en phase terminale la réclame ». Plus récemment, le journal Sud-Ouest a publié un sondage qui faisait ressortir que seuls 6% des Français étaient opposés à une loi légalisant l’euthanasie. Pour l’UFAL qui, dans son rapport d’orientation 2007, s’est prononcée “pour le droit à une mort digne”, c’est le droit de mourir dans la dignité qui est en jeu. Or nul ne doit pouvoir édicter sa conception de la dignité de l’être humain aux autres en dehors d’un cadre démocratique à visée universelle. C’est pourquoi nous dénonçons les opposants à cette loi qui souhaitent imposer l’idée qu’ils se font de la dignité à l’ensemble des citoyens et que nous demandons aux parlementaires qu’ils permettent enfin aux citoyens qui le souhaitent d’avoir recours à l’euthanasie selon leur volonté. |