Chronique d'Evariste
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Impossible pour la zone euro et l'Union européenne de s'entendre !

par Évariste
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Alors que le budget 2013 de l’Union est infime (138 milliards d’euros, soit 1,26 % du PIB européen), rien ne va plus ! Les désaccords font la une des journaux. Il n’y a même pas eu d’accord sur de grands travaux européens qui auraient pu être une petite bouffée d’oxygène à court terme. Soyons clairs cependant, cette bouffée d’oxygène n’aurait été que de courte durée vu qu’en période de crise intense due à la crise de profitabilité du capital, ces nouveaux débouchés ne seraient acquis qu’au prix d’un endettement encore plus grand et donc inacceptable pour l’oligarchie capitaliste.
De Sarkozy-Merkel à Hollande-Merkel, c’est la continuité qui prévaut. Mais il y a pire encore. Nos amis socialistes vivent sur un manque de sincérité et sur une illusion. Le manque de sincérité provient du fait qu’ils ne disent pas qu’ils acceptent l’abdication de la démocratie au profit d’une autorité extérieure (selon les mots de Pierre Mendès-France en fin de son intervention le 18 janvier 1957 à l’Assemblée nationale lorsqu’il s’opposa au traité de Rome). L’illusion est celle de pouvoir convaincre les pays nordiques et de la Mitteleuropa (Allemagne et Autriche) de financer le fédéralisme économique ouvertement anti-démocratique et imposant la loi du capital aux couches populaires et couches moyennes intermédiaires.
Michel Zerbato a montré dans ce journal (« L’Allemagne ne paiera pas… » et les articles suivants du même auteur) pourquoi ces pays ne paieront pas à la hauteur nécessaire ni aujourd’hui ni demain. D’abord parce que les intérêts des uns et des autres vont devenir de plus en plus divergents (différence des indices conjoncturels de fécondité, inégalités sociales exorbitantes en Allemagne, géopolitique allemande, baisse du taux de profit dans l’économie réelle, etc.), ensuite car les lois du capitalisme sont plus fortes que la raison humaine, et enfin parce qu’ils ne mobiliseront de l’argent, dans le cadre de la crise de la dette, que pour défendre les intérêts privés de leurs banques et de leurs multinationales.
En bons ordolibéraux, les pays nordiques et la Mitteleuropa estiment que la compétitivité des entreprises et donc la balance commerciale doit rester du domaine des États selon le dogme de la non -interdépendance entre États dans ce domaine-là. Dans ce dogme ordolibéral, les excédents de l’Allemagne ne sont pas liés aux déficits des autres pays. Dit autrement, on essaye de nous persuader que les efforts austéritaires des différents pays s’ajoutent les uns aux autres. Malheureusement, cela n’est vrai que dans l’ethos luthérien de la souffrance nécessaire des uns et des autres. C’est à ce prix que l’Allemagne croit pouvoir garder ses excédents commerciaux. Il est en fait étonnant que les successeurs de Giscard d’Estaing et de Jacques Delors restent dans l’illusion de faire « bouger » l’Allemagne !
En fait, la seule sortie réaliste de la crise est bel et bien de préparer par un gigantesque effort la bataille centrale pour une nouvelle hégémonie culturelle préfigurant un nouveau modèle culturel, économique, politique et social. Le rapport des forces politique que nous avons en France et même en Europe (sauf peut-être en Grèce avec Syriza) ne nous permet pas d’entrevoir une issue politique à court terme. Nos ordolibéraux de droite et de gauche nous emmènent vers le désastre sans qu’une force politique soit sur-le-champ en mesure de « renverser la table » et d’en mettre une autre à la place.
Voilà pourquoi la bataille pour une éducation populaire en direction des couches populaires et des couches moyennes intermédiaires doit devenir la priorité.

Combat laïque
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107 ans après la promulgation de la loi de 1905, où en est-on sur la laïcité ? - 1

par Bernard Teper
Co-animateur du Réseau Education Populaire.
Auteur avec Michel Zerbato de « Néolibéralisme et crise de la dette ».
Auteur avec Catherine Jousse et Christophe Prudhomme « Contre les prédateurs de la santé ».

http://wwww.reseaueducationpopulaire.info

 

Rappelons d’abord que d’importantes dérogations à la loi promulguée le 9 décembre 1905 subsistent dans cinq départements français, en Alsace-Moselle, en Guyane et à Mayotte. Pire, la proposition du candidat Hollande de constitutionnaliser les principes édictés dans les deux premiers articles de la loi de 1905 (très bien !) s’est assortie de celle d’en faire autant du concordat de 1801 d’Alsace-Moselle (enfer et damnation !)… Nous militerons pour la première proposition mais contre la seconde : rendez-vous est déjà pris par Respublica avec le site http://www.laicite-sans-exceptions.fr/ et sa pétition !
Concernant la Guyane, aujourd’hui département français, elle n’est régie ni par la loi de1905, ni par le concordat de 1801, mais par une ordonnance royale de Charles X (un des rois les plus réactionnaires de l’histoire de France) qui ne reconnaissait alors que le culte catholique. Question à Mme Taubira, aujourd’hui ministre de la Justice : êtes-vous favorable à faire entrer la Guyane dans le droit commun ?
En Alsace-Moselle, il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État : non seulement les dignitaires religieux des quatre cultes reconnus (catholique, juif et deux cultes protestants) sont des fonctionnaires (la haute hiérarchie émarge au statut de la haute fonction publique !), non seulement ceux-ci viennent faire leur catéchisme dans les écoles publiques (il faut que les parents demandent une dérogation, et donc acceptent de se marginaliser, pour que leur enfant puisse ne pas y aller), mais la critique des religions est interdite. Il n’y a donc pas de liberté de conscience.
Question à Mme Taubira et à MM. Hollande, Ayrault et Valls : Pensez-vous replacer l’Alsace-Moselle dans le droit commun et y supprimer l’ensemble des dérogations du Concordat de 1801 ?

Sur le délit de blasphème

Voici ce que répondait le ministère de l’Intérieur et de l’aménagement du territoire (JO Sénat du 01/06/2006 - page 1538) au parlementaire de droite Masson : « Par décret du 25 novembre 1919, ont été maintenues à titre provisoire en Alsace-Moselle les dispositions du code pénal local relatives à la protection des cultes (article 166 relatif au blasphème et article 167relatif au trouble à l’exercice des cultes). L’article 166 dispose que « celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire de la Confédération et reconnue comme corporation, ou les institutions ou cérémonies de ces cultes, ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, aura commis des actes injurieux et scandaleux, sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus ». Cette disposition a trouvé application en 1954, lorsque le tribunal correctionnel de Strasbourg a condamné sur le double fondement des articles 166 et 167 du code pénal local des perturbateurs d’un office religieux à la cathédrale de Strasbourg. Cette décision n’a été que partiellement confirmée en appel, seule l’incrimination relative au trouble à l’exercice d’un culte prévu à l’article 167 du code pénal local ayant été retenue (CA Colmar ; 19 nov. 1954, Perdurer et Sobolev). Plus récemment, la Cour de cassation a confirmé en 1999, une condamnation prononcée par la cour d’appel de Colmar sur le fondement de l’article 167, en rejetant l’argument soulevé par les parties selon lequel cette disposition du code pénal allemand n’était pas accessible aux personnes poursuivies dans la mesure où le texte était rédigé en allemand (Mass. 30 nov. 1999, Fromage et autres), et en réaffirmant que la disposition dont il s’agit a été maintenue dans les départements d’Alsace et de Moselle. Ces jurisprudences confirment donc le maintien en vigueur de ces dispositions de droit pénal local, dont la mise en œuvre et la détermination du champ d’application, notamment quant à son extension aux cultes non reconnus, relèvent de la compétence exclusive de l’autorité judiciaire. »
Il est à noter que le député de droite Roubaud déposait en 2006 une proposition de loi pour le rétablissement du blasphème dans toute la France…
Rappelons que la définition du blasphème entre dans le droit français au XIIIe siècle avec la définition donnée par Thomas d’Aquin, que la répression devient féroce avec le « bon » roi Louis IX dit Saint-Louis. Que les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 suppriment la notion de blasphème du droit français, tant qu’il n’y a ni abus ni trouble à l’ordre public. Mais qu’elle est réinstaurée sous la Restauration; à nouveau abrogée dans les années 1830 et supprimée définitivement du droit français par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Néanmoins, la « provocation aux crimes et délits » reste sanctionnée (art. 23), de même que l’apologie de crimes contre l’Humanité ou l’incitation à la haine ou à la violence en raison de la religion (art. 24), ou la diffamation contre un groupe religieux (art. 32). D’autre part, des éléments blasphématoires sont interdits dans les publications destinées à la jeunesse (art. 14).Or, le rattachement de l’Alsace et la Moselle à la France en 1918 a réintroduit la notion de blasphème sur son territoire, via l’incorporation de l’article 166 du code pénal allemand.
Toujours applicables (et d’ailleurs utilisés il y a quelques années à l’encontre de militants d’Act-Up) les articles 166 et 167 du code pénal local punissent le blasphème et l’entrave à l’exercice des cultes de 3 ans d’emprisonnement au maximum.
Question annexe à Mme Taubira et à MM. Hollande, Ayrault et Valls : Etes-vous prêts à supprimer ce droit rétrograde?
Il est possible qu’un gouvernement qui se veut attaché à la laïcité au point de vouloir enseigner la « morale laïque » à l’école renonce finalement à l’absurdité de vouloir constitutionnaliser un principe et son contraire, mais il y a fort à parier que sur la suppression des principales dispositions du Concordat il se borne à engager une concertation interminable avec les représentants locaux de la société civile et des cultes. Il est pourtant un point sur lequel aucun aménagement institutionnel ou financier n’est requis; c’est bien la suppression du délit de blasphème. Il n’en coûterait qu’un peu de courage.

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107 ans après la promulgation de la loi de 1905, où en est-on sur la laïcité ? - 2

par Bernard Teper
Co-animateur du Réseau Education Populaire.
Auteur avec Michel Zerbato de « Néolibéralisme et crise de la dette ».
Auteur avec Catherine Jousse et Christophe Prudhomme « Contre les prédateurs de la santé ».

http://wwww.reseaueducationpopulaire.info

 

Sur le chapitre de la laïcité scolaire, il ne suffira pas d’un peu de courage mais il faudra beaucoup de détermination et de ténacité car les enjeux sont considérables. Si on ajoute aux 7 milliards d’euros versés par l’Etat les fonds provenant des collectivités locales, ce sont près de 10 milliards que les citoyens français consacrent chaque année à l’enseignement privé.
Depuis plus de trente ans, l’école subit les assauts de trois ennemis :

  • le néolibéralisme qui vise à  soumettre l’école à l’entreprise et à organiser la privatisation des profits et la socialisation des pertes, alors que la promesse de la République sociale est que l’école transmette des savoirs ordonnés pour libérer le futur citoyen des chaînes de l’obscurantisme,
  • le communautarisme qui vise à soumettre l’école aux dogmes ethniques, religieux et économiques de la société civile alors que la promesse de la République     sociale est que la transmission des savoirs ordonnés s’effectue hors de la pression de ces dogmes,
  •  le pédagogisme qui vise à soumettre l’école aux aux rapports sociaux de la société civile, alors que la promesse de la République sociale induit que la liberté pédagogique soit dans l’école le pendant de la liberté de prescription du médecin (de ce point de vue, les pédagogistes ont transformé les programmes pour éviter que les savoirs puissent être utilisés de façon critique).

De ce triple assaut pour soumettre l’école à la société civile principalement marchande, l’attaque contre le principe de laïcité est la matrice idéologique. Ces attaques s’amplifient de jour en jour pour refaire de l’école privée confessionnelle l’école de la bourgeoisie. Alors que la scolarisation d’un enfant en école privée coûte en fonctionnement plus cher au contribuable que celle d’un enfant de l’école publique, alors qu’affaiblir, l’école publique rencontre la concurrence déloyale du privé, quels que soient les gouvernements depuis plus de trente ans, quelque 140.000 élèves par cohorte sortent du système d’enseignement sans diplômes et sans qualification.
La logique néolibérale s’est alliée avec la logique cléricale. Même dans les rangs de la gauche, une partie de ceux qui continuent à se battre pour la laïcité institutionnelle estiment qu’il ne faut pas toucher à la « paix scolaire » existante, quitte à sacrifier quelques centaines de milliers d’élèves !

Comment renverser cette situation insupportable ?

Oui, on peut prendre le contre-pied du plan banlieue Sarkozy-Amara destiné à financer le privé confessionnel contre l’école publique ?
Oui, on peut annuler les accords Chirac-Jospin-Kouchner avec le Vatican, donnant à l’église le droit de collation des grades ?
Oui, il faut annuler l’ensemble des lois qui dénaturent la loi de 1905 (de la loi d’Astier jusqu’à la sinistre loi Carle de Sarkozy qui oblige les municipalités à financer la scolarité dans les écoles privées confessionnelles hors de la commune de résidence) en passant par les lois Debré-Guermeur et consorts.
Oui, le financement public des structures d’accueil de la petite enfance à caractère confessionnel doit être combattu.
Oui, il faut supprimer l’ensemble des cadeaux fiscaux aux structures confessionnelles principalement catholiques qui aident à organiser la « concurrence libre et faussée » contre l’école publique.
Oui, il faut en finir avec la double peine infligée aux couches populaires (ouvriers-employés aujourd’hui représentant 53 % de la population française) victimes de la gentrification et de la politique du logement au service de la propriété lucrative qui les contraint à quitter les villes-centres et mêmes les banlieues pour les zones périurbaines et rurales éloignées et démunies d’écoles de proximité, tout comme de services publics, de santé et de protection sociale, etc.
Oui, il faut en finir avec la ghettoïsation sociale qui met en difficulté l’école de la République sociale !
Oui, il faut revenir au principe « fonds publics uniquement pour l’école publique », comme il faut en finir avec le financement par la Sécurité sociale des cliniques privées à but lucratif pour les actionnaires !
L’argent public ne doit pas être utilisé pour financer les églises ! Nous devons reprendre la bataille du Serment de Vincennes de 1960 pour la laïcité scolaire et ne pas accepter la trahison des organisations se disant laïques et sociales qui y ont participé et estiment à présent que trop d’eau a coulé sous les ponts ! Pour la période récente, une seule voix dans le champ politique s’est élevée clairement en faveur de l’école laïque, celle du Parti de gauche.
Nous devons donc rappeler à ceux qui n’en ont pas été acteurs dans quel contexte politique l’école privée sous contrat a été instaurée et comment aux dangers du cléricalisme ceux de la marchandisation se sont renforcés dans un combat inégal au détriment de l’école de la nation. La « refondation » de l’école de la République ne doit-elle pas commencer aujourd’hui par l’application des principes républicains fondamentaux, c’est-à-dire la laïcité, gage d’égalité et de justice ?

Politique française
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Comme prévu, le chômage poursuit sa hausse frénétique en octobre

par Bernard Teper
Co-animateur du Réseau Education Populaire.
Auteur avec Michel Zerbato de « Néolibéralisme et crise de la dette ».
Auteur avec Catherine Jousse et Christophe Prudhomme « Contre les prédateurs de la santé ».

http://wwww.reseaueducationpopulaire.info

 

Après les 47.000 chômeurs nouveaux de catégorie A (aucune activité) en septembre, voilà les 46.500 nouveaux chômeurs de catégorie A pour octobre 2012 (230.000 depuis l’accession de François Hollande à la présidence de la République et 18ème mois d’augmentation incessante du chômage). Si on y ajoute les chômeurs en activité réduite (catégories B et C), nous avons 73.600 chômeurs de plus en octobre. Voyez ce que cela fera au bout d’un an à ce rythme. Et encore, on ne compte pas tous ceux qui sont dans les formations-parking,les malades non comptabilisés et les contrats aidés temporaires qui masquent le vrai chiffre du chômage.
Les reprises d’emploi s’écroulent (-6,1 %). A noter que Pôle-emploi continue de supprimer les inscriptions des chômeurs désespérés (+7,7 %) pour faire baisser les statistiques.
Nous en sommes donc si on ne tient compte que de la catégorie A à 3,3 millions en France entière et 4,8 millions si on rajoute les chômeurs en activité réduite mais toujours sans compter les stages de formation-parking, les malades, et les contrats aidés.
Respublica a déjà montré dans ses dernières articles que cette croissance du chômage va de pair avec une croissance des inégalités sociales de toutes natures (de salaires, de patrimoine, de santé, de logement, etc,). Rajoutons aujourd’hui la forte croissance des inégalités territoriales au fur et à mesure que les « amortisseurs sociaux » diminuent. Laurent Davezies montre l’écroulement de l’emploi dans de larges zones notamment en Lorraine, Picardie, Champagne-Ardenne, Franche-Comté et Haute-Normandie. Dans 120 zones d’emploi (sur les 350 que comptent la France), certaines  zones d’emploi, comme celles de Corte, de Tulle, du Morvan, de Carcassonne ou de Guéret, par exemple, dépendent désormais à plus de 7 % de revenus non marchands (retraites, emplois publics, prestations sociales…). Inutile de dire que la poursuite de la baisse des emplois publics due à la Révision générale des politiques publiques (RGPP) poursuivie par l’actuel président de la République (en dehors des trois secteurs de l’éducation, de la justice et de la police) va faire augmenter la fracture territoriale. Or les analyses de Christophe Guilluy (le phénomène de gentrification) et de Laurent Davezies (le phénomène de la fracture territoriale) ne sont absolument pas prises en compte par les ordolibéraux de droite et de gauche.
Tout ceci aura pour conséquence d’alimenter la campagne de l’extrême droite qui pourrait se voir renforcer par la partie de la droite dite « décomplexée ». La France périurbaine et rurale qui voit grossir les rangs des couches populaires ouvriers et employés se trouve largement abandonnée par l’oligarchie élitiste ordolibérale de droite et de gauche et continuera donc à être le terreau privilégié des extrêmes droites.
Ne serait-ce qu’en écoutant les public qui participent aux conférences publiques de plus en plus nombreuses du Réseau Éducation Populaire ((REP, plus de 200 conférences par an)), nous nous apercevons des conséquences anxiogènes créées par les politiques ordo libérales de l’oligarchie. Donnons alors la priorité aux campagnes d’éducation populaire avec débat sur les alternatives possibles car nous vivons une course de vitesse entre d’une part la gauche de gauche et d’autre part l’extrême droite (cette dernière étant largement favorisée par les politiques ordo libérales de droite et de gauche).

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Vincent Peillon et les « républicains autoproclamés »

par Marie-Pierre Logelin
Marie-Pierre Logelin a été professeur en lycée professionnel de 1969 à 2011.

Source de l'article

 

A l’Assemblée nationale le 7 novembre, Marie-Françoise Bechtel (député de l’Aisne MRC) adressait une question à Vincent Peillon. Question qui eut l’effet manifeste de faire perdre son sang-froid au ministre de l’Éducation nationale. Marie-Pierre Logelin revient ici sur cet échange et fait un compte rendu édifiant de la conférence publique « Refonder l’école » du 16 novembre au Grand Orient de France où le ministre était invité en qualité de Grand témoin.

Le 7 novembre dernier, le député Marie-Françoise Bechtel (Mouvement républicain et citoyen) adressait au ministre de l’Éducation nationale une question – applaudie sur plusieurs bancs – sur le sujet capital de la formation des maîtres, non sans saluer le discours que tient le ministre « sur les valeurs de l’école de la République ». La réaction de Vincent Peillon, tant par le ton, agacé et méprisant, que par le contenu - « Si nous alimentons encore des polémiques, soit d’un point de vue politique, soit à l’intérieur même du monde de l’éducation, entre des « pédagogistes » – je ne les connais pas – et des républicains autoproclamés, nous n’y arriverons pas » - suscita stupeur et consternation chez de nombreux téléspectateurs. En effet, les questions au gouvernement sont retransmises en direct sur France 3 et LCP, ce qui élimine l’hypothèse de la réaction épidermique d’un ministre passagèrement fatigué ! Un ministre qui ne s’adressait pas à un parlementaire de l’opposition mais à un député apparenté au groupe SRC ! Un ministre qui insultait un soutien naturel pour affronter les réticences prévisibles de nombreux parlementaires socialistes et écologistes à son projet de refonder l’école de la République !
Étrange !

1 - Désillusions et perplexités

Animée par un préjugé favorable à l’égard du ministre fraîchement nommé, qui me semblait intelligent et déterminé (et qui fut injustement « recadré » dès sa première initiative à propos des rythmes scolaires), je m’étais un peu intéressée à la concertation « Refondons l’école de la République » ouverte l’été dernier1 .

Première désillusion : la méthode, la liste des membres de la concertation  (un inventaire à la Prévert - allant du CRAN au Secours catholique en passant par le « Mouvement de lutte contre la constante macabre » sans oublier l’Association des élus de la montagne ou du littoral - qui ferait sourire si l’enjeu n’était pas aussi important) m’amenèrent à soupçonner la persistance de la confusion désastreuse entre bien commun, intérêt général, et somme des intérêts particuliers, confusion qui, dans le cadre scolaire comme dans d’autres domaines, sape les fondements de la République depuis des décennies.

Soupçon hélas confirmé par le Rapport de concertation publié à l’automne. Si les intentions sont louables, si le choix d’une loi d’orientation et de programmation « sanctuarise » les moyens dédiés à l’école, si le constat, le diagnostic posé dans la première partie semblent globalement justes, d’irréductibles contradictions apparaissent très vite : dans « L’école comme lieu de formation civique et éthique », un paragraphe est justement intitulé : « L’école pour instituer le lien civique », « un lieu où l’on se prépare, activement, à devenir des citoyens » pour « exercer de manière lucide et raisonnée la part de souveraineté qui lui est dévolue ». Rien à redire ! Mais, plus loin, la préconisation d’une « gouvernance rénovée » faisant la part belle à l’autonomie des établissements et à la place des collectivités territoriales ne cesse d’inquiéter. Tout comme l’injonction à « gérer les diversités » : irruption brutale de la société dans l’école où l’élève devrait avoir le droit de n’être qu’un élève, délié, au moins pendant le temps scolaire, des appartenances plus ou moins déterminantes ou discriminantes vécues au sein de sa famille ou de sa « communauté ».

Je ne vois pas, à cet égard, la moindre raison qui, aujourd’hui, pourrait amener les parents à préférer l’école dite  laïque à l’école confessionnelle dont l’œcuménisme (les écoles catholiques accueillent de nombreux élèves de confession ou de culture musulmane) n’est qu’une variante de la « diversité » érigée en modèle dans l’école publique
Il serait injuste d’imputer à Vincent Peillon et à sa concertation cette inféodation de l’école à la société. C’est hélas le fruit de décennies de renoncements successifs, assez bien illustrés par la place des parents dans l’école : l’intrusion des familles dans l’école est non seulement troublante pour les élèves (confusion des espaces) mais meurtrière pour l’égalité. Avec les parents, c’est l’inégalité qui entre dans l’école : il y a les « mamans » (pour satisfaire à la mièvrerie de mise) qui peuvent accompagner les sorties scolaires et il y a les autres ; il y a les parents qui s’investissent dans la vie de l’établissement (conseils d’administration, conseils de classes) et il y a les autres. Cette intrusion est d’une grande brutalité car elle interdit à l’élève d’apprendre à se construire un espace personnel, distinct de celui que le hasard de la naissance lui a imposé. Il me semble d’ailleurs que l’interdiction des devoirs à la maison – sur laquelle on peut discuter - est en contradiction absolue avec la présence des parents dans l’école.

Que dire à cet égard de l’occultation par l’institution éducative du passage à la majorité. Dans l’école - dont la mission fondamentale est de former le citoyen, donc d’instituer la République - le jour où l’élève, atteignant 18 ans, accède à la dignité et à la responsabilité de citoyen actif détenteur d’une part de la souveraineté, est un non-événement ! Et ses parents restent les interlocuteurs « légitimes » de l’institution !

On s’étonne donc à peine en découvrant, dans le même rapport, l’ahurissante préconisation d’un « contrat » ( ! ! !) entre l’école et la nation. L’école de la République n’est pas un fournisseur de services, elle n’est même pas un service public, elle est l’institution fondatrice de la nation sous sa forme républicaine.
À mes élèves qui maugréaient parfois devant la contrainte d’aller à l’école, je rétorquais que l’instruction est un droit fondamental et un devoir impérieux auquel ils ne pouvaient se soustraire, sauf à abdiquer leur pouvoir souverain de futurs citoyens. Dans la France de l’Ancien régime, on ne demandait pas au dauphin s’il avait envie d’être formé à son futur métier de roi, ajoutais-je.

2 - « Grand témoin » de la conférence Refonder l’école (GODF 16 novembre), le ministre récidive

Sans doute, me dis-je, le ministre avait-il stratégiquement consenti à passer par l’inévitable case concertation… et se réservait d’imposer son choix politique, validé par les récentes élections, de refonder l’école de la République.
Je privilégiai cette hypothèse en découvrant qu’il avait accepté l’invitation du Grand Orient de France à participer, en qualité de Grand témoin à la conférence intitulée « Refonder l’École. Pourquoi ? Comment ? » organisée le 16 novembre dernier.
Acte de résipiscence devant ces républicains (« autoproclamés ») ?
Je voulus en avoir le cœur net et me rendis rue Cadet.

La Conférence débute par une intervention du Grand témoin :
S’il émaille son propos son propos de références à la « République » : « école de la République » « refonder la république par l’École », citant Macé, Buisson… et même … Claude Nicolet, il porte d’emblée le fer  contre « ceux-là même qui croient porter ces valeurs (de la République) mais sont pressés par le tout ou rien » […] « ceux qui s’opposent, les uns au nom de la République, les autres au nom du bien-être des élèves, ont affaibli leur propre camp, se constituant en chapelle, dans l’ignorance des doctrines véritables dont ils prétendent s’inspirer… ».
Il lui est arrivé, dit-il « de devoir séparer » ces belligérants.

On s’interroge sur cette extrême… sensibilité au sujet de l’opposition entre républicains et pédagogistes qui éclaire la violence de sa réaction à la question de M.-F. Bechtel à l’Assemblée nationale : la moindre allusion, même implicite ou soupçonnée, à cette opposition le fait sortir de ses gonds.

Sa méthode, martèle-t-il, est de « rassembler, non de diviser ».
Il enchaîne sur ses priorités :

  • l’enseignement primaire
  • la formation des maîtres
  • les rythmes scolaires

Samuël Tomei2 enchaîne avec une brillante intervention où, du point de vue de l’historien, il légitime l’opposition républicains/pédagogistes en la faisant remonter aux origines mêmes de la République (l’École qui éduque ou l’École qui instruit). Il défend l’idéal condorcetien (« Condorcet est moderne, les pédagogues sont des conservateurs »). Invoquant la connivence avec le ministre au nom de leur inspirateur commun (Ferdinand Buisson), il assure Vincent Peillon de son soutien : « Nous vous aiderons à braver ces conservatismes… ». Il insiste sur l’importance de l’effort, du travail (citant toujours Buisson), précisant que 1989 a « mis fin à cette exigence primordiale ».

Le visage du ministre pendant cette intervention révèle qu’il marque le coup - encore les usages du GODF lui épargnent-ils le tonnerre d’applaudissements qui n’aurait pas manqué de saluer cette intervention.

C’est alors que Charles Coutel3 se lance dans une ardente diatribe, que dis-je, une philippique !
« L’harmonie n’est pas forcément l’unisson », commence-t-il.
C’est aussi 1989 et la naissance du « pédagogisme d’État » qu’il dénonce avec insistance.
Il déplore le résultat (donc la méthode) de la « concertation » lancée au printemps : « Il faut avoir le courage de déconcerter la concertation : Vincent Peillon, soyez déconcertant ! » lance-t-il, appelant le ministre à « réinstituer » l’École.
L’expression « Projet éducatif local » est, montre-t-il, trois fois anticonstitutionnelle et antirépublicaine.
Il termine par huit préconisations opérationnelles
« L’Histoire vous attend ! » conclut-il « Soyez un Jaurès sinon de la droite surgira un Guizot ou un Duruy ! »

Si je passe sur les intéressantes interventions d’Elizabeth Altschull, Alain Seksig, Jean-Michel Quillardet, Patrick Kessel et Annick Drogou4, c’est parce que que notre « Grand témoin » les ignorera quasiment dans sa réponse finale, dans sa hâte d’en découdre avec les deux premiers orateurs qu’il accuse (en forme de prétérition : « Je ne vous reprocherai pas de raviver les oppositions entre instruction et éducation ».
« Si la République est seulement la sanction et la blouse grise, il se peut qu’elle ait moins d’adeptes… ».
Il évoque son « dialogue » avec son « ami Jean-Pierre Chevènement »  - étrange dans cet aréopage qui n’est pas spécialement chevènementiste… et incompréhensible quand on sait que J.-P. Chevènement fut en son temps reconnu et apprécié, toutes tendances confondues, comme un bon ministre de l’Éducation nationale, grand républicain… :
« Si la République ne comprend pas qu’elle n’est pas uniquement pure raison, ça finit à 5% [… cynisme politicien ?]. C’est une erreur de la raison […] c’est une petite église […] ne soyons pas ceux qui préparons les défaites […] » [! ! !]
Il poursuit : « Il n’y a pas de pédagogisme d’État. Il y a à instruire, il y a aussi à éduquer. Vouloir opposer ces deux notions, c’est se tromper de combat ».

Se montre-t-il aussi … ferme à l’égard des pédagogistes qui mangent du républicain (« pédagogistes », il est vrai, qu’il « ne connaît pas ») ?
On peut s’interroger… Tout comme je m’interroge sur la violence de ses réactions.

C’est décevant et inquiétant : cette obsession anti « Républicains autoproclamés » ne va-t-elle pas l’empêcher de penser au moment de décider ?

Mais je ne veux pas désespérer de la République ni du ministre qui veut refonder l’école qui l’institue. Car s’il veut mener à bien cet ambitieux projet il aura besoin  du soutien de tous les Républicains pour surmonter les formidables obstacles qui se dresseront sur son chemin. La société n’abandonnera pas volontiers à la République l’espace de l’école qu’elle a usurpé.

© Marie-Pierre Logelin et Mezetulle, 2012

  1. [NdE] Sur le ]
  2. Docteur en histoire, auteur de Ferdinand Buisson, protestantisme libéral, foi laïque et radical-socialisme, éd. ANRT), Samuël Tomei a publié sur Mezetulle ]
  3. Professeur de philosophie à l’Université d’Artois, auteur de Que vive l’école républicaine, éd. Textuel, et deCondorcet, instituer le citoyen, éd. Michalon, Charles Coutel a récemment publié ]
  4. Elizabeth Altschull, professeur d’histoire-géographie, auteur de L’école des ego, éd. Albin Michel et de Le voile contre l’école, éd. Seuil. Alain Seksig, inspecteur de l’éducation nationale, chargé de la mission « Laïcité » au Haut Conseil à l’intégration. Jean-Michel Quillardet, chargé d’enseignement de la laïcité Université d’Evry, membre de la Concertation pour la refondation de l’école de la République. Patrick Kessel, journaliste, président du Comité Laïcité République, auteur de Ils ont volé la laïcité, éd. Balland-Gawsewitch. Annick Drogou, Conseiller national de la Fédération française du Droit Humain. []
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Les négociations pour l’Accord de libre échange nippo-européen vont commencer

par Luo An

 

Après avoir signé un accord de libre échange avec la Corée du Sud en février 2011, l’Union Européenne (U.E.) a expliqué son intention de signer un accord similaire avec le Japon dans les années qui viennent. Selon la Commission européenne, cet accord devrait permettre de créer 400 000 emplois en Europe et augmenter le produit national brut de l’U.E. de 2 %, soit environ 250 milliards d’euros. L’accord concerne différents secteurs : industrie pharmaceutique, chimie, alimentaire, services, technologie de l’information et… automobile. Dans un contexte de crise économique, c’est ce dernier secteur qui suscite le plus de controverses.
Un an après l’accord avec la Corée du Sud, le nombre de véhicules sud-coréens produit en Corée et vendus en Europe a augmenté de 77 %. Alors que la Corée exportait en Europe 4 fois plus de voitures qu’elle n’en importait de la même région en 2010, depuis l’accord, le ratio est passé à 6 fois plus. Et ces chiffres n’incluent pas les véhicules (Hyundai/Kia) produits en Europe de l’Est. De plus, la Corée maintient non seulement des barrières non tarifaires comme des normes anti-pollution et de sécurité qui défavorisent fortement les marques européennes de petites cylindrées, qui n’ont pas les marges nécessaires pour effectuer les changements sans impacter le prix de vente. Mais, selon le groupe Volkswagen, le gouvernement lance aussi des contrôles fiscaux aux Coréens achetant des voitures étrangères. Cependant, malgré les revendications de Ford, PSA, Volkswagen et Fiat représentées par l’ACEA (Association des constructeurs européens d’automobiles), l’U.E. a avalisé son intention de commencer les négociations avec le Japon. En parallèle, elle travaille sur des accords semblables avec l’Inde, le Canada et Singapour.
Plusieurs problèmes se posent : d’abord, les entreprises automobiles ne sont pas toutes perdantes. Les entreprises haut de gamme (BMW, Daimler) profitent de ces accords ainsi que celles produisant des véhicules dans ces pays (par exemple, Renault en Corée du Sud). De plus, ces accords, ne concernant pas seulement le secteur automobile, sont intéressants pour de nombreux pays (en Europe du Nord notamment) dont la filière automobile n’est pas aussi importante qu’en France ou en Allemagne. Enfin, de nombreuses industries, comme l’agro-alimentaire ou les entreprises pharmaceutiques, attendent beaucoup de ces accords. Les négociations avec Singapour, qui ont débuté en 2010, ont par exemple permis d’ouvrir le marché de la banque de détail, au grand plaisir de BNP Paribas and HSBC et de mettre les banques européennes sur un pied d’égalité avec les États-Unis qui ont obtenu ce droit en 2003.
La question est donc de savoir comment négocier ces accords sans nuire aux industries fondamentales de la Vieille Europe. Vu leur portée, il est évident qu’ils ne peuvent satisfaire tout le monde et que c’est entre gouvernements que les négociations doivent se faire pour arriver unis devant le Japon. Le Japon, rappelons-le, est le champion des normes techniques uniques et fournit déjà 6-7 fois plus de véhicules qu’il n’en importe d’Europe. Les risques sont donc similaires pour l’industrie automobile européenne. L’ACEA sera donc sans aucun doute particulièrement actif (et médiatisé) pendant ces négociations qui durent généralement plusieurs années.

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Pas de déduction fiscale pour une officine intégriste !

par ReSPUBLICA

 

Le « lobby catholique traditionaliste » Civitas incite au financement de ses méfaits en sollicitant des dons de la part de particuliers et de sociétés, dons qui bénéficient d’une déduction fiscale sous la forme d’une réduction d’impôt. L’État, et donc l’ensemble des citoyens, finance ainsi Civitas en renonçant à percevoir 60 ou 66 % du montant des dons au travers de la réduction des impôts acquittés par les donateurs. Cela est rendu possible par une reconnaissance d’intérêt général de Civitas par les services fiscaux : ce n’est pas justifiable au vu des actions de Civitas.
L’Union des Familles Laïques (UFAL) demande donc que le Ministre de l’Economie, Pierre Moscovoci, prenne les mesures nécessaires pour que cela cesse.

Texte complet de la pétition et module de signature.

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Quelle Banque publique d'investissement ?

par ReSPUBLICA

 

Lire la lettre ouverte adressée au ministre de l’Economie et des Finances le collectif « Pour un pôle public financier au service des droits! » à l’occasion de l’ouverture du débat sur le projet de loi instituant la BPI à l’Assemblée nationale.
On y trouve notamment rappelé que « 35% de l’épargne réglementée n’est plus centralisée à la Caisse des dépôts. Cela représente 115 milliards d’euros (environ 3 fois les apports prévus pour la BPI). Ces 35 % ont été octroyés aux banques par le précédent gouvernement sans aucune injonction de la Commission européenne qui a exigé la banalisation du Livret A au nom du principe de la concurrence libre et non faussée. » Et que par ailleurs l’usage de ces sommes colossales, issues de l’épargne populaire, échappe à tout contrôle démocratique.

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Un collectif anti-corruption démonte les rouages du scandale du Club Ariège Pyrénées Investissements (CAPI)

par ReSPUBLICA

 

Ne vivant que des subventions du département, cette association, aujourd’hui dissoute et officiellement vouée à la défense de l’environnement, ne servait pas seulement à rechercher des investisseurs pour des réalisations touristiques discutables ; elle “servait aussi de passerelle entre le conseil général de l’Ariège et la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy” : voir  https://sites.google.com/site/turbulences09/Le-CAPI et le dernier numéro du bulletin « Le Turbulent ».