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  1. chronique d'Evariste
    1. Pour être antiraciste, il faut lutter contre tous les racismes, par Évariste
  2. laïcité
    1. Conférence de presse: Laïcité et loi de 1905, par L'Union Des FAmilles Laïques
    2. La laïcité détournée, la République poignardée!, par Guy Ratane-Dufour
  3. combat social
    1. Les structures sociales dissoutes dans l'acide libéraliste, par Raymond MARI
    2. France Télécom SA : rien ne justifie 22000 départs, si ce n'est... la Bourse, par La Fédération SUD
    3. La santé et la protection sociale cibles des libéraux., par Raymond MARI
  4. élections présidentielles 2007
    1. Le PS et l'UMP face au " mur de l'argent "?, par Octave Bonnaud
  5. combat laïque
    1. COMMUNAUTARISME À LA RÉUNION: Les arroseurs arrosés, par Hubert HERVET
  6. débats laïques
    1. Laïcité et combat contre les religions: ne confondons pas, par Hervé BOYER
  7. Droit à la sureté
    1. APPEL À LA POPULATION d'André Gérin, Maire de Vénissieux, par Mireille Popelin
  8. International
    1. Un député du Meretz était le lien entre Barghouti et Sharon puis Olmert, par La Paix Maintenant
    2. A la veille des élections du 3 décembre au Vénézuela, par Démocratie Vénézuela
  9. à lire
    1. "Immigration, sortir du chaos" Maxime Tandonnet (suite et fin ), par Mireille Popelin
  10. Agenda

1 - chronique d'Evariste

1.1 - Pour être antiraciste, il faut lutter contre tous les racismes

Il fallait que cela arrive un jour. Des affrontements, à l'issue d'un match de football au Parc des Princes, se sont terminés par la mort d'un jeune homme, Julien Quemener, et la blessure par balles d'un autre, Mounir Douchaer. Ce qui s'est passé ce soir là, dans le stade du XVIe arrondissement de Paris, démontre toute l'impuissance, depuis vingt ans, des autorités et des dirigeants du football, face aux exactions de groupes de supporters d'extrême droite.

Ce jeudi, le Paris Saint-Germain rencontrait un club israélien, l'Hapoël de Tel Aviv. La défaite du club parisien a-t-elle augmenté l'agressivité et l'antisémitisme des "supporters" nazillons ? Toujours est-il qu'on vit, à la fin du match, se mettre en place un véritable dispositif paramilitaire d'une centaine d'entre eux, qui se crut autorisé d'abord à insulter tout ce qui ressemblait à un supporter israélien, puis à organiser de véritables ratonnades contre eux.

C'est ainsi que Yanniv Hazout fut poursuivi, insulté puis frappé par une centaine d'agresseurs, et qu'il ne dut son salut qu'à l'intervention d'un policier, qui essuya, lui aussi, des coups et des injures racistes (il est antillais). Ayant fait usage d'abord d'une bombe lacrymogène pour se dégager, il sera poursuivi par les nazillons, et devra se réfugier près d'un restaurant, que les supporters déchaînés commencèrent à attaquer. Pour se défendre, il dut braquer le groupe, et tirer, en tuant un et en blessant un autre.

Sans l'intervention de ce policier, il est fort possible que le supporter aurait été tué. Pourtant, dans les premières heures, on eut l'impression, à écouter certains médias, que le principal accusé était le policier lui-même, et on s'est même demandé si cet homme n'allait pas être emprisonné.

L'électro-choc de ce drame a été tel que le ministre de l'Intérieur, par ailleurs supporter de l'équipe du PSG, a dû prendre des mesures fortes. On va multiplier les interdictions de stade pour les supporters réputés violents. Rappelons-nous que la Grande-Bretagne a mis cinq années, en prenant des mesures bien plus radicales, pour mettre fin au phénomène du hooliganisme. Les exactions des racistes du virage " Boulogne ", les cris de singe, les injures racistes sont la face la plus visible du malaise du football professionnel dans certains stades.

Comment a-t-on pu accepter, pendant des années, un véritable apartheid dans le XVIe arrondissement parisien, avec des tribunes réservées aux Blancs, ou interdites aux "colorés"?

Cette logique a entraîné de véritables bagarres communautaristes, se réglant sur les aires d'autoroutes, ou dans d'autres lieux, entre les "Bad Boys Boulogne", bien blancs, et d'autres supporters, les "Tigris", plutôt "basanés" ?

On sait que la Grande-Bretagne s'enflamme, de temps en temps, par des affrontements ethniques de plusieurs jours, dont la violence surprend toujours les observateurs.

Comment ne pas sentir, à travers certains exemples, une mauvaise pente s'installer en France ? Les exactions des racistes d'extrême droite, au Parc des Princes, ne doivent pas cacher d'autres phénomènes, tout aussi inquiétants, qui amènent à la même logique : des groupes organisés, d'idéologie d'extrême droite, se croient autorisés à traquer et à frapper des êtres humains, à cause d'une origine supposée qui justifierait ces violences.

Ainsi, le tribu Ka s'est permis de semer la terreur, rue des Rosiers, intimidant tout ce qui ressemblait à un Juif.

Ainsi, la Ligue de Défense Juive (dont un responsable a été vu, comme Dieudonné, à la dernière fête du Front national), en plusieurs occasions, s'est cru autorisée à procéder à des ratonnades, en fin de manifestation, contre tout ce qui ressemblait à un arabe.

Ainsi a-t-on vu, lors de manifestations de lycéens, des jeunes, essentiellement d'origine africaine, frapper et dévaliser au faciès tout ce qui ressemblait à un étudiant blanc.

Dans d'autres quartiers, ce sont les jeunes juifs qui doivent se cacher, ou changer d'école, pour échapper à l'antisémitisme de ceux qui croient que le conflit israélo-palestinien doit se prolonger en France.

Etre un anti-fasciste conséquent ne peut se traduire par une hiérarchie des ripostes.

Trop d'antiracistes, souvent sensibles aux thèses communautaristes, ne veulent voir que le racisme "politiquement correct", celui des nazillons du virage Boulogne, et préfèrent regarder ailleurs, ou s'abriter derrière des raisons sociales, pour éviter de parler d'autres racismes, qui dérangent.

Ils ont peur du mot "répression", sauf quand il s'applique aux sbires de Le Pen. Mais quand un candidat de gauche, ou un militant, utilise ce terme pour protéger les populations populaires des exactions de quelques jeunes lumpenprolétaires désocialisés des quartiers, qui ont souvent un langage raciste, ils sont les premiers à crier à la lepénisation des esprits, et à dénoncer une dérive sécuritaire, quand ils ne voient pas dans les incendiaires d'écoles et de voitures d'ouvriers et de chômeurs l'avant-garde de la révolte des banlieues.

Les Républicains n'ont pas ces incohérences. Ils luttent avec la même détermination contre tous les racismes, tous les communautarismes, tout ce qui engendre une logique de division ethnique de la société.

Ils réclament le droit à la sûreté pour les classes populaires, que cela soit au niveau social, ou dans la vie de tous les jours. Lors des émeutes de novembre 2005, ils regrettent autant la mort des deux jeunes de Clichy, que celle des deux citoyens innocents, massacrés à coups de poings et de pieds pour avoir pris une photo en plein jour pour l'un, et pour être descendu pour éteindre un feu de poubelle pour l'autre.

Ils n'ont pas peur d'utiliser le mot "répression", pour lutter contre tous les racismes, et les violences contre des citoyens et leurs biens.

Il s'opposent à toute logique de discrimination positive, au repli communautariste, au nom d'une conception égalitaire de la République, une et indivisible, appuyée sur le principe laïque.

Ils combattent tous les racismes, et tous les intégrismes religieux, comme l'a rappelé opportunément l'appel du Cri, lancé en avril 2006 par Caroline Fourest, Corinne Lepage et Pierre Cassen.

Deux autres de nos collaborateurs Bernard Teper et Marie Perret avaient donné l'exemple, en novembre 2005, en signant un texte, paru dans France-Soir, avec Pierre-André Taguieff, Antoine Peillon, Alain Policar et Catherine Kintzler, appelant à redonner du sens au combat antiraciste, notamment en le tournant vers des principes républicains auxquels les directions de certaines organisations antiracistes tournent le dos depuis longtemps.

C'est sur ces bases qu'on fera reculer ce fléau en France, et certainement pas sur les bases communautaristes d'un antiracisme sélectif.

Évariste Pour réagir aux articles,
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2 - laïcité

2.1 - Conférence de presse: Laïcité et loi de 1905

l'UFAL, le Grand Orient de France, Libre Pensée, la Ligue de l'Enseignement, le Comité Laïcité République, le Mouvement Europe et Laïcité - CAEDEL, l'Association Chevalier de la Barre, le Comité Valmy, l'Union Rationaliste, le C.N.A.F.A.L. appellent les candidats à la présidence à prendre position.

Par delà leurs particularités et la diversité de leurs sensibilités, les différentes associations laïques s'associent pour défendre d'une seule voix le principe de séparation des églises et de l'Etat.

Le 8 décembre 2006, elles se rassembleront au siège du Grand Orient de France, lors d'une conférence de presse, pour réaffirmer leur attachement à la loi de 1905.

Un an après la commémoration de son centenaire, et après de nombreux travaux en commun sur le concept de laïcité, les associations laïques, appellent toutes les forces démocratiques à se mobiliser en faveur de ce principe fondateur de notre République.

Cette conférence sera l'occasion d'interpeller l'ensemble des candidats aux élections présidentielles de 2007, et de dénoncer ceux qui utilisent le concept de laïcité en le dévoyant.

Dans un contexte national et international où les guerres de religions nourrissent la majorité des conflits, l'Etat laïque s'impose comme le garant de la tolérance, de la liberté et de la paix.

Informations pratiques :

Le 8 décembre à 10h00 au siège du Grand Orient de France : 16, rue Cadet - 75009

L'Union Des FAmilles Laïques www.ufal.org

2.2 - La laïcité détournée, la République poignardée!

Rappel des faits : le 10 novembre, la médaille du Mérite est remise à Nassimah Dindar, Présidente du Conseil général de la Réunion, des mains de l'évêque de la Réunion, Gilbert Aubry.

Où est le "mérite" ? Être musulmane, auquel cas, ce serait réducteur pour cette religion. Être élue, alors ce serait réducteur pour la République.

M. Gilbert Aubry remettant la médaille du mérite à Mme Nassima Dindar, ça devait avoir de la gueule ! Une nouvelle fois, le Groupe de dialogue interreligieux et son "imperator" confisque la laïcité.

Qu'importe pour les laïques que l'Evêque de La Réunion, M. Aubry, décide de faire main basse sur la spiritualité réunionnaise, mais lorsque l'on est le dépositaire d'un dogme, on ne peut être le représentant de la République française dans les actes les plus laïques. Depuis quelque temps, que ce soit en Métropole ou chez nous, la laïcité est dévoyée de ses fondements.

La laïcité, qu'est-ce que c'est ? C'est la séparation des Eglises, de toutes les Eglises et de l'État ! Rien ne saurait déroger à ce qui a fait l'unité et l'originalité du peuple français.

Notre laïcité est reconnue partout dans le monde comme le liant qui fait de notre patrie la forme la plus évoluée du vivre ensemble.

La laïcité n'est en aucun cas le rassemblement d'hommes et de femmes de religions différentes, ce n'est pas des religions ou des cultures qui cohabitent !

La paix de notre République est due à cette forme avancée de la pensée universaliste née de l'époque des lumières, et rien ne peut se substituer à cet ordre qui a fait de nous un phare dans un monde d'obscurantisme.

La laïcité consiste à laisser à la porte de la nation française les croyances pour que s'organise le bien commun. En aucun cas nous ne devons tolérer le parrainage d'une Eglise, quelle qu'elle soit, sur une décoration républicaine, même s'il est vrai que ce type de décoration est distribué à tour de bras, pour un oui pour un non. À mon avis, c'est un représentant de la République française qui devait remettre cette médaille.

Dans notre île, depuis quelque temps, il semblerait que le Groupe de dialogue interreligieux soit le lieu incontournable de la vie réunionnaise. Croyant ou pas, il faut arrêter cette dérive, à moins que notre île ne choisisse l'indépendance pour créer un état religieux comme le Vatican. Le prétexte fallacieux pour cautionner cette honte ne tient pas debout, le "vivre ensemble réunionnais" ne doit pas se bâtir sur les religions, mais sur la nation ! Si le représentant de l'Eglise catholique décidait de remettre à une musulmane la décoration "Benemerenti", ce serait bien entendu une très bonne raison de faire la une de la presse et il faudrait la saluer comme il se doit. Ce serait, en dehors de la sphère publique, un encouragement des religions à vivre ensemble. Mais le peuple français s'est choisi une laïcité, LA LAÏCITE !

Dans cette affaire, il ne s'agit pas d'une élue musulmane de la République française, mais d'une élue républicaine tout court. Il ne s'agit pas d'une décoration religieuse, mais d'une décoration de la République française. Notre nation n'intègre pas la discrimination religieuse dans nos lois, ni sous les ors de la République. Nul ne peut confesser de son appartenance religieuse pour une quelconque gloire républicaine.

Déjà, ce gouvernement, il y a peu, s'est vanté d'avoir nommé le premier Préfet musulman, or, un préfet musulman, cela n'existe pas. Seuls existent depuis 1905 des serviteurs laïques de l'Etat. Il est grand temps de rendre à la loi sur la laïcité qui a fait tant de bien ses lettres de noblesse. Cette remise de médaille est le renoncement des valeurs qui a fait tonner Victor Hugo depuis la tribune de l'Assemblée nationale. Elle est un coup de poignard porté à Gambetta, à Jules Ferry et à tant d'autres, à ceux qui sont morts pour que l'Homme soit libéré du dogme des Eglises et de l'oppression qui, durant des siècles, a voué l'être humain à courber sous la croyance.

Le grand Schoelcher, depuis le panthéon, doit se retourner. N'oublions jamais que la loi sur la laïcité a été initiée pour éviter des dérives comme le soutien avéré de l'Eglise vis-à-vis de l'esclavage. La laïcité, c'est la fin des chaînes, alors ne nous remettons pas les fers nous-mêmes.

Vive la République universelle et laïque!!!

Guy Ratane-Dufour

Source : www.espaceblog.fr/ratane/

3 - combat social

3.1 - Les structures sociales dissoutes dans l'acide libéraliste

Malades : vous serez bientôt libres de ne pas vous soigner

Liberté ! Que d'impostures en ton nom ! En fond sonore, c'est la rengaine que fredonnent de plus en plus fort ceux qui veulent imposer très exactement le contraire dans une humanité soumise à la sélection naturelle, à la loi du plus fort, à l'asservissement du plus faible.

Au risque d'enfoncer une porte ouverte, qui ne connaît pas, ne vit pas parfois, les handicaps originels (santé, éducation, relations, etc...) qui se perpétuent, qui s'aggravent actuellement, tout au long d'une vie, plus ou moins courte d'ailleurs selon son milieu culturel et économique ?

Tout ce que la collectivité a mis en oeuvre au fur et à mesure de son évolution pour réparer ces inégalités " congénitales " est actuellement sapé par ceux qui veulent imposer la loi du marché, par cynisme tout d'abord en raison de leur proximité avec les puissances économiques, par idéologie ensuite car l'individualisme est synonyme de modernité en opposition à une solidarité dénoncée " ringarde ".

Trois exemples des crimes de lèse-solidarité actuellement perpétrés :

1 - La liberté des honoraires médicaux :

La santé est notre bien le plus précieux. Aujourd'hui, compte tenu du coût des soins, quasiment personne ne pourrait se soigner sans une protection sociale efficace, c'est-à-dire, une Assurance Maladie prenant en charge la dépense des malades. Dans le domaine des soins de ville (médecine libérale) la couverture sociale est en pleine régression. Depuis 1980 (ouverture d'un secteur de liberté des honoraires), le nombre de médecins spécialistes ne respectant pas les tarifs de remboursement augmente. La proportion des dépassements, s'aggrave (10% par an depuis dix ans). Dans certaines régions ou communes, on ne trouve pratiquement plus de spécialistes appliquant les tarifs de remboursement et les dépassements peuvent prendre des proportions invraisemblables.

Bien entendu, cette situation marginalise tous ceux dont les moyens ne leur permettent pas d'acheter une couverture complémentaire onéreuse.

C'est cet affligeant bilan que le gouvernement a sciemment accentué avec la loi " Douste-Blazy " en 2004 et qu'il s'aprêtte à assombrir en ajoutant un nouveau secteur de liberté tarifaire (le secteur optionnel) à ceux qui existent déjà.

Des médecins libres face à une clientèle captive ! Il ne faudra surtout pas être pauvre, vieux et malade.

2 - La promotion de l'automédication :

Personne ne conteste au médicament son utilité thérapeutique. Mais étant efficace, c'est un produit qui peut être dangereux si son indication et sa consommation ne sont pas appropriées. Il aurait plus de morts par mauvais usage du médicament que du fait des accidents de la route. Accessoirement, c'est une lourde charge économique (plus de 30 Milliards d'Euros) ;

Aussi, notre collectivité a-t-elle pris des mesures pour protéger les consommateurs : La mise sur le marché des produits est soumise au contrôle de l'Etat (avec beaucoup d'imperfections), les médicaments " actifs " doivent être prescrits par des praticiens et délivrés par des pharmaciens d'officine.

Dans la mesure, où les prescriptions ne sont pas toujours rationnelles (La France détient le record mondial de la consommation), les pouvoirs publics ont inspiré une série de mesures pour réduire l'augmentation d'un budget en constante et importante augmentation.

Ce qui ne fait pas l'affaire de l'industrie pharmaceutique habituée à des progressions annuelles à deux chiffres. Alors, comment faire pour satisfaire une industrie acquise au libéralisme sans majorer les dépenses de l'Assurance Maladie ? Et bien, la réponse est d'un cynisme effarant : On va développer l'automédication ! Faire sauter les protections évoquées ci-dessus, " libérer " le malade en soumettant sa vulnérabilité aux pressions du marché par publicité et marketing interposés.

Voilà ce que prépare le gouvernement au sein d'un groupe de travail dont plusieurs participants ont déjà dénoncé les motivations.

3 - Les catastrophes naturelles.

Dernière charge poussée contre la protection de l'Etat (moins d'Etat ! crient sans cesse les promoteurs du libéralisme), un projet vise le système en vigueur pour indemniser les victimes de catastrophes naturelles, un dispositif qui donne une place prépondérante à la puissance publique dans la reconnaissance du caractère " catastrophique " des évènements et dans le financement solidarisé des préjudices versés par les assurances.

Il est donc question (c'est un projet) d'individualiser le risque et de laisser l'individu négocier ses indemnisations et ses cotisations (évaluées selon la situation plus ou moins exposée du bien, avec, pourquoi pas, des bonus et des malus), chacun ayant pu apprécier " la liberté " dont dispose le sociétaire face à une compagnie d'assurance.

Comment faire mieux que l'ineffable Margaret Thatcher... !?

Raymond MARI

3.2 - France Télécom SA : rien ne justifie 22000 départs, si ce n'est... la Bourse

La direction de l'entreprise a pris l'initiative d'un discours extrêmement menaçant devant une association de cadres supérieurs. A la demande des élus du Comité central d'entreprise elle viendra s'expliquer mercredi 29 lors d'une séance extraordinaire.

Alors que Didier Lombard affiche une satisfaction sur les résultats de l'entreprise et indique que "La stratégie que l'on a affichée en juillet 2005 se déroule convenablement et les autres opérateurs sont obligés de l'adopter également.", il maintient l'objectif de dégagement d'un free cash flow de 7 milliards d'euros et pour cela, use de la menace vis à vis du personnel et des cadres de l'entreprise.

"Si on n'arrive pas à faire ça (22 000 départs) on n'échappera pas à des mesures plus radicales. Pour le moment je n'en veux pas. Mais si on n'y arrive pas je serai obligé d'y venir... Sur le reste, il faut qu'on sorte de la position mère poule. O. Barberot va vous parler de ce que l'on a en tête. Ce sera un peu plus dirigiste que par le passé. C'est notre seule chance de faire les 22 000 pour pouvoir recruter les 6000 car on a un problème sur les nouvelles technologies. Il faut un peu de souplesse sur les recrutements. Il faut bien se dire qu'on ne peut plus protéger tout le monde. Il faut se poser la question de quelle va être notre carrière ? En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre." Et il évoque un "crash programme" pour le durcissement des mesures de mise en oeuvre des suppressions d'emplois programmées sur les années 2006, 2007 et 2008.

Et Olivier Barberot de poursuivre : "Donc on ne va plus être dans un discours basé sur un volontariat un peu mou, on va être beaucoup plus systématique." Ce qu'il faut "c'est fixer une liste nominative et commencer une démarche de coaching et d'accompagnement soit vers un domaine prioritaire soit à l'extérieur du groupe."

Alors que le plan de départs à 55 ans se termine ce 31 décembre, la direction de France Télécom entend faire pression pour forcer au départ le personnel :postes déclassés, listes nominatives, personnel taxé d'inemployable, pressions sur les plus faibles, sur les mères de 3 enfants fonctionnaires qu'on entend contraindre à partir en retraite dès qu'elles ont 15 ans d'ancienneté, chasse au postes d'adjoint, fermeture de sites dans les villes moyennes... tout sera bon même si les signes de malaise social voire de désespoir se multiplient dans l'entreprise. Et si cela ne suffit pas, ils laissent entendre que cela pourrait être pire.

La fédération SUD réaffirme son opposition au sacrifice des emplois pour la seule satisfaction des marchés financiers alors qu'une autre politique pour garantir le bon fonctionnement des services de France Télécom (qualité du réseau, des services et du SAV) est possible et nécessaire.

Elle rappelle que le personnel a toujours défendu son droit à l'emploi à France Télécom, en défendant le statut de fonctionnaire de la grande majorité du personnel et en s'opposant aux licenciements.

La fédération SUD propose à l'ensemble des organisations syndicales une première réponse unitaire dans les semaines qui viennent.

La Fédération SUD

3.3 - La santé et la protection sociale cibles des libéraux.

Dans la perspective des échéances électorales les masques tombent.

Dans cette période préélectorale, la coalition des forces libérales médecine, industrie pharmaceutique, etc...) s'associent avec les partis politiques au pouvoir pour créer des situations favorables à leurs intérêts. Ils estiment, avec quelques raisons malheureusement, que les dispositions mises en oeuvre aujourd'hui, ne pourront pas en cas d'alternance, être remises en cause.

Aussi, assiste-t-on, dans le dos des français à qui échappent ces manoeuvres, à des tours de passe passe, dignes des pires illusionnistes.

Les débats en cours sur le budget de la protection sociale sont à cet égard significatifs.

Prenons quelques exemples :

Décidément la protection sanitaire et sociale est bien malade ! Notre démocratie aussi.

Raymond MARI

4 - élections présidentielles 2007

4.1 - Le PS et l'UMP face au " mur de l'argent "?

Derrière les débats sur la " valeur travail " et la " réhabilitation du travail " se pose la question de la répartition des profits entre salariés et actionnaires. Le mur de l'argent effraie-t-il les candidats PS et UMP ?

Nicolas Sarkozy est inquiet. Probablement inspiré par la dernière étude sur le patrimoine des français publiée la semaine dernière par l'Insee, il a pointé samedi dernier devant un public de chrétiens progressistes la dégradation des " indicateurs d'équité ". Et dénoncé les " odieuses " inégalités héritées des parents. " Il faut (...) savoir si les pauvres de 2004 sont les mêmes que ceux de 1995 et s'ils sont où non les enfants des pauvres de 1975 " s'est-il demandé. Certes, tout le monde n'a pas la chance d'habiter à Neuilly et ne pourra pas bénéficier de la suppression des droits de succession chère au président de l'UMP. Mais peut-on encore s'enrichir par son travail ?

Au Parti socialiste comme à l'UMP, la " réhabilitation du travail " se trouve au coeur des discours sur fond de débat sur les 35 heures. Pourtant, les deux candidats devront se confronter à un problème bien plus épineux que la simple question de la durée légale du travail : celui de la dégradation des revenus du travail en faveur de ceux du capital. " La France s'appauvrit parce que, quand une entreprise augmente sa valeur ajoutée, elle détruit de la valeur sociale et environnementale " affirmait Ségolène Royal lors du premier débat télévisé pour l'investiture du Parti socialiste. Du côté de l'UMP, le programme législatif fraîchement adopté propose de créer un " choc en faveur des revenus du travail ". Au moment où le Premier ministre Dominique de Villepin prépare discrètement la tenue d'une conférence sur les salaires en décembre.

Que s'est-il passé ?

Des économistes, comme Patrick Artus où comme le keynésien Liêm Hoang-Ngoc[1] s'accordent à dire que la répartition des profits entre travail et capital s'est creusée ces vingt dernières années avant de se stabiliser aujourd'hui. Mais ce partage de la valeur ajoutée reste aujourd'hui plus favorable aux détenteurs de capitaux que dans les années 70. Pendant que les salaires étaient à la peine dans les années 80, les banques, les petits actionnaires ou les grands fonds de pensions ont capté une bonne part des profits. " En 1984, la part des salaires représentait 70% de la valeur ajoutée. Elle est tombée à 60% en 1996 et est remontée autour de 63% aujourd'hui. Actuellement 85% des profits sont redistribués sous forme de dividendes ", résume Liêm Hoang-Ngoc, un économiste proche du courant Nouveau parti socialiste. Pour Patrick Artus, cette " déformation " du partage entre les revenus du travail et du capital a surtout eu pour conséquence de réduire les investissements dans le secteur industriel et des nouvelles technologies. En exigeant des taux de rentabilité à deux chiffres, les fonds de pension anglo-saxons - propriétaires à 45% des entreprises du CAC 40 - reportent le risque financier sur les entreprises cotées. Ces dernières externalisent alors leurs activités coûteuses en main-d'oeuvre vers des PME, qui à leur tour multiplient les contrats précaires et modèrent les salaires faute de visibilité. " Le théorème de Schmidt : "les profits d'hier sont les investissements d'aujourd'hui, qui sont les emplois de demain" est totalement faux. La vérité, c'est que les profits sont l'épargne d'aujourd'hui et le chômage de demain ", accuse Liêm Hoang-Ngoc.

Que faire ?

Du côté socialiste, on promet de rééquilibrer la part des salaires dans la valeur ajoutée par une augmentation du Smic et de l'ensemble des rémunérations. Mais la mesure la plus significative du projet consiste à remplacer les cotisations patronales par une contribution globale sur la valeur ajoutée. Ce qui reviendrait à instaurer une sorte d'impôt bis sur les sociétés pour alléger les charges des PME tout en ciblant les profits des entreprises du CAC 40. Une véritable évolution, quand on sait que cette mesure était en discussion depuis près de 15 ans au PS ! Toutefois, cette idée rencontre une forte hostilité des Strauss-kahniens, qui représentent aujourd'hui 20% du parti.

A l'UMP, Nicolas Sarkozy propose d'exonérer de charges sociales et d'impôt sur le revenu les heures supplémentaires " pour créer un choc en faveur des revenus du travail ". "Quatre heures de travail supplémentaires rémunérées 10% de plus et exonérées de charges sociales et fiscales, c'est 15% de salaire net en plus immédiatement " explique le projet législatif de l'UMP pour 2007. Une belle ristourne qui ferait probablement exploser le nombre d'heures sup'. Mais qui pénaliserait les 7 millions de travailleurs à temps partiels dont le salaire horaire et les heures complémentaires seraient toujours soumises à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales. Au final, le choc en faveur des revenus se partagerait ainsi : beaucoup d'heures sup' pour les pleins temps et le statu quo où le chômage pour les travailleurs pauvres.

Par ailleurs, le projet de l'UMP qui refuse d'opposer travail et capital, préconise le déblocage de la participation, qui doit permettre de distribuer 25 milliards d'euros aux salariés. Une mesure qui concernerait plutôt les salariés des grandes entreprises comme le note le député UMP Alain Joyandet. En effet, près de 6 millions de salariés travaillent dans des PME-PMI qui n'y ont pas accès. Pour pallier cette carence, Alain Joyandet propose l'idée d'une prime de partage des profits qui ne figure pas dans le programme UMP. " Cela permettrait au chef d'entreprise de faire un chèque à la fin de l'année en fonction des profits. Et il ne serait pas plus taxé qu'un actionnaire qui ne paye pas la sécu ni les cotisations patronales lorsqu'il encaisse sa plus-value " explique le parlementaire, qui est aussi chef d'entreprise.

Le mur de l'argent

Faut-il croire Nicolas Sarkozy lorsqu'il affirme " Les socialistes disent : faisons payer le capital ! Mais si le capital paye trop, il s'en ira " ? François Morin[2], auteur d'un essai intitulé Le Nouveau mur de l'argent, confirme le chantage évident que les financiers exercent sur les gouvernements. Interrogé par Marianne2007.info, l'économiste est pessimiste sur la marge de manoeuvre des candidats : " Ils seront confrontés à un nouveau mur de l'argent à l'échelle mondiale qui risque de provoquer de graves crises tout en pressurant les salariés. Mon hypothèse, c'est que la confrontation est inévitable. Mais pour cela il faudrait que la campagne politique mette au centre cette évolution et pose le débat de la financiarisation de l'économie", explique François Morin. " Aujourd'hui la richesse des Etats du monde entier (PIB) est estimée à 43 000 milliards de dollars. Or la richesse des marchés financiers est 23 fois plus importante. Face à des acteurs globaux, il est indispensable de proposer des dispositifs globaux plutôt que de raisonner dans le cadre d'un territoire national " conclut-il. Faute de quoi la nécessité d'un nouveau partage des profits risque fort de tomber dans le fossé de l'oubli. A l'image de ce petit extrait d'un discours de François Hollande prononcé en 2005 : " La mondialisation d'aujourd'hui, c'est le mur de l'argent d'hier. (...) Les marchés imposaient déjà leur loi : le Cartel des gauches est tombé sous le coup du mur de l'argent, le Front populaire est tombé avec les dévaluations et la Banque de France résistant autant que possible pour mettre le gouvernement du Front populaire en situation d'échec.". Le premier secrétaire clôturait alors un colloque célébrant " 100 ans de socialisme ".

Notes

[1] A paraître : Vive l'impôt, Liêm Hoang-Ngoc, Janvier 2007, Grasset

[2] Le nouveau mur de l'argent, essai sur la finance globalisée, François Morin, 2006, Seuil

Octave Bonnaud

Source : www.marianne2007.info

5 - combat laïque

5.1 - COMMUNAUTARISME À LA RÉUNION: Les arroseurs arrosés

Les arroseurs, ce sont les laudateurs, les zélotes des communautarismes de quelque sorte que ce soit qui risquent de recevoir en pleine figure le boomerang qu'ils auraient voulu utiliser à leur profit.

À force de cultiver, à la Réunion comme ailleurs, les spécifiés dites culturelles, de donner une importance outrancière aux manifestations religieuses, aux superstitions et folklore qui s'y rattachent plus qu'aux mythes qui les fondent et plus qu'aux questionnements philosophiques d'où elles tirent leurs origines ; à force de présenter la Réunion comme une mosaïque de communautés harmonieusement mêlées, comme voudrait le faire croire le groupe de dialogue interreligieux qui tend à s'approprier indûment le concept de laïcité, colonne vertébrale de la RÉPUBLIQUE, on finit par renforcer les cloisonnements communautaires contraires au principe républicain intangible de CITOYENNETÉ.

La République Française, faut-il le rappeler encore, est l'organisation d'une société de CITOYENS, libres et égaux en droit, libres, donc responsables,

Les crispations identitaires, les montées des intégrismes, les combats fratricides dont les médias se font l'écho, en apportent, tous les jours et de tous lieux, le sanglant témoignage.

Dans une lettre, non dénuée d'intention électoraliste - la période y est propice -, qu'il écrit à Sarkozy (Hamilcaro écrit à Sarkozy, Journal de l'Île de la Réunion du 25/11/2006), le Maire de Saint-Louis fait part du " mal-être républicain de la communauté musulmane ". Il ne peut y avoir de " mal-être républicain ", il ne peut y avoir qu'un mal-être communautaire quand les individus ne se considèrent plus ou pas comme des Citoyens d'une République laïque, mais comme membres d'une communauté hors de la République, à force d'en avoir cultivé, de l'intérieur comme de l'extérieur, les spécificités, au lieu d'être laïques dans l'espace public. Il y a alors débordement de la vie privée (l'identité, la spécificité, les pratiques culturelles ou cultuelles) sur le domaine public, lieu de vie commun à tous et à chacun.

Il n'y a pas de malaise à ressentir, sinon à vouloir appeler malaise et à l'utiliser à des fins politiques, un sentiment d'appartenance communautaire que l'on veut faire reconnaître comme tel, selon la forte tendance dénoncée en début de ce courrier. Cela, nous ne cesserons pas de le dénoncer comme atteinte au principe de citoyenneté républicaine et nous le ferons d'autant plus que les aspirations de laïcisation à l'intérieur des mouvances religieuses ont de la peine à se faire entendre et que nous devons soutenir ces aspirations.

À la Réunion, non seulement on semble vouloir oublier ce principe, mais encore vouloir servir de modèle social de ce que, par abus de langage, on appelle une laïcité ouverte. Ce serait ouvrir, comme Ulysse le fit de la boîte d'Éole, la boîte des vents en tempête.

Les candidats à l'élection présidentielle, les deux qu'on entend le plus, semblent sensibles à ce chant de sirènes de type anglo-saxon qui fonctionne avec le succès que l'on connaît, au Liban, en Irak depuis que les USA ont renversé l'État non théocratique qui maintenait, au moins, l'équilibre religieux, dont on voit les conséquences quand il est rompu, en Inde, au Sri Lanka... et ailleurs...

Aidons donc les mouvements laïques de ces Nations, les laïques croyants là où l'intégrisme impose ses rigueurs formelles et non spirituelles au sein des religions qui cohabitent et dialoguent sur notre sol national, à reconnaître et défendre ce principe auquel chacun peut se soumettre sans renier la Liberté, celle de croire ou de ne pas croire, dans un pays ou ce principe permet l'Égalité et la fraternité.

Hubert HERVET Inspecteur honoraire de l'Éducation Nationale

Source : www.fairelejour.org

6 - débats laïques

6.1 - Laïcité et combat contre les religions: ne confondons pas

Que l'on soit d'accord ou pas avec son ou ses contenus, le fait religieux est une évidence qui remonte aux premiers pas de l'Humanité. Ce fait religieux pourrait même être considéré comme un des besoins fondamentaux d'une partie de cette même Humanité. C'est une évidence pour le passé, mais nous pouvons formuler l'hypothèse que cette évidence restera incontournable dans l'avenir. L'Humain a toujours eu besoin de transcendance et de n'est pas demain, ni même après demain, que cela s'arrêtera. Dire cela n'empêche pas de dire que les religions doivent être critiquées et doivent passer par le filtre de la raison. Par parenthèse, n'oublions pas de dire que la religion peut être, dans une approche exclusivement individuelle, assimilée à une béquille permettant de supporter l'angoisse inhérente à l'existence humaine et à son corollaire obligatoire, la mort. Le philosophe danois Soren Kierkegaard ne disait pas autre chose. Oui, affirmons le, la religion peut aussi avoir cette fonction de " béquille thérapeutique " pour un individu. Mais justement, cette affirmation contient le concept de laïcité puisqu'elle renvoie la religion dans la sphère individuelle et privée.

Commencer ainsi un article sur la défense de la laïcité peut paraître surprenant, continuons.

Au moins deux aspects sont à prendre en compte pour défendre la laïcité : le fond et la forme. Dissocier le fond de la forme, en général, mène à une aporie éthique. En effet, que vaudrait un fond éthiquement correct si les moyens pour y parvenir ne l'étaient pas ; assurément, cela invaliderait le fond, si pertinent soit-il. En un mot, une fin, si éthique soit-elle, ne peut en aucun cas justifier l'utilisation de moyens non éthiques pour y parvenir (nous pouvons trouver une illustration de cela dans le concept, énoncé par Georges W Bush, de guerre préventive et morale ; comme si une guerre pouvait être morale, quelles qu'en soient les raisons). Cette approche axiomatique doit sous tendre toute notre réflexion. En l'occurrence, la notion de forme renvoie à la question : quelle stratégie pour défendre la laïcité ?

Il s'agit bien de lutter pour défendre la laïcité tout en défendant la liberté de penser pour chacune et chacun, même si nous ne sommes pas d'accord avec le contenu de ces pensées (c'est bien la question, au-delà de son contenu, que pose Mr Redeker dans son article ; comment pourrais-t-on discuter du contenu si, en préalable, il n'y a pas cette garantie de liberté d'expression ; si nous ne pouvons plus rien dire alors comment peut-on discuter du fond des choses).

Disons le clairement, la laïcité ne peut et surtout ne doit pas être assimilée à un combat contre les religions, justement tant que celles-ci restent, strictement et exclusivement, dans la sphère privée. Par contre, il faut être intraitable vis-à-vis des incursions, et elles sont de plus en plus nombreuses, des religions dans les sphères publique et politique, au sens étymologique global des affaires de la cité.

Ce glissement et cette radicalisation du combat laïque vers un combat contre les religions et le fait religieux est catastrophique parce que, in fine, cela décrédibilise les véritables laïques. N'oublions pas qu'un croyant, quelle que soit sa religion de référence, peut tout à fait être laïque, il n'y a aucune antinomie dans cette affirmation, la laïcité n'est pas nécessairement, même si elle peut l'être, assimilable à l'athéisme. Qui plus est, cela débouche immanquablement sur une victimisation des croyants pouvant se positionner ainsi comme martyrs et se plaindre de l'absence de tolérance qui leur est renvoyée. Le meilleur exemple de cela réside dans la fameuse loi contre le port de signes religieux ostentatoires dans la sphère publique. En effet, bon nombre de médias et une partie des musulmans ont présentés cela uniquement comme une lutte contre le foulard et donc contre l'islam en général. Non seulement c'était un erreur stratégique, mais c'était aussi une malhonnêteté intellectuelle puisque ce n'était pas ce que disait la loi. Nous voyons bien les conséquences qui en ont découlées, aussi bien en France que dans le monde entier, permettant ainsi à certains islamistes de se faire passer pour des victimes demandant réparation au travers de djihad et autres fatwas. Nous ne pouvons pas, en tant que laïques, revendiquer (à juste titre) le droit à critiquer les religions, au nom de la liberté de pensée et d'expression, tout en demandant aux croyants de ne plus croire, mettant ainsi en cause leurs propres libertés de penser. Il y aurait là aussi, à n'en pas douter, une impasse logique qui confinerait au " fais ce que je dis, mais ne fais pas ce que je fais. "

La laïcité ne doit absolument pas remettre en cause le droit et la liberté de croire à une religion. En un mot, la laïcité ne doit pas devenir un dogme totalitaire qui aurait pour vocation d'empêcher celles et ceux qui le désirent de croire.

Cependant, en tant que laïques, nous ne devons rien céder sur les tentatives d'envahissement des religions dans la sphère publique ; mais aussi, et c'est ce qui est le plus grave, dans les appareils décisionnels, quels qu'ils soient, de l'état.

Alors venons en à ce qui fait débat en ce moment. Est-il acceptable de voir, dans les rues, des femmes avec des tenues vestimentaires leurs recouvrant l'intégralité du visage?

Ici, il nous faut souligner toute l'ambiguïté à laquelle nous renvoie la rue. Effectivement, elle est à la confluence du public et du privé. C'est un espace public puisqu'il concerne l'ensemble de la population, mais c'est aussi un espace privé dans lequel je peux me mouvoir individuellement en faisant abstraction de toute dimension liée au " polis ". D'autre part, les limites physiques de cet espace sont floues : devons nous réagir de la même manière dans une ruelle déserte, ou si nous sommes dans une grande avenue où circulent des milliers de personnes ?

Disons le tout de suite, nous pensons que la laïcité ne doit pas être mobilisée dans un tel débat. Il n'est même pas pertinent d'aller sur le terrain religieux, car, comme nous l'avons dit plus haut, cela ne ferait que " victimiser " encore plus les islamistes (seule religion à prôner ce style vestimentaire pour les femmes). Par contre, stratégiquement, il semble que nous devrions aller sur deux autres terrains. Mais, avant d'aller plus loin, rappelons qu'il y a certains maires de certaines villes touristiques et balnéaires qui ont pris des arrêtés municipaux interdisant à tout un chacun de se promener torse nu dans les rues, avec comme seul argument celui de la décence. Là aussi, nous pourrions dire qu'il s'agit d'une mesure liberticide, pourtant ces arrêtés municipaux n'ont pas soulevé de tollé dans la population et ils ont été validés par les autorités préfectorales, c'est-à-dire de l'état.

Nous verrons que cet argument de la décence n'est pas si inintéressant que cela. Cependant, tournons nous vers deux autres arguments qui doivent être mis en avant contre ses tenues qui couvrent tout le visage des femmes.

Le premier concerne la sécurité publique. En effet, et cela peut s'entendre sans passer pour big brother, il est normal de pouvoir reconnaître et identifier les gens dans la rue.

Le second, à nos yeux le plus important, concerne les droits de l'Homme et, ici, plus particulièrement de la Femme. Il apparaît clairement, en dehors de toute approche religieuse, que ceux-ci sont bafoués par cette tenue qui cache tout le visage et tout le corps. C'est la négation même de la Femme qui est complètement réifiée en n'étant plus considérée que comme de la " viande " qu'il faut cacher, selon les propos de l'ex grand mufti d'Australie, justifiant le viol de Femmes non voilées. C'est là que nous pouvons retrouver l'argument de la décence, mais à l'envers : à l'inverse de l'exemple des villes balnéaires où l'indécence est directement liée au fait de se dévêtir, ici nous considérons que faire porter aux Femmes ce type de tenue qui recouvre tout est indécent, non pas d'un point de vue sexuel, mais bien parce qu'elle chosifie les Femmes.

Ces deux arguments doivent être détachés de la laïcité car ils pourraient être appliqués même dans le cas de tenues vestimentaires sans caractère religieux. Comment réagirions nous en présence, dans la rue, de Femmes portant un masque de latex ou de cuir recouvrant l'intégralité de leur visage et qui seraient traînées en laisse par un homme, comme cela se pratique dans la sphère privée des adeptes du sado-masochisme ? De la même manière j'espère, c'est-à-dire en criant au scandale.

Pour finir, nous disons que le combat contre les religions confine à un " dom quichottisme " face aux moulins à vent (quand on sait comment a fini Dom Quichotte, cela peut inquiéter) qui fait perdre au véritable combat laïque beaucoup trop d'énergie et qui, d'autre part, devient contreproductif et nous décrédibilise en nous faisant passer pour d'affreux religieux de la laïcité ; ce qui, convenons en, confine aux plus superbe des paradoxes.

Alors oui, disons avec Marx que la religion est comme l'opium du peuple et avec Freud qu'elle est assimilable à une névrose obsessionnelle de la société. Et puis, rappelons tout de même que cela n'est certainement pas dieu qui a créé l'Homme, mais bien l'Homme qui a certainement créé dieu, par sa seule parole.

Mais restons vigilants et défendons aussi la liberté de croyance, tant qu'elle se limite exclusivement au domaine privé, sans prosélytisme et sans mettre quiconque en danger. Pour cela, faisons respecter et ne modifions pas (sauf pour la radicaliser dans le sens d'un plus de laïcité) cette belle loi de la république, maintenant plus que centenaire.

Hervé BOYER

7 - Droit à la sureté

7.1 - APPEL À LA POPULATION d'André Gérin, Maire de Vénissieux

L'heure est à la résistance républicaine et au courage civique La population, les femmes, les hommes, les jeunes en ont marre des voitures brûlées, des feux de poubelles et des abribus cassés.

ARRÊTE

NE TE FAIS PAS AVOIR PAR les trafiquants,

ARRÊTE

C'EST TOUT "BENEF" POUR LE PEN

"J'appelle chaque force sociale, syndicale, religieuse, politique, à se mobiliser, à se rassembler, pour dire NON à la violence, Pour vivre libre, étudier, créer, travailler en sécurité dans la cité, Pour le respect des lois, de la dignité humaine, de tout ce qui se réalise chaque jour de positif au service de la collectivité et de ses habitants.

J'appelle à briser la loi du silence (OMERTA) quand la vie d'autrui est en danger.

J'appelle à l'engagement citoyen des Vénissians, au réveil démocratique".

LA VIOLENCE NE PASSERA PAS

André GERIN, Maire de Vénissieux, Député du Rhône


C'est l'initiative du Maire de Vénissieux , et on ne peut que le féliciter : les nouvelles lois Sarkozy sur la fonction du Maire, sa responsabilité dans la lutte contre la délinquance, et maintenant l'article 6 de son projet de loi instaurant un Conseil pour les droits et les devoirs des familles (CDDF) sont au coeur de la lutte contre la délinquance.

Le Maire de Vénissieux a le courage de parler de la délinquance : il a eu le courage de s'opposer à la venue de Hani Ramadan le 14 Octobre , avec " Regards de Femmes " , l'UFAL du Rhône , "Femmes solidaires " , " Femmes contre les intégrismes " etc ..Il s'est fait insulter par les intégristes "ramadaniens "

Qu'il appelle chaque force sociale , syndicale,politique à se mobiliser pour lutter contre la violence , j'en suis bien d'accord .

Mais je suis plus réservée sur la force religieuse... Monsieur le Maire n'entre-t-il pas dans le projet de Sarkozy, donner aux religieux le pouvoir de faire la prévention, la justice, la justice... en plus de la charité? C'est exactement ce que veut Sarkozy! Monsieur le Maire est laïque, alors, la délinquance est du domaine du POLITIQUE, pas du religieux!

Cela dit, je souhaiterais que bien des maires utilisent ce langage ferme et républicain, ce serait un excellent moyen de commencer leur campagne. Car, n'en doutons pas, la SECURITE sera un thème et un enjeu majeurs pour la campagne électorale!

Mireille Popelin

8 - International

8.1 - Un député du Meretz était le lien entre Barghouti et Sharon puis Olmert

"L'un des secrets les mieux gardés depuis deux ans dans les milieux politiques et diplomatiques a été révélé lundi soir : le rôle du député du Meretz Haïm Oron."

L'un des secrets les mieux gardés depuis deux ans dans les milieux politiques et diplomatiques a été révélé lundi soir : le rôle du député du Meretz Haïm Oron [1].

Depuis deux ans, Haïm Oron fait office de médiateur entre l'ancien secrétaire général du Fatah Marwan Barghouti, emprisonné en Israël, et le cabinet du Premier ministre israélien.

Oron a également aidé de hauts responsables palestiniens qui souhaitaient rendre visite à Barghouti dans sa prison à obtenir des autorisations de la part des autorités israéliennes, pour tenter de faire régner le calme dans la rue palestinienne et renforcer le rôle des modérés dans la rue et dans la sphère politique.

Oron a agi de manière indépendante, mais avec le temps, il a plus d'une fois aidé à restaurer le calme dans les relations entre Israël et l'Autorité palestinienne.

L'action de Haïm Oron étaient connue depuis longtemps de différents acteurs, mais elle a toujours été tenue secrète.

Des sources au sein de la gauche israélienne, dont Haïm Oron lui-même, pensent que la libération de Barghouti ramènerait le calme et permettrait de parvenir à un accord avec les Palestiniens. Les mêmes sources pensent aussi que Barghouti a changé depuis son incarcération, qu'il est devenu plus modéré et qu'il est prêt à entamer un dialogue sérieux.

Le nom de Barghouti a été évoqué par de hauts responsables de l'Autorité palestinienne comme devant faire partie de l'échange entre prisonniers palestiniens et le soldat enlevé Gilad Shalit.

Au cours d'une rencontre avec le député Talab El-Sana, l'été dernier, Barghouti a dit qu'il prévoyait d'autres enlèvements si des prisonniers palestiniens importants ne faisaient pas partie de cet accord. Au cours de cette conversation, Barghouti a également dit que le gouvernement israélien était responsable des enlèvements. Selon lui, si Israël avait accepté de libérer Samir Kuntar[2], il n'y aurait pas eu d'enlèvements au Liban, et que s'il avait libéré des prisonniers palestiniens, il aurait renforcé le président Mahmoud Abbas et prévenu l'enlèvement de Shalit. Il a ajouté : "tout comme Gilad Shalit est important pour sa famille et son pays, c'est le cas de chaque prisonnier palestinien."

Selon Barghouti, il est prouvé que les prisonniers sont les vrais dirigeants palestiniens, car eux seuls ont réussi à rédiger le document des prisonniers, devenu source d'unité pour les Palestiniens. Il a affirmé que toute mesure significative devait recevoir l'accord des prisonniers palestiniens, et qu'on peut donc s'attendre à ce qu'un accord d'échange entre Shalit et des prisonniers palestiniens comprenne aussi des prisonniers palestiniens importants. Sinon, d'autres enlèvements pourraient se produire.

Yediot Aharonot, 27 novembre 2006

Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant

Notes

[1] Haïm Oron est l'une des 12 personnalités israéliennes et palestiniennes interviewées par David Chemla, président de La Paix Maintenant, dans son livre "Bâtisseurs de Paix".

[2] Samir Kuntar est le prisonnier libanais le plus ancien détenu en Israël. Appartenant à la mouvance du FLP d'Abou Abbas, Samir Kuntar mène en 1979 une action terroriste. Avec trois compagnons d'armes ils débarquent dans le nord d'Israël à partir d'un bateau venant du Liban. Ils tuent à Nahariya deux civils (un enfant de quatre ans et son père) et deux policiers israéliens. Depuis des années le Hezbollah réclame sa libération. Avec les combats de juillet 2006, les gouvernements libanais et palestiniens la demandent également. (d'après Wikipedia)

8.2 - A la veille des élections du 3 décembre au Vénézuela

Appel à l'opinion publique française

Le 3 décembre prochain, le peuple vénézuélien élira à nouveau démocratiquement son président. Depuis 1998, à chaque élection, les citoyens ont majoritairement accordé leurs suffrages à un gouvernement qui a toujours respecté l'indépendance du pouvoir électoral et de son représentant, le Conseil national électoral.

Celui-ci est un des cinq pouvoirs reconnus par la Constitution de 1999, qui lui confère la responsabilité d'organiser des élections libres et honnêtes, comme ont pu le vérifier par le passé la majeure partie des observateurs internationaux présents sur place tels ceux du Centre Carter, de l'Organisation des états américains et de l'Union européenne.

Grâce à l'aide de la communauté internationale, ces élections ont compté parmi les plus surveillées et les plus transparentes au monde. L'existence d'un Conseil national électoral, composé de personnalités n'ayant aucun lien avec des organisations politiques nous semble une garantie suffisante pour que l'élection présidentielle du 3 décembre soit exemplaire.

En tant que démocrates, nous attendons de tous les gouvernements et de toutes les institutions du monde qu'ils respectent les résultats du scrutin, tels qu'ils auront été avalisés par les représentants de la communauté internationale.

Nous ne voulons pas que se répète le lamentable précédent établi, comme cela a été prouvé par la suite, par l'Administration Bush qui, en avril 2002, avait appuyé un coup d'état - heureusement avorté - contre le gouvernement démocratique du Venezuela.

Nous soutenons sans réserve le droit de tous les peuples du monde à faire entendre leur voix au moyen d'élections libres et honnêtes. C'est pourquoi nous lançons un appel à l'opinion publique pour que soit reconnu aux citoyens vénézuéliens le même droit à vivre en démocratie que nous revendiquons pour nous-mêmes en France.

Pour vous solidariser avec cet appel, merci d'envoyer un mail à : democratievenezuela@gmail.com

(svp indiquer votre nom et ville de résidence ; si possible votre association, parti ou profession)

Démocratie Vénézuela

9 - à lire

9.1 - "Immigration, sortir du chaos" Maxime Tandonnet (suite et fin )

Il faut donc sortir de l'angélisme, sans théorie toute faite sur l'immigration. Reprenons les 3D ( Développement, Démographie et Démocratie )

Démographie :

le taux de démographie de l'Europe est de 1,4 . Mais la France a un taux de fécondité de 1,9 , c'est à dire supérieur à la moyenne européenne . Ce taux étant dû au taux de fécondité de la population des migrants.

Voyons les différentes formes d'immigration :

Sans compter les migrants clandestins ! C'est 3 fois le chiffre annoncé , des officiels qui minimisent, des 100 000 immigrés par an depuis 20 ans .

C'est 200 000 migrants supplémentaires chaque année .

La France est la championne du monde de l'asile politique :65 000 en 2004 .

Au départ , visa de court séjour puis une demande d'asile politique ( qui permet la libre circulation pendant le temps d'examen , 12 mois , avec une allocation de 282 Euro par mois et possibilité d'hébergement , droits sociaux . Peu de demandeurs obtiennent le droit d'asile ( 10 à 15% ) . Mais les déboutés ne repartent pas : ils deviennent des sans papiers. (1/4 des reconduites à la frontière sont exécutées.

Le système français fonctionne par étapes successives : visa de court séjour - demande d'asile - retour à la clandestinité . Et enfin régularisation d'un an renouvelable... On est loin de l'Europe forteresse!

Et Bruxelles ? Bruxelles prône l'ouverture , sans se préoccuper des 12 Millions de chômeurs européens . " Les flux d'immigration sont de plus en plus nécessaires pour couvrir les besoins du marché du Travail , et pour assurer la prospérité de l'Europe " dit l'Europe . Bien sûr , le Parlement européen est dominé par le lobbying ( du patronat ) et prône une immigration massive ( on a bien étudié cela , avec le TCE , et la France a dit NON ! au TCE ) Et l'on sait pourquoi , elle veut cette immigration massive : pour casser les droits du travail , les droits sociaux , pour accélérer les délocalisations .

Or depuis 1999, le pouvoir politique en matière d'asile et d'immigration appartient à .. L'Union européenne ! et les décisions sont prises à la majorité qualifiée ( et non à l'unanimité) Et donc , pas de droit de véto pour les Etats membres , qui n'ont plus la maïtrise de leur politique d'immigration ! Or,le Parlement européen est dominé par le PPE ( part populaire européen , droite ) qui veut une Europe Libérale .

Quelles sont les conséquences de cette immigration légale et illégale ?

Où vont ces migrants ?

Le premier réflexe des familles : la scolarisation des enfants . Ce phénomène entraîne la ghettoïsation des établissements scolaires ( bien décrit dans le livre " l'apartheid scolaire") "La question de la scolarisation des migrants est au coeur d'une immense hypocrisie française " dit l'auteur . C'est bien vrai : " la même France bien pensante déploie des trésors d'énergie pour épargner à ses propres rejetons une promiscuité incompatible avec leur réussite scolaire " J'ajoute : C'est le détournement de la carte scolaire , que les enseignants utilisent fort bien ! L'auteur montre aussi les conséquences désastreuses de cette immigration mal maîtrisée , qui s'ajoute à celle des" anciens "immigrés dont les enfants ne sont pas intégrés . " Une mécanique infernale est à l'oeuvre . Les flux migratoires se poursuivent , s'accélèrent . " Les nouveaux immigrants s'installent parfois en toute illégalité . La crise des banlieues n'avait rien d'inopiné , "elle reflète la décomposition de la communauté nationale "

  1. la haine : l'animosité contre la France " gauloise", un sentiment anti-français qui augmente dangereusement chez la jeunesse issue de l'immigration
  2. la délinquance : une délinquance de haine , de révolte qui s'accroît
  3. un nouvel antisémitisme lié au conflit du Moyen Orient ( j'ajoute qu'on a vu cet antisémitisme au cours du match du PSG le 23/11 - Avec , en plus le racisme anti-noir )
  4. Montée de l'islamisme radical qui s'exprime chez les jeunes 2e et 3e génération .

L'auteur conclut par 2 scénarios possibles : 1er scénario: optimiste : un nouvel ordre mondial , les guerres cessent , les pays pauvres accèdent à la prospérité , bref tout le monde il est beau et heureux ...Bon , vous n'y croyez pas ? Moi non plus 2e scénario : catastrophe ! les tensions s'aggravent , l'islamisme radical se répand , conflits entre le monde occidental et l'Asie , l'Afrique sombre dans le chaos , les flux migratoires augmentent , la moitié du territoire national est ghettoïsé .. Mais laisserions-nous faire ? Un peu de confiance , que diable ! Alors ? Un 3e scénario peut-être , mais là , c'est à nous de l'écrire , non ? Il y a le PEUPLE , qui ne suit pas les élites , on l'a vu . Et le peuple a besoin d'élus qui aient le courage politique de dire la vérité sur l'immigration . Il sait déjà

Il veut , en somme , moins d'immigration pour une meilleure intégration .

Ce livre de Maxime Tandonnet a au moins le mérite de nous donner des éléments de réflexion , des chiffres REELS , de proposer quelques pistes ( même si on peut ne pas être d'accord sur tout ) . Il est le contraire de l'immigration slogan : il aborde le problème sans tabou , il est une réflexion très utile.

Mireille Popelin

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