Chronique d'Evariste
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LA BONNE ANNÉE 2011 EST LÀ !

par Évariste
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Certes, ce n’est pas une surprise : tout le monde s’est souhaité les meilleurs vœux de bonne année, de bonne santé et de réussite. La superstition de début d’année a encore bien fonctionné même si beaucoup traduisent la formule magique par de bons voeux pour une meilleure année sachant que le nombre d’exclus et notamment de chômeurs va encore augmenter, comme les inégalités sociales.

Chers lectrices et lecteurs, vous avez échappé à ce rite de passage incantatoire, car RESPUBLICA a pris quelques vacances émaillées de réflexion pour définir les axes de son plan annuel. Sans vouloir jouer les Pythies de Delphes ou les moines retirés sur le mont Athos, ce que nous souhaitons… c’est partager avec vous nos analyses et en débattre.

La crise du turbocapitalisme se creuse telle une tombe.

Après la chute de l’Islande, de la Grèce et de l’Irlande sont venues les difficultés de l’Espagne et du Portugal ; pour ces deux pays, un répit dû à la nécessité pour les Chinois de répartir leurs achats de dettes entre l’Europe et les États-Unis. En arrière-plan, les contradictions vont donc s’accroître entre les États-Unis et la Chine. C’est ainsi que le marché de la dette devient un enjeu politique majeur, mais aussi la nouvelle faiblesse du turbocapitalisme. Parallèlement, la globalisation financière continue de plus belle et sans entraves, avec des profits financiers sans aucune commune mesure avec la croissance de la richesse matérielle. Les prochaines bulles sont déjà en formation côtoyant dans certains pays une demande intérieure en berne.

Le FMI en pompier pyromane, avec son commandant néolibéral affiché socialiste Dominique Strauss-Kahn, lance partout ses politiques d’ajustements structurels et fait payer aux couches populaires et à la majorité des couches moyennes les cataclysmes organisés par la gouvernance mondiale politico-financière.

L’Allemagne, pays ayant sauvegardé une vraie politique industrielle, de recherche et d’innovation, prend le leadership européen en utilisant les pays proches de l’Est pour une partie de ses délocalisations. Quant à la Grande-Bretagne qui peut mener une politique monétaire, elle dispose encore de marges de manœuvre qui font défaut à une France ayant choisi la voie de la désindustrialisation et du renoncement en matière d’innovation, de recherche scientifique et industrielle.

Des pays arabes sont entrés dans une nouvelle phase de leur Histoire. Après les manifestations en Iran contre la dictature de l’extrême droite chiite, voici les mouvements populaires contre les dictatures militaires algériennes et tunisiennes. Les peuples sont de retour et savent faire entendre leurs exigences.

Par contre, les Palestiniens sont loin d’être à la fête, entre l’arrogance du gouvernement d’extrême droite israélienne, la dictature islamiste du Hamas à Gaza et le constat que, malgré la croissance des inégalités sociales en Israël, son taux de croissance est fort comme ses investissements en recherche et développement.

Tout ce qui retarde la création de l’État palestinien aux côtés de l’État israélien sur les frontières de 1967, avec un juste traitement des réfugiés et le partage de Jérusalem, soulève notre indignation. Indignation aussi contre le CRIF et quelques intellectuels réactionnaires qui appellent à supprimer la liberté d’expression à Stéphane Hessel, indignation contre la directrice de l’École Normale supérieure que cette atteinte ne dérange pas.

En Afrique, le socialiste Gbagbo (membre de l’Internationale socialiste) soutenu par des conseillers de l’extrême droite européenne, tente de conserver le pouvoir par une dictature militaire contre Alassane Ouattara, l’homme des Occidentaux néolibéraux et vainqueur des élections — d’une courte tête. Autant dire que ce côté du monde nous laisse sur notre faim de révolution sociale.

En Amérique du Sud, un début de coordination politico-économique s’effectue entre les pays dirigés par la gauche. Le Brésil a eu l’audace d’organiser le mois dernier, une première Conférence mondiale pour le développement des systèmes universels de sécurité sociale, au moment où les politiques néolibérales s’acharnent à détruire l’indispensable protection sociale solidaire.

Partout dans le monde, des liens se nouent entre les combats laïques, sociaux et politiques, nous aurons de nombreuses occasions de revenir sur cette indispensable liaison.

Des indicateurs pointent clairement la fragilité de la phase du capitalisme financier que nous avons intitulée depuis plus de 20 ans le turbocapitalisme.

L’accélération de cette agonie, due pour beaucoup à une baisse tendancielle du taux de profit obligeant la gouvernance mondiale néolibérale à durcir le pressing sur les couches populaires et une partie des couches moyennes aux fins de leur faire payer la crise, ne peut être utilisée efficacement qu’à la condition d’élargir le front des mobilisations populaires.

Dit autrement, il s’agit de se préparer à la prochaine crise. Nous y sommes contraints, car les dirigeants néolibéraux ne savent plus faire autre chose que de nous lancer dans la prochaine crise. Leur système implique, à partir notamment de la baisse tendancielle du taux de profit, la baisse des salaires qui ne peut plus à partir d’un moment, être contrebalancé par un endettement massif.

Ici et dans le même temps, nous voyons arriver Madame Le Pen à la tête du FN, renforcée qu’elle a été par l’ancienne extrême droite païenne qui a réussi en passant du père à la fille, à changer de bouc émissaire, passant de l’immigré au musulman ; cette stratégie leur attire les bonnes grâces de l’UMP et celles de quelques transfuges doriotistes issus de la gauche et de l’extrême gauche. La défaite de Gollnish soutenu par l’extrême droite catholique laisse les mains libres au clan Le Pen pour concrétiser ces nouvelles alliances déjà en oeuvre dans plusieurs pays d’Europe.

Un mot sur l’arrogance de N. Sarkozy : c’est bien le seul domaine où il ne faillit pas. Allez voir le film « Walter en résistance » et vous verrez notre président de la République mépriser les Résistants républicains espagnols et français avec ses blagues grossières sur la cascade d’en face ou la chemise rose d’un tel. Et ceci pendant la cérémonie du plateau des Glières, haut fait de la Résistance pendant la guerre.

Vigueur nouvelle dans le ballet des prétendants à la candidature socialiste : déjà 6 prétendants potentiels. Et chacun de chercher à se placer avec des formules assassines pour son voisin tout en clamant « tous dans l’unité ! ».

Les thuriféraires de l’écologie politique décroissante qui se font appeler Europe écologie-les Verts n’ont de cesse que de proposer au PS une alliance aux cantonales pour contrer les candidats du Front de Gauche (par exemple en Val-de-Marne). Déjà trois candidats pour le Front de gauche où le PC choisira seul pour l’ensemble des composantes. Bizarre, non ?

Le NPA, quant à lui, va réunir son congrès pour savoir si à l’avenir, il doit autoriser ou pas des candidats arborant des signes religieux. Fermez le banc, donc ! En conclusion, certes provisoire, on peut dire que les partis de gauche en général et les partis de la gauche anti-libérale peuvent mieux faire !

Retenons qu’heureusement, le mouvement social des retraites animé par l’intersyndicale unie n’est pas sorti écrasé. S’il n’a pu réussir à empêcher le passage en force de la droite néolibérale, il a, pour la première fois depuis longtemps, réussi à avoir 70 % du peuple

avec lui et à compenser l’amoindrissement de la mobilisation des fonctionnaires et des régimes spéciaux par un surcroît significatif de la participation des salariés des couches populaires du privé. C’est la première fois depuis longtemps. Autre point positif : la vigueur du mouvement a obligé, vu l’approche de l’élection présidentielle, N. Sarkozy à retarder la bombe qu’est la privatisation du risque dépendance prévue dès octobre 2010, reportée au premier trimestre 2011. Cela aura été au moins cela.

C’est bien en tout cas, la montée du mécontentement des couches populaires qui peut modifier la donne. On sait que les salariés représentent 92 % des travailleurs, que parmi ceux-ci, les couches populaires ouvriers, employés sont 53 %, les couches moyennes 39 % (15 % de cadres et 24 % de catégories intermédiaires). Les 8 % restants sont les non-salariés dont une partie conséquente s’apparente aux couches moyennes.

Notre point de vue est que la gauche partisane n’a aucune chance d’engager la transformation sociale si elle n’arrive pas à retrouver le lien politique avec les couches populaires. Sur ce point, les syndicats ont réussi une première étape ; les partis politiques de gauche ou d’extrême gauche n’ont pas encore permis cette jonction : voilà LE problème de 2012.

Si vous ajoutez la nouvelle géosociologie des territoires avec la montée des couches populaires en zone rurale (plus de 35 %) et en zones péri-urbaines (atteignant parfois près de 60 %) avec des cadres politiques vivant surtout dans les villes-centres et les banlieues (qui commencent aussi à perdre des couches populaires), vous voyez qu’il faut de profonds changements dans les organisations ! Les opérateurs d’éducation populaire liés au mouvement social le constatent chaque jour lors des réunions publiques, des cycles d’universités populaires, des stages de formation : les participants sont beaucoup plus nombreux en zone rurale et périurbaine que dans les villes-centres.

N’oublions pas de signaler que grâce à nos députés, nous aurons beaucoup plus de Margaret Tchatcher aux côtés des Ronald Reagan et des Sarkozy dans les conseils d’administration des grandes entreprises ! Vous voyez l’avantage ? Mais nous aurons toujours moins de services publics, de centres IVG, de centres de planning familial, toujours 22 % de salaires féminins de moins que les salaires masculins à même qualification en activité et 38 % en retraite ! Toujours pas de crèches collectives et familiales suffisantes, toujours pas de service public de la petite enfance permettant la garde du soir et de nuit, etc.

Toujours moins de remboursements de soins, toujours pas de logement social pour les jeunes des couches populaires ! Toujours pas de salaires pour la fin de la formation ! Toujours pas de prise en charge des conditions de vie dignes pour les vieux !

Bon ! Après tout cela, voulez-vous nos meilleurs vœux de bonne année ?

Alors, allons directement aux mots d’ordre :

  • Résister et convaincre pour produire la révolution républicaine laïque, sociale, féministe, démocratique et écologique
  • Militer pour une éducation populaire tournée vers l’action en direction des couches populaires
  • Avec Antonio Gramsci, comprendre qu’il faut d’abord une victoire sur l’hégémonie culturelle avant la transformation sociale
  • Expliquer qu’il n’y a plus de combats prioritaires, que tous les combats doivent entrer dans la globalisation des combats. Ne pas laisser croire qu’un domaine surplombe l’autre parce qu’il est plus important.
  • Comme en 1936, comme dans la Résistance, comme dans le CNR, comme en mai 68, comme dans le mouvement des retraites, penser les stratégies à front large et laisser le sectarisme des groupuscules à ceux qui ne redoutent pas de se faire empailler au musée Grévin comme les derniers des Mohicans.

On s’écrit, on se voit, on discute, on agit ! Chiche !

Maghreb
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Ben Ali ya djaban (poltron) !

par Hakim Arabdiou

Nous nous réjouissons à Respublica, en premier lieu avec les républicains, les laïques, les syndicalistes et les féministes arabes, de la récente victoire du peuple et des démocrates tunisiens, ayant conduit à la chute de leur président-dictateur et maffieux, Zine el Abidine Ben Ali, après quatre semaines de manifestations populaires, promptement et efficacement relayées et impulsées par l’opposition démocratique tunisienne.

Néanmoins, les forces de progrès dans les pays arabo-musulmans et dans le monde partagent l’inquiétude du peuple et des démocrates tunisiens de se voir usurper leur victoire, soit par la maffia de Ben Ali entièrement en place dans tous les rouages de l’État, de l’appareil économique et de la société, soit par le parti d’extrême droite, Ennahda, de Rachid Ghannouchi, suite à l’alliance de celui-ci avec une fraction ou du pouvoir ou de la gauche.

L’Algérie a, elle aussi, connu des troubles similaires à la même période. Le mégalomane président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a de quoi s’inquiéter, après par la « mauvaise » tournure, pris par les événements, en Tunisie.

Il droit craindre par-dessus tout de nouvelles explosions populaires d’aussi grande ampleur, et leur jonction avec d’une part la société civile, et d’autre part avec ses opposants au sein même du pouvoir :  les chefs de l’armée, du FLN, la haute administration d’État et des entreprises publiques économiques, ainsi que d’autres centres de décision étatiques.

L’intéressé rencontre une forte opposition à son intention de briguer un autre troisième mandat, après avoir fait modifier en ce sens la Constitution.

Le président algérien s’était déjà imposé à son peuple, en s’offrant un deuxième mandat, par une fraude massive, lors de la dernière élection présidentielle, largement boycottée par les Algériennes et les Algériens. C’est aussi avec le même procédé condamnable, qu’il fit adopter contre l’avis de son peuple meurtri, une seconde loi, amnistiant les islamoterroristes.

Des revendications socio-économiques à la contestation politique

La récente expérience en Tunisie montre avant tout comment des manifestations à caractères socio-économiques ont servi de catalyseur à des revendications politiques, se soldant par la mise à bas d’un régime policier. C’est là où réside l’importance cruciale des vingt-trois années de luttes des démocrates tunisiens, notamment de gauche, de leurs sacrifices et de la répression qu’ils avaient subie. C’est tout ce travail politique de longue haleine, qui a permis au peuple tunisien de se lever aujourd’hui contre le régime inique de leur pays.

Toute proportion gardée, ce sont les grèves et les manifestations de rue des ouvrières du textile de Petrograd (Saint- Pétersbourg), qui avaient servis de catalyseur à l’avènement de la révolution prolétarienne d’Octobre1, en Russie. A l’occasion du 8 Mars 1917, ces ouvrières avaient fait grève et avait manifesté, contre la brutale augmentation du prix pain, et de sa pénurie. « Du pain, du pain » ! criaient-elles. Elles furent immédiatement rejointes de proche en proche par les ouvriers des usines ; beaucoup parmi les unes et les autres étaient impulsés et encadrés par les militants ou les sympathisants de gauche, notamment les bolcheviks. La répression de ce mouvement transforma ce dernier en insurrection entraînant l’effondrement du tsarisme en moins de trois semaines.

Pourtant, Lénine était persuadé, que la Révolution n’aurait pas lieu de son vivant, comme il l’avait confié aux militants de son parti, à l’école des cadres, qu’il avait ouverte, durant l’été 1911, à Longjumeau, en banlieue parisienne.

La victoire du peuple tunisien galvanisera les peuples arabes et les peuples musulmans

De même que la manière, dont a été chassé le chef de l’État tunisien ne manquera d’avoir une onde de choc immédiate et à moyen terme dans tous les pays arabes et dans au moins quelques autres pays musulmans.

C’est en effet la première fois, qu’un chef d’État arabe est chassé de la sorte. Ceci ne manquera de susciter la prise de conscience de ces peuples, qu’ils peuvent venir à bout de leurs despotes, pourvu qu’ils le veuillent. Ces despotes et leurs appareils politico-militaro-policiers ont eux aussi pris subitement conscience, que dorénavant, ils ne seront plus à l’abri de la colère de leurs peuples.

Ceci d’autant plus que ces pays ont une composante sociologique semblable, laquelle connait les mêmes problèmes socio-économiques explosifs, qu’en Tunisie, et de fortes similitudes entre leurs régimes.

Cela ne manquera pas non de revigorer les opposants à l’islamodictature iranienne, laquelle multiplie actuellement les pendaisons et les lourdes peines de prison contre les intellectuels, les femmes, les syndicalistes, les militants de gauche, dans l’intention de casser les ressorts d’un nouveau mouvement de contestations de grandes ampleurs de l’opposition, et qui peut cette fois-ci mettra fin à la nature théocratico-policière du régime.

L’expérience tunisienne fera également réfléchir le Syrien, Bachar Assad, l’Égyptien, Hosni Moubarak, le Libyen, Maâmar Kadhafi, le Marocain, Mohamed VI, le Jordanien, Abdellah II… qui se préparent à passer le pouvoir à leurs progénitures, comme l’a fait le dictateur Hafez Assad à son fils Bachar.

Enfin, les réactions embarrassées des régimes occidentaux à soutenir trop ouvertement le despote tunisien, dont ils se disaient proches, puis le refus du gouvernement français de lui accorder, ainsi qu’à sa famille, l’asile ne manquera de faire méditer les dirigeants arabes sur leur sort.

Désormais, il sera de plus en plus difficiles aux gouvernements occidentaux de justifier aux yeux de leurs propres opinions publiques et aux yeux des migrants originaires de ces pays vivant sur leurs territoires leurs soutiens aux dictateurs et aux dirigeants corrompus de la planète.

  1. Voir Lénine, 1870-1924, de Jean-Jacques Marie, éd. Balland, Paris, 2004, pour ce qui est de la référence relative à la révolution d’Octobre 1917 en Russie. L’auteur indique que le déclenchement de la manifestation des ouvrières a eu lieu, le 27 février 1917, d’après le calendrier julien, en vigueur à ce moment-là, en Russie tsariste, et qui correspond au 8 mars 1917, d’après le calendrier grégorien, aujourd’hui, universel ; ce calendrier est en avance de dix jours sur le premier. Il en est de même de la révolution bolchévique de 1917, qui a eu lieu en réalité, en novembre 1917, d’après le calendrier julien. On la situe en octobre, parce que le nouveau pouvoir en Russie, a adopté l’année suivante, le calendrier grégorien. []
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Pour DSK, la Tunisie était un modèle économique

par ReSPUBLICA

On se rappelle que le socialiste Dominique Strauss-Kahn (DSK), un des grands ordonnateurs de la gouvernance mondiale du turbocapitalisme, disait le 18 novembre 2008, alors reçu par le dictateur Ben Ali, que ”La Tunisie est un bon exemple à suivre pour beaucoup de pays qui sont émergents”, ou encore qu’”en Tunisie [malgré la crise], les choses continueront de fonctionner correctement”.
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Le considère-t-on encore comme l’un des « plus fins analystes » de la planète ? Comme celui qui peut nous sortir de l’ornière dans laquelle nous sommes ? Une fois de plus, notre « brillant analyste » a oublié que ce sont les hommes qui font l’histoire. Peut-on espérer que notre mielleux Pujadas national lui posera la question ?
Petit à petit, la vérité se lève. La crise du turbocapitalisme due à la baisse tendancielle du taux de profit oblige nos dirigeants de tenter de ponctionner les couches populaires pour financer les cataclysmes néolibéraux. Et cela marche jusqu’au moment où les hommes disent : « À partir d’aujourd’hui, c’est non ! ».
Et à ce moment-là, les brillants bac +35 du néolibéralisme à la sauce DSK-Ben Ali avec leurs agences de notation sont « Gros-Jean comme devant ».
La solution est donc bien la constitution des fronts de résistance organisés alimentés par des opérateurs d’éducation populaire tournés vers l’action pour expliquer, convaincre, donner le punch nécessaire à une action décisive.
Conclusion provisoire : vous voulez œuvrez à la transformation sociale, arrêter d’écouter les élites bienpensantes, concentrez-vous dans les fronts de résistance ou dans les opérateurs d’éducation populaire tournés vers l’action. Vous ne savez pas où sont ces endroits efficaces ? Rien de plus facile, contactez-nous à evariste@gaucherepublicaine.org

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Les 35 heures: accord UMP-PS pour la désinformation, qu'ils aillent au diable !

par Bernard Teper

Tempête dans un verre d’eau. Il a suffi que Manuel Valls appelle à « déverrouiller les 35 heures » pour que la désinformation s’enflamme.
On a inventé des désaccords à l’UMP entre Copé et Baroin, le premier disant que Manuel Valls a raison, le second que les 35 heures ont été dévitalisées depuis longtemps. Puis, ce fut le tour du PS pour sonner le soutien inconditionnel à Jospin, Aubry, DSK pour cette mesure « emblématique » de la gauche. Même Gérard Filoche, en général plus inspiré, a fait un texte disant que les 35 heures existaient toujours puisque c’est la durée légale de travail. Honte à tous ces hommes et femmes politiques, car ils ont quelques fois raison, mais là où ils se sont unis tous ensemble, c’est pour bien désinformer les citoyens !
Commençons par Gérard Filoche. Il a raison de dire que la loi porte toujours comme durée légale la semaine de 35 heures. Mais la question est de savoir si cela suffit aux salariés, si ces derniers ne souhaitaient pas de « vraies 35 heures », c’est à dire sans toutes les lois de dévitalisation qui ont été réalisées depuis la première loi Jospin -Aubry-DSK. Car dès la deuxième loi Jospin-Aubry-DSK, des millions d’ouvriers et d’employés ont vu la diminution de leurs salaires. Cela a été suffisant pour « tuer les vraies 35 heures » ! Et cela explique en partie le désamour des couches populaires pour le candidat socialiste à la présidentielle de 2002 !
Disons-le clairement, pour un partisan de la république sociale, une diminution de la durée hebdomadaire du temps de travail ne doit pas être accompagnée d’une perte de salaires pour les couches populaires et pour la majorité des couches moyennes ! Sinon, c’est une mauvaise politique, qui ne bénéficie qu’aux classes moyennes supérieures qui préfèrent des RTT aux augmentations de salaire ! Ils seraient bon d’ailleurs que tous ceux qui ont participé à ce gouvernement y compris ceux qui se situent aujourd’hui dans la gauche antilibérale (Buffet, Mélenchon, notamment) parlent sur ce point !

La droite néolibérale a ensuite permis aux entreprises de négocier en interne le temps de travail pour contourner ce qui restait de la loi, puis a exonéré les heures supplémentaires ce qui parachève le détricotage des 35 heures. Le résultat est sans appel : « combien de salariés du privé travaillent seulement 35 heures aujourd’hui malgré le fait que la durée légale du travail est toujours de 35 heures ? » La moyenne de travail en France est de 39,4 heures de travail soit plus que l’horaire hebdomadaire voulu en 1981 par Mitterrand et Mauroy avec « la vraie loi » sur les 39H (sans diminution de salaire !). Qu’ils aillent au diable, ces désinformateurs de l’UMP qui nous “bassinent” sur la compétitivité de la France qui ne travaille pas assez. Qu’ils aillent au diable, ces socialistes qui nous font croire que les Français vivent bien grâce à cette loi ! La moyenne européenne de travail réel est de 40,4 heures de travail soit une heure de plus et la France a une durée de travail réelle annuelle plus élevée qu’en Allemagne.

Pire, aujourd’hui sont attachés aux lois sur les 35 heures, de nombreux avantages pour les patrons des PME-PMI et notamment les exonérations sociales et fiscales. Les patrons de PME-PMI sont donc pour le statu quo, car que signifierait pour eux la fin des 35 heures ? La suppression de la « subvention » de l’État qui supprime la majoration de 25 % pour les 4 premières heures supplémentaires. Donc même la droite ne changera rien à ce dispositif qui satisfait son électorat.

Nous pourrions également dire que toute cette politique réactionnaire depuis la deuxième loi Jospin-Aubry-DSK jusqu’à celle de la droite néolibérale est mauvaise pour les Français. Car s’il est vrai que la première loi Jospin-Aubry-DSK a permis la création de plus de 300.000 emplois dans les premières années et une augmentation de la productivité du travail de plus de 4 %1, ensuite les effets de la deuxième loi Jospin-Aubry-DSK ont participé à la destruction des emplois qui avaient été créés alors et à la dégradation de la situation économique. La preuve, malgré les cadeaux pour les patrons donnés par la gauche de gouvernement et la droite au pouvoir, la part des exportations de la France de la zone euro est passée de 17 % en 1988 à 13,1 % aujourd’hui.

Nous avons vraiment besoin d’une période de révolution républicaine en France qui se concrétise dans une gigantesque campagne populaire tournée vers l’action dans les villes et les campagnes pour permettre à ceux qu’on n’entend pas de prendre la parole.

  1. pour arriver à une des productivités du travail parmi les plus élevés du monde []
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Prières sur la voie publique : lettre ouverte au Maire de Paris

par L'Union des FAmilles Laïques

Source de l'article

On trouvera ci-dessous l’essentiel d’un courrier adressé par l’Ufal le 3 janvier 2011 à M. Bertrand Delanoë.

Rejetant résolument l’appel au « choc des civilisations », l’UFAL défend la laïcité comme élément fondamental permettant de vivre ensemble dans la République, et dans toute « société démocratique » au sens de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (communiqué de presse du 18/12/2010 sur les Assises sur l’islamisation).

Il n’en demeure pas moins que la dangereuse agitation entretenue par l’extrême-droite tire parti de faits avérés, concernant notamment certains arrondissements de Paris, et qui paraissent constitutifs de troubles à l’ordre public. Il s’agit de l’occupation de la voie publique (en particulier rue Myrha, rue Polonceau, rue Léon, rue des Poissonniers, etc.), pour l’exercice du culte musulman le vendredi après-midi. Les voies concernées sont alors fermées au public par des barrières, et leur accès interdit aux véhicules. Mais les trottoirs sont également occupés par les derniers arrivants, ce qui interdit parfois totalement le passage des piétons, sans que les forces de police éventuellement présentes interviennent pour assurer la liberté de circulation, au moins pédestre.

Or, si manifester sa religion, y compris en public, constitue une liberté fondamentale, il en va de même de la liberté d’aller et de venir, et de l’égal accès de tous aux voies publiques.

L’UFAL, soucieuse du respect de toutes les libertés fondamentales, rappelle que le droit commun (loi du 9 décembre 1905, article 25) de la liberté de cultes est leur exercice dans les locaux appartenant à des associations cultuelles ou mis à leur disposition à cet effet. La question de la capacité des lieux de culte, invoquée d’ailleurs en l’absence de tout élément d’évaluation objectif et incontesté, est de pure opportunité et ne concerne que les personnes désireuses de pratiquer collectivement le culte en question ; elle ne peut se régler que dans un cadre juridique et par des financements privés (article 2 de la même loi), non par l’occupation habituelle du domaine public.

En effet, l’utilisation de la voirie publique, par définition exceptionnelle, pour « les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures d’un culte », est soumise par l’article 27 de la loi de 1905 au régime de la police municipale. La liberté de manifester sa religion s’exprime alors dans le cadre de l’ordre public, et doit se concilier avec les libertés fondamentales de tous les autres usagers. C’est ainsi que la Convention européenne précitée admet, en son article 9–2, que les considérations de « l’ordre public », « dans une société démocratique », peuvent justifier des restrictions à la liberté de manifester sa religion.

L’UFAL considère que de telles restrictions paraissent s’imposer en l’espèce. En effet, le caractère massif et systématique de ces manifestations peut être ressenti comme provocateur, voire invasif, du fait même de l’absence d’intervention de la force publique et de réglementation connue. Il s’est de fait créé un point de fixation prosélyte dans certains quartiers de Paris, où la prière de rue du vendredi attire des pratiquants venus de toute l’Ile-de-France.

Aucun autre culte ne bénéficie d’un tel traitement, ni ne le revendique à notre connaissance. Cette situation, répétée et manifestement excessive, dépasse ainsi les limites de la simple tolérance : or le principe constitutionnel de laïcité de la République s’oppose à ce qu’un culte particulier se voie octroyer une dérogation aux règles qui s’appliquent à tous.

Laisser se poursuivre chaque semaine sans réglementation ce prosélytisme extrémiste revient à nourrir l’extrémisme opposé, raciste et xénophobe, en lui fournissant un prétexte tangible pour des incitations à la haine et à la division civile. Comme l’ont montré les tentatives de contre-manifestations (« apéritif pinard-saucisson » sur les lieux), ou des prises de position politiques récentes assimilant outrageusement les faits relatés à une « occupation », il s’agit là d’une source de troubles encore plus graves à l’ordre public, susceptibles de porter atteinte aux principes mêmes de la République. Compte tenu des circonstances politiques et sociales actuelles, l’absence d’intervention publique en la matière risque d’exacerber dangereusement les tensions entre habitants de Paris, à l’opposé des principes permettant de vivre ensemble dont vous-même vous réclamez.

J’ai donc l’honneur de vous demander d’intervenir auprès de Monsieur le Préfet de police pour qu’il prenne les mesures nécessaires et proportionnées pour faire cesser à la fois ce désordre et les polémiques dangereuses qu’il suscite. La voie publique doit être rendue à sa destination normale, qui ne fait place aux manifestations cultuelles, de quelque culte qu’elles se réclament, qu’à titre exceptionnel et sous réserve des nécessités de l’ordre public.

N.B. Rappelant que, comme dans le cas de toute « manifestation de voie publique », une déclaration préalable est indispensable, sous peine de sanctions pénales, L’UFAL s’adresse par ailleurs au Préfet de police pour lui demander si ces manifestations ont ou non été déclarées, par qui, et pour quelles emprises exactes de la voirie parisienne.

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Organisation communautaire et organisation communautariste

par Hakim Arabdiou

Beaucoup confondent les notions de communautaire et de communautarisme. La première renvoie à un groupe humain de même origine ethnique, nationale, linguistique ou sexuelle… tandis que la deuxième renvoie à un mode de pensée et de pratiques prémodernes.

C’est pour cette raison que l’une n’implique pas forcément l’autre, et inversement. Une organisation communautaire n’est pas nécessairement communautariste. ce type d’associations peut en effet avancer des revendications particulières, mais non particularistes. Elles ont d’ailleurs toujours compté par dizaines de milliers en France à jouer un rôle, parfois substantiel, d’intégration sociale.

Il en est de même des associations de migrants. Nombre d’entre elles constituent une richesse pour la France, et en aucun cas un obstacle à l’intégration des populations allogènes et au vivre- ensemble. Bien au contraire ! Elles contrastent en cela avec d’autres associations communautaristes de migrants, à l’instar des organisations islamistes, par exemple, qui se camouflent- souvent avec succès- derrière l’intitulé de musulman ou d’islamique.

En revanche, une organisation non seulement communautaire, mais même non communautaire peut être de nature communautariste. C’est le cas par exemple de certains associations et de sites internet xénophobes et-ou racistes, quel que soit le masque, dont elles se parent pour espérer mieux tromper l’opinion publique.

Pour les unes, c’est la lutte pour la « laïcité », contre l’ « islamisation de la France ». et pour les autres, c’est la défense de l’ « islam » et des « musulmans », ainsi que la « liberté de culte » ; et pour d’autres encore, c’est la lutte contre le pouvoir « colonial » français, et la désignation les Français de souches par le terme péjoratif de « Blancs ». Il ne faut pas oublier non plus les organisations communautaristes juives ou chrétiennes, à ne pas confondre avec d’autres organisations juives ou chrétiennes non communautaristes, voire laïques.

En réalité, la xénophobe et le racisme ne sont rien d’autre que la forme extrême, exacerbée, du communautarisme. De même que tous ces extrêmes se nourrissent mutuellement, car ils sont les faces d’une même médaille, incitant directement ou indirectement à la haine raciale et à la guerre des civilisations.

Comment alors se retrouver dans ce torrent de surenchères et de démagogie ? Sur quels critères distinguer une association communautaire d’une association communautariste ? A l’aune des valeurs humaines universelles.

Si le programme ou les revendications particulières de telle ou telle association convergent vers ces valeurs, cela signifie que cette association est de nature non communautariste. Dans le cas contraire, une association est qualifiée de communautariste, parce que ses idées et ses pratiques, tel que le relativisme culturel, par exemple, sont en contradiction avec ces dites valeurs.

La tâche est toutefois rude pour les laïques et les féministes universalistes dans leurs luttes contre ces communautarismes, souvent opposés entre eux, mais convergent tous vers un même objectif : saborder le vivre-ensemble et barrer l’accès aux valeurs humaines universelles, notamment aux migrants et à leurs enfants.

Mais il n’est malheureusement pas rare que des citoyens sincères, y compris parmi les plus avertis politiquement ou jouissant d’un niveau intellectuel appréciable, tombent malheureusement, dans le piège des discours souvent d’un simplisme déconcertant, de l’un ou l’autre de ces communautarismes.

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La genèse du discours identitaire sur l’islam: entretien avec Nicolas Lebourg, chercheur à l’université de Perpignan

par Le blog "Droite(s) Extrême(s)"
Abel Mestre et Caroline Monnot, journalistes au Monde, décryptent les populismes de droite

Environ 1000 personnes ont assisté samedi 18 décembre, à Paris, aux “Assises internationales contre l’islamisation”, auxquelles nous avions consacré un post ici, organisées par le Bloc identitaire (extrême droite) et Riposte Laïque, association ultra-laïque, devenue compagnon de route de l’extrême droite.
Un invité  “suprise” s’est désisté : Xavier Lemoine, maire UMP de Montfermeil. Tommy Robinson, le porte-parole de L’English Defence League, n’a pas fait, au final, le déplacement, en raison, semble t-il, d’un problème de passeport égaré.
La vedette incontestable du rassemblement a été le suisse Oskar Freysinger, membre de l’Union démocratique du centre (UDC, parti populiste et xénophobe- lire, à propos de cette formation, l’entretien publié par Fragments sur les temps présents avec Jean-Yves Camus). M. Freysinger a été très applaudi par une salle comble.
Nous avons choisi de revenir ici sur l’intervention du président du Bloc identitaire, Fabrice Robert, la plus politique, qui s’est efforcée de donner un “cadre” et une  “lecture du monde” à une assistance, mêlant vieux militants et militantes laïcs ou féministes à l’extrême droite. Dans son intervention, M. Robert fait de la confrontation avec l’islam désigné comme “un corps étranger”, une question “de vie ou de mort”, un “enjeu civilisationnel”.
Nicolas Lebourg, historien et chercheur, auteur d’un ouvrage intitulé Le Monde vu de la plus extrême droite, qui vient de paraître aux Presses universitaires de Perpignan (260 pp., 20€), décrypte pour “Droites extremes” les sources idéologiques du discours de Fabrice Robert (nous avons reproduit sous cette interview les principaux extraits de ce discours).

Entretien.

Comment situeriez-vous le discours de Fabrice Robert? Le Bloc identitaire (BI) ne revendique plus l’étiquette extrême droite.Y-a-t-il des référents d’extrême droite dans son discours?

Nicolas Lebourg, historien, chercheur à l’université de Perpignan

Nicolas Lebourg: Fabrice Robert étant un cadre formé, son discours est rempli de références au corpus des extrêmes droites. Même de manière implicite, par exemple quand il dit que “le défaitisme est une sottise absolue en politique”, c’est en fait une citation de Charles Maurras (1868-1952), le théoricien de l’Action française.

Le Bloc Identitaire est un mouvement d’extrême droite mais, par rapport à ses origines, il a rempli la mission que lui avaient donnée Fabrice Robert et Guillaume Luyt en 2002 : réaliser la rupture avec les références fascistes qu’avait feue Unité Radicale, mouvement “nationaliste-révolutionnaire”, et s’adapter au nouveau siècle.

Après, le fait de refuser l’étiquette d’extrême droite est normal. Si ce courant se fonde essentiellement à la fin du XIXe, on emploie cette étiquette qu’à partir du contre-coup de la Révolution bolchevique de 1917. Et, malgré tout ce temps passé, nul n’en a jamais voulu. D’autant qu’en France, de la Libération jusqu’à Nicolas Sarkozy et sa “droite décomplexée”, personne déjà ne voulait de l’étiquette de “droite”…

Pour le BI, l’islam prend la figure d’un “ennemi total” qui aurait déclaré la guerre à la civilisation européenne, obligeant cette dernière à revenir  et à magnifier son “identité”. Comment interpréter cette pensée politique ?

Primo, l’idée que l’on forge un état nouveau par rapport à un “ennemi total” renvoie à une leçon de Carl Schmitt, juriste nationaliste allemand (1888-1985) très écouté dans toutes les extrêmes droites européennes.

Secundo, l’idée de la renaissance d’une nation régénérée et constituée comme un tout organique, est le coeur idéologique de l’extrême droite, ici adaptée à la thématique de l’affrontement entre un monde libéral et un monde musulman totalitaire.

Tertio, cela renvoie à l’histoire même de l’emploi du concept identitaire.

Grosso modo il y a deux types de nationalisme : le français, basé sur un contrat social, l’allemand, basé sur le sol, le sang, la langue, et qui forge le concept d’ “identité nationale”.

Le premier nationalisme est né de la Révolution française, le second suite à l’avancée de Napoléon sur les Allemands. L’extrême droite française choisit le second.

Or, après la Seconde guerre mondiale, la constitution allemande a interdit toute référence politique évoquant le nazisme, dont le discours racial.

Résultat, durant les années 1970, les nationalistes-révolutionnaires allemands remplacent la préservation et l’exaltation de la “race” par celle de “l’identité”, se repliant ainsi sur un concept qui était déjà à leur disposition.

Leurs homologues français les imitent d’autant plus que la loi antiraciste de 1972 les oblige également à trouver une nouvelle formulation (la modernisation du discours de l’extrême droite est donc très redevable au fait d’avoir voulu en combattre des formes dépassées, groupusculaires).

Puis, le procédé est systématisé par des néo-droitiers comme Guillaume Faye, très lié aux milieux nationalistes-révolutionnaires. Cela va essaimer dans les droites et les extrêmes droites. D’autant plus qu’après la scission mégretiste il faut justifier idéologiquement l’existence séparée.

Là, entre autres, les gens qu’on va retrouver au Bloc, usent amplement du mot “identitaire” qui leur permet de s’opposer à la conception trop  “nationaliste à la française”, selon eux, du Front National, qui a un cadre comme Farid Smahi.

Le mot “identitaire” est mis à toutes les sauces à partir de la fin des années 1990. Le concept “identitaire” permet d’opposer le nationalisme de la langue, du sol et du sang, à celui de contrat civique. A partir de là, vous avez un projet politique et biologique ethno-culturel évident (et vous comprenez également pourquoi en la façon dont on a posée le débat sur “l’identité nationale” on a fait monter l’extrême droite…).

Comment le BI définit-il précisément cette civilisation et cette identité ?

Si le BI a pris pour emblème le sanglier c’est en référence à la couverture d’un livre de Guillaume Faye de 2001. Faye faisait alors un retour aux thèses d’Europe-Action -un mouvement qui, au début des années 1960, promeut l’union mondiale de la race blanche-, en usant de l’islam comme  “ennemi” exigeant et permettant cette union.

En même temps Faye était investi avec Pierre Vial dans le mouvement Terre et Peuple. Mais,il y avait toujours eu un conflit à l’extrême droite radicale entre les partisans d’une union fédérant des régions ou des nations (toujours la poursuite de la querelle des deux nationalismes, l’Europe des régions - mêmes sol, sang, langue - étant un projet d’abord soutenu par les plus avancés des ex-collaborationnistes, en particulier les anciens Waffen S.S.).

Or, en détournant une formule de Maurras, Vial a trouvé une formule pour résoudre le conflit : “tout ce qui est identitaire est nôtre”. Il faut à la fois préserver l’identité et l’unité culturelles et biologiques de la France, de la Catalogne, de la Bretagne, il faut faire autant sien l’héritage de l’antiquité païenne que de l’Occident chrétien, etc. Les catholiques intégristes les laïques et les néo-païens, les nationalistes français et les basques : tout le monde est servi ainsi. A la fin, on arrive à la préservation contre tout métissage ethnique et culturel de la race blanche, mais c’est dit d’une manière nettement plus adaptée aux formes audibles dans l’espace public aujourd’hui.

Comment interpréter les métaphores biologisantes, où il est question d’antidotes identitaires face à un corps étranger? A quel courant de pensée cela ramène-t-il ?

C’est un trait constant des courants d’extrême droite, quelque soit leur courant. Cela va avec le projet idéologique d’une nation comme un organisme. Le corps parasitaire est ce qui justifie l’action politique. Le but de l’action est d’assurer la santé de l’organisme. C’est très typique.

Dans son discours, M. Robert parle de “collabos”. Qui désigne-t-il sous ce vocable ?

L’extrême droite a admis qu’elle avait perdu le combat des représentations quant à la Seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, il n’y a que deux éléments qui font unanimité chez les Français : la laïcité et la Résistance (voir l’importance même de ces thèmes dans la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy), Fabrice Robert a l’intelligence de se positionner sur les deux créneaux.

L’extrême droite fait une rétorsion de la représentation : immigration et islam = invasion et occupation, extrêmes droites = Résistance, reste du monde politique, considéré comme uniformément mondialiste, libéral, pro-immigrationniste = collabos.

Les ultras de cette “collaboration” sont censés être les milieux associatifs pro sans papiers, antiracistes, etc. Là aussi d’ailleurs on a affaire au maintien d’un schéma souple car il y a deux décennies le retournement de ces mots ne se faisait pas contre l’islam mais contre “l’ordre américano-sioniste”.

Bien sûr, l’ineptie historique qui consiste à assimiler l’islamisme au nazisme permet de fortifier cette représentation. C’est donc peu dire que ceux qui en usent ne peuvent que soit, comme Riposte Laïque, rejoindre l’extrême droite, soit être les “idiots utiles” de sa progression.

Entretien réalisé sur le blogue <<droite(s) Extreme(s) : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr

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Parution : Le Monde vu de la plus extrême droite

par ReSPUBLICA

A l’heure où la majorité des médias semble un peu trop facilement laisser entendre qu’une nouvelle présidente, “femme de son temps” , suffirait au FN pour rompre avec son lourd héritage faisandé, il est plus qu’utile de lire le dernier livre de l’historien Nicolas Lebourg : Le Monde vu de la plus extrême droite. Nous reviendrons lors d’un tout prochain numéro sur ce livre par un entretien exclusif avec son auteur.

Présentation de l’éditeur :


Dès l’origine, les mouvements fascistes connaissent une marge qui se veut européenne et socialiste. N’ayant pu jouir du pouvoir, ayant souvent été éliminée, elle a toutefois su inventer des discours et des idées pour la construction d’une Europe nationaliste. Ceux-ci ont largement contribué à la formation de la propagande des Etats fascistes après 1942, mettant en exergue l’édification d’un Nouvel ordre européen. Après la Seconde Guerre mondiale, et particulièrement avec la phase de décolonisation, puis post-1968, le néo-fascisme a redéployé ces éléments dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler le nationalisme-révolutionnaire.

Ayant placé l’unité européenne en horizon d’attente, ces fascistes oeuvrent à la constitution d’une action et d’une idéologie internationales. Ils participent dès lors à de nombreux champs politiques, nationaux et internationaux, et y entreprennent des tactiques différentes de l’un à l’autre. Leurs idées européistes les entraînent ainsi non seulement dans une élaboration post-moderne du politique, n’hésitant pas à puiser aussi bien dans les signes gauchistes que moyen-orientaux, mais les poussent à des réorientations géopolitiques éclairant l’évolution du monde des lendemains de la Première guerre mondiale à ceux du 11 septembre. De là, ce sont l’histoire et la nature du phénomène fasciste qui sont revisitées.
Cet ouvrage s’appuie avant tout sur une documentation inédite : les archives internes des mouvements néo-fascistes et des documents des services de police, essentiellement des Renseignements Généraux. Il reprend des éléments d’une thèse d’histoire contemporaine soutenue à l’Université de Perpignan-Via Domitia (directeur : Jean-Marcel Goger, Université de Perpignan-Via Domitia ; rapporteurs : Pascal Dry, Université Paris I Panthéon-Sorbonne et Roger Grifin, Université d’Oxford Brookes ; Michel Cadé, UPVD ; Olivier Dard, Université de Metz).

Nicolas Lebourg, Le Monde vu de la plus extrême droite. Du Fascisme au nationalisme-révolutionnaire, Presses Universitaires de Perpignan, Perpignan, 2010, 261 p.

Algérie
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Appel au rassemblement pour l'écologie et le progrès social en Algérie

par Mouvement pour l’Ecologie et le Progrès Social (MEPS)
Mouvement pour l’Ecologie et le Progrès Social

Tout est encore possible !

Malgré toutes les épreuves que le pays a traversé, sous la chape de plomb du parti unique et des libertés confisquées, dans la résistance au terrorisme et à l’obscurantisme meurtrier ; malgré tous les maux qui minent la société algérienne, à commencer par le plus ravageur d’entre eux, la corruption ; malgré l’enracinement de l’intégrisme, le recul social et la paupérisation culturelle ; malgré les insuffisances et les incohérences avérées des politiques publiques de l’emploi, de l’urbanisme, du logement, de la santé, de l’éducation et du transport dont font les frais les plus faibles et les plus démunis, contraints à l’expression par la violence, devant l’absence de la moindre parcelle de dialogue social ; malgré tout cela, rien n’est perdu, il n’y pas de fatalité, ni de malédiction dans le sort de l’Algérie. Tout est encore possible !

Céder au renoncement et à la résignation au motif que l’espace politique est verrouillé, revient à contribuer au recul et à la régression. Se cantonner dans une opposition systématique et de principe est voué à l’échec. Prétendre à des niches de représentation électorale est inutile, inefficace et illusoire. Tabler sur une explosion sociale pour ébranler les citadelles du pouvoir en place est irresponsable.

En revanche, une autre voie est possible, qu’indiquent les citoyens algériens eux-mêmes de toutes couches sociales, à l’opposé des idées toutes faites et des clichés faciles, en dépit des élucubrations pseudo intellectuelles et de tous les délires démagogiques.

Des millions d’algériens restent très sensibles aux questions liées à l’urbanisme, à l’organisation des milieux urbains, à la disponibilité des infrastructures routières, des moyens de transport, à la sécurité routière, à la protection des sites naturels, à la lutte contre la pollution… Ils sont tout autant demandeurs d’un service public de santé et de protection sociale digne de ce nom, d’une politique publique de logement préservée de la gangrène spéculative, d’un système public d’éducation débarrassé de ses archaïsmes, de dispositifs de lutte contre le chômage des jeunes et de formation professionnelle.

Proposer des réponses concrètes à ces attentes est la seule voie crédible, la seule façon d’opérer un rassemblement d’envergure en mesure de faire contrepoids au courant islamo-conservateur qui s’accroche au pouvoir avec un art consommé de la démagogie et de la manipulation, d’entamer un processus de rupture avec un système nourri à la source du népotisme, du clanisme, des magouilles et des arrangements ; la seule possibilité d’affronter la ploutocratie qui laisse tant d’Algériens sur le carreau, d’exister en somme, et véritablement, dans le paysage politique.

Construisons ensemble un projet de société !

Cet appel se veut être un espace de ralliement pour la construction d’un projet de société fondé sur cette double perspective écologique et sociale.

Ensemble, nous tous qui avons l’Algérie au cœur, qui sommes convaincus qu’il peut faire bon vivre dans ce pays, rassemblons nous pour l’amélioration de la qualité de la vie à travers une juste répartition des richesses.

Bravons tous les obstacles et donnons nous l’ambition de répondre aux attentes de la grande majorité des Algériens, d’enclencher une dynamique qui prend appui sur les avancées de toute nature pour orienter le pays sur la voie de la modernité et vers le progrès social.

Donnons-nous l’objectif de parvenir à la formulation d’une plateforme de rassemblement autour d’un Mouvement pour l’Ecologie et le Progrès Social (MEPS).

Adoptons une démarche innovante pour faire de la politique autrement, en rupture totale avec les pratiques en cours.

Ouvrons un grand débat d’idées et de propositions pour la formulation et la mise en cohérence d’un ensemble de choix politiques et sociaux à la hauteur des attentes citoyennes et dans le champ des pistes de propositions suivantes.

  1. Faire de l’emploi des jeunes, du logement social, de l’éradication des bidonvilles et de l’habitat précaire, des causes nationales.
  2. Placer la valorisation du métier d’enseignant au centre d’une réforme d’envergure du système éducatif.
  3. Rénover, moderniser et accroître les capacités d’accueil et de soins des établissements publics de santé.
  4. Donner un coup d’arrêt à l’urbanisation anarchique et rationaliser l’aménagement et l’occupation des espaces.
  5. Légiférer en matière d’organisation et de gestion des milieux urbains, notamment pour ce qui concerne le traitement des déchets ménagers et autres.
  6. Accorder un caractère prioritaire au développement des moyens de transport collectif.
  7. Adopter et mettre en œuvre un programme multidimensionnel de lutte contre la pollution de l’air et de préservation des sites naturels.
  8. Se fixer des objectifs de réduction de la mortalité sur les routes et se donner les moyens de les atteindre.
  9. Encourager et soutenir l’investissement industriel privé créateur d’emplois.
  10. Assainir les modes de transactions commerciales et financières avec l’objectif d’une réduction progressive de l’économie parallèle.

Ouvrons ensemble, autour de ces pistes de réflexion, un grand chantier d’élaboration d’une plateforme mobilisatrice en vue de la constitution du Mouvement pour l’Ecologie et le Progrès Social (MEPS).

Rejoignez le débat d’idées et de propositions à l’adresse suivante : mouv.eps@gmail.com

La plateforme finalisée qui sera mise en ligne au courant du premier trimestre 2011vaudra appel à adhésion à la ligne politique du MEPS et à son projet de société, le premier pas d’une entrée sur la scène politique algérienne.

Le comité fondateur du MEPS, organe provisoire de coordination

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Algérie : halte a l'arbitraire et au piétinement des droits des femmes

par Soad Baba Aïssa
Militante féministe laïque

Un colloque international, organisé par quelques associations féministes algériennes agrées par l’Etat sur le thème : « Stop à la violence : les droits des femmes maintenant » devait se tenir ce 25 novembre à Alger.

Ce colloque a été interdit par les autorités algériennes le jour de son ouverture dans le mépris le plus total sans qu’aucune raison n’ait été avancée officiellement.

Cette nouvelle atteinte aux libertés fondamentales de réunion et d’expression est le marqueur d’un autoritarisme politique qui foule aux pieds le droit des citoyens et fait dans l’excès de zèle et le cynisme lorsqu’il s’agit de celui des FEMMES ?

Pouvait-il en être autrement lorsque l’on sait que le code de la famille, vieux déjà de plus de 25 ans, inflige aux femmes la soumission et les abaisse au rang de mineure à vie ?

L’oppression et l’arbitraire à l’encontre des femmes ont redoublé encore de violence depuis que le pouvoir fraye dans les eaux obscurantistes de l’islamisme politique.

Rappelons-nous à titre d’exemple, le carnage de Hassi-Messaoud, de 2001 puis celui de 2010, localité du grand sud algérien, son lot de viols et de crimes commis au sortir d’un prêche haineux, au seul motif que les cibles visées étaient des femmes ainsi que le silence assourdissant du pouvoir face à cette barbarie !

Face à l’arbitraire et son cortège de dérives ma solidarité est entière avec toutes celles et tous ceux qui dénoncent l’étouffement des libertés démocratiques et le système qui voue les femmes à un statut de sous-citoyenne.

C’est pourquoi je joins ma voix à toutes celles qui appellent les Algériennes et les Algériens à fédérer leurs efforts pour exiger l’abrogation du code de la famille, lequel en fait est la première violence à l’encontre les femmes et poursuivre le combat pour un Etat laïque et démocratique, condition essentielle à notre émancipation.

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"L'éclair noir" : le super héros qui venait du froid !

par Nicolas Pomiès

Les super-héros que nous connaissons en France sont généralement américains. Issus de la culture “comics”, les super-héros sont un reflet contemporain des héros de l’antiquité. Mi hommes, mi-dieux, les supers-héros sont forts mais tel Achille ont toujours une faiblesse les rabaissant à une condition bassement humaine.
Cette fois c’est de Russie que nous arrive un super-héros et sa machine !
Affiche du film L Eclair NoirDimitri Maïkov est un étudiant moscovite amoureux d’Anastasia Svetlova, l’une de ses camarades à l’Université Lomonossov. Il est le fils d’une famille d’ouvriers (son père est conducteur de tramway) dont le niveau de vie est trs modeste. Dimitri doit faire face à la concurrence de son riche ami Maxime qui possède une Mercedes et un téléphone portable dernier cri. Dimitri doit se contenter du bus et du tramway pour se rendre à l’université. Ses parents n’ont pas les moyens de lui offrir une voiture.
Cela jusqu’au jour où son père réussi à lui en offrir une d’occasion pour son anniversaire. C’est un ancien modèle soviétique des années 50, une Volga M21. Dimitri est doublement gêné au vu des efforts qu’a dû consentir son père pour lui faire plaisir mais aussi que cette voiture est très démodée, même si Poutine en possède une ! Ce cadeau risque de le rendre ridicule aux yeux d’Anastasia et de ses camarades de l’université. Mais un jour il se rend compte que cette voiture n’est pas ordinaire car elle a la capacité de voler et est en fait un ancien prototype secret oublié construit durant la période soviétique.
Obligé de travailler pour financer ses études, Dimitri est livreur de fleurs à domicile. Sous l’influence de Victor Kuptsov, un puissant oligarque qui donne aussi des conférences à l’université, Dimitri pense que réussir sa vie passe par l’égoïsme. Il utilise donc sa voiture pour réussir à livrer un maximum de fleurs en des temps records afin de gagner beaucoup d’argent avec l’espoir de séduire Anastasia. Il se met à délaisser sa famille dans sa quête de richesse.
Mais le jour où son père se fait assassiner par un voyou, il se rend compte du pouvoir qu’il a et qu’il peut le mettre au service des autres. Il devient alors l’Éclair Noir et s’engage dans la lutte contre le crime, l’injustice et pour sauver les gens ordinaires.
Dans ses missions salvatrices il découvrira que le méchant oligarque a pour sombre projet la destruction des soubassements de Moscou pour récupérer des diamants qui s’y trouvent.
Dimitri Maikov l’ouvrier et sa vieille voiture soviétique se retrouvent alors incarner la figure du héros patriotique sauveur des bases de la ville contre les destructions programmées par Victor Kuptsov l’oligarque cupide et égoïste et sa Mercedes de nouveau riche.
C’est bien deux aspects de la société russe post-soviétique que représente ce film. Dimitri Maikov est le travailleur éduqué, respectueux de sa famille et de la mère Patrie, figure actuellement valorisée en Russie par l’équipe au pouvoir en place, contre les novorusskis vulgaires, irrespectueux et vénals, issus de la période yeltsinnienne représenté dans le film par Victor Kuptsov.
On se demande ce que donnerait une adaptation française de “l’éclair noir”. On pourrait y voir un des salariés licenciés de Conti qui arriverait en camionnette postale mettre à mal un complot de la famille bling-bling ayant le funeste plan de privatiser la sécu pour s’enrichir des maladies des pauvres….
Mais non le cinéma français n’est pas encore émancipé…ne rêvons pas…laissons Dimitri Maikov être notre super-héros.

DVD L’éclair noir
Acteurs : Grigoriy Dobrygin, Ekaterina Vilkova, Viktor Verzhbitskiy, Valeriy Zolotukhin, Ekaterina Vasileva
Réalisateur : Dmitriy Kiselev, Aleksandr Voytinskiy
Language : Français (5.1 DD), Anglais (5.1 DD), Russe (5.1 DD), Tchèque (5.1 DD)
Sous-titres : Français, Anglais, Tchèque, Néerlandais
Studio : Universal
Date de sortie du DVD : 28 novembre 2010
Durée : 101 minutes

Agenda

samedi 22 - samedi 22 janvier 2011
Ouverture des états généraux de la laïcité

Samedi 22 janvier 2011, de 10h à 17h, aura lieu l’ouverture des états généraux de la laïcité. Lors de ce premier rendez-vous, le thème abordé portera sur l’état de laïcité et du communautarisme en Europe.

Vous pouvez retrouver l’invitation en cliquant sur ce lien

Le programme est désormais disponible : Programme – Ouverture états généraux OILCDC 2011

Les places étant limitées, nous vous serons reconnaissants de confirmer votre présence : observatoirelaicite@gmail.com