Chronique d'Evariste
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Les présidents de la BCE et de la France ont parlé : et alors ?

par Évariste
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Après le rejet de Nicolas Sarkozy et l’installation du PS à l’entièreté des postes de responsabilité, nous avons eu droit pendant plusieurs mois à de la propagande communicationnelle sans contenu réel. Maintenant, nous allons rentrer dans le dur. Et il y a loin de la coupe aux lèvres !

La rentrée scolaire

La rentrée scolaire se fait avec les suppressions de 14.000 postes  Sarkozy-Fillon-Chatel, qui deviennent suppression de 13.000 postes puisqu’Hollande-Ayrault-Peillon ont remis 1 000 postes… Mais cette rentrée s’effectue dans des conditions encore plus dramatiques que l’année dernière. On nous dit : « On n’a pas eu le temps, rendez-vous à la rentrée 2013 » ! Soit ! On remarque la connivence Peillon-FSU-FCPE dans la communication : sera-ce suffisant  ? La concertation engagée engagée par Peillon fonctionne déjà comme avec une petite censure puisque les textes adressés à la demande du ministère, mais qui demandent d’agir sur le fond ne sont toujours pas mis sur le site ministériel. (Cf. le texte de Catherine Kintzler publié dans ReSPUBLICA)

La dernière enquête Insee du 7 septembre 2012

Les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres. Le niveau de vie médian a diminué de 0,5 % en 2010 par rapport à 2009. La pauvreté touche 8,6 millions de personnes soit 440.000 de plus en 2009. Les 10 % les plus aisés s’en sortent mieux que les autres puisque le niveau de vie moyen a augmenté de 2,1 % contre 1,4 % pour toute la population. Le rapport entre la masse des niveaux de vie des 20 % les plus aisés par rapport aux 20 % les plus modestes a augmenté de 4,3 à 4,5. Bien sûr, cela est le produit de l’action du précédent gouvernement de droite. Mais cette enquête montre le réel aujourd’hui et justifie l’impatience des couches populaires.

Mario Braghi, président de la BCE, sauveur, mais de qui ?

Le président de la BCE a annoncé qu’il pourrait acheter de façon illimitée (effet d’annonce !), sur le marché secondaire (et non sur le marché primaire…) des titres de dettes souveraines de 1 à 3 ans de maturité, à condition que les pays concernés acceptent les politiques d’austérité, les baisses de niveau de vie correspondantes pour les couches populaires et pour les couches moyennes intermédiaires, la perte de la souveraineté budgétaire et fiscale et de la démocratie, puisque ce ne sera plus le peuple qui décidera de son avenir.

Vous avez bien compris, cela se passera sur le marché secondaire (sous le nom d’Outright Monetary Transactions, OMT), ce qui veut dire que la BCE rachètera aux banques pour les soutenir et leur permettre de faire du profit sur les peuples. Il n’est donc toujours pas question d’achat par la BCE des titres directement émis par l’État à des taux inférieurs à 1 %. À noter pour ceux qui se sont laissés berner par le mot  « illimité » que l’OMT ne devra pas augmenter le volume des liquidités puisqu’il devra vendre un montant équivalent à ses rachats. Qui a applaudi ? Les marchés, les journalistes « nouveaux chiens de garde » du système et le personnel politique ordolibéral UMP et PS ! En fait, cela permettra une embellie de courte durée. Pourquoi ? Parce que les mêmes causes produisant les mêmes effets, tant que l’on n’agira pas sur les causes, la crise s’amplifiera. La crise de profitabilité du capitalisme dans l’économie réelle hors finance, la crise de compétitivité, les politiques d’austérité de plus en plus inhumaines, la crise financière et la crise de la dette publique vont continuer de se développer puisque rien n’est fait pour les combattre.

Nous reviendrons dans un numéro ultérieur sur les solutions que nous préconisons, car un livre est en écriture sur le modèle politique alternatif possible et actuellement des conférences publiques sont tenues par des camarades de notre réseau sur ce thème.

François Hollande fixe le cap sans répondre aux revendications des couches populaires

On a compris que les deux prochaines années devraient être les deux années du redressement, et les trois années qui suivent celles de la solidarité. Mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Depuis quand supprimer 10 milliards des dépenses publiques (encore !), faire payer 10 milliards par les ménages et 10 milliards par les entreprises serait-il le plus juste parce que c’est 1/3 chacun ?

La question est austérité ou pas ! Et pas un mot sur le TSCG que François Hollande veut faire voter début octobre avec un accord PS-UMP. Pas un mot sur la construction européenne mortifère. Pas un mot sur les plans sociaux, les fermetures d’usines, les licenciements. Des mots sympathiques pour les patrons quand il reprend le slogan du MEDEF de la nécessaire « baisse des charges des entreprises » alors que la déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment des salaires et au profit des dividendes est de 9,3 points de PIB sur les 30 dernières années, soit plus de 180 milliards par an. Pas un mot sur la nécessaire industrialisation haut de gamme de la France et ses conditions de réalisation, sur la nécessaire augmentation de la recherche-développement là où la France est en dessous de la moyenne de l’OCDE, etc.

Quant aux couches populaires, il leur demande simplement d’attendre deux ans, elles qui attendent déjà depuis bien plus longtemps ! Quant à la protection sociale et son financement, on peut craindre un projet de type Sarkozy, mais en remplaçant la TVA sociale par la CSG. Nous serons fixés dans un mois.

Les tâches de l’heure

Préparons dans nos organisations la manifestation unitaire du dimanche 30 septembre contre le nouveau traité (TSCG). Mobilisons le plus possible. Développons dans cette année sans élections des initiatives d’éducation populaire de toutes natures et sur l’ensemble des sujets (conférences publiques traditionnelles, conférences publiques avec des vidéos courtes, stages de formation, ciné-débats, pièces de théâtre pour la conscientisation, conférences gesticulées, etc.)

N’hésitez pas à nous demander d’entrer en contact avec tous des camarades et structures susceptibles d’y contribuer. L’heure est à la mobilisation consciente.

Lutter contre le néo-libéralisme
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Non à l’austérité permanente Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !

par le Collectif national pour un audit citoyen de la dette publique
http://www.audit-citoyen.org/

 

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ».

Ce Pacte budgétaire aggrave les politiques néolibérales prônées depuis des années et qui ont mené aux problèmes actuels de la zone euro. Il représente d’abord une absurdité économique. En imposant que le « déficit structurel » d’un État soit inférieur à 0,5 %, il va obliger à des coupes drastiques dans les dépenses publiques. Il va priver la puissance publique de moyens indispensables pour mener des politiques permettant d’engager la transition sociale et écologique. Or nous avons besoin au contraire de développer et de rénover les services publics et la protection sociale pour répondre aux nombreux besoins non satisfaits, réduire les inégalités sociales et réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons besoin d’investissements publics considérables pour financer la transition énergétique, réduire les pollutions, assurer la reconversion écologique des modes de production et de consommation, créer des millions d’emplois. L’obligation d’équilibre budgétaire permanent sera un frein majeur pour s’attaquer à la crise sociale et écologique.

Dans une Europe où les clients des uns sont les fournisseurs des autres, cette orientation engagée depuis deux ans amène aujourd’hui la récession généralisée. Les difficultés de PSA et d’autres entreprises découlent directement de l’effondrement de la demande en Europe du Sud. Aujourd’hui le pouvoir d’achat stagne ou régresse, les entreprises et les collectivités locales réduisent leurs investissements : dans ce contexte couper dans les dépenses publiques ne fera qu’aggraver le chômage. Dès 2013, selon une étude du FMI lui-même, ramener le déficit de la France à l’objectif de 3% du PIB affiché par le gouvernement créera automatiquement 300 000 chômeurs de plus. La réduction des recettes fiscales qui en résultera rendra encore plus difficile la réduction des déficits, que l’austérité était censée favoriser, « justifiant » ainsi un nouveau tour de vis, etc.

Économiquement stupide, ce Pacte budgétaire est socialement insupportable car les « programmes d’ajustement structurel » aujourd’hui imposés à la Grèce et aux autres pays en difficulté réduisent les protections, accroissent les inégalités et touchent le plus durement les populations les plus précaires - femmes, jeunes, ouvriers, immigré-es. Loin d’éviter aux pays du Nord de l’Europe de subir le sort de ceux du Sud, ce Pacte entraîne toute l’Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, ce Pacte budgétaire représente un déni démocratique. Non seulement il prévoit des sanctions quasi automatiques en cas de non-respect, mais il marginalise les Parlements nationaux et européen, et fait de la Commission et de la Cour européenne de justice, organismes non élus, les juges des budgets nationaux. Il installe un fédéralisme autoritaire niant la souveraineté populaire. Il place l’économie en pilotage automatique, soumise à des normes destinées à rassurer des marchés financiers dont la puissance n’est pas remise en cause. Nous ne l’acceptons pas.

Les crises sociale, écologique et financière mondiales s’aggravent. Elles sont lourdes de dangers comme le montre le renforcement des extrêmes droites xénophobes et nationalistes. Ces crises nécessitent une mobilisation de l’Europe, mais d’une Europe fondée sur la solidarité et la démocratie, d’une Europe qui se dégage de l’emprise des marchés financiers. Or le Pacte budgétaire va au contraire renforcer les contradictions internes à la zone euro et pourrait mener à son éclatement. Le refus de la France de ratifier ce traité serait un signal fort envoyé aux autres peuples européens afin d’ouvrir le débat sur la construction d’une autre Europe.

C’est pourquoi, nous, les organisations signataires de ce texte refusons ce Pacte budgétaire qui engage l’avenir. Nous demandons qu’un large débat démocratique ait lieu afin que les citoyen-es puissent s’emparer de ce sujet décisif et se prononcer à son propos. Nous voulons mettre le Président de la République, son gouvernement, les parlementaires devant leurs responsabilités.

Pour créer ce débat démocratique, nous appelons à renforcer les collectifs locaux déjà existants - notamment ceux pour l’audit citoyen de la dette publique -, à en créer de nouveaux le cas échéant ; nous organiserons ensemble une série de débats publics dans toute la France ; nous nous adresserons et inviterons les citoyens à s’adresser à chaque député et sénateur de la majorité parlementaire, et nous organiserons des manifestations dont une grande manifestation unitaire à Paris le dimanche 30 septembre. Un comité d’organisation se met immédiatement en place pour assurer le succès de ces initiatives.

Premiers signataires :
Aitec-IPAM, AC !, ANECR, Attac, CADTM, Cedetim-IPAM, CDDSP, CFDT CFF, CGT Finances, CGT Personnels des Organismes Sociaux, URIF CGT, CNDF/CADAC, DIDF, Les Économistes Atterrés, Fondation Copernic, Front de gauche - Parti communiste français - Parti de gauche - Gauche unitaire - FASE - République et Socialisme - PCOF - Convergence et Alternative - Gauche anticapitaliste, Jeunes Communistes, Les Alternatifs, Les efFRONTé-e-s, Mémoire des luttes, M’PEP, Marches Européennes, NPA, Réseau Éducation Populaire, Résistance Sociale, SNESUP-FSU, Sud BPCE, Transform!, Union Syndicale de la Psychiatrie, Union syndicale Solidaires, UFAL, Utopia.

Ecole publique
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Laïcité : Pas de sermons à l'école, davantage d'instruction, M. Peillon !

par Charles Arambourou
militant au Front de Gauche ; praticien des finances publiques.

Source de l'article

 

Le ministre de l’Éducation nationale veut un enseignement de la « morale laïque » à l’école publique, abordant notamment « le sens de l’existence humaine, (…) ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne. » Vaste programme… mais la morale ne peut ni ne doit remplacer les contenus disciplinaires diminués depuis des années.

Répétons-le, la laïcité n’est ni une « valeur », ni une philosophie, ni une idéologie. C’est un cadre juridique, assurant la liberté de conscience (dont découle le libre exercice des cultes) et séparant les religions et les pouvoirs (et services) publics. Autrement dit, un contenant, pas un contenu – ou, mieux, un contenant permettant tous les contenus philosophiques, l’incroyance comme la croyance.

Il s’ensuit qu’il n’y a pas plus de « morale laïque » que, par exemple, de « science laïque ». La laïcité – au sens de la séparation d’avec le religieux – est la condition sine qua non de la morale comme de la science. Sans elle, ni recherche ni éthique possibles : seulement le rabâchage et la justification des dogmes. C’est à Kant, tout croyant qu’il fût, que l’on doit d’avoir arraché, aux temps modernes, la morale à la théologie.

Jules Ferry l’avait compris, dont Vincent Peillon invoque à tort la « lettre aux instituteurs » : il ne traitait que de « l’enseignement laïque de la morale », et refusait explicitement toute « morale laïque ». La seule morale à enseigner, selon Ferry, se composait de « premières vérités… universellement acceptées », et ne devait choquer aucun « père de famille ». Si les présupposés idéologiques sont aussi clairs que contestables, du moins la laïcité n’est-elle pas invoquée pour fonder la morale, mais seulement pour encadrer son enseignement.

La deuxième question qui se pose alors est de savoir si la morale peut et doit faire l’objet d’un enseignement disciplinaire, comme le propose le ministre. « Le sens de l’existence » et « la vie bonne » relèvent bien des questions que la philosophie apprend à poser en terminale. Mais appartient-il aux programmes scolaires d’en faire une doctrine, aux maîtres d’en tirer des sermons ? C’est oublier que chaque religion, chaque philosophie, chaque individu, a sa propre réponse. Est-ce à l’État de formater les jeunes esprits ?

Voici un triste exemple des maximes jadis inscrites au tableau noir (CM2 1956-57) : « Je dénoncerai les mauvais camarades ». Et un jour, les « mauvais Français » ?… L’apprentissage de l’autonomie, l’usage de la raison critique, sont incompatibles avec tout endoctrinement, fût-il « laïque et obligatoire ».

Que l’école assure d’abord « l’instruction », comme le voulait Condorcet. L’éducation vient par surcroît. Il serait bien plus efficace, pour combattre la « communautarisation » haineuse de l’espace scolaire – dénoncée à juste titre par le ministre –, de renforcer le cadre laïque de l’enseignement, et d’en pratiquer avec fermeté les principes. Au professeur d’histoire la liberté de parler du Coran sans être croyant ; à celui de SVT l’enseignement de l’évolution, non des dogmes créationnistes ; à celui de français ou de philosophie, la découverte des penseurs et des écrivains du doute critique, des athées comme des croyants…

Le respect pour la loi morale, disait Kant, chaque homme, même le moins instruit, l’éprouve au fond de lui. On peut ajouter : tout comme il possède les structures de sa langue. Mais dans les deux cas, l’instruction est nécessaire pour accéder, soit à la maîtrise linguistique, soit à la notion du devoir. C’est en les instruisant qu’on fait progresser les esprits, pas en les endoctrinant. Et l’instruction qui permet l’accès à l’interrogation morale, c’est bien celle de l’ensemble des disciplines : elles concourent à la formation de l’esprit critique, et dotent l’élève des connaissances sans lesquelles « le sens » de l’existence n’a aucun sens.

Pour renforcer la laïcité à l’école, Vincent Peillon serait mieux inspiré de rétablir les enseignements disciplinaires affaiblis à coup de « réformes », plutôt que d’instaurer le prêche d’une insaisissable « morale laïque ».

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Sabotage à la Fête de l’Huma

 

Dans le camp de la gauche universaliste, telle qu’elle l’entend, ReSPUBLICA soutient résolument Caroline Fourest contre une odieuse intimidation. Lire son analyse a posteriori sur son blog où elle ne manque pas de stigmatiser à la fois les “idiots utiles” de l’islamisme et de l’extrême droite, “énervés parce qu’isolés et coupés de toute perspective politique”. Sa conclusion en noir et blanc : “En France, la gauche universaliste (féministe, antiraciste et laïque) a tenu bon et même gagné face aux confusions mortifères de la gauche différentialiste servant d’alliée objective à la tentation obscurantiste. Peu de pays peuvent en dire autant, surtout en ce moment. C’est pour ça que je tenais à vous le dire. Tant qu’il en sera ainsi, tout va bien. Mieux qu’ailleurs et peut-être que demain.” NDLR

La vidéo du sabotage de la Conférence contre le FN à la fête de l’Huma… Par ceux qui ont réussi l’exploit d’être en même temps les “idiots utiles” de l’islamisme et de l’extrême droite.

http://www.dailymotion.com/video/xtmysh
Un grand merci au public des “Amis de l’Huma” (très nombreux), qui a été formidable et a résisté aux cris de “le fascisme ne passera pas” face à ce petit groupe de saboteurs (visiblement plutôt aux alentours de 20/30 individus)…

La vidéo de ma conférence tenue l’an dernier sur le thème de l’extrême droite à la Fête de l’Huma…

Image de prévisualisation YouTube
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Le « délit de blasphème » n’a pas sa place dans la République !

par Pascale Le Néouannic
Conseillère régionale IdF, Présidente du Groupe FdG&A, secrétaire nationale du PG
http://www.pascale-leneouannic.fr

Source de l'article

 

Nous dénonçons la volonté de la part de certains groupuscules violents de salir la Fête de l’Humanité et de rétablir une sorte de « délit de blasphème » absolument inacceptable.

Ainsi, alors que le PG se félicite de la forte affluence rencontrée sur son stand et de manière générale par toute la Fête de l’Humanité qui annonce une forte mobilisation le 30 septembre contre le Traité d’Austérité, il tient à faire une mise au point à propos d’un incident qui s’est déroulé sur le stand des Amis de l’Humanité. Un débat devait y avoir lieu samedi avec notamment Caroline Fourest et Hervé Poly sur le Front national.

Quelques dizaines de personnes, issues manifestement de petits groupes comme « Les indigènes de la République » ou des animateurs du site « Ouma.com », prétextant de la présence de Caroline Fourest, ont fait le choix d’empêcher ce débat par la force et les insultes. Parmi les quelques slogans scandés par ces personnes, et sur la banderole qu’ils ont déployée, revenait l’affirmation absurde que Caroline Fourest serait « islamophobe ». Face à la confusion générale, et pour éviter toute violence, les organisateurs ont fait le choix sage d’annuler le débat.

Nous condamnons fermement ce genre de coup de force d’une grande lâcheté de la part d’une poignée d’individus ayant perdu tout repères politiques. Premièrement, empêcher la tenue d’un débat à propos de la riposte à apporter au FN est un acte grave qui ne profite qu’à l’extrême droite. Deuxièmement, le terme « d’islamophobe » ne fait pas partie de notre vocabulaire. Autant le PG est en première ligne pour dénoncer le racisme qui touche particulièrement nos concitoyens de confession musulmane, autant nous considérons que toutes les religions, dont l’Islam, doivent pouvoir être critiquées librement dans notre pays.

Même si nous ne partageons pas toujours les analyses de Caroline Fourest, nous connaissons ses convictions féministes et laïques et sa détermination contre le racisme et l’extrême droite, et nous lui assurons notre solidarité totale en rappelant que l’an dernier, lors de la Fête de l’Humanité, elle fut invitée sur notre stand pour débattre déjà du FN.