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"Lier le combat laïque au combat social, fédérer le peuple"

Un appel pour sortir des confusions, des ambiguïtés et des compromissions de la gauche

par un collectif

 

ReSPUBLICA s’associe cette initiative et la relaie. Nous invitons nos lecteurs à se reporter au site www.combatlaiquecombatsocial.net où ils trouveront la liste mise à jour des signataires, et où ils pourront signer l’appel à leur tour.
L’appel a aussi été publié dans l’hebdomadaire Marianne n° 1083 du 15 au 20 décembre.

Présentation :

Nous sommes des militant-e-s et sympathisant-e-s politiques, associatifs, syndicaux, venus de tous les horizons, mais réuni.es par un attachement identique au socle historique de la gauche depuis le XIXe siècle : la lutte contre les inégalités sociales ET contre le cléricalisme… Nous appelons les militants de la gauche laïque et sociale, dans un esprit transpartisan, à signer et à faire signer cet appel pour prendre part à ce combat plus que jamais nécessaire. 

 

Aujourd’hui, le renouveau du combat laïque est à la fois une réalité et une nécessité universelles. À nos yeux, la laïcité rend possible le plus haut niveau de liberté individuelle. Elle permet de faire vivre le projet humaniste d’égale dignité entre les êtres humains.

Héritier de la Révolution française, le combat laïque accompagne les forces d’émancipation sociale, féministe, antiraciste, écologiste. Il est inséparable de l’unité du peuple souverain dans une République indivisible, la matrice politique de notre pays.

Sans la laïcité, comment fédérer le peuple pour surmonter la période de décomposition politique et idéologique actuelle ? La laïcité est la première des conditions pour une riposte d’envergure face à la paupérisation d’une large fraction de la population, en particulier celle de la jeunesse.

Car la crise économique et écologique que nous traversons nous entraîne de plus en plus vers des conflits sociaux et politiques. Dans cette situation, les visées communautaristes contribuent à diviser le peuple afin de le neutraliser et d’imposer des objectifs antirépublicains et essentialistes.  De puissants facteurs de désintégration se conjuguent : montée des revendications particularistes, des intégrismes religieux, pression incessante du lobby catholique pour le financement public de ses édifices et de ses écoles privées. Le réseau confessionnel concurrentiel destructeur de la mixité sociale sert de point d’appui à l’activisme de l’extrême droite de type « Manif pour tous ». L’odieux terrorisme islamiste porte le mouvement séparateur à sa dimension sanglante et guerrière.

Nous sommes dans une conjoncture particulière caractérisée par la régression sociale, politique et culturelle comme dispositif de pouvoir. Pour y résister, le combat social et le combat laïque doivent former un seul et même bloc. Combattre sur le front social sans lutter sur le front laïque, et vice versa, est voué à l’échec. La laïcité est notre outil pour fédérer les luttes sociales et lutter pour la justice sociale, la citoyenneté et la véritable égalité qui caractérisent la République sociale. Car les communautarismes se servent de l’appauvrissement des quartiers populaires et des discriminations qui y sont subies pour alimenter le fait politico-religieux, notamment islamiste, et détourner les citoyens du combat social, laïque et donc citoyen. En même temps, la laïcité doit aller de pair avec un antiracisme radical, ainsi qu’avec une lutte sans faiblesse contre l’antisémitisme. Enfin, le combat laïque doit également être un fer de lance contre le patriarcat soutenu, entre autres, par les communautaristes religieux, et de ce fait participer de façon centrale au combat féministe.

Après une décennie caractérisée par la crise financière puis économique, l’aggravation du dérèglement climatique et l’accumulation des menaces écologique, 2017 marque la montée des bellicismes, la concurrence ouverte entre les impérialismes, l’intensification des politiques d’austérité et d’aggravation des inégalités sociales, et au sein des puissances capitalistes même entre les partisans du libre-échange et ceux du protectionnisme.

Dans cette situation de tension, le peuple dans toutes ses composantes doit construire son autonomie et lutter pour ses propres intérêts. Le combat laïque et social doit servir de levier pour l’émancipation, en appuyant et en développant l’unité des hommes et des femmes, salarié.es, sans emploi, précaires, artisans, indépendant.es, etc. Il faut donc lutter pour ce qui nous unit et combattre ce qui nous divise artificiellement. Ce combat s’inscrit bien évidemment dans une perspective internationaliste de solidarité entre les peuples.

Cette volonté de clarification et d’unité démasquera les trois dérives de la laïcité à savoir :

– La laïcité usurpée de l’extrême droite qui s’en sert en réalité contre une seule religion, hier le judaïsme, aujourd’hui, l’islam

– La laïcité d’imposture qui sert de cache-sexe au communautarisme

– La pseudo-laïcité d’inspiration concordataire des dirigeants néolibéraux qui trahit le mot de Victor Hugo (« Je veux l’Etat chez lui, l’église chez elle », 15 janvier 1850).

Ainsi, pour unifier le peuple et le mettre en mouvement en tant qu’acteur politique, faisons respecter partout et toujours les principes édictés dans les deux premiers articles de la loi de 1905 et dans les trois circulaires de Jean Zay, ministre du Front populaire, reprises dans la loi du 15 mars 2004. Développons la gestion citoyenne de l’action culturelle, nécessaire pour promouvoir plus de justice, de solidarité, de dignité et d’universalisme.

Ne laissons pas les communautaristes et les partisans du relativisme culturel nous diviser. Combattons tous les intégrismes et les extrémismes qui menacent les libertés.

Nous appelons toutes les forces sociales œuvrant pour l’émancipation humaine à lier continuellement le combat social au combat laïque.

 

Les premiers signataires :

ABID Martine, professeure des écoles (75), ALGUL Ali Riza, délégué syndical CGT Carrefour, conseiller municipal d’Ivry-sur-Seine, LFI (94), ANTONINI Bruno, professeur de philosophie (75), AQUA Jean-Noël, conseiller de Paris PCF (75), ARRICRUZ Alberto, activiste franco-espagnol (75), ASSELINEAU Sophie, retraitée Éducation nationale, psychologue 1er degré (94), ATTENCOURT Guillaume, réalisateur de documentaire et collaborateur d’élus (75), AUBIN Elliott, adjoint au maire du 1er arrondissement de Lyon, LFI (69), AUBOURG Erick, directeur de MJC (75), AVRILLON Jacques, ancien directeur de MJC (95), BABA AISSA Soad, militante laïque et féministe, membre du Réseau d’Education Populaire (94), BACCOUCHE Daoud, militant LFI (94), BACHE Marinette, conseillère de Paris R&S, présidente de Résistance sociale (75), BAELHADJ Beladis, retraitée (59), BAKIR Mohand, journaliste (94), BAKIR Salah, insoumis (75), BALY Stéphane, conseiller municipal à Lilles, EELV (59), BARRE Philippe, syndicaliste SUD éducation (94), BAUDOUIN Sébastien, assistant social MDPH, ancien responsable départemental PG (94), BAUER Esther, militante syndicale SUD éducation et laïque, BEHILLIL Bouziane, avocat (67), BENHABIB Fewzi, membre fondateur de l’observatoire de la laïcité de Saint-Denis (93), BERNARD Francis, responsable association sportive (94), BERTIN Jacques, architecte (75), BESTANDJI Naëm, militant féministe et laïque, BEUVAIN Christian, membre du Comité de rédaction de la revue Dissidences (83), BIDART Hélène,adjointe à la maire de Paris, chargée de l’égalité femmes/hommes, de la lutte contre les discriminations et des droits humains, PCF (75), BINOCHE Bertrand, professeur, Université Panthéon-Sorbonne(75),BONNAMOUR Elie, citoyen (69), BOUDJAHLAT Fatiha, enseignante, cofondatrice de l’association Vivre la République, auteure (31), BOUSHINA Jala, militant de gauche (59), BOUTHILLON Claire(92), BOUTONNE Romain, médecin, BRASSE Matthieu, conseiller municipal du Havre, PS (76), BRETEL-STEINER Valérie, enseignante en lycée professionnel, militante syndicale, membre d’ATTAC (93), BREYSACHER Christophe, militant Solidaires Finances publiques, NSAE “Nous Sommes Aussi l’Eglise” et MS21 (92), BRILL Virgil, artiste visuel, militant France insoumise (25), BRISEBOURG Didier, militant UFAL 83 et Réseau Education Populaire (83), BROCA Louis-Charles, gérant sarl écologique de communication (25),BRUN Florian, président UFAL 94200 (94), BRUNET Marc, professeur d’histoire-géographie au lycée, ATTAC 84 (84), BUI NGOC Edith, retraitée (41), CADET Hugo, administrateur du CNAFAL, élève avocat (94), CANDAR Gilles, historien des gauches, enseignant retraité (75), CANET Michel, vice-président de l’UFAL nationale (89), CAPRON Sophie, citoyenne, doctorante scientifique, militante LFI (94), CASTRO Monique, journaliste (31), CELOIN Eric, écrivain, CHAILLEY Jean-Claude, secrétaire général de Résistance sociale (94), CHAMBOREDON Elisabeth, présidente de l’UFAL Ile de France (94), CHAMPEAU Annick, syndicaliste (94), CHAPUIS Georges, syndicaliste CGT, administrateur MSA et mutualiste (74), CHARBONNIERJean-Louis, musicien, militant laïque (94), CHARLES Éric, instituteur, Sud éducation (94), CHERIFIBrahim, anthropologue (94), CHICOT Rémi, adjoint au maire de Vitry-sur-Seine, PS (94), CHIESA Pierre, conseiller municipal à Ivry-sur-Seine, conseiller territorial, EELV (94), COCCOLUTO Laurent, ancien militant syndical (93), COLLIN Denis, philosophe, responsable de la revue La Sociale (27), COLOMBINI Jean-Paul, retraité (13), COMMANDEUR Carole(83), COMPERE Daniel, conseiller municipal à Mouvaux, EELV (59), COQUEREL Éric, député de Seine-Saint-Denis, LFI, co-coordinateur national du PG (93), CORDIER-COLOMBINI Françoise, journaliste (13), COUILLARD Chris, syndicaliste (54), DASPE Francis, secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée (66), DE MORGNY Arnaud, juriste, membre du bureau fédéral du PS (75), DECK Alexis, conseiller municipal d’opposition du Havre, conseiller d’agglomération, porte-parole EELV – Normandie (76), DEFAIX Bernard, citoyen engagé pour la défense, le développement et la démocratisation du service public (19), DELAHAIE Carine, rédactrice en cheffe de Clara Magazine (94), DELARUE Christian, militant altermondialiste et antiraciste (35), DELBEKE Olivier, syndicaliste (94), DELEAGE Jean-Paul, universitaire (94), DELGALLO Sandrine, DEMARE Monique, membre de la commission démocratie d’ATTAC (74), DENORME Vincent, Zéro de Conduite (80), DEVAUCHELLE Jean-Marc, aide-soignant, militant syndicaliste GHU Henri Mondor, ancien secrétaire général SUD Santé de l’APHP (94), DIAB Soël, cadre de la fonction publique, cofondateur de l’association nationale “le Poing commun” (69), DIDOU Edward, étudiant (94), DREAN Jean-Michel, syndicaliste SUD industrie (94), DUBOIS Julien, adjoint à la maire de Lille, EELV (59), DUCANGE Jean-Numa, maître de conférences en histoire contemporaine, Université de Rouen Normandie (76), DULIEU Christian, co-animateur du R.E.P.-T.S.C. (Réseau d’Education Populaire-Travail Social et Culturel), élu municipal et communautaire de Saint Beauzile (81), DUMONT Gérald, comédien (45), DUPAS Mathieu, doctorant en droit constitutionnel (06), DUPONT Yvan, président de l’UFAL 50 (50), ECHENE Clément, étudiant en Master d’études politiques à l’EHESS, militant PCF et LFI (75), EMORINE Alexandre, militant LFI, militant associatif et républicain (21), ESTIVILL Jean, Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) (91), FAJOU Jean-Luc, poète engagé (73), FAVIER Christian, président du Conseil départemental de Val-de-Marne, ancien sénateur, PCF (94), FAVRE Cédric, SUD CPAM (60), FERELLOC Simon, lycéen, responsable rennais du “Le Poing commun” (35), FERRIER Jean-Bernard, insoumis (94), FOUCOU Julien, professeur des écoles, délégué au CN du Parti de Gauche (95), FOURRÉ Jean-Pierre, ancien vice-président de l’Assemblée nationale, R&S (77), FRANCO Jean-Robert, artiste-visuel, militant PCF (75), GAILLARD Catherine(31), GATEAU Francis, président de l’UFAL 21 (21), GAUDRAY Christian, président de l’UFAL nationale (33), GAUTIER Siegfried, enseignant, SUD éducation, militant au PG et LFI (91), GAUTREAU Paul, professeur retraité de l’Education nationale (75), GAVRILENKO Nicolas, trésorier de l’UFAL nationale (75), GERIN Gérard, retraité, GERVAIS Valérie, GHANBARI Sharam, militant des droits humain, iranien (75), GHERCHANOC Riva, maire-adjointe de Montreuil-sous-Bois, déléguée à la santé, égalité femmes/hommes et lutte contre les violences faites aux femmes, LFI (93), GHIGLIONE René, enseignant, professeur certifié hors classe, chevalier des Palmes académiques, Observatoire Méditerranéen de la Laïcité (O.M.L) (83), GHIGLIONE Marie Claude, enseignante en école maternelle, chevalière des Palmes académiques, Observatoire Méditerranéen de la Laïcité (O.M.L) (83), GHORBAL Khaled, cinéaste, GIARDELLI Claire, violoncelliste, militante PG et LFI (94), GINES Marie, infirmière-anesthésiste, GIROD Véronique, GOMEZ Jean-André, militant laïque, GONTHIER Julien, syndicaliste et ex-rédacteur du Progrès Social (75), GRANTHOMME Claudine, retraitée de la fonction publique territoriale (16), GRINI Ziane, sympathisant politique et membre de LFI (67), GUENARD Christine, professeure retraitée, ancienne secrétaire académique du SNUEPFSU75, ancienne élue au Bureau national du SNUEPFSU (75), GUENARD M.A., retraitée, ancienne DSN CGT de BNP-Paribas Personal Finance, GUIBERT Annie, présidente nationale du Centre contre les manipulations mentales – centre Roger Ikor, GUVENATAM Arnaud, ancien candidat de la France Insoumise dans la 1ere circonscription de Côte d’Or (21), HADJAM Mimouna, porte-parole de l’association AFRICA 93 (93), HAGE Julien, agrégé d’histoire, maître de conférences Paris Nanterre (92), HALLER Rachelle, journaliste (75), HANALAOUI Frédéric, président d’une association estudiantine eurocritique (75), HEMET Patrice, porte-parole du MS21 (77), HERZET Maggy, fonctionnaire, HURARD Hubert, directeur de l’Ecole Nationale d’Education Populaire – CAC Panazol (87), JAQUET Chantal, professeure, UniversitéPanthéon-Sorbonne(75), JALLAMION Michel, conseiller régional R&S Ile-de-France, responsable associatif (75), JALLAMION Lucien, secrétaire général de République & Socialisme, JAMET Éric, éditeur, co-secrétaire du Parti de Gauche 72 (72), JOURNIAC Marianne, syndicaliste CGT APHP, JOUSSE Catherine, Réseau Education Populaire (75), JUSTON Pierre, doctorant en droit public à l’Université Toulouse – Capitole (31), KARIMZADEH Zohreh, reprographe, militante des droits humains iranienne (75), KARIMZADEH Alain, militant des droits humain, iranien (75), KASSEM Fadi, professeur agrégé d’histoire (75), KERDRAON Pierre, militant associatif Résistance sociale, KHALIFA Sylvie, retraitée de l’Education nationale (94), KHAWAM Robert, militant insoumis du Parti de Gauche, membre de la LDH et de l’UFAL (94), LAMBERT Jean-François, membre des CA du Collectif Laïque de l’Aude et de l’Université Populaire « la Narbonnaise » (11), LANUQUE Jean-Guillaume, enseignant dans le secondaire, chercheur indépendant, co-fondateur et directeur de collection du collectif Dissidences (54), LAPIERRE Danielle, retraitée de la formation continue pour adultes (83), LAURENTI Jean-Noël, maître de conférences honoraire (45), LE BIHAN-BELKACEM Juliette, LE CLERCH Pierre, athéiste-anticapitaliste militant, LE LAGADEC Jeannick, adjointe au maire de Champigny-sur-Marne, conseillère départementale déléguée du Val-de-Marne, LFI (94), LEGUEM Max, directeur de MJC (91), LEGUERINAIS Patrice, militant UFAL, PCF et Snuipp-FSU (94), LELONG Céline, traductrice, LEMAN Olivier, conseiller municipal de Wallers-en-Fagne, R&S (59), LIENEMANN Marie-Noëlle, vice-présidente du Sénat, sénatrice de Paris, ancienne ministre, PS (75), LOPEZ Francis, secrétaire SUD industrie 13 (13), LORTON Jérôme, délégué syndical Central SUD-Michelin (42), MAILLARD Raymond, rédacteur en chef du bulletin Militant (75), MANTERNACH Sylvain, chercheur, géographe indépendant, MARCHAND Michel, responsable de la rubrique écologie du journal ReSPUBLICA (13), MARTINAIS Philippe, militant SUD éducation (93), MATHIEU Séverine, réalisatrice (75), MAUCOURANT Jérôme, enseignant – chercheur (42), MEDOUNI-TABOURI Karima, enseignante (93), MERAKCHI Claude, retraité (94), METREF Arezki, auteur et journaliste algérien, animateur de l’Association Culturelle Berbère de Paris (75), MICHEL Eddy(59), MICHEL Jean-Pierre, directeur certifié E.N.S.P. d’établissements sociaux à la retraite, sociologue diplômé E.H.E.S.S. (94), MICKUS Catherine, interprète de conférence (94), MINARD Adrien, professeur d’histoire-géographie, MITTERRAND Jean-Jacques, militant éducation populaire (94), MITTERRAND Françoise, vice-présidente du Comité 1905 de l’Ain (01), MITTERRAND Odette,professeure d’Histoire retraitée, militante associative, co-présidente UFAL 94100 (94), MOKDAD Mustapha, conseiller clientèle (13), MONCOURRIER Corine, comédienne (75), MORSU Pascal, militant anticapitaliste (94), NEYER Éric, documentaliste et enseignant en économie, membre de République Sociale (94), NOBILE Olivier, responsable santé protection sociale de l’UFAL nationale (57), NONY Fabien, militant PG et LFI (75), OUESLATI Ramzi, militant associatif, Fondation ChokriBelaïd (94), OUFKIR Rachid, militant des droits humains (Rif) (75), OUTERBAH Chafia, secrétaire générale laboratoire de recherche Inserm (92), PANOT Mathilde, députée du Val-de-Marne, LFI (94), PAPARATTI Francesco, éco-agronome en retraite (16), PARREAU Jeanne(59), PERSTUNSKI-DELEAGE Edith, professeure de philosophie honoraire, ancienne adjointe(culture) au maire d’Ivry-sur-Seine (94), PETITJEAN Maël, citoyen (35), PLAZA Monique, chercheuse en neuropsychologie (24), POIRIEZ Francky, responsable du secteur « laïcité & lutte contre les discriminations » de SUD Industrie, POULET Gilles, section jurassienne de l’Association des Libres Penseurs de France (39), POURRE Didier, ingénieur, ancien secrétaire général de la CGT des cimenteries (94), PROCHASSON Jean-Paul, peintre indépendant (91), QUATENNENS Adrien, député du Nord (59), QUINIOU Yvon, philosophe (75), RABINOVICI Jean, journaliste retraité (93), RAMEAU Nicolas, directeur de projets (94), RAMECOURT Vincent, président de l’UFAL 59 (59), RENARD Caroline, universitaire Aix-Marseille (13), RICHELET Rémi, président d’une association laïque (71), RICHON-SALZMANN Nadine, Réseau Laïque Romand (Suisse), RIGAULT Gilbert, retraité (91), ROBILLARD Catherine-Émeline, communityorganizer bénévole (93), ROCH Alain, directeur de MJC retraité, maire-adjoint honoraire (91), ROCHETEAU Maryvonne, conseillère municipale d’Arcueil, LFI (94), ROGER Nicole(91), ROUSSEAU Vincent, conseiller municipal MRC délégué à l’éducation, Kremlin-Bicêtre (94), ROUSSETTE Sébastien, comptable, animateur du groupe d’action France Insoumise, “Flers Pour Une France Insoumise” (61), ROUX Annie, contrôleuse des impôts retraitée, militante CGT (13), ROZA Stéphanie, chargée de recherches au CNRS (75), RUMIZ Fanny, secrétaire adjointe SUD Santé-Sociaux du Centre Hospitalier Montperrin (13), SALMON Sabine, présidente nationale de Femmes solidaires (75), SEDD Gaël, Indépendant “chef d’entreprise” à Bruxelles, SETTON Agnès, médecin du travail (75),SIGALAS Pierre, enseignant, SUD éducation (67), SIGNORETTO Fabrice,  consultant-formateur auprès des Comités d’entreprise, syndicaliste CGT (75), STOUF Stéfanie, chargée de mission démocratie participative et instances locales pour la Mairie de Paris, membre du Réseau salariat (75), TAGZOUT Mourad, conseiller municipal délégué d’Ivry-sur-Seine, conseiller territorial LFI (94), TEMPLIER Joëlle, syndicaliste CGT (94), TEPER Bernard, comité de rédaction de ReSPUBLICA et co-animateur du Réseau Education Populaire (94), TOULOUSE Jean-Michel, ancien directeur d’hôpital à la retraite, militant politique et associatif (75), VALENSI Patrick, bibliothécaire, ex-délégué syndical CGT, VALLOT Jean-Louis, Observatoire méditerranéen de la laïcité de Carqueiranne (83), VALLOT Ginette, Observatoire méditerranéen de la laïcité de Carqueiranne (83), VANHÉE Francis, président du Comité de Réflexion et d’Action Laïque de Seine-Maritime – CREAL (76), VERLHAC Martine, professeure honoraire de philosophie(38), VETILLARD Dominique(94), VÉZINET Monique, membre de la rédaction du journal ReSPUBLICA, administratrice de l’UFAL (92), VIEU-CHARIER Catherine, adjointe à la maire de Paris, en charge de la mémoire, du monde combattant et correspondante Défense, PCF (75), VIGNAL Michel, responsable MRC, ancien conseiller régional Picardie (02), VIVIEN Catherine, adjointe au maire d’Ivry-sur-Seine à la Santé, EELV (94), WOJCIECHOWSKI Rosemonde, ZERBATO Michel, économiste (33), ZIEGELMEYER Laurent, conseiller municipal délégué de Choisy-le-Roi, PCF (94).

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Catalogne : dernière chronique avant les élections du 21 décembre

Panorama des candidatures

par Alberto Arricruz

 

Suite des articles du 15 novembre (chronique n°1, à retrouver ici) et du 30 novembre (chronique n°2, à retrouver ici)

 

Le panorama politique catalan a toujours été singulier et complètement différent du panorama politique espagnol : c’est même l’un des traits distinctifs de l’identité catalane.

Les quatre grandes forces nationales – PP et Ciudadanos à droite, parti socialiste, coalition de Podemos avec « gauche unie » (IU) – ne devraient, selon les sondages, réunir que 52 %  des suffrages catalans contre plus de 80 %  sur l’Espagne entière. Tandis qu’à l’échelle de l’Espagne le PP est devant le PSOE, ce dernier étant à égalité avec Podemos/IU tandis que Ciudadanos se situe loin derrière, les sondages promettent un ordre renversé en Catalogne, où Ciudadanos serait largement devant le PS, lui-même largement devant Podemos tandis que le PP serait le parti obtenant le moins de voix de toutes les forces politiques présentant des listes le 21 décembre prochain.

Les partis catalans

Il existe des partis politiques spécifiquement catalans. Ils réunissaient, en 2015, 48 %  des voix et la majorité des députés au parlement catalan ; aujourd’hui, les sondages leur prédisent certes un tassement, mais toujours plus de 45 %  des suffrages.

Les deux principales forces historiques sont la « gauche républicaine de Catalogne » ERC, et la « Convergence », parti bourgeois dominant la vie politique catalane depuis les années 70. Ces deux forces avaient fait liste commune lors du scrutin régional de septembre 2015, appelant à un vote plébiscitaire pour l’indépendance : pari perdu avec un score de seulement 39,6 %  mais 62 députés, à six sièges de la majorité absolue qu’ils croyaient certaine.

Sans stratégie de rechange, ces deux partis s’alliaient alors à l’extrême-gauche indépendantiste pour continuer leur marche forcée vers la déclaration unilatérale d’indépendance (DUI), provoquant le mois dernier la suspension totale de l’autonomie catalane par le gouvernement espagnol.

ERC et Convergence n’ont pas renouvelé leur alliance, et se disputent la place de première force politique catalane le 21 décembre prochain.

Miné par les scandales de corruption, la Convergence a changé de nom en 2015, et va au scrutin du 21 décembre sous l’appellation « Junts per Catalunya ». Leur leader historique est Jordi Pujol, président du gouvernement catalan (Generalitat) durant 23 ans, poursuivi aujourd’hui pour corruption massive et évasion fiscale. Son héritier politique, Artur Mas, avait engagé en 2011 le « procés » indépendantiste, changeant ainsi profondément l’orientation politique : avant le « procés », la Convergence parlait de son aspiration à l’indépendance de la Catalogne mais n’en faisait pas un objectif politique de court terme.

Carles Puigdemont, président déchu de la Generalitat, se présente à la nouvelle élection depuis la Belgique où il s’est enfui, la liste de « JuntsxCat » s’étant constituée autour de lui et faisant campagne pour que le peuple catalan confirme dans les urnes son président. Distancée par ERC en intentions de votes au départ de la campagne, la Convergence a réussi à marquer l’agenda en organisant une manifestation indépendantiste rassemblant plus de 40 000 personnes au cœur de Bruxelles la semaine dernière.

Les indépendantistes flamands y étaient. Ils participent au gouvernement belge et c’est auprès d’eux que Carles Puigdemont et les « Convergents » ont trouvé solidarité sans faille et assistance. Cela devrait faire réfléchir celles et ceux qui, en France ou parmi les mouvements progressistes amazighes, croient que l’indépendantisme catalan est progressiste tandis que les mouvements flamands ou d’Italie du nord seraient d’extrême-droite. Il faut lire leurs programmes et déclarations, constater aussi qu’ils se retrouvent et se réunissent dans les mêmes groupes au parlement européen et dans les réunions internationales : ce sont les mêmes.

ERC est l’autre grand parti historique catalan. Né en 1931 avec la deuxième République espagnole, et bien que son nom soit « gauche républicaine », son soutien sans faille aux politiques ultra-libérales et antipopulaires du gouvernement « convergent » auquel il participe depuis2010 (après avoir participé à un gouvernement de gauche « tripartite » sous conduite socialiste pendant huit ans), son silence sur la corruption massive du pouvoir catalan et sa bigoterie feraient douter de son classement « à gauche » en France.

ERC semble enfin en position de passer devant la Convergence (JuntsxCat) le 21 décembre, devenant le premier parti catalan. Son leader, Oriol Junqueras, vice-président du gouvernement catalan, a été jeté en prison par la Justice espagnole sur critères politiques après la proclamation d’indépendance du mois dernier. Cet emprisonnement, maintenu par la Justice la semaine dernière tandis que le mandat d’arrêt international contre le « Convergent » Puigdemont était annulé, ne semble pas desservir ERC, Junqueras étant devenu un martyr pour les indépendantistes.

La troisième force catalane est apparue après 2011, elle se dit anticapitaliste : ce sont les comités d’unité populaire CUP (ça se dit désormais au singulier : la CUP). Surgissant sur la scène institutionnelle en 2015 avec 8 %  des voix et 10 députés au parlement catalan, la CUP a eu la clef du changement politique.

Héritière d’un courant du mouvement des indignés de 2011, élue sur la dénonciation de la politique de régression sociale du pouvoir catalan et sur l’engagement de dégager les « Convergents » du gouvernement, la CUP finissait pourtant, après un mois de tergiversations et de pressions puissantes de l’establishment catalan, par tourner complètement le dos à ses promesses. Investissant un président convergent à la tête d’un gouvernement incluant ERC, tout au plus la CUP sauvait-elle la face en obtenant la tête d’Artur Mas, remplacé par son acolyte Puigdemont.

C’est que pour la CUP, la priorité est l’indépendance à tout prix, cette indépendance devant naturellement engager la Révolution catalane. Pour le référendum d’autodétermination du 1er octobre, la CUP avait publié une affiche directement inspirée d’une affiche bolchévique de 1917, annonçant qu’en 2017 l’indépendance balayerait de Catalogne les capitalistes profiteurs : en soutenant la Convergence et ERC au pouvoir, il reste à voir comment tenir une telle promesse…

Les marques catalanes des partis espagnols

L’autre moitié du panorama politique catalan est occupé par les marques catalanes des forces politiques espagnoles. En effet, à l’exception du PP, les partis politiques espagnols ne se présentent pas en tant que tel au scrutin catalan.

Le PP, à l’inverse de sa position de premier parti en Espagne, est la force politique la plus faible de Catalogne. Malgré les rodomontades de son leader local, le très réactionnaire Albiol, le PP n’aspire pas à mieux, les sondages lui promettant moins de 7 %  (contre 8,5 %  en 2015 en Catalogne).

Pour les socialistes, ce n’est pas le PSOE qui se présente, c’est le parti socialiste catalan, parti qui dispose de son autonomie organisationnelle tout en faisant partie du PSOE à Madrid. Pendant plusieurs législatures, le PSC a même eu son propre groupe au parlement espagnol. Passé de près de 40 %  à moins de 13 %  en vingt ans, le PSC essaye de faire un peu mieux en captant le vote anti-indépendantiste de gauche et, grâce à son double langage entre Madrid et Barcelone, ne pas subir les conséquences de l’alignement du PSOE sur les décisions du gouvernement espagnol de Rajoy.  Rajoy a déjà annoncé sa disponibilité à soutenir le socialiste Miquel Iceta pour le poste de président du gouvernement catalan.

Ciudadanos, avant de devenir un parti espagnol, est né en Catalogne. C’est sa version catalane, Ciutadans, qui présente une liste pour le 21 décembre, conduite par Inès Arrimadas, se positionnant comme le meilleur parti anti-indépendantiste et le garant du maintien de la Catalogne en Espagne. Cette opposition frontale aux indépendantistes lui avait permis d’obtenir 18 %  au scrutin catalan de septembre 2015 (contre 13 %  en Espagne en décembre 2015 et juin 2016), dans un scrutin régional alors complètement polarisé par l’agenda indépendantiste.

Ciutadans aspire à améliorer son score le 21 décembre en raflant le vote populaire, misant sur le puissant rejet de l’aventurisme indépendantiste au sein des catégories populaires vivant dans « l’aire métropolitaine » de Barcelone – pourtant les plus durement touchées par les politiques de régression sociale, au programme de Ciutadans. Et Inès Arrimadas aspire à prendre la tête du gouvernement catalan.

Podemos ne se présente pas en tant que tel en Catalogne. Sa branche catalane est en coalition avec le mouvement « Catalogne en commun » fondé par la maire de Barcelone Ada Colau, et avec la marque catalane de « gauche unie » (alliance de différents mouvements autour du PC espagnol). Les « communs » avec Podemos ne semblent pas en position de percer à l’élection du 21 décembre, et les sondages lui promettent un score identique à celui qu’ils avaient obtenu au scrutin régional de 2015 : entre 8 et 9 %, alors qu’ils ont obtenu près de 25 %  aux deux scrutins nationaux de décembre 2015 et juin 2016.

La polarisation entre indépendantistes et anti-indépendantistes rend difficilement audible la position de Podemos et des « Communs », dite « équidistante » par les médias. Podemos est opposé à l’indépendance, mais considère que l’aspiration souverainiste catalane nécessite un nouveau pacte national en Espagne – où les revendications souverainistes basque, galicienne mais aussi valencienne sont puissantes – en donnant la parole au peuple catalan dans un référendum d’autodétermination. Cette position qui paraît de bon sens semble pourtant inaudible, le PS, le PP et Ciutadans accusant Podemos d’indépendantiste tandis que les indépendantistes de la CUP les accusent d’être des traîtres.

Après le 21 décembre, quoi ?

Au-delà des sondages, armes de propagande en campagne qui ont toujours été démentis en Espagne le jour du vote, les élections du 21 décembre semblent conduire à une impasse et devraient rendre particulièrement ardue la formation d’un gouvernement catalan.Dès lors, ce seraient les « Communs » qui auraient la clef de toute coalition possible.

Le candidat tête de liste de Podemos et des Communs, Xavier Domenech, serait peut-être alors le candidat « Borgen » : dans la série de politique-fiction danoise, l’héroïne Birgitte Nyborg devient présidente du gouvernement bien que n’étant pas la gagnante des élections, car aucun des autres leaders ne parvient à réunir une majorité.

Réponse le 21 décembre pour les scores et la composition du nouveau parlement catalan. Réponse bien plus tard sans doute pour l’installation d’un nouveau gouvernement catalan – qui devra reconquérir l’autonomie annulée par le bloc monarchique dirigé par le PP, grâce à l’aventurisme des indépendantistes.



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