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Chronique d'Evariste
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  • syndicalisme

Début de convergence, enfin !

par Évariste

 

Un processus de transformation sociale et politique ne peut démarrer que, si et seulement si, un ensemble de conditions liées à la période est réuni.

Ces conditions devraient être étudiées en séance de formation par tout cadre politique ou syndical. L’une d’entre elles est de développer l’esprit et la volonté de la convergence des luttes sociales et politiques.

Contre la loi Travail de Macron, il y avait bien trop peu d’organisations syndicales et politiques déterminées à une convergence réelle. Une défaite en rase campagne due à plusieurs conditions non réunies dont celle de la convergence.

Pour la séquence actuelle, cela a démarré comme pour la loi travail de Macron. Pourtant,  la convergence des luttes est nécessaire aussi à tous les niveaux, du plus local au niveau national, voire international quand c’est possible.  Pire, l’adversaire  d’un militant de gauche n’était pas la politique de Macron mais l’organisation la plus proche de sa propre organisation ! Macron, le gérant du capital, jubilait.

Et puis tout d’un coup, des médiations ont permis un accord de la Confédération CGT d’une part et des organisations politiques dont la plus importante, la FI,  pour une convergence le 26 mai, enfin ! Suivi par toutes les organisations qui rechignaient hier à la convergence

Sans doute cette convergence arrive un peu tard mais c’est mieux que rien et peut augurer sans doute un avenir moins divisé pour le camp qui dit lutter contre le capital

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Mais nous pouvons espérer que l’écart entre le fait de se dire favorable à la convergence des luttes politiques et sociales et le fait d’être un auteur et un acteur de la convergence va petit à petit diminuer.

Il restera à réaliser toutes les autres conditions manquantes à toute avancée sociale et politique que ReSPUBLICA a, depuis longtemps, développées dans ses colonnes et dans des initiatives d’éducation populaire lorsque nous sommes invités à le faire.

A lire, à voir ou à écouter
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« L’envers de Flins, une féministe révolutionnaire à l’atelier », par Fabienne Lauret

par Bernard Teper

 

Il faut avoir lu ce livre (publié aux éditions Syllepse). Pourquoi ?

Parce que la tranche de vie concrète, syndicale et politique qu’il relate est indispensable tant pour comprendre le présent que pour « toucher » de plus près la réalité de l’après-mai 68 au moment où la doxa dominante fait semblant de parler de cette période.

Parce que l’auteur est une féministe et en même temps une syndicaliste révolutionnaire. Mais de plus, c’est une vraie « établie », c’est-à-dire qu’elle s’est fait embaucher pour vivre la condition ouvrière. Mais contrairement à d’autres, elle est restée à Renault. Ce ne fut pas pour elle un supplément d’âme pour quelques mois, ce fut pour une vie entière. Elle ne fut pas une « mao » mais une militante de « Révolution ! » (scission de la JCR) puis de l’OCT. Syndicalement elle fut d’abord à la CFDT puis à Sud. Son livre relate en fait la « vraie » vie de cette période à Renault Flins sur une période longue.

Parce que ce livre montre les certitudes d’une partie de la jeunesse à cette époque. Puis les erreurs d’analyse que cette jeunesse a pu effectuer. Ce livre montre la réalité de la violence patronale mais aussi le machisme d’une partie de la classe ouvrière et même de certains syndicats. Ce livre montre les mutations de la sociologie ouvrière de l’époque. Intéressant car c’est la période charnière entre le moment « Renault Billancourt »,  jusqu’en 1968 compris, et la réalité de la condition des couches populaires ouvrières et employées aujourd’hui dans les grandes entreprises automobiles.

Lorsque j’ai lu ce livre, j’ai même remarqué une triste réalité de la vie militante d’aujourd’hui. Etant membre du conseil scientifique d’Attac, j’avais entendu parler de Fabienne Lauret, également militante d’Attac. Mais sans en connaître la singularité. Et donc j’éprouve le regret de ne pas avoir dialogué et débattu avec elle durant tout ce temps. Aujourd’hui, on peut être dans une même organisation et ne rien connaître de tout ce que tel ou tel militant peut apporter au débat politique !

J’aurais pu relater dans cette recension tel ou tel aspect qui m’ont beaucoup intéressé mais lesquels choisir tellement ce livre foisonne d’éléments singuliers, concrets et intéressants ? J’ai pris le parti de vous proposer de lire le livre et donc de ne pas vous faire un résumé comme le font tant de recenseurs en extrayant tel ou tel scandale. Tout est à lire.  Que ce soit dans ou hors l’usine. Que ce soit dans les luttes sociales et les grèves. Que ce soit dans la vie au quotidien. Que ce soit dans les retards en termes d’émancipation (notamment dans le machisme) d’une partie des couches populaires. Que ce soit dans la réflexion de l’auteur.

Ce livre devrait aussi bien intéresser tout citoyen qui se veut éclairé sur les mutations sociales, que les militants qui ne souhaitent plus être des « perroquets idéologiques » (terme dont la maternité revient à Ariane Mnouchkine, directrice du Théâtre du soleil), que les intellectuels et bien sûr tout ce que notre pays compte de responsables associatifs, syndicaux ou politiques.

 

 

Ecologie
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La question écologique et la grève des cheminots

par Michel Marchand

 

Sans doute Nicolas Hulot, considérant que la grève des cheminots n’est qu’une question de statut du personnel et de dette de l’entreprise SNCF, a-t-il oublié que les transports dans notre quotidien et l’impact qu’ils portent sur l’environnement exigent une autre approche que la seule privatisation des chemins de fer. Le silence du ministre de la Transition écologique est éloquent en la matière : pas un mot sur les enjeux écologiques de cette réforme sur le site de son ministère (https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/suivre-reforme-du-service-public-ferroviaire). Respublica reprend quelques points cruciaux mis en avant par le syndicat CGT qui au-delà de la défense des droits sociaux et de la SNCF met en avant la nécessité d’une prise en compte de la politique des transports par la sphère publique. Nous en redonnons ici quelques éléments clés (cf. « La Vraie inf » www.cheminotcgt.fr).

La domination de la route accélère les atteintes à l’environnement (réchauffement climatique, pollutions) et génère des coûts induits notamment sur la santé publique. Selon l’OMS, la pollution de l’air en France coûte en France chaque année plus de 100 milliards d’euros dont 3 milliards à la Sécurité sociale avec plus de 40 000 décès prématurés qui lui seraient imputables. Plus du quart des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont produits par les transports routiers et l’augmentation (+ 0,4%/an) n’a pas cessé depuis 1990. Les émissions de CO2 liées aux transports routiers sont dues à plus de 20% aux véhicules lourds (camions, bus, cars) alors que ceux-ci ne constituent que 5,3% de la circulation. En 2016, ces émissions ont dépassé de 3,6% l’objectif de la stratégie nationale bas carbone mise en place à l’issue de la COP21 et ce dépassement est lié en premier lieu aux transports routiers. La réforme du ferroviaire doit intégrer les considérations environnementales (réchauffement climatique) et sanitaires (pollution de l’air), ce qui n’est pas abordé dans le projet gouvernemental axé sur un seul et même objectif la concurrence et la privatisation de la SNCF, imposées par la Commission européenne. Si réforme il doit y avoir, une nouvelle donne est nécessaire prenant en considération les enjeux écologiques et sociaux, d’une part pour rééquilibrer les modes de transports, d’autre part pratiquer une réelle politique d’aménagement du territoire au niveau du transport ferroviaire.

Le démantèlement du réseau ferroviaire est prônée par la méthode du député Duron qui a remis en février 2018 à la ministre des Transports son rapport pour lequel il avait été missionné et intitulé « Mobilité du quotidien : répondre aux urgences et préparer l’avenir ». Le propre de tels rapports est souvent de préconiser l’inverse de ce que sous-tend le titre. En effet Mr Duron, travaillant sur les lignes régionales conclut que « tout n’est pas possible, il faut choisir » et préconise le transfert des lignes jugées non rentables aux régions pour réduire le coût des dépenses d’entretiens supportées par l’État. Faute de financement, les régions ne pourront faire face à une telle charge et 14 000 km de lignes sont menacées de fermeture. Le gouvernement se dédouane à peu de frais de ses responsabilités, laisse la voiture individuelle répondre aux nécessités des citoyens (ce n’est pas les solutions individuelles du type covoiturage qui régleront durablement les problématiques de transport) et fait la promotion du transport par autocars (cf. loi Macron de 2015) avec la société Ouibus, filiale de la SNCF qui volontairement instaure une concurrence avec ses trains. Au moins à l’époque où les les gens voyageaient en première, seconde et troisième classe, les pauvres et les riches arrivaient à la même heure !

La politique de l’ouverture à la concurrence prônée par le gouvernement a été adoptée en 2003 pour le transport des marchandises. Le résultat est connu et s’est traduit par un abandon des trafics du Fret SNCF et sans reprise d’ailleurs par d’autres entreprises ferroviaires privées. La conséquence a été un report massif vers le mode routier. Tout ceci est en complète contradiction aux objectifs du Grenelle de l’Environnement qui étaient d’atteindre 25% des trafics de marchandises par des modes alternatifs (ferroviaire et fluvial) pour réduire les émissions de GES de 40% à l’horizon 2030. Avec la mise en concurrence, l’activité du trafic fret ferroviaire a baissé de 33% en 15 ans, entraînant sur la même période une augmentation de 1 800 000 camions sur les routes. Il faut savoir qu’un fret ferroviaire est équivalent à 50 camions sur les routes. Le report modal du transport des marchandises de la route vers le rail est une urgence environnementale, économique et sociale.

Le combat écologique et le combat social sont indissociables. La convergences des luttes, citoyens, usagers et personnels constitue bien une nécessité pour la défense et la reconquête des services publics.

 

 

Culture
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Faut-il jouer Molière comme au 17e siècle ?

Discussion autour du « Tartuffe inconnu »

par ReSPUBLICA

 

Faut-il jouer Molière comme au 17e siècle ? C’est l’ambition de plusieurs projets de théâtre « historiquement informé » qui réunissent universitaires et professionnels du théâtre autour des comédies de Molière. Quel est l’intérêt d’une telle démarche et à qui s’adresse-t-elle ?

Lire l’article de Marine Rousillon https://pogs.hypotheses.org/356 à propos du spectacle monté par le Théâtre Molière Sorbonne.

Voir (PDF) les spectacles proposés dont une première présentation aura lieu le 28 mai à l’ESPE Molitor (ancienne École normale) et le 2 juin au théâtre du Ranelagh.
Contact : jean-noel.laurenti@wanadoo.fr  (notre ami Jean-Noël Laurenti, conseiller scientifique du théâtre, est membre de la Rédaction de ReSPUBLICA).

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Un musée d’art contemporain dans le Kurdistan irakien à l’initiative d’une association roubaisienne

par Christian Dulieu

 

Après plus de 20 ans d’engagements incessants, Edith Henry (animatrice du REP- TSC, Hauts de France) et tous ses amis de l’association « Pluie d’Oiseaux » lapluiedoiseaux.asso.fr/ ont réussi leur pari : créer un musée d’art contemporain dans le Kurdistan irakien.
Une belle aventure artistique et une conclusion provisoire : sous le patronage du Ministère de la Culture et de la Jeunesse, la première exposition du Musée d’Art Contemporain de Sulaimani sera inaugurée Mercredi 16 mai 2018 à 17h,  Aqari, Sulaimani, à côté de l’entrée du Parc Azadi et de l’Institut de la Culture…

Pour en savoir plus voir https://m.facebook.com/edith.henry.90/posts/860164380836935?src=email_notif). Soutenez  leurs actions socio-culturelles ! Ces oiseaux-là en valent la peine. Ils se moquent des frontières !



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