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Sur la situation sanitaire et sur le CNRS

Reçu de Jacques Lautman : remarques sur l’article « Pourquoi vouloir en finir avec le CNRS ? »

Histoire

Entre 1945 et le début du déclin avec Chirac et Juppé, puis de l’étranglement Raffarin 2002, puis feu d’artifice idéologique Pécresse 2007, qui n’a JAMAIS été remis en cause, il y a une période de croissance forte jusqu’en 1974 avec deux innovations importantes :

Environnement scientifique

1. De Gaulle crée en 1959 la DGRST, préfiguration du MESR qui ne dépend pas d’un ministre et un Conseil de 12 personnalités scientifiques (dont 1 pour SHS) qui une fois par an se réunit sous la présidence effective du Général puis de Pompidou. La DGRST a deux missions principales : effectuer les recherches demandées par les 12 et bâtir les grands programmes que le Conseil validera. Un de ses plus grands succès a été le programme Biologie moléculaire.

D’autres programmes ont été préparés au Commissariat au Plan et leur mise en place négociée avec participation de différents ministères. Ce  système, qui avait des défauts, bien sûr, s’est délité complètement avec  d’une part la suppression de toute veille scientifique réelle auprès du Pdt de la République ( un conseiller, jamais le plus proche du Pdt) d’autre part la création du ministère où ENST Sup occupe beaucoup plus le cabinet et le ministre que R et R et D. Heureusement Mitterrand  a nommé deux fois ministre et soutenu Hubert Curien, physicien à vues larges. Il n’était pas un élu ayant à se soucier du député machin lobbyiste d’un IUT de sous-préfecture.  

 3. Chirac nomme ministre Mme Haigneré, médecin et astronaute, mais sans relations scientifiques. C’est tout dire ; une belle image.

Invention de l’ANR qui a de l’argent mais fait des appels d’offres sur un coin de table et souvent plus ou moins sous influence politique. D’où vient l’argent ? Des EPST  CNRS en tête qui sont asséchés

4. Entre 2007 et 2012,  Mme Pécresse  a un double credo et un  objectif politicien :

– La guerre de tous contre tous dans les Labos pour attiser la compétition. D’où les fameux postes d’excellence. 
– Faire mieux avec moins de moyens. Compter sur le génie français avec des suppressions de postes et des dotations arbitraires, voire même des recrutement à l’IUF sur ordre de la ministre.

Côté politicien : acheter avec des primes importantes les présidents d’Université, notables régionaux, qui sont fortement invités à obtenir de l’argent des Conseils régionaux. D’où multiplication dans les Labos mixtes ou associés de contrats sur objectifs médiocres et duplicité des chefs d’équipe qui peuvent payer des précaires, lesquels essaieront de faire de la vraie science tout en honorant la commande alimentaire du contrat sur fonds régionaux. Et poursuivons donc la réduction de postes de chercheurs au CNRS, 4 000 de moins dans les 10 dernières années

5. Les deux ministres de Hollande n’ont pas dévié d’un pouce. Mme Vidal, études et carrière purement niçoise, maximum du localisme, présidente de l’Université, macroniste de la première heure, pas trop de gauche, femme et scientifique pour faire équilibre avec Blanquer juriste. Elle a peu de poids politique  que Le Maire vient de lui arracher la tutelle du CNES, ce qui est une catastrophe pour les engagements français dans des programmes  qui courent  sur au moins 10 ans voire beaucoup plus. 

L’un des décisions les plus malvenues de Macron et Philippe en 2019  a été l’arrêt imposé au CEA de poursuivre le programme nucléaire de 4° génération. Les Chinois, avec la technologie française, ont un prototype en tests avant mise en service.

Recu de Nadine Floury : à propos de notre récent éditorial sur la situation sanitaire

Vous proposez dans votre dernier éditorial un débat démocratique sur la gestion de la crise sanitaire. Fort bien. Mais pour que le débat soit réellement démocratique il faut aussi donner la parole et écouter ceux qui ont une autre approche de cette crise sanitaire en se fondant non pas sur des croyances ou des prévisions mais sur leurs propres observations. Il est un peu facile de se débarrasser de leurs voix discordantes en les envoyant dans la case « antivax » complotistes”. Or ce sont eux aussi des scientifiques, des soignants, médecins, anesthésistes réanimateurs, infirmières etc. et ils sont très très nombreux. Les entend-on dans les médias dits dominants, leur donne-t-on la parole dans les colonnes du soi-disant très objectif journal Le Monde ? Non ! cette censure insidieuse est parfois de la censure pure et simple : article de

Vous proposez dans votre dernier éditorial un débat démocratique sur la gestion de la crise sanitaire. Fort bien. Mais pour que le débat soit réellement démocratique il faut aussi donner la parole et écouter ceux qui ont une autre approche de cette crise sanitaire en se fondant non pas sur des croyances ou des prévisions mais sur leurs propres observations. Il est un peu facile de se débarrasser de leurs voix discordantes en les envoyant dans la case « antivax » complotistes”. Or ce sont eux aussi des scientifiques, des soignants, médecins, anesthésistes réanimateurs, infirmières etc. et ils sont très très nombreux. Les entend-on dans les médias dits dominants, leur donne-t-on la parole dans les colonnes du soi-disant très objectif journal Le Monde ? Non ! cette censure insidieuse est parfois de la censure pure et simple : article de L. Toubiana censuré par Médiapart, vidéos censurées sur YouTube… Appellent-ils au meurtre, au racisme ? Non. Ils veulent soigner autrement. Ils ne nient pas le rôle de la vaccination pour protéger les plus fragiles des formes graves mais ils n’en voient pas l’utilité pour l’énorme majorité de la population. Ils se basent sur des données (courbes de mortalité, chiffres d’hospitalisations, nombre de décès…) auxquelles nous pouvons tous avoir accès si nous nous en donnons la peine. Ils dénoncent le climat anxiogène dans lequel on nous fait vivre depuis deux ans, ils dénoncent, comme vous d’ailleurs, le sacrifice de l’hôpital public, la fermeture des lits . Et ils pointent du doigt la mainmise des multinationales pharmaceutiques sur la protection de notre santé à tous.

J’ai été pendant plusieurs années investie à Attac dans le groupe santé. Voilà pourquoi je me permets de vous envoyer ce courrier.

Il est grand temps de prendre du recul et ne pas se laisser submerger par la peur. J’aimerais que Respublica se penche sur Pfizer et Cie, s’interroge sur les conflits d’intérêt, ça aussi ça fait partie du débat pour comprendre la situation. J’aimerais que Respublica invite à s’exprimer dans ses colonnes les scientifiques et médecins qui n’ont jamais cru que la vaccination à outrance serait la solution miracle et qui ne disent pas que ce sont les non vaccinés qui seraient la cause de l’engorgement de l’hôpital (engorgement qui reste d’ailleurs à démontrer)

 Pour nous forger une opinion nous devons avoir accès à toutes les informations. Le débat, oui, la censure, non !

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