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ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine

n°531 - mardi 24 avril 2007

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1 - chronique d'Evariste

1 - Les deux têtes de l’hydre au second tour

Jean-Marie et Catherine Kintzler qualifiaient ainsi, dans le dernier numéro de Respublica, les deux principaux partis français, l’UMP et le PS. Leurs représentants, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, seront au deuxième tour.

Ce scenario, que tout le monde pensait indépassable il y a deux mois, a été ébranlé par la montée du vote Bayrou, et par la hantise de revoir le Front national au deuxième tour.

Le journal « Le Monde », par un éditorial de son directeur, Jean-Marie Colombani (qui n’avait pas jugé utile de consulter sa rédaction), avait expliqué à ses lecteurs, jeudi dernier, que c’était le seul vrai choix, et que Bayrou n’avait rien à faire au deuxième tour. Dans le même esprit, « Libération » de Joffrin titrait, lui, ce samedi « A gauche ».

Tous les commentateurs ont tiré, depuis hier soir, les grands enseignements de ce scrutin. Participation record, Front national affaibli, petites listes laminées, seul Besancenot limitant les dégâts, percée spectaculaire de Bayrou.

Mais le scénario initial demeure. Le ministre de l’Intérieur, en droitisant à l’extrême son discours, a partiellement réussi son pari : affaiblir le Front national, en reprenant nombre de ses thèses. Quand on examine sereinement les résultats du premier tour, il pourrait se montrer optimiste.

La droite et l’extrême droite pèsent près de 45 %, si on ajoute Villiers, Le Pen et Sarkozy. La gauche de la gauche est en lambeaux. Elle paye au prix cher le vote utile, et sa politique suicidaire de division. Elle ne représente plus une force d’appoint importante pour Ségolène Royal, à peine 10 %. Bien sûr, le fiasco de José Bové, le candidat des « Indigènes de la République », ceux qui veulent présenter des « sans-papiers » aux prochaines législatives, ne nous fera couler aucune larme.

Si une élection était une science exacte, on pourrait en conclure que seul un hypothétique report total des voix de tous les électeurs de Bayrou sur le PS pourrait permettre à Ségolène Royal de battre Sarkozy.

Mais Sarkozy sait bien que cela bien plus compliqué. Il peut laisser en chemin une partie des électeurs du Front national. On peut penser que beaucoup de ceux qui ont voté Bayrou, parfois par sens tactique, se sentent plus près de Ségolène Royal que de Nicolas Sarkozy. Le ministre de l’Intérieur sait également qu’il doit gommer cette image d’agité de la place Beauvau qui lui colle à la peau. Le Parti socialiste va lui taper dessus, pendant les deux tours, sur ses liens privilégiés avec les patrons du Cac 40, les patrons de presse, son discours libéral, bien peu compatibles avec les références à Jaurès et à Blum et de « La France qui se lève tôt » qu’il a développées ces dernières semaines. Il va lui falloir rassurer l’électorat de Le Pen, tout en séduisant celui de Bayrou.

Mais du côté de Ségolène Royal, c’est le même problème. Bayrou, et sa révolution « orange », se positionnent en arbitre, pour le deuxième tour, mais surtout pour les prochaines législatives. Les numéros de Cohn-Bendit et de Kouchner, sur les plateaux de télévision, faisant des appels du pied pour une union UDF-PS-Verts, devant un Strauss-Kahn ravi et un Montebourg ennuyé, étaient cousus de fil blanc. Mais comment séduire Bayrou sans perdre la gauche de la gauche ? On fait confiance aux dialecticiens pour nous habiller cela !.

Rien n’est joué, tout est encore possible entre les deux tours, et une actualité inattendue peut toujours réserver des surprises.

Personne, au sein de la rédaction de Respublica, n’éprouve de sympathie particulière envers le patron de l’UMP. Nous savons que s’il avait été président de la République, la France serait en Irak, il n’y aurait jamais eu de loi contre les signes religieux à l’école, et qu’il n’y aurait pas eu de référendum pour le TCE. Mais nous ne sommes pas certains qu’avec le PS au pouvoir, cela aurait été différent sur ces trois questions.

Mais nos collaborateurs sont partagés, sur les choix à faire, le dimanche 6 mai. Certains considèrent que le danger Sarkozy est tel pour les acquis sociaux, et les services publics, qu’il serait criminel de ne pas voter Royal, pour faire barrage au maire de Neuilly.

D’autres, sans ménager leurs critiques contre le patron de l’UMP, n’ont aucune illusion vis-à-vis de la direction du Parti socialiste, et assumeront leur abstention devant le seul choix des deux têtes de l’hydre, se refusant de voter pour une alternance sans alternative.

Notre journal, entre ces deux tours, s’efforcera, comme lors des semaines précédentes, à donner le maximum d’arguments et d’informations à nos lecteurs, en évitant de tomber dans les caricatures trop faciles.

Nous commençons lors de ce numéro, que nous bouclons 24 heures après l’annonce du premier tour, lundi, à 20 heures.

Évariste Pour réagir aux articles,
écrire à evariste@gaucherepublicaine.org

2 - Elections présidentielles 2007

1 - Nicolas Sarkozy ne doit pas devenir le prochain Président de la République

Non, Nicolas Sarkozy ne doit pas devenir le prochain Président de la République le 6 mai prochain. La rencontre entre le candidat de l’UMP, un homme qui n’a jamais pris la peine de masquer sa soif de pouvoir et n’a jamais cherché à servir l’intérêt général, et les institutions de la Vème République est un danger pour la France. Lorsque le général de Gaulle a proposé d’élire le Président de la République au suffrage universel direct, il n’a pas accordé la souveraineté au peuple mais a organisé une cérémonie d’allégeance au vainqueur. La personnalisation qui en résulte s’avère incompatible avec l’élaboration d’un projet qui réponde aux aspirations et aux intérêts de la population. L’intérêt général ne peut se confondre avec l’ambition d’un seul homme.

La porte a donc été grande ouverte à une nouvelle dérive bonapartiste de notre pays. Depuis, personne n’a pris la peine de la refermer et elle risque de nous claquer sévèrement au nez. Car celui qui aura le mieux manié la flatterie, celui qui aura le plus cultivé les peurs tout en prétendant pouvoir y répondre, celui qui aura le mieux menti, pourrait se retrouver le 6 mai à la tête de notre pays, indéboulonnable pendant cinq années.

Pour parvenir à ses fins, il a segmenté le corps social en autant de catégories qu’il pouvait faire de promesses et de flatteries : il est ainsi passé maître dans l’art du double discours, car, ce qui lui importe est d’envoyer des messages à des cibles bien définies, et non de dire ce qu’il pense.

Il s’est aussi assuré l’appui d’un appareil médiatique tout dévoué à sa cause. Par intimidation ou par intérêt, les grands groupes de média labourent son sillon sans relâche. Il s’appuie enfin sur un appareil partisan féodal, conquis de haute lutte au nez et à la barbe de celui-là même qui lui aura servi de modèle.

Ainsi, Nicolas Sarkozy est en passe de réussir le tour de force de se faire élire alors même que le peuple le rejette majoritairement.

Parce que le Président de la République ne peut être un homme qui se qualifie lui-même d’« étranger dans son propre pays », un individu fasciné par le modèle anglo-saxon, allant à rebours de l’écrasante majorité des Français qui sont attachés à la laïcité, opposés au communautarisme, révoltés par les discriminations, fussent-elles positives.

Parce que le Président de la République doit représenter tous les Français, les rassembler et assurer la cohésion nationale, cette fonction ne peut revenir à une personnalité qui manie en permanence l’arrogance, le mépris et l’intimidation.

Parce qu’un projet qui cultive les peurs, et prétend y répondre en menaçant les libertés individuelles et en malmenant l’institution judiciaire, ne sera jamais un projet humaniste. Parce que nulle part en France, et dans les banlieues moins encore, la religion ne peut apporter une quelconque réponse à la faillite sociale et à la sûreté trop souvent menacée. Parce que les principes hérités de la Révolution française ne doivent pas être remis en question du fait de la volonté autoritaire d’un seul homme.

Parce que les acquis sociaux sont la propriété du peuple qui les a conquis et non pas d’un clan qui accaparerait pouvoir politique, pouvoir économique et pouvoir financier. Pour toutes ces raisons, Nicolas Sarkozy ne doit pas devenir le prochain Président de la République.

Le Bureau National De L'UFAL www.ufal.org

2 - Le bal des faux-culs

Voilà, les résultats du premier tour sont désormais connus. Sarkozy a pompé le Front national jusqu’à la moelle, la preuve, on n’a pas entendu le Duce du Front National débiter ce soir ses philippiques à la télévision sur quelque chaîne que ce soit. Or, habituellement, ses saillies coupent brutalement la parole à celui qui débite ses sornettes pour laisser passer les siennes en priorité. Leçon essentielle, majeure, prioritaire : le bipartisme triomphe, les affidés de la télévision d’État retrouvent leurs marques, les professeurs à Science Po respirent, les chroniqueurs appointés par le système peuvent dormir tranquilles - de July à Duhamel en passant par Ockrent et Apathie. La droite est au deuxième tour, la gauche de droite aussi, dormez bonnes gens... Le prochain président de la République est un ouiste pur jus. Ouf !

La gauche antilibérale collectionne les miettes. Bravo : les pauvres peuvent crever, les ouvriers stresser, les pauvres baver, les chômeurs danser devant le buffet - pas Marie Georges, l’autre...-, les SDF grelotter, les précaires trembler, les miséreux, les sans grades, les sans rien du tout, les ouvriers et les prolétaires compter leurs abatis, on va bientôt leur faire la peau en toute discrétion. Les OGM de Bové, le « Mastrique » de Schivari, les « travailleuses, travailleurs » d’Arlette, la gauche « antilibérale et populaire » du Parti Communiste et autres slogans dignes du petit cerveau de Séguéla n’auront pas suffi à refaire un grand soir. Sarkozy fait la course en tête et a déshabillé Le Pen. Il est désormais revêtu de l’uniforme politique du para borgne à moitié nu. Du moins avec ce que Ségolène (valeur-travail, valeur-famille, valeur-patrie) lui aura laissé alors qu’elle s’exhibe drapée dans un drapeau bleu/blanc/rouge et qu’elle se déhanche sur un rythme de rap...

Sur les plateaux de télévision, les faces de rats de Bernard Tapie (menteur, voleur, tricheur, hâbleur, faussaire, escroc, pour tout dire mitterrandien passé au sarkozysme), de DSK (qui cache mal un sourire de satisfaction devant la performance médiocre de toute la gauche, donc devant son avenir ouvert pour les prochaines présidentielles...), de Laurent Fabius (qui cite Jaurès, avec la même conviction que Sarkozy...), de Montebourg, Lang, Rebsamen (des apparatchiks prêts à vendre leur logorrhée au prochain socialisant le plus offrant), de Voynet (disposée à monnayer les picaillons de son score de lilliputienne pour une assiette de lentilles ministérielles), ces faces de rat, donc, se partagent le temps de parole. Débats de professionnels de la politique. Les Français s’en moquent...

Lors de son intervention nationale et télévisée, Bayrou n’a rien dit. Normal, il est dans son rôle. Ni de droite, ni de gauche, il joue son avenir. Donc il ne peut penser seul. Il lui faut réunir son aréopage demain et voir ce qui lui sera le plus favorable. Depuis deux ou trois ans, cet homme joue son avenir et, pour ce faire, prend la France et les Français en otage : il est prêt à sacrifier les lieux communs qui lui servaient d’idées avant, ses slogans anciens, son électorat, son état major et tout ce que l’on voudra. Il sait qu’il est ce soir le plus convoité des perdants. Jour de gloire pour le chrétien modeste... Le Pen est bas, il compte donc pour zéro ; la gauche antilibérale est plus bas que bas : elle compte pour moins que zéro ; le PCF est encore plus bas que plus bas que bas : il est mort, et personne au parti Socialiste ne s’enquiert d’un rendez-vous ; Voynet irradie autant qu’un déchet nucléaire du paléolithique : on se détourne donc sur son passage ; en revanche, Bayrou est un grand petit, donc un important supplétif : chez les arrières petits enfants très pâles de Jaurès on doit à cette heure discuter, parlementer, monnayer : combien coûte le béarnais ? Probablement pas cher.

Déjà DSK, Kouchner (pour une fois sans sac de riz), Rocard (sûrement au lit à cette heure), et les mânes de Bérégovoy (toujours actives un soir de premier tour des présidentielles), complices de celles de Mauroy (patelin, mais rallié tout de même aux libéraux, malgré son casque de mineur sur son bureau, pour la frime...), apportent leur soutien : « lâchez la gauche de la gauche » disent-ils. Et ils ont raison : elle ne pèse rien. « Et ralliez-vous au centre », ils ont raison, il pèse tant. Bayrou qui était à la messe ce dimanche matin se remet du stress de l’eucharistie, il réfléchit, autrement dit, il compte les voix et extrapole. « La gauche antilibérale a été nulle, elle n’est donc rien : pourquoi loucher vers elle ? ». Dès lors, la gauche gouvernementale se détourne d’elle et lorgne vers le centre droit.

Ce mariage de raison ne produira pas de beaux enfants. Sarkozy a ratissé large : de l’extrême droite au centre, il a des réserves - de Le Pen à Bayrou en passant par de Villiers, il dispose d’un (gros) réservoir. Royal a fait le plein, et, en plus, elle ne dispose pas de réserve. Tétanisés par le souvenir de la dernière présidentielle, tous ceux qui, habituellement, votent plus à gauche, ou dans une autre gauche, se sont ralliés à son panache tiède et à son minois pâle. Qui, en plus ou venu d’ailleurs, se ralliera au deuxième tour ?

Devant les journalistes motorisés, Sarkozy pouvait donc bien faire ce soir son Chirac, avec un mètre de moins, dans une voiture qui n’est pas une CX, ce qui fera la seule différence avec un Père qu’il s’évertue à tuer depuis des années. Il triomphe : le pouce dressé ou le « V » de la victoire exhibé face aux caméras de télévisions qui relayent, les vitres (fumées) baissées de son véhicule blindé. Les directeurs de chaînes, ses amis intimes, regardent sur l’écran de contrôle. Pendant ce temps, Ségolène doit boire avec Julien Dray un mousseux tiède, Montebourg grignoter des cacahouètes. Simultanément, François Hollande est dans le train de deuxième classe qui rentre à Tulle et arrivera demain matin. Sarkozy défilera bientôt sur les Champs Élysée. Jaurès, Blum, De Gaulle et Guy Môcquet seront donc bientôt à l’Élysée... Réjouissons-nous !

J’espère qu’à cette heure José Bové boit une bière avec houblon sans OGM, Arlette de l’eau minérale, Schivari un rosé du sud-ouest , Olivier un gros rouge qui tache, Marie Georges une vodka bien frappée, car les pauvres auront été les cocus de l’histoire, comme toujours. Ce soir, cette nuit, je songe à mon petit frère ouvrier dans une carrière. À cette heure tardive de la nuit, il doit dormir. Dans une poignée d’heures, il repartira au travail. Ces élections auront été pour lui comme pour tant d’autres français pauvres une farce de plus. Une farce brutale. Je voudrais le remercier de n’avoir jamais voté Le Pen ou, lui le chasseur, « Chasse, Pêche, Nature et Tradition », mais de voter pour une gauche radicale qui, s’il se soucie d’elle, ne se soucie guère de lui. Et de ses compagnons d’infortune.

Source

Michel Onfray

3 - Il nous faut battre Sarko et construire une alternative antilibérale

Il faut battre la droite, combattre Sarkozy dans la rue le 1er mai et dans les urnes le 6 mai.

Tous les chômeurs, les ouvriers pauvres, les sans papiers, les travailleurs et les travailleuses savent ce que leur prépare l'ex premier ministre de France...

Nicolas Sarkozy a labouré le terrain du Front National, pillant une partie de son programme, pas seulement par électoralisme mais aussi par conviction.

Si demain il accède aux plus hautes fonctions il appliquera son programme anti social : le démentèlement des services publics, la chasse aux jeunes dans les quartiers, la réduction drastique du nombre de fonctionnaires. Ce combat nécessaire et indispensable contre Sarkozy, cet appel à voter Ségolène Royal ne constituent pas des chèques en blanc.

La gauche anti libérale qui n'a pas su se rassembler autour d'une seule candidature au premier tour des présidentielles doit reprendre la main et se rassembler pour préparer une alternative politique crédible et forte.

Le PCF qui n'est plus que la mini ombre de ce qu'il était n'a plus les moyens de faire écran.

Pour la première fois de son histoire, son candidat obtient deux fois moins de voix qu'un candidat trotskiste et ceci malgré la force de son appareil...

Il ne faudrait pas que les militants communistes se désespèrent et quittent le terrain politique. Or si aucune tentative de rassemblement de la gauche de la gauche n'est effectuée, la désespérance conduira à transformer le champ politique anti libéral en champ de ruines.

Olivier Besancenot et la LCR ont là une responsabilité à assumer, celle qui consiste, non à se réjouir du malheur des autres et de leur propre bonheur électoral mais à participer à la construction d'un regroupement d'une force anti capitaliste de masse.

Les militants et militantes de la gauche socialiste qui ont fait la campagne interne en soutien à la candidature Fabius n'ignorent pas que si une force anti capitaliste ne se construit pas, les sociaux-démocrates qui rêvent de marcher main dans la main avec Bayrou auront gain de cause.

Comme militant politique je participe et participerai à la recomposition politique pour qu'émerge une nouvelle organisation à gauche de la gauche...

Mais dans d'autres lieux, parce qu'il ne faut pas confondre les genres, je continuerai à me battre pour que les associations d'éducation populaire dans lesquelles je milite restent des mouvements de transformation sociale...

Ces associations doivent remplir leur mission en militant contre l'exclusion sociale et pour développer une citoyenneté qui ne soit pas qu'un slogan de campagne...

Trop d'associations ont déserté les cités laissant le terrain vierge ou occupé par les intégristes... Il faut qu'elles réinvestissent ces territoires.

Jean-François Chalot

4 - Je n’aime pas Sarkozy, mais je ne voterai pas pour Ségolène Royal

Depuis dimanche soir, à 20 heures, je sens la pression de mes amis monter autour de moi. Avant le premier tour, j’expliquais qu’au deuxième tour, je ne choisirai pas entre Sarkozy, Royal ou Bayrou. Ce dernier aurait été présent, j’aurais voté blanc, que l’adversaire soit le PS ou l’UMP. Je confirme donc que je voterai blanc le dimanche 6 mai, et que la victoire probable de Sarkozy ne me fait pas davantage peur que la victoire possible de Ségolène Royal.

Je n’éprouve aucune sympathie pour l’ancien ministre de l’Intérieur. Il est le représentant de la vraie droite, a une conception de la République qui n’est pas la mienne, une fascination pour le modèle anglo-saxon qui m’inquiète, et des proximités avec le Medef très visibles. Mais je me refuse à tomber dans la diabolisation hystérique qui agite certains gauchistes, et des socialistes bien-pensants, qui vont nous faire le coup du « Sarko-facho », comme hier on a fait le coup du « facho-Chirac », et avant-hier du « de Gaulle facho ».

C’est pourquoi je ne tomberai pas dans le « tout sauf Sarko » qui justifierait le vote du moindre mal pour Ségolène Royal. Je n’ai pas envie de voter pour une candidate dont le programme est « la régionalisation jusqu’au bout ». Qu’elle ait fait son dernier meeting à Toulouse avec Zapatero est révélateur de son projet de société. Elle est cohérente avec son appel à voter oui au TCE, avec la conception de l’Europe des Régions des libéraux de Bruxelles, avec la politique du libre-échangisme, et la mise en concurrence de tous les services publics. Au-delà des marges, il n’y a pas de différence de fonds entre l’UMP et le PS depuis vingt-cinq ans, sur les questions économiques.

Si elle gagne, il ne se passera rien au Parti socialiste. En plus des vingt-et-une régions sur vingt-deux, ce parti dominera la vie politique française, tiendra le gouvernement, et fera manger tous ses alliés. Il fera une ouverture vers certains centristes, comme en 1988, d’où le rôle de Strauss-Kahn, de Kouchner et de Rocard, relayés par le Vert Cohn-Bendit. Le bon score de Bayrou servira de prétexte au PS pour justifier un virage droitier qu’il partage idéologiquement.

Mais ce parti consolidera aussi l’avenir politique de son aile gauche, des Verts, du PCF et des chevènementistes, en donnant à chacun, lors des législatives et des municipales, ce qu’il faut pour assurer la survie des micro-appareils. Après, le PCF, une fois son appareil sauvé, pourra se refaire une virginité en refusant de participer au gouvernement, qu’est-ce que cela changera ? Tout le monde mangera dans la main du PS, il tiendra toute la vie politique de ce pays. Il n’y a pas eu d’explosion après le 21 avril 2002, ni après le 29 mai 2005, pourquoi y en aurait-il une après une victoire présidentielle ? Ce sera le statu-quo assuré de toute la gauche, le retour du politiquement correct au détriment des principes républicains.

Le mouvement social ? L’expérience a montré qu’il est toujours plus actif sous un gouvernement de droite, et qu’il est plutôt étouffé sous un gouvernement de gauche. La victoire de Sarkozy ne me fait pas peur pour plusieurs raisons. Le maire de Neuilly sait qu’il n’a que cinquante-deux ans. Il a compris l’attachement des Français à leur modèle social et républicain. S’il a atteint 30 % au premier tour, c’est parce qu’il a renoncé à son discours communautariste, atlantiste, ultra-libéral et antilaïque, au contact d’Henri Guaino.

Nicolas Sarkozy peut-il se permettre, s’il est réélu, de faire une volte-face spectaculaire, et de revenir brutalement à ses discours d’antan ? Certes, Chirac l’a fait en 1995, mais il a subi ensuite le mouvement social de décembre, et la dissolution ratée de 1997. Sarkozy est jeune, peut-il se permettre cela ? Je prends le pari que non, sinon il est politiquement mort dans cinq ans, et peut-être avant.

Jeanne Bourdillon, dans le numéro précédent, parlait des acquis sociaux obtenus par des gouvernements de gauche.

Mais souvenons-nous de certains revers de la médaille. C’est un président de gauche, François Mitterrand, qui a amnistié les généraux putschistes de l’OAS.

C’est un ministre des Finances de gauche, Jacques Delors, qui a bloqué nos salaires. C’est un gouvernement de gauche, celui de Lionel Jospin, qui a davantage privatisé que ceux de droite, entre 1997 et 2002.

C’est un gouvernement de gauche qui a signé les accords de Barcelone, et ce sont les socialistes qui nous ont embarqué dans la galère européenne.

C’est un gouvernement de droite qui a accordé le droit de vote aux femmes, en France. C’est un gouvernement de droite qui a mis fin à la conscription. C’est un gouvernement de droite qui a été capable de dire non à Bush en 2003. C’est un gouvernement de droite qui a organisé un référendum sur le TCE en 2005.

Rien n’est donc manichéen. Si Sarkozy arrive au pouvoir, il sait qu’il a un mouvement social qui a montré sa force lors du CPE, début 2006, et une forte opposition à l’Europe libérale, qui s’est exprimée en mai 2005, contre la direction du PS.

Le patron de l’UMP est avant tout un opportuniste, plutôt d’un dogmatique. Il semble plus dangereux sur le social, c’est indiscutable, mais sur certains sujets de société, il parait plus lucide et courageux que la candidate PS, prisonnière de la culture dominante de la gauche bobo dans son parti.

Je ne voterai pour personne, je m’abstiendrai le 6 mai, et, quel que soit le résultat, je continuerai à mener le combat social et le combat laïque.

Lucette Jeanpierre

5 - Le combat n'est pas fini

Non ! le NON est évidemment toujours présent dans la population, quels que soient les résultats des élections. On n'efface pas les 55% des Français qui ont voté contre l'ultralibéralisme sous prétexte que leurs soi-disant représentants, (rôle qu'il se sont attribués d'office) n'ont pas obtenu suffisamment de voix à l'élection présidentielle.

Ce qu'on peut en déduire est que les partis politiques, et même les syndicats et leurs chefs doivent rester en dehors du mouvement du 29 mai en tant que tels. C'est le contraire qui doit se passer : le mouvement peut accueillir les membres de partis ou syndicalistes pour les aider dans leur combat. Principalement, M.G.Buffet a fait une énorme erreur stratégique, prévisible, en se mettant en avant, dans l'espoir que son parti évitera sa descente aux enfers. Elle n'a fait que l'accélérer. La seule solution, à mon sens, c'est que le P.C. change de nom, et se range discrètement dans les rangs du mouvement qui lui, n'a pas besoin de chefs, mais de porte-paroles de groupes non-structurés, capables de se mobiliser chaque fois que nécessaire pour contrer l'ultralibéralisme. Il ne doit pas entrer dans le système tel qu'il est, ne pas devenir un parti politique.

Par ailleurs, il ne faut pas compter sur Ségolène Royal pour qu'elle puisse prendre le virage économique nécessaire. Son intention, de modifier le rôle de la BCE est louable, mais totalement utopique, car l'Allemagne ne l'acceptera jamais, elle qui a accepté de perdre le D.M. à condition que la BCE fasse en sorte que l'Euro le remplace. Il faudrait donc que la France sorte de la zone Euro, dont je rappelle que tous les pays de l'U.E. n'en font pas partie. Ce qui n'est pas dans son programme évidemment.

Espérons que si Sarkozy devient Président, les législatives seront gagnées par la gauche : à l'occasion d'une cohabitation, le système aberrant de nos Institutions volera en éclats, ce qui ne serait pas un mal.

Louis Peretz www.pierrebelle.org

3 - combat laïque

1 - Affaire de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Limoges

Par un article paru dans le Populaire du Centre, daté du 19/02/2007, le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de la Haute-Vienne nous informait que la CCI, lors de son Assemblée Générale du 16/02/2007, avait nommé, à l'unanimité, comme conseillers techniques un représentant de chacune des quatre principales communautés religieuses du département. « Cette initiative originale, une première en France », a été accueillie favorablement par l’évêque catholique, par le président du consistoire israélite, par le pasteur de l’église réformée et le président du comité régional du culte musulman.

Par cette décision, la CCI de Limoges s'est mise en défaut de par son statut d'Etablissement Public Administratif de l'Etat.

Considérant ces nominations contradictoires avec la Loi de 1905 (séparation des églises et de l'Etat) et allant vers une reconnaissance du communautarisme, le collectif citoyen - ALERTE LAICITE – dans une lettre ouverte publiée dans le Populaire du Centre a manifesté sa profonde désapprobation devant un tel acte et demandé l’annulation de cette décision.

Cette lettre ouverte d’un citoyen a également été diffusée auprès des élus locaux, nationaux, aux représentants départementaux de l’Etat, aux associations qui défendent la Laïcité. L'initiative du collectif a été relayée par la presse (Le Monde, Le Figaro, Le Populaire du Centre) ainsi que par différentes associations dont certaines ont interpellé directement la CCI de Limoges. Ces éléments sont consultables sur le site www.alertelaicite.org. La chaîne de télévision France3 Limousin a diffusé un entretien dans lequel le porte parole du collectif, Bernard DESBALS, a pu exposer les arguments justifiant la désapprobation de l’acte de la CCI.

Le 13 mars 2007, Bernard DESBALS, a rencontré le président de la CCI afin de lui formulé, de vive voix, notre profond désaccord concernant la nomination de conseillers techniques issus de quatre religions et sur les propos tenus et publiés de leurs représentants à savoir : "Qu’enfin les religions sont reconnues dans les entreprises ! … Enfin les religions quittent la sphère privée et sont reconnues dans l'espace public pour s'exprimer ! … Enfin il est reconnu que ceux qui ont la foi ont une mission plus forte dans la vie sociale !". Lors de cette entrevue, Bernard DESBALS a réaffirmé la volonté du collectif de faire annuler cette décision et qu’aucun compromis n'était possible au nom des principes fondamentaux de la République.

Aujourd’hui un groupe, un collectif de citoyens peut œuvrer pour défendre la Laïcité en dénonçant publiquement toute atteinte à ces précieux principes qui fondent la République, liberté de conscience et séparation des églises et de l’Etat ! Le collectif citoyen Alerte Laïcité s’est attaché dans un premier temps à cette tâche avec succès. Mais seule la loi du 1er juillet 1901 sur la liberté d’association nous offre la possibilité de saisir le juge administratif et d’essayer de concrétiser dans l’acte juridique le bien-fondé de notre combat pour la laïcité . Le collectif s'est donc constitué en association.

L'association ALERTE LAICITE a mandaté un avocat afin de déposer, aujourd'hui, devant le Tribunal Administratif de Limoges un recours en annulation de la décision de nomination de conseillers techniques, issus de quatre religions, par la CCI de Limoges. (Alerte Laïcité – Bernard DESBALS – 12, rue de la Règle – 87000 LIMOGES - Association loi 1901 – N° 0872010612)

Alerte Laïcité www.alertelaicite.org

4 - débats républicains

1 - « La Marseillaise », le sang du peuple

« La Marseillaise » ? Le drapeau tricolore ? José Bové se dit profondément choqué. Pourtant, « la Marseillaise » se réfère à une révolution qui fonde l’identité de la République française, une révolution qui, avant tous les pays d’Europe, coupa le lien entre le pouvoir politique et Dieu, pour le donner aux représentants du peuple.

Pour Bové : « La Marseillaise » a pu être un chant révolutionnaire au moment où elle a été créée, aujourd’hui ses paroles (le) choquent, ce sont des paroles guerrières », a-t-il affirmé mercredi dernier, sur « LCI ».Cette « marche militaire » ne permet pas « de réunir les gens » et « on voit bien que tout le monde ne se retrouve pas dans cet hymne guerrier », a ajouté l’ancien leader paysan. « Quand on dit qu’on va abreuver nos sillons de sang impur, ce n’est pas comme cela qu’on construit la paix », a-t-il argué, dans une allusion à un couplet de l’hymne national.

Les deux candidats trotskystes montent également en ligne : Olivier Besancenot use d’un terme « jeune » à l’anglo-saxonne : ça le fait « flipper » et Arlette Laguiller explique que « la Marseillaise », ancien chant révolutionnaire, a accompagné le massacre des communards et les guerres colonia-les. Mais alors, il faut aussi cesser de chanter « l’Internationale » dans les meetings de Lutte ouvrière ? On la jouait en URSS quand on fusillait les trotskystes.

Bové passe pour un héros révolutionnaire ; il a démonté l’enseigne d’un Mac’Do et fauché un peu de maïs, pendant que sa femme faisait « tourner » la ferme. En prenant cette posture, il méprise l’élan populaire qui triompha des princes et des aristocrates si fiers de leur sang pur. Car, l’apostrophe : « qu’un sang impur abreuve nos sillons », n’est pas un appel au massacre, mais une allégorie au sang versé par le peuple, qui, par opposition, est « impur » ! (voir notre explication « Droit du sol ou droit du sang »)

La contestation de « la Marseillaise » serait justifiée si ce chant contraignait les athées à demander à Dieu de sauver leur souverain (« God save the queen ! ») ou bien s’il proclamait la France au-dessus de tous (« Deutshland über Alles ! ») ; partout dans le monde, on trouvera des dizaines d’hymnes glorifiant des saints protecteurs ou Dieu ou Allah Une révolution fondatrice

« La Marseillaise », elle, se réfère à une révolution qui fonde « l’identité »[1] de la République française, une révolution qui, avant tous les pays d’Europe, coupa le lien entre le pouvoir politique et Dieu, pour le donner aux représentants du peuple. Il faudrait donc l’abandonner sous prétexte qu’elle fut dévoyée à certaines périodes de notre histoire ? L’histoire d’un peuple assez audacieux pour bousculer le trône et l’autel, défier les tyrans de l’Europe, et appeler à conquérir la liberté à leur tour, cette histoire, des générations successives d’étrangers, se la sont appropriée ; le nier serait une insulte faite à ceux de l’Affiche rouge, qui tombèrent pour la France, dans une époque où il était périlleux de chanter « la Marseillaise » !!

Cette énorme « bêtise », toujours revendiquée par les candidats gauchistes, fait le lit du Front national .En face, il n’y aurait que des démocrates of-frant en guise de principes une sorte de mélange invertébré, où chaque « communauté » s’exprimerait en fonction de sa culture propre ?

Au lieu de placer au cœur de la pensée l’exigence d’égalité, de laïcité, de République sociale largement abandonnée par nos gouvernants depuis des décennies, mais qui reste la préoccupation d’une grande partie du peuple, et notamment des couches populaires, voilà une frange minoritaire de l’altermondialisme qui enferme chaque citoyen, y compris dans la sphère publique, dans sa communauté religieuse, ethnique ou de descendant de colonisés[2].

Contrairement à d’autres nations où la référence au sang, au monarque ou à la religion tient lieu de socle, la nation française républicaine place en son cœur la citoyenneté, le pouvoir du peuple, le droit du sol, l’exercice de droits et de devoirs politiques. « La France que nous aimons, c’est celle dont Monsieur Thiers a dit « qu’on la fusille ». La France que nous aimons, c’est celle qui n’acceptera jamais l’idée qu’il serait daté de s’engager pour le progrès social, vieilli de parler d’égalité, suranné de parler de l’avenir du monde, archaïque de vouloir suivre les rêves de la jeunesse ! », a lancé Marie-George Buffet dans son discours de Bercy, le 1er avril dernier. Le jeu du capital

Sous le couvert d’internationalisme, ces candidats aux petits calculs lorgnent sur les voix des communautés et des divers particularismes auxquels ils promettent une France débarrassée des affreuses contraintes de la laïcité républicaine.

C’est oublier aujourd’hui que le discrédit jeté sur l’idée de nation est une aubaine pour les propriétaires du capital. Cela n’a rien d’étonnant, les conquêtes sociales ayant reçu une définition essentiellement nationale ! Pour Hannah Arendt, l’origine du colonialisme et de l’impérialisme ne se trouve pas dans la construction d’un espace politique national mais dans les conditions « extérieures », c’est-à-dire en grande partie les intérêts du capital.

Notes

[1] A ce propos, marier la notion « d’identité » à celle de « nation » (voir les discours de Royal ou Sarkozy) est une hérésie politique, philosophique et historique : la nation est tout sauf une « identité », car la notion d’identité s’applique mal à un peuple, sauf si l’on veut partir à la rencontre de la race, du sang et du sol, de sinistre mémoire. « … Le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis (…) Avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore. » E. Renan : Qu’est ce qu’une nation ? 1882.

[2] Voir à ce propos l’appel des « Indigènes de la République ». 2004.

Source

Emmanuelle GAZIELLO

2 - La nation, un concept républicain (6ème partie) : la nation et la patrie

Il faut évidemment parler de la patrie si on précise toutes les implications de la nation; mais cela ne pouvait se faire qu'après avoir bien défini l'attitude des républicains face à tout ce qui touche le concept républicain de la nation: une grande valeur mais sans sacralisation; et il est indispensable de se le rappeler pour se situer face à cette notion de patrie.

En effet, la patrie, étymologiquement, c'est la terre des « ancêtres », et dans la langue française, la connotation au mot «père» est évidente; le mot est donc bien une référence à une filiation ethnique pour la possession d'une terre.

C'est d'ailleurs la raison qui ont poussé tous ceux qui ont promu les dérives antirépublicaines du concept de la nation, à exalter la notion de patrie (voyez en ce moment Le Pen et De Villiers).

Les guerres coloniales, impérialistes, nationalistes se sont toujours servi de cette notion de patrie, surtout en utilisant l'idée même de «mère-patrie» qui en rajoute encore sur le mode de l'exaltation émotionnelle du mot «mère», cette fois, pour au besoin, justifier l'injustifiable des actions de domination et d'asservissement des autres peuples, en leur déniant souvent le droit à se constituer en «état-nation», voire des actions de destruction à leur égard.

Or, pour les républicains de l'épopée révolutionnaire de années 1789 et suivantes, la notion de patrie avait pris tout naturellement le sens du pays dans lequel se créait l'état-nation, et être patriote, c'était tout simplement défendre l'état-nation dans ses habits républicains; c'est toute la symbolique de la bataille de Valmy qui fonde la république face à ses ennemis étrangers et français émigrés.

De par ce fait hautement symbolique, il ne peut plus y avoir alors de conception sacralisée d'une filiation ethniciste à des ancêtres et à une terre sacrée.

Mais si les républicains peuvent toujours utiliser ce mot, c'est bien seulement par la référence à une filiation historique du concept républicain de la nation jusque dans sa structure de l'état-nation; tout immigré devenu citoyen français est à même, comme ses descendants, à se prévaloir dans cette conception d'âtre patriote; ça été le cas, o combien significatif, des juifs polonais, hongrois et autres, des réfugiés arméniens, des antifascistes italiens, des républicains espagnols des FTP-MOI et de la 2ème DB pendant la 2ème guerre mondiale qui ont pris les armes pour défendre leur nouvelle patrie. En revanche les français pouvant se prévaloir de descendre directement des francs de Clovis ou des gallo romains mais qui avaient combattu la république, émigrés ou collabos, ne pouvaient plus être considérés comme patriotes, et ne peuvent pas être considérés également comme des patriotes les nouveaux communautaristes d'extrême-gauche et autres islamogauchistes qui veulent la destruction du caractère républicain laique de notre état-nation. La patrie, dans cette conception républicaine n'a plus cette valeur émotionnelle qui peut faire faire n'importe quoi à ceux qui la relient à un caractère sacré d'un père ou d'une mère mythiques et qui a fait marcher les armées napoléoniennes et les troupes coloniales, mais à la très grande valeur libératrice de l'individu-citoyen de l'état-nation républicain contre tous ces ennemis.

à suivre

Valentin Boudras-Chapon

3 - Hymne national, nationalisme et internationalisme

L’attitude d’une frange de la gauche en France, principalement d’extrême gauche, à l’égard de l’un des deux principaux symboles de notre république - La Marseillaise- a pour sous-bassement une conception partiellement erronée du nationalisme, et son corollaire un international étriqué. Je comprends parfaitement la raison de cette défiance : l’expérience historique du nationalisme qui a constitué et continue de constituer en Europe la matrice des idéologies d’extrême droite et du fascisme, et dont s’est servi le capitalisme, comme arme de guerre, contre la classe ouvrière et les forces de progrès, pour justifier ses boucheries dans les guerres interimpérialistes de 1914-1918 et de 1939-1945, et ses entreprises coloniales de rapines. En un mot, l’Europe a connu un nationalisme exclusif, chauvin, raciste, expansionniste et oppresseur.

Or il oublie l’existence d’un autre nationalisme dans les pays anciennement sous domination coloniale. Ce nationalisme est une valeur vénérée par les peuples de ces pays, parce qu’il a été un nationalisme émancipateur. Il a toujours été indépendantiste, et souvent anti-impérialiste. En effet, certains nationalismes se sont limités à mettre fin à l’occupation militaire étrangère, puis à s’insérer dans la division capitaliste internationale du travail et à se ranger dans le giron impérialiste. Ce courant a été représenté par Habib Bourguiba de Tunisie, Léopold Sédar Senghor du Sénégal, le roi Hassan II du Maroc, Houphouët de Côte-D’Ivoire…).

D’autres nationalismes ont voulu aller plus loin et parachever leur indépendance militaire et politique, par une indépendance économique, en essayant de sortir des liens de dépendance du système capitaliste international. Ils s’étaient sur le plan politique rangés, peu ou prou, dans le camp mondial qui comptait alors le mouvement de libération national des colonies, ex-colonies et semi-colonies, les principales forces de gauche et démocratiques dans les pays capitalistes et le système socialisme mondial. Ce fut le cas du Vietnam, de l’Egypte, de l’Algérie, de l’Irak, etc. Cependant, le rôle historique commun et majeur de ces deux nationalismes, au regard de l’histoire contemporaine, a été qu’ils avaient fait accomplir à leurs peuples et au monde un grand bond en avant dans l’accomplissement d’une des valeurs universelles essentielles : Aucun peuple ne doit être astreint à la servitude. Prenons l’exemple de la France durant la Seconde Guerre mondiale. Les forces de droite avaient mené le combat national, patriotique, contre l’occupation allemande, une base nationaliste. C’est-à-dire qu’ils s’étaient limités à la libération de leur propre pays du joug étranger et en même temps à la préservation de leur empire colonial. Ce sont les mêmes, de Gaulle en tête, qui combattirent ensuite les résistants des ex-colonies, aussi impitoyablement que les nazis et les hitlériens parlant français[1] les avaient combattus, afin de maintenir les autres peuples sous leurs bottes. A l’opposé, les communistes et les autres forces progressistes avaient mené ce même combat national, patriotique, mais sur une base internationaliste, c’est-à-dire qu’ils reconnaissaient ce même droit à la liberté aux autres peuples.

Dans les ex-colonies et semi-colonies, les communistes avaient bien sûr participé aux mouvements indépendantistes de leur pays, que ce soit en alliance et sous direction des nationalistes, comme en Algérie, soit en étant à la tête de cette guerre de libération nationale, comme au Vietnam. Nous proclamions pourtant que : « Nous ne sommes pas des nationalistes, mais des internationalistes. » Cette proclamation n’est pas une défiance à ce nationalisme. Nous voulons et le voulons toujours une émancipation plus grande ; une émancipation qui fera succéder à la fin de l’oppression nationale, la fin de l’oppression et de l’exploitation sociale ou de classe. En d’autres termes, nous n’ opposons pas artificiellement ce nationalisme à notre internationalisme.

Cette position nous avait valu beaucoup d’animosité d’abord de la part des nationalistes de droite, et parfois de gauche (ces derniers aussi bien par incompréhension que par souci d’hégémonisme), pour nous présenter comme des antinationaux, accusation mortelle chez des peuples encore meurtris par le système inhumain, qu’ils avaient subis : le colonialisme. Et ensuite, de la part de notre opinion publique, qui confond nationalisme, synonyme de cette chose sacrée, appelée indépendance, et patriotisme.

Car nous sommes d’ardents patriotes. Notre patriotisme n’a d’égal que notre internationalisme. Notre amour de la patrie trouve son prolongement naturel dans notre solidarité indéfectible avec les luttes des peuples pour leurs émancipations nationales et sociales. Cette patrie s’appelle -provisoirement- Algérie, France, Guinée, Russie, Congo, Vietnam, Cuba, Suède, Israël, Palestine, etc. Provisoire, car nous sommes pour une seule et unique patrie : la Terre.

Nous sommes par conséquent pour le démantèlement des frontières étatiques. C’est objectivement un immense progrès, qui nous rapprochera d’autant d’un monde meilleur, auquel nous sommes nombreux à aspirer. Mais nous refusons que ce démantèlement se déroule sous la houlette et au service sociétés transnationales. Il doit au contraire s’effectuer au fur et à mesure que les travailleurs et les forces de progrès reprennent confiance en eux-mêmes, qu’ils rassemblent leurs forces, aujourd’hui divisées et désemparées, pour passer à la contre-offensive, et au rythme correspondant aux rapports de forces qu’ils établiront en leur faveur, face au grand capital.

L’une des caractéristiques principales qui définit à mes yeux les gauchistes, c’est leur incapacité à articuler l’universelle et le particulier, et à comprendre par conséquent que le second n’est que la forme que prend le premier. Autrement dit, un véritable l’international prolétarien ne peut s’appuyer que sur un nationalisme conséquent, ouvert sur les autres peuples et les autres nations.

Notes

[1] Expression empruntée à Alain Guérin dans sa Chronique de la résistance, éd. France Loisirs, (1972-1976) 2000.

Hakim Arabdiou

4 - Génétique, sexe et psychiatrie : arrêtons les procès en diabolisation

Décidément, la génétique est une chose trop sérieuse pour être confiée aux généticiens. En effet, après une interrogation maladroite de Nicolas Sarkozy lors d'un débat philosophique sur la place de l'inné et de l'acquis dans les troubles du comportement humain, le tocsin a été sonné par d'éminents spécialistes comme François Bayrou et Jean-Marie Le Pen, un procès en diabolisation étant instruit par la presse dominante du politiquement correct. Même l'épiscopat, après une lecture hâtive de communiqués de presse tronqués, est intervenu de manière erronée sans vérifier ses sources. Ségolène Royal a eu initialement un mot plus juste en disant qu'"il fallait laisser les scientifiques répondre".

Il n'y a pas de gènes de droite et de gauche mais des gènes d'origine maternelle ou paternelle. Et c'est là où parfois cela fait mal, car, pour des raisons génétiques (mutations de l'ADN par exemple) ou épigénétiques (anomalie du fonctionnement des gènes survenant durant la vie foetale), nous naissons hélas inégaux : certains ont des anomalies du développement tellement visibles qu'on les détecte dès la naissance. Tous les autres ont des caractéristiques génétiques qui les rendent plus ou moins vulnérables aux maladies, car leur vieillissement s'accélère, ou parce qu'ils sont hypersensibles aux effets néfastes de notre mode de vie (ils deviennent, par exemple, plus souvent obèses, diabétiques ou font plus de cancers).

Ces maladies de civilisation sont donc à la fois 100 % génétiques et 100 % environnementales. Sait-on, par exemple, que les malades victimes de la version humaine de la "maladie de la vache folle" ont reçu une mutation du gène du prion venant de leurs deux parents ? Sans la folie des éleveurs britanniques, aucun ne serait cependant devenu malade mais ils avaient tous une "fragilité" potentielle génétique qui a rendu possible la maladie de Creuzfeld-Jacob.

Les maladies psychiatriques n'échappent pas au lot commun. Que cela plaise ou non, la dépression est un trait en partie génétique et des gènes de prédisposition ont bien été identifiés chez l'homme et l'animal. Les familles de déprimés existent et si l'on dépistait mieux leur trouble et suivait leurs enfants, moins d'adolescents se suicideraient.

Ce qu'a dit Nicolas Sarkozy sur la dépression ne me choque donc pas, car il faut arrêter de culpabiliser les enfants déprimés et leurs familles, en niant le caractère biologique endogène de leur trouble. Il s'agit au contraire de les aider, et si la science génétique peut permettre de trouver les "causes" de leur maladie, peut-être pourra-t-on un jour la guérir !

La même chose est vraie pour nombre d'addictions (drogues, et même alcool, cigarette et dépendance alimentaire), qui sont nettement favorisées par certains de nos gènes exprimés dans notre cerveau. Le dire signifie-t-il que l'on veuille supprimer avant la naissance tous les consommateurs potentiels de plaisirs artificiels ? Ou plutôt que l'on cherche à mieux les aider ?

Aucun candidat à la présidence n'a dit que l'homme devait être exonéré de ses responsabilités du fait de ses gènes et que tout était réglé à la naissance. Et personne heureusement ne prône l'eugénisme et l'avortement de masse. Donc pas de fantasmes ! Mais la science a établi que la personnalité humaine a plusieurs facettes, dont certaines sont très héréditaires. Mais, sur ce fond génétique, l'environnement, l'éducation, la culture et le libre arbitre vont contribuer ensemble à faire d'un jeune homme aimant un peu plus que les autres l'innovation et la prise de risque un futur délinquant drogué ou un Picasso ou un Einstein. Ou un chef d'entreprise créant des milliers d'emplois...

La question des comportements sexuels est plus compliquée, mais, comme l'explique Axel Kahn, la reproduction sexuée existe depuis un milliard d'années et sa pratique est fortement ancrée dans nos gènes.

On peut rendre homosexuels des rongeurs en modifiant un gène, et les singes bonobos ont des pratiques sexuelles exubérantes très différentes des chimpanzés. On ne naît pas prédestiné à la pédophilie, mais si on oblige ces délinquants à des traitements médicamenteux au long cours c'est qu'ils ont peut-être une "maladie" organique chronique, qui ferait intervenir l'inné et l'acquis dans son développement, comme toutes les autres.

Je suis plutôt reconnaissant du fait qu'un candidat à la présidence ait osé s'intéresser à ces problèmes complexes de l'inné et de l'acquis et à leurs conséquences sur la santé d'une manière finalement si humaine. Les personnes que je connais qui souffrent, car elles sont impuissantes à aider leurs proches, terriblement déprimés depuis leur enfance, ont forcément un jugement moins tranchant sur ces questions que les donneurs de leçons du bien-penser. La réalité est complexe.

Arrêtons de juger sommairement et de diaboliser ceux qui osent s'interroger un peu de travers sur les mystères de la vie et de la maladie au risque de transformer les Français en moutons de Panurge lobotomisés. Et, surtout, n'utilisons pas la science et la maladie à des fins politicardes : les accusations de nazisme des pourfendeurs du "tout-génétique" sont ridicules et ne sont pas dignes des débats de l'heure.

Source

Philippe Froguel Professeur de médecine génomique, directeur de recherche en génétique au CNRS.

5 - à lire, à voir ou à écouter

1 - « Chômeurs, Qu’attendez-vous pour disparaître »

Œuvre collective, Manifestes sur une société en panne d’humanité, Edition « Après la lune » mars 2007, 17 €, 244 pages

Jean-Jacques Reboux, auteur du livre la « lettre ouverte à Nicolas Sarkozy » nous préface cette œuvre collective qui mérite non seulement une visite mais une lecture attentive

Combien y a t-il de chômeurs en France ?

8,6% de la population active d’après Borloo, un peu plus si on écoute Ségolène… Mais aucun parti de gouvernement n’ose annoncer le véritable taux qui frise les 19% si l’on compte toutes les catégories non répertoriées officiellement mais réelles comme ces temps partiels non désirés, les 1500 000 Rmistes et les 412 000 « dispensés de recherche », anciens salariés, pour la plupart âgés de plus de 55 ans…

Encore des a-sociaux qui jouent de la démagogie diront certains ?

Même pas ! Jean-Pierre Revoil, Directeur général de l’UNEDIC, cité dans ce livre avoue lui même cette réalité masquée : « Quand on me demande combien y-a-t-il de demandeurs d’emploi, je réponds combien en voulez vous ? On peut arriver au chiffre de 4 millions comme à celui de 1 million. »

Les co-auteurs de ce livre, c’est à dire toutes celles et tous ceux qui témoignent, qu’il s’agisse de chômeurs, de syndicalistes ou d’employés de l’ANPE nous expliquent l’enfer qui est celui des demandeurs d’emplois et les pressions qui s’exercent sur les employés des agences.

Les chômeurs, vivant dans la précarité, obligés de pointer à l’ANPE tous les mois sont tancés par tous les « bien pensant » oubliant que le droit au travail constitutionnel n’est pas respecté, ce qui réjouit les patrons qui arrivent ainsi à disposer d’une main d’œuvre à bon marché et corvéable à merci.

« L’un des thèmes de campagne de Nicolas Sarkozy est l’imposition d’un « travail d’intérêt général » à tous les allocataires de minimas sociaux ! Rappelons que c’est la punition infligée à certains délinquants impliqués dans des délits mineurs. Il n’y a rien à attendre d’un régime politique qui ne pense pas « partage de richesse » et « solidarité ». L’ère libérale à laquelle nous avons affaire depuis quelques années est fondée sur le profit et l’utilitarisme… »

Des auteurs, anonymes bien souvent, décrivent leur situation, expriment leur désarroi ou leur colère.

Des militants, des chercheurs et des sociologues établissent une analyse rigoureuse et démontent la logique infernale inhérente à ce régime « ultralibéral »..

C’est une réelle autopsie de la politique actuelle et passée, dite de l’emploi qui est faite.

Rien n’est laissé au hasard, ni masqué, ni minoré…

Le système inhumain, implacable qui stigmatise les chômeurs et voue à la pauvreté des millions de personnes doit être combattu. et défait.

N’hésitez pas à acheter et à lire ce livre, vous pourrez à la fois comprendre ce qui se trame dans les ANPE, saisir l’aberration de toutes les politiques conduites par les différents gouvernements notamment ceux de droite et en plus soutenir une maison d’édition militante de qualité.

Jean-François Chalot

2 - Jesus camp, documentaire de Heidi Ewing et Rachel Grady, 2007

Les gens se répartissent en deux camps : ceux qui sont avec Jésus et les autres; tel pourrait être le résumé de ce terrifiant documentaire. Réalisé aux Etats Unis d'Amérique, il sonde un univers inquiétant par son aveuglement et son fanatisme, celui des chrétiens évangéliques. Pour réaffirmer que les USA sont une "nation under God" (une nation sous l'autorité de Dieu), l'endoctrinement doit commencer dès l'enfance. Des parents assurent donc seuls l'instruction de leurs enfants (l'évolution des espèces et la théorie du Big Bang y sont combattues) et les abandonnent entre les mains de pasteurs déjantés. L'organisation est rigoureuse, l'enjeu l'impose : il s'agit d'une véritable guerre dans laquelle chaque gamin doit être aux côtés de Jésus. Pour ce faire, pendant un camp de décervelage, certains se griment en tenue de camouflage et s'adonnent à une chorégraphie martiale. Ils ont 9 ans, 12 ans, et, dans ou hors du camp, la lobotomisation a déjà oeuvré : quand l'une se délecte de heavy metal chrétien (!) et ne danse que pour son dieu, un autre s'initie à l'art du prêche et une troisième aborde déjà les passants pour leur délivrer une parole qu'elle croit bonne. Ici, le seul matériau qui vaut est la Bible. Au camp pour Jésus, on crie, on pleure, on conspue l'avortement. Et surtout on prie beaucoup, à un point tel que, lors de la préparation du séjour, la prédicatrice exhorte Satan à ne pas s'attaquer à l'installation électrique ou à Powerpoint afin de garantir le bon fonctionnement du matériel ! 25% de la population étatsunienne s'abandonnerait à la folie évangélique, à l'image de son premier élu Georges Bush.

Jocelyn Bézecourt www.atheisme.org

Agenda

mardi 24 avril 2007

ET MAINTENANT SI ON PARLAIT DES SONDAGES !

Café de la POSTE - 33 rue Gambetta
à BRIVE (près de la place THIERS)

Les Mardis de CAP à Gauche 19:

Débat autour d’un livre : La Folie des sondeurs, E.KESSLER

Inscription obligatoire au : 05 55 95 86 44 (message sur répondeur) ou lydie.bordet@wanadoo.fr

Accès libre et gratuit (sous réserve de prendre une consommation)

Site: www.capagauche19.org - courriel: capagauche19@wanadoo.fr

mardi 24 avril 2007

" Chantons la République "

A Maurecourt, salle Blondeau (salle des Fêtes)

Soirée organisée par l'Ufal 78-7

Discours de bienvenue du maire de Maurecourt

Chanteurs locaux : Alain Bonet, Jean-Luc Houbron, Jacques Thibaut, Germinal Pica.

Textes sur la République lus par des comédiens locaux.

Un vin d'honneur clôturera la soirée.

Renseignements : 06.10.31.83.60

vendredi 27 avril 2007

RENCONTRE - DEBAT

Bourse du Travail de Saint-Denis
9, rue Génin (métro ligne 13 - station Porte de Paris)

Nous vous invitons à une rencontre-débat avec :

Cette soirée est organisée par la Société de défense des laïques non-croyants, non-croyantes et athées 19, rue de la boulangerie 93200 - SAINT DENIS

vendredi 27 avril 2007

"Couscous Républicain"

Au restaurant le Damade, rue Marcel Tabu (à coté de l'hôtel Climat sur le bord de Seine, le quartier d'Intermarché) à Mantes la Jolie .

L'UFAL (Union des Familles Laïques) du Mantois organise un "Couscous Républicain"

Intervention de Guylain Chevrier, docteur en histoire : La République sociale et laïque Chansons républicaines, interprétées par Jacques Thibaut et Germinal Pica

Renseignement : 06 72 99 50 32 b.morillon2@wanadoo.fr

jeudi 3 mai 2007

Les enjeux laïques du 21e siècle

A Marseille, à l'invitation de l'association "L'Elan du Vieux Marseille"
l’Auberge Espagnole, Quartier du Panier, 62, rue Caisserie, 13002 Paris

Café - Débat

Avec Pierre Cassen, responsable du journal en ligne Respublica, animateur de l'Union des Familles Laïques

Tapas et vin d'honneur à la fin du débat.

Renseignements : 04.91.91.95.20

jeudi 31 mai 2007

La violence et les jeunes, si on en parlait?

Centre Culturel et de la Vie associative
234 Cours Emile Zola , Villeurbanne
Métro Flachet

Sur l'invitation de:

avec la participation de Pascale Crozon Interviendront à la Tribune: - Jean-Claude Santana (président de l4UFAL du Rhône, auditionné par la Commission Stasi) - Malika Haddad (NPNS) - Dominique Ginet - psychologue. Maître de conférence à Lyon 2 - Un représentant du syndicat national des officiers de Police (UNSA)

Voir l'agenda complet en ligne

ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine est édité par l'association:
"Les Amis de ReSPUBLICA"
27 rue de la Réunion
75020 PARIS

Courriel: respublica@gaucherepublicaine.org
Site: http://www.gaucherepublicaine.org