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ReSPUBLICA, le journal de la gauche républicaine

n°594 - mercredi 2 juillet 2008

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1 - Elections

1 - De Mai 2005 à Juin 2009 : la Gauche en route pour l'Europe !

Depuis des mois, la rédaction de Respublica reçoit quantité de courriers avec les mêmes interrogations : « qu’en est-il d'un rassemblement politique à gauche ? », « quand aurons-nous une union pour militer ? », « qu’en est-il d'un front uni pour une Europe sociale ? », « va-t-on laisser les socio-libéraux détruire la vraie gauche ? », « à quand un rassemblement des forces pour une Europe sociale ? », etc.

Cela a commencé au soir du 29 Mai 2005, et n'a jamais cessé depuis lors... Le peuple de gauche a l'envie de militer, le désir d'investir ses forces dans une vraie gauche, « une gauche de gauche ».
Le 29 Mai 2005, à la face de tous les artisans du libéralisme européens, le peuple français a rejeté le TCE, et cette clameur a ébranlé toute l'Europe libérale. Nul n'a oublié l'espoir soulevé ce soir là !
Les élections européennes de juin 2009 offrent la possibilité de présenter des listes communes. Aussi, à un an de ces élections, la rédaction de Respublica se fait le relais de toutes ces voix de gauche et lance une pétition pour appeler les acteurs politiques qui ont oeuvré main dans la main contre le TCE à reformer leur front de gauche, sans exclusive, pour présenter des listes unitaires.

Lecteurs, militants, individus-citoyens, diffusez cette pétition, signez-là, parlez-en et portez-là ! Elle est l'opportunité de concrétiser ce formidable non de gauche au libéralisme, en un grand oui de gauche à une Europe sociale.

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2 - Appel à la constitution de listes communes pour que le non de gauche soit représenté au prochain parlement européen

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Nous, signataires de cet appel, sommes des citoyens de gauche, partisans d'une Europe sociale qui protège les peuples. Face au Traité Constitutionnel Européen qui entérinait le dogme du libéralisme économique, nous avons mené campagne et voté non au référendum du 29 mai 2005. Nous représentons 31,3 % des suffrages qui se sont exprimés lors de ce scrutin.

Nous sommes aujourd'hui inquiets : alors que ce désir d'une véritable Europe sociale est la plus importante force d'opinion qui se soit exprimée en mai 2005, il y a fort à craindre qu'elle ne soit pas représentée au parlement européen qui sera élu lors des prochaines européennes en Juin 2009.

La tentative de rassemblement des collectifs du 29 Mai, fin 2006, a été un échec : elle nécessitait en effet la désignation d'un candidat unique pour l'ensemble des tendances de notre front. La conséquence de cet échec a été l'absence de traduction politique à la hauteur de notre mouvement : les deux candidats au second tour de l'élection présidentielle soutiennent la construction libérale de l'Europe. Pire ! Le 4 février 2008, loin d'entériner le résultat du référendum, Nicolas Sarkozy et les parlementaires soutenant l'Europe libérale bafouent la souveraineté populaire en adoptant un traité identique sous une forme prétendument « simplifiée ».

Nous ne voulons pas ajouter à ce déni de démocratie une absence de représentation au parlement européen à l'issu des élections européennes de Juin 2009.

Rappelons les faits :

Pour le scrutin des européennes de Juin 2009, la France sera divisée en 8 grandes circonscriptions où il faudra déposer des listes de candidats. Le nombre de sièges par circonscription, fixé par le décret n°2004-396 du 6 mai 2004, est de 12 pour le Nord-ouest, 10 pour l'Ouest, 10 pour l'Est, 10 pour le Sud-ouest, 6 pour le Massif central-Centre, 13 pour le Sud-est, 14 pour l'Ile-de-France et 3 pour l'Outre mer. Soit un total de 78 sièges de députés européens pour la France.

Il se trouve que les élections européennes sont des élections proportionnelles à seuil. Ce qui veut dire que Les candidats ne peuvent espérer obtenir un siège s'ils ne franchissent pas la barre fatidique des 5 %.
Mais ce n'est pas tout. Ces élections sont aussi des élections à la proportionnelle. Ce qui veut dire que le nombre de sièges obtenus dépendra du nombre des votes exprimés en fonction du nombre de sièges disponibles dans une circonscription. Il y a donc un second seuil qui dépend, quant à lui, du calcul de proportionnalité. Ce pourcentage minimum de voix nécessaires pour espérer obtenir un seul siège varie de 7% des suffrages dans la circonscription d'île de France, à plus de 9% dans celle du Massif central-Centre !
Pour exemple : dans le Massif central-Centre, lors des dernières européennes en 2004, la dernière liste a avoir obtenu un unique siège avait reçu 9,96 % des suffrages exprimés. Sur les 18 listes présentées, seules trois ont obtenu des sièges !
Or, aux présidentielles, les résultats obtenus par les candidats dispersés, défendant le non au TCE, sont, à gauche, de 4,1 % pour la LCR, 1,9% pour le PCF, 1,3% pour José Bové et LO et 0,3% pour M. Schivardi. Les conclusions sont implacables : aucune des formations politiques défendant l'Europe sociale n'est en mesure d'obtenir le moindre siège aux prochaines européennes si la dispersion est encore de mise.

Que les candidats représentant le non de gauche fassent ce rapide calcul : ils s'apercevront très vite que désunis, ils n'ont aucune chance. Tout le monde sera perdant, alors que rassemblés au sein de listes communes, 31,3 % des suffrages correspond à un minimum de 24 sièges de députés sur les 78 auxquels la France a droit.

Notre appel n'est pas un énième appel à la recomposition des partis politiques de gauche. Sa finalité est beaucoup plus modeste : il s'agit d'un appel à représenter l'Europe sociale dans les instances européennes. Comme toute force d'opinion, nous avons le droit d'être représentés au niveau européen ! Nous appelons solennellement toutes les forces politiques qui, en mai 2005, ont dit non au TCE et oui à l'Europe sociale de constituer dès à présent des listes communes que nous pourrons défendre comme nous l'avons fait lors que la campagne de 2005.

Nous demandons la formation d'un front unitaire entre toutes les tendances politiques qui ont mené conjointement la grande campagne populaire face au TCE et aux défenseurs de l'Europe Libérale. Le peuple du non de gauche ne peut accepter l'idée qu'il ne sera pas représenté au prochain parlement européen alors que le non au TCE l'a emporté et que ce non était majoritairement un non de gauche !

 

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3 - Le front uni de la vraie gauche: quand le «local» trace la voie vers le «global»

Face aux résistances maladives et surannées, aux rivalités claniques, le principe de réalité et la volonté de faire sont des lumières inébranlables : il n'y a guère que les aveugles pour ne pas les voir.
Et en terme d'union de la vraie gauche sur le modèle de la campagne de 2005 contre le TCE, les élections municipales de ce printemps 2008 nous laisse l'exemple d'Évreux.

Le décor

Dans la préfecture de l'Eure, un certain Jean-Louis Debré, proche du grand Jacques, a le titre de maire depuis quelques années. Tout au plus pouvons nous parler de titre puisque les fonctions de la capitale sont toujours plus intéressantes que celles du bas peuple (qui plus est s'il s'agit de la Normandie où il pleut partout un peu tout le temps... ).
Face au fils de Michel (proche du grand Charles... ) se trouve un PS local, miniature exacte du PS global national : appareil noyauté par de nouveaux adhérents toujours à quant il faut, ségolénisme ou hollandisme le coeur ballance et une majorité des adhérents (on ne parle plus de militants...) votera oui au TCE alors que la ville votera non à 55% le 29 Mai 2005. la ville vote Sarkozy contre Royal, et élit deux députes UMP dans la foulée. La population d'Évreux étant d'environ 51000 habitants : On est dans le monde du modélisme à l'échelle 0,00083.

Du grand PS... à la révolte de militants socialistes de gauche

La section local du PS est studieuse et colle scrupuleusement à la ligne du PS national : flou complet, débats inexistant, tendance Mme Royal, l'appel au centre modem n'est pas très loin. Arrive les municipales ! Par le truchement de nouveaux adhérents (dont Gérard Majax a le secret) le candidat officiel de la direction du PS est désigné en la personne de Rachid Mammeri. Pour la ligne : on fait confiance au national, c'est dire l'ampleur de la misère...

Outré et refusant la mascarade, l'absence de débats, le dévoyage clair à la ligne social-libérale, le militant socialiste Michel Champredon consulte le club « rive gauche » qu'il anime. S'y trouve des militants socialistes, des communistes, des non encartés, etc. un vrai collectif 29 Mai ! Décision est prise : Michel Champredon quitte le PS et lance sa candidature : la vraie gauche a une liste.
Rapidement, le groupe agrège d'autres personnes et gagne en importance. Comme pour la campagne contre le TCE, la volonté de construire, de trouver des terrains d'entente, de proposer et de militer autour d'un vrai programme de gauche sont le ciment qui fédère les individus. Or de l’appareil socialiste se constitue ainsi une large union de la gauche. Elle prend pour nom emblématique :
« La Gauche rassemblée » et affiche l'ambition de conquérir la mairie d’Évreux.
L'histoire d'Évreux ou quand le local donne des leçons de volontés et de courage au global...

Une liste unitaire avec un vrai programme de gauche : Évreux l'a fait !

Le déclic a certainement eu lieur lors d'une réunion publique, le 30 janvier 2008, sur traité de Lisbonne. Marc Dolez vient, se joigne le PT, le PCF, la LCR et des élus socialistes de gauche. La discussion sur l'Europe ramène 3 ans en arrière, et apparaît alors qu'entre les grandes familles de la gauche le consensus est bien là sur toutes les grandes orientations. Encore une fois, la campagne du de 2005 contre le TCE est le contraire d'un hasard de circonstance. Elle est le rassemblement de force appelée à se rejoindre. De toute évidence, les gens constatent leurs affinités, leurs ententes, leurs volonté commune de poser un programme de gauche et d'en découdre avec la droite et le social-libéralisme.
En quelques jours, les militants du PCF, de PRS, du PT et les socialistes de « rive gauche » se retrouvent. L'accord est conclu : Évreux aura une liste de gauche, « une gauche de gauche », pour les municipales.
La liste est le rêve de tout cet espoir soulevé au lendemain du 29 Mai 2005. Composite, on y retrouve toutes les tendances de la gauche, des militants PT jusqu'à ceux de PRG (on admirera la prouesse !), des socialistes de gauche, des communistes, des non encartés. Mais il ne s'agit d'agglomérer des individus, encore faut-il que cela prenne. Et le processus politique est long, la maturation prend du temps et est parfois difficile tant les rancoeurs claniques ont marqué les cultures. Apprendre à se parler dans la confiance, apprendre à se regarder comme frères et non comme alliés de circonstance demandent de réels efforts. On ne chasse pas 80 ans de rupture en un clin d'oeil.
Les militants de longue date savent à quel point les rivalités peuvent rompre toute processus. Les prétexte à dénigrer, enfoncer, rejeter les autres issus d'autres cultures de gauche sont légion. Mais la volonté de bâtir une vraie gauche ensemble est bien réelles. Chacun s'exprime tout en écoutant les autres avec le désir de comprendre, de trouver l'accord et de construire. Ces militants sont exemplaires et leur programme s'édifie, solide, sans équivoques, sur du concret, sur de l'entente.
La première leçon d'Évreux est un message du local (des militants) à l'adresse des instances nationales (des dirigeants) : « Concernant l'union, quant on veut on peut ! »

De la campagne... à la victoire !

Lorsque l'on est de gauche, la droite est l'adversaire légitime. Mais lorsque l'on est d'une « gauche de gauche », un autre se déclare : le PS officiel soucieux de ses postes, de sa ligne politique sociale-libérale et d'une alliance avec les militants MODEM qui ne serait finalement pas si mal que cela. La difficulté majeure a été, comme pendant la campagne contre le TCE, d'expliquer qu'il y a le PS officiel et « la gauche de gauche ». Dans l'esprit des gens, la fracture qui divise la gauche (fracture qui passe au sein du PS) n'est pas bien claire et un véritable travail d'éducation populaire a été nécessaire pour faire prendre conscience de cette réalité : il y a des gens qui « se disent » de gauche, et il y a des gens qui « sont » de gauche.
Le résultats des efforts sera à la hauteur : au premier tour la liste « gauche rassemblée » a 30% des voix, le PS officiel seulement 15%. Quand on s'adresse au peuple avec un vrai programme de gauche, l'issue est connue d'avance. La liste UMP fait 36 % des voix. Donc sur le papier la gauche est majoritaire. Mais le PS officiel reste ce qu'il est ! On ne change pas sa nature. Une tractation a lieu, des négociations où se multiplie les exigences et qui n'ont d'autres réels motifs qu'obtenir des postes. La gauche de gauche dit non, son programme restera de gauche et c'est donc une triangulaire qui se profile.
Il faudra attendre le désistement à la dernière minute du PS officiel pour que la gauche de gauche reste seule pour affronter la droite. Au second tour, elle obtient 50% des voix, l'UMP fait moins. La mairie d'Évreux est de gauche.
C'est la seconde leçon d'Évreux : « quand la vraie gauche a un programme solide, clair, précis, sans équivoque, elle gagne. »

Expérience vécue, concrète, forte d'enseignements pour qui à le courage de les voir. La campagne des municipales à Évreux est ce que tout un peuple de gauche attend depuis le 29 Mai 2005. Une union entre des individus volontaires et décidés, une programmatique claire, sans équivoques, et une fracture enfin consommée entre la gauche de gauche, et ceux qui « se déclarent être de gauche ». C'est la troisième leçon d'Évreux : «  La clarté politique est la base de toute victoire à gauche ».
Individus-citoyens, Évreux a été ni plus ni moins que le théâtre miniature des européennes qui nous attendent en 2009. Nous, membres du peuple de gauche, voulons l'union. Nous voulons le front de 2005 parce que nous savons que comme au soir du 29 Mai, nous serons les vainqueurs.

Guillaume Desguerriers

Agenda

jeudi 3 juillet 2008, 18:00

Collectif "Pour une Réanimation à Manosque"

Salle des fêtes
Vinon sur Verdon

LE COLLECTIF POUR UNE REANIMATION AU NOUVEL HOPITAL DE MANOSQUE INTERPELLE LES POUVOIRS PUBLICS

Alors que la construction de logements et d'ensembles commerciaux et industriels à Manosque et dans région s'accélère dans des proportions très importantes, un hôpital à destination des 97000 habitants du bassin sanitaire manosquin sort actuellement de terre. Mais l'Agence Régionale d'Hospitalisation (ARH) annonce qu'il n'y aura pas de service de réanimation.

« La réanimation polyvalente s’impose »

Le Collectif "Pour une Réanimation à Manosque" continue donc de s'élargir .

De nombreuses actions se développent et s'amplifient actuellement dans la région.

Des Réunions Publiques auront lieu partout dans le 04 et le Haut Verdon.

Contact : 06.76.77.61.00 / 06.08.96.65.00

collectifreamanosque@laposte.net

lundi 7 juillet 2008, 17:30

Collectif "Pour une Réanimation à Manosque"

Salle des Tilleuls Foyer Quintrands
Manosque

LE COLLECTIF POUR UNE REANIMATION AU NOUVEL HOPITAL DE MANOSQUE INTERPELLE LES POUVOIRS PUBLICS

Alors que la construction de logements et d'ensembles commerciaux et industriels à Manosque et dans région s'accélère dans des proportions très importantes, un hôpital à destination des 97000 habitants du bassin sanitaire manosquin sort actuellement de terre. Mais l'Agence Régionale d'Hospitalisation (ARH) annonce qu'il n'y aura pas de service de réanimation.

« La réanimation polyvalente s’impose »

avec Patrick PELLOUX,
Président de l'Association des Médecins Urgentistes de France

Le Collectif "Pour une Réanimation à Manosque" continue donc de s'élargir .

De nombreuses actions se développent et s'amplifient actuellement dans la région.

Des Réunions Publiques auront lieu partout dans le 04 et le Haut Verdon.

Contact : 06.76.77.61.00 / 06.08.96.65.00

collectifreamanosque@laposte.net

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