Chronique d'Evariste
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Assistons-nous à une poussée laïque ?

par Évariste
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D’abord deux décisions judiciaires heureuses, qui n’étaient pas acquises, et devraient empêcher un certain nombre d’actions de déstabilisation communautaristes religieuses.

1/ Dans son arrêt de Grande Chambre du 1er juillet (voir CEDH communiqué S.A.S. c. France interdiction de porter une tenue dissimulant le visage), la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que l’interdiction de porter une tenue destinée à dissimuler son visage dans l’espace public en France, introduite par la loi du 11 octobre 2010, n’est pas contraire à la Convention européenne des droits de l’Homme. Elle note en particulier que  : « la question de l’acceptation ou non du port du voile intégral dans l’espace public relevant d’un choix de société, la France disposait d’une ample marge d’appréciation. Dans un tel cas de figure, la Cour se doit en effet de faire preuve de réserve dans l’exercice de son contrôle de conventionalité dès lors qu’il la conduit à évaluer un arbitrage effectué selon des modalités démocratiques au sein de la société en cause. […] L’interdiction contestée peut par conséquent passer pour proportionnée au but poursuivi, à savoir la préservation du  »vivre ensemble ». »

2/ Dans l’affaire de la crèche privée Baby-Loup, après six ans de feuilleton judiciaire, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a confirmé le 25 juin (voir le texte de l’arrêt : 1 C’est donc la victoire définitive du principe de neutralité religieuse en l’espèce (sous réserve d’un pourvoi devant la Cour européenne des droits de l’homme).
Il est cependant à noter que, suivant le procureur général, la Cour de cassation n’a pas retenu la possibilité de considérer la crèche comme « une entreprise de conviction » car son but n’est pas de défendre des convictions religieuses ou philosophiques, mais d’accompagner la petite enfance en milieu défavorisé, sans distinction d’opinion.
Or, s’il est désormais licite de prévoir une clause de neutralité religieuse dans le règlement intérieur d’une association ou d’une entreprise dans les conditions formulées par la Cour, c’est tout un champ qui s’ouvre non seulement dans le domaine de la petite enfance, mais dans les secteurs éducatif, sportif, social, de loisir, etc. pour les entreprises à caractère laïque. On peut espérer « Que cent Baby-Loup fleurissent ! » et soient encouragés par les décideurs et bailleurs de fonds (et d’abord les municipalités) lorsque les usagers manifestent une préférence pour la neutralité au caractère confessionnel d’autres structures. De plus, pour mettre fin à la « discrimination par omission » qui frappe les laïques et les non-croyants (voir l’ouvrage de C. Kintzler recensé dans ce journal ainsi que http://www.mezetulle.net/article-la-laicite-une-conviction-paradoxale-par-c-arambourou-122664154.html#3.2), une amélioration législative devrait accompagner la jurisprudence Baby-Loup.

Il se trouve que juste avant le prononcé de l’arrêt du 25 juin, le journal Marianne lançait une pétition appelant les Français à « se ressaisir » en matière de laïcité, signée par des personnalités de droite comme de gauche, sur des bases parfaitement justifiées mais qui nous apparaissent empreintes de beaucoup d’idéalisme. Non, la laïcité n’est pas pour nous une valeur dont il suffirait d’accompagner l’irrésistible ascension « naturelle » depuis l’époque des Lumières par des mesures bienveillantes et des encouragements aussi rituels que consensuels des politiques. Cette apparente unanimité obscurcit l’analyse des causes et donc supprime la possibilité d’agir.

Dans toute l’histoire, jamais les avancées laïques n’ont été produites seules mais sont apparues dans un projet global : la Révolution française, la Commune, la consolidation de la République dans la période 1880-1911, le Front populaire, l’application du programme du Conseil national de la Résistance, où la constitutionnalisation de la laïcité par exemple a été portée par des chrétiens, des communistes, des gens de droite et de gauche, mais unis sur un objectif plus large. Or depuis les années 1980, le « mouvement réformateur néolibéral » est fermement allié avec les communautaristes et les intégrismes. L’abandon par une partie de la gauche et de l’extrême gauche de l’idée laïque, un militantisme antilaïque violent de forces se réclamant de la gauche et de l’extrême gauche, ont ainsi abouti à la possibilité de la reprise pervertie de l’idée de laïcité par le FN et du regain d’intérêt qu’y porte la droite républicaine.

On ne niera pas que la laïcité soit « un formidable levier d’intégration », selon les termes de cette pétition mais la laïcité ne résoudra pas les problèmes de misère sociale et de fragmentation ethnique et religieuse dans les « territoires perdus de la République » ; l’intégration ne peut avoir de sens quand le capitalisme est en crise et ne fait plus société. Des générations d’immigrants ont été intégrés par le travail, par lequel ils sont entrés dans la consommation, les impôts, la Sécu, etc., bref, dans la République. Une République qui n’est plus « une et indivisible » depuis que les politiques néo-libérales contre la crise en excluent aujourd’hui les classes populaires, constitués de salariés mal payés ou sans travail, et de surcroît spatialement ségrégués.

Voilà pourquoi on ne peut croire à une poussée laïque par l’alliance des bonnes volontés de droite et de gauche. Voilà pourquoi les progrès de l’idée laïque dans le peuple seront liés à ses conditions matérielles d’existence et donc aux luttes sociales. Et ainsi, pour revenir aux dossiers du jour, est-il significatif que des femmes précaires souhaitent des crèches 7 jours sur 7 accueillant dans la neutralité toutes les communautés de la zone de relégation où elles vivent (N. Baleato, directrice de Baby-Loup, au magazine Causette, n° 35). Est-il significatif aussi que des salariés sur des emplois non qualifiés  accueillent favorablement (de l’aveu des dirigeants de Paprec) la charte de la laïcité proposée par l’entreprise parce qu’elle leur permet d’être libérés sur leur lieu de travail des pressions communautaires.

  1. Baby-Loup avait adopté un règlement intérieur, qui précisait que « le principe de la liberté de conscience et de religion de chacun des membres du personnel ne peut faire obstacle au respect des principes de laïcité et de neutralité qui s’appliquent dans l’exercice de l’ensemble des activités ». La Cour de cassation estime que cette restriction à la liberté de manifester sa religion ne présentait pas « un caractère général mais était suffisamment précise, justifiée par la nature des tâches accomplies, et proportionnée au but recherché ». []
Politique française
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Hollande accélère la crise institutionnelle française

par Zohra Ramdane

 

Jamais un président de la République française n’aura à un tel point et aussi vite renié ses propositions présidentielles.

Jamais un président de la République n’aura cédé comme il vient de le faire à un groupuscule obscurantiste qui a provoqué des retraits d’élèves de l’école.

Jamais un président de la République n’aura été un agent aussi zélé du patronat.

Jamais un président de la République n’aura allié une absurde virilisation de la posture avec l’aveu de son incapacité à menerun projet autre que celui du patronat.

Jamais un président de la République n’a déclaré la guerre à la légère à la Syrie pour se raviser quelques instants après.

Jamais un président de la République n’a été aussi aveuglément dogmatique dans l’obéissance aux normes juridiques européennes et dans le déni des lois tendancielles de l’économie.

Jamais un président de la République ne s’est engagé, comme dans la bataille des intermittents, à avaliser un accord signé par des partenaires sociaux qui ne représentent pas du tout les partenaires du secteur.

Jamais un président de la République de gauche n’a autant refusé d’écouter le mouvement syndical revendicatif. À égalité avec son prédécesseur, jamais un président de la République n’aura autant bafoué les principes constitutifs de la République sociale. Jamais un président de la République… arrêtons là ! Karl Marx parlait en son temps du « crétinisme parlementaire », comment faudrait-il qualifier notre régime présidentiel ?

Il faut donc voir que cette crise institutionnelle qui se profile à l’horizon ne fait qu’ajouter à la crise culturelle, économique, financière et de la dette publique.
Avec une autre gauche qui n’est pas, et de loin, à la hauteur des enjeux (voir les chroniques d’Evariste depuis le 25 mai dernier), nous entrons dans une séquence peu prévisible où il faut pourtant garder un cap stratégique clair.

Qu’est-ce qui reste important ?

Comprendre que nous entrons sans doute dans une fin de cycle telle que nous n’en avons jamais connue. Garder de l’humilité, se départir des idées simplistes censées tout régler, globaliser les combats et les problèmes.

Ainsi, qui mobilisera (et comment seront-ils mobilisés ?) la majorité des 70 % d’ouvriers, d’employés, de chômeurs, de jeunes de moins de 35 ans, de couples qui gagnent moins de 20.000 euros par an, qui se sont abstenus. Car on sait, ou on devrait savoir, que beaucoup d’entre eux ont voté à gauche ces dernières années. Concernant les 10 % d’ouvriers et d’employés qui ont voté FN, il s’agit majoritairement d’un déplacement de la droite vers l’extrême droite : polariser sur ce point est un leurre monté par les médias néolibéraux.

Tous ceux qui resteront dans l’entre soi et dans la communication institutionnelle risqueront d’être Gros-Jean comme devant. Il faudra sans doute modifier la ligne de façon plus anticapitaliste, élargir cependant la stratégie d’unité, et changer de pratique pour se lier au peuple via des luttes sociales majoritaires. C’est pourquoi nous avons souvent signalé ici la nécessité des campagnes d’éducation populaire pour mener la bataille pour l’hégémonie culturelle.

Protection sociale
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Santé publique : manipulation médiatique et augmentation des inégalités sociales de santé

par Bernard Teper
Co-animateur du Réseau Education Populaire. Auteur avec M. Zerbato de « Néolibéralisme et crise de la dette » et avec C. Jousse et Ch.Prudhomme de « Contre les prédateurs de la santé ».
http://wwww.reseaueducationpopulaire.info

 

Le trio Hollande-Valls-Touraine use d’une martingale éhontée en terme de communication. Pour cette « loi de santé » qui viendrait en discussion au Parlement début 2015, il décide de médiatiser quelques mesures sur lesquelles tout le monde est d’accord pour masquer l’aggravation pour les assurés sociaux des inégalités sociales de santé.
Commençons donc par les mesures dites « positives » : généralisation du tiers payant, projet de logo informant sur la qualité nutritionnelle des aliments manufacturés, possibilité d’’action de groupe pour les patients, mise en place d’un numéro d’appel unique pour la permanence des soins…, diverses déclarations d’’intentions vagues sans qu’on sache concrètement ce qui va être fait (priorité à la prévention, promotion de la santé à l’école et en milieu professionnel, lutte contre le tabagisme et l’alcoolisation, en particulier des jeunes…).
Contrairement à ses effets d’annonce, il n’y a aucune « refondation » dans le projet de loi. Pire, il s’agit d’ intensifier la néolibéralisation de notre système de santé et de sécurité sociale. « Quand on ne veut pas changer les choses, on change les mots », disait Jean Jaurès. Ainsi est présenté le flou artistique du « service territorial de santé au public » dont personne ne sait ce que cela veut dire.
Par contre, « l’ouverture du service public aux cliniques à but lucratif » pour les actionnaires avec des obligations bien évidemment non édictées est une proposition très claire qui va dans le sens de la tendance à la privatisation des profits et à la socialisation des pertes du néolibéralisme. Aucune remise en cause de la loi HPST Sarkozy-Fillon-Bachelot, maintien de l’hôpital-entreprise, maintien des Agences régionales de santé, maintien de la tarification à l’activité (T2A) inflationniste, maintien des 18 agences sanitaires (qui coûtent d’après le Mouvement de défense de l’hôpital public 2,5 milliards pour un rendu très critiquable), maintien de la réduction de 10 milliards des dépenses de l’Assurance-maladie qui viennent s’ajouter aux 11 milliards de la branche famille et des retraites, maintien de la diminution des dizaines de milliers d’emplois hospitaliers (demandée par la Cour des comptes !) qui va faire d’une part reculer la qualité et l’accès aux soins, et d’autre part augmenter les inégalités sociales de santé.

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Comment se situe le système de santé français dans les comparaisons internationales ?

par ReSPUBLICA

 

Nous voilà en période estivale. C’est le moment propice pour se mettre à jour face aux poncifs éculés répétés ici et là. Mais force est de constater que les divergences sont grandes. Mais pour vous faire une idée, nous vous proposons la lecture de cet article. Rendons à César ce qui revient à César, nous devons le texte suivant et toutes les références que vous lirez ci-après à Bernard Granger, secrétaire général du Mouvement de défense de l’hôpital Public. Qu’il en soit remercié.
La rédaction de ReSPUBLICA

 

​En 2000, l’Organisation mondiale de la santé avait classé les systèmes de santé de tous les pays du monde à partir d’estimations portant sur l’année 1997. La France était arrivée en tête de ce classement pour la performance globale de son système de santé et les Etats-Unis au 37e rang (voir pages 174-177 du document 1

D’autres organismes internationaux sont des sources précieuses d’informations, comme la Banque mondiale ​qui produit des données pour tous les pays du monde, et l’OCDE (voir son Panorama de la santé 2013)

Il faut citer aussi le 2.

Le Commonwealth Fund de son côté se consacre surtout à l’étude du système de santé américain, notamment les disparités entre Etats (voir son dernier rapport sur l’évolution des 3​ tout dépend des critères mis en avant : le système anglais ne fait pas trop mal pour ce qu’il coûte, en revanche la France se distingue par ses bons résultats sur la mortalité évitable et la sécurité des soins, et par ses mauvais résultats sur les délais d’attente et l’accès aux soins.

Dans notre pays, cette publication n’a pas fait les grands titres et a été quasiment passée sous silence ​(sauf 4

La presse anglaise relaie aussi les alertes lancées notamment par les professionnels de santé sur les périls qui guettent le National Health Service, qui subit la réorganisation la plus profonde depuis sa création en 1948. Le Guardian publie sur son site 100 témoignages ​qui ne sont pas sans rappeler nos préoccupations.

Dans la préface du rapport du HCSP cité ci-dessus, nous lisons ce sage avertissement : « La clarté de la présentation, l’intérêt des résultats, l’attirance quasi ludique que nous avons tous pour les classements ne doivent pas, néanmoins, nous conduire à trop facilement méconnaître les écueils d’une lecture trop simpliste de ce travail. Quels sont-ils ? Si l’ensemble des indicateurs ECHI est clairement défini au niveau de la Communauté européenne, les systèmes d’information qui permettent de les renseigner dans chacun des Etats ne sont pas standardisés ni exempts de biais. Il faut donc savoir lire les résultats avec un minimum de prudence, sans exagérer la signification précise d’un classement. […] Un dernier mot encore : la lecture passionnante de ce rapport favorise la nécessaire prise de conscience que nous ne sommes ni seuls au monde ni les plus privilégiés. En matière de santé, la France est aujourd’hui un pays « moyen », parfois meilleur que certains autres mais pas toujours. »

  1. On peut consulter par exemple celles parues en 2013 : ]
  2. ]
  3. ]
  4. Voir par exemple ]
Brèves
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Conjoncture : Tout va très bien, madame la marquise !

par Bernard Teper
Co-animateur du Réseau Education Populaire. Auteur avec M. Zerbato de « Néolibéralisme et crise de la dette » et avec C. Jousse et Ch.Prudhomme de « Contre les prédateurs de la santé ».
http://wwww.reseaueducationpopulaire.info

 

Selon l’INSEE, la baisse des emplois marchands continuera en 2014. Il est loin, le retournement de la courbe du chômage prédit par le représentant politique du Medef, François Hollande.
La lecture de la note de conjoncture de l’Insee de juin 2014 est éclairante. On y lit :

« Au second semestre 2014, la croissance en France se consoliderait, mais elle resterait modeste (+ 0,3 % par trimestre). En moyenne sur l’année, le PIB croîtrait de 0,7 % en 2014 après + 0,4 % en 2012 et 2013… La faiblesse de la croissance en France ne permet pas d’anticiper de franche amélioration sur le front de l’emploi ; la légère hausse attendue de l’emploi total proviendrait exclusivement de la montée en charge de l’emploi aidé dans les administrations publiques. Cela ne suffirait pas pour absorber la hausse de la population active, et le taux de chômage augmenterait légèrement d’ici la fin de l’année, à 10,2 % sur l’ensemble de la France. »

Et dans le rapport lui-même, nous pouvons lire:

« L’emploi dans les secteurs marchands non agricoles a reculé au premier trimestre 2014 (- 22 000 postes), pénalisé par le repli de l’intérim. » Ou encore : « En 2014, l’emploi non marchand serait en hausse, au premier semestre (+ 22 000) comme au second (+ 38 000). Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés progresserait de 16 000 au premier semestre, essentiellement du fait de la montée en charge des emplois d’avenir. Il augmenterait légèrement plus au second semestre : à la poursuite des créations d’emplois d’avenir,s’ajouteraient celles de nouveaux contrats uniques d’insertion. Du fait de ce dynamisme de l’emploi aidé, l’emploi total progresserait de 54 000 postes en 2014, après avoir crû de 55 000 en 2013. » Et enfin : « Au premier trimestre 2014, le taux de chômage s’est stabilisé à 10,1 % de la population active en France en moyenne (9,7 % en France métropolitaine). Au deuxième trimestre, le taux de chômage augmenterait à nouveau légèrement, à 10,2 % (9,8 % en France métropolitaine). »

Résumons en langage populaire : le pouvoir d’achat par ménage va baisser de 0,2 %, le chômage augmente, les dividendes vont bien merci, et par dessus tout cela, poussée de la précarité et de la pauvreté.

A lire, à voir ou à écouter
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"Femmes palestiniennes", dans 50/50

par Monique Vézinet
Union des Familles Laïques, Réseau Education Populaire

 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore le récent magazine électronique 50/50, sous-titré « Les péripéties de l’égalité femmes/hommes », le copieux dossier sur les femmes palestiniennes est l’occasion de le découvrir (voir l’onglet Dossiers).

Philippe Merlant, journaliste connu aussi pour ses interventions gesticulées d’éducation populaire, livre des enquêtes sur la situation des Palestiniennes au travail et dans les syndicats, un reportage sur une coopérative de broderie et des portraits de féministes. Il pose d’emblée la question de fond : « Comment faire, quand on est soumis à une brutale occupation, pour ne pas réduire la lutte en faveur de l’égalité femmes-hommes à un  »front secondaire » ? Comment ne pas oublier, lorsqu’on veut faire front contre l’ennemi commun – l’occupant –  que l’on compte en ses propres rangs les pires oppresseurs des femmes ? ».

Signalons que le site de 50/50 offre d’emblée nombre d’articles repris d’un site antérieur (Egalité infos, entre 2010 et 2013) également animé par Caroline Flepp : avec une appréciable ouverture sur l’international, le magazine semble bien parti pour répondre à l’objectif de donner une vraie visibilité aux femmes dans les médias !