n°842 - 15/05/2017
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Chronique d'Evariste

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Chronique d'Evariste
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  • Chronique d'Evariste
  • capitalisme
  • Jean Jaurès
  • lettre 842

Pourquoi l’émancipation n’est plus possible au sein du capitalisme

par Évariste

 

La séquence électorale des législatives qui se terminera le 18 juin prochain au soir est claire pour nous. Il s’agit de transformer dans les législatives la poussée qui s’est concrétisée sur le vote Mélenchon à la présidentielle. Certains regretteront qu’il n’y ait pas de candidat unique dans chaque circonscription pour représenter le vote JLM17. Mais pouvait-il en être autrement ? Avec une exigence jacobine de la part de la France insoumise qui demande la signature d’une même charte pour tous, d’une solidarité des votes et d’une campagne nationale. Et une exigence girondine de la part du PCF qui n’arrive plus à avoir une position stratégique commune sur le territoire national en interne. Nous avons par exemple appris que dans certains départements (Landes, Jura, Somme, etc.) des alliances ont été scellées, comme aux dernières régionales, entre le Parti socialiste et le Parti communiste. A noter cependant que de nombreux communistes ont intégré la France insoumise (qui n’est pas un parti avec des adhérents) et que les élus communistes qui ont donné leur signature à Mélenchon n’auront pas de candidat de la France insoumise contre eux.

Nous ferons le point politique de cette séquence en son temps.

Ouvrir le débat sur les conditions de la Révolution citoyenne

En attendant, nous souhaitons revenir sur le débat de la ligne politique nécessaire pour mener une transformation sociale et politique. Nous avons déjà mis en avant le fait qu’il n’y aurait pas de transformation sociale sans le soutien massif des ouvriers et des employés comme à chaque moment du XXe siècle avec de grandes avancées sociales. Voir dans ReSPUBLICA nos enseignements sur le premier tour  de la présidentielle puis du deuxième tour .

Nous avons aussi mis en avant le fait que l’UE et la zone euro sont des carcans  visant à empêcher toute politique progressiste en France ou ailleurs. Et que changer les traités n’est plus possible avec la règle de l’unanimité lorsque de petits pays sont sous la coupe des banques.

Nous avons enfin montré l’importance d’une campagne d’éducation populaire refondée, pourtant si négligée par les militants.

Mais nous voudrions ouvrir un autre sujet : suffit-il d’avoir une ligne post-keynésienne de type économistes atterrés avec la prévision d’un Etat social fort mais sans modification du régime de propriété ou faut-il engager un processus global de République sociale avec changement progressif du régime de propriété ? Le premier choix est largement majoritaire dans les textes d’Attac, de la France insoumise, du PCF, etc. La deuxième option est présentée dans nos livres (voir http://www.gaucherepublicaine.org/librairie et plus particulièrement Penser la République sociale pour le XXIe siècle) reprenant par là des idées de Marx et de Jaurès.

Comme cela a été fait pour le compte de la bourgeoisie pendant la Révolution française mais pas à la Révolution de 1848.

Jaurès précise dans Socialisme et liberté en 1898 : « Quand le prolétariat socialiste aura été porté au pouvoir par les événements, par une crise de l’histoire, il ne commettra pas la faute des révolutionnaires de 1848 : il réalisera d’emblée la grande réforme de la propriété. »

« Laisser au patronat, […], la direction des ateliers, des manufactures et des usines, et tenir ce même patronat hors du droit politique, hors de la cité, c’est une impossibilité. Il est contradictoire de faire des bourgeois des citoyens passifs et de leur laisser encore dans une large mesure la maîtrise de la production » (Études socialistes/Introduction – Question de méthode)

« […] l’idée de propriété sociale des moyens de production, donnant un fondement réel, concret, à la liberté de tous, est le point lumineux où tous les vrais révolutionnaires se rallient. Tout socialiste qui ne l’aura pas toujours présente à la pensée ne sera qu’un empirique ou un intrigant, voué à toutes les capitulations et à toutes les défaillances. » (L’Humanité, 25 août 1912)

Et cette propriété sociale n’est en rien une fonctionnarisation de la société : « Par quelle confusion étrange dit-on que, dans la société nouvelle, tous les citoyens seront des fonctionnaires ? En fait, c’est dans la société présente que tous les citoyens ou presque tous aspirent à être “ des fonctionnaires ”. Mais il n’y aura aucun rapport entre le fonctionnarisme et l’ordre socialiste. Les fonctionnaires sont des salariés, les producteurs socialistes seront des associés. » (Socialisme et Liberté)

Jaurès critique aussi les réformes qui n’engagent pas un pied dans la transition vers le modèle politique de la République sociale :

« L’expérience montrera que les réformes les plus hardies peuvent être des palliatifs, mais tant qu’elles ne touchent pas au fond même de la propriété capitaliste, elles laissent subsister la racine amère des innombrables souffrances et des innombrables injustices qui pullulent dans notre société. » La Dépêche, le 18 décembre 1895

Voilà pourquoi nous présentons le modèle politique de la République sociale, ses principes constitutifs, ses ruptures nécessaires, ses exigences indispensables dont  la socialisation progressive des entreprises et la stratégie de l’évolution révolutionnaire (cf. Marx 1850).

Contre Jules Guesde, Jaurès fustige la croyance que l’autogestion dans une seule entreprise est un leurre à combattre : « Lorsque la Verrerie ouvrière fut fondée, je pris délibérément parti contre les amis de Guesde, qui, dans les réunions préparatoires tenues à Paris, voulaient la réduire à n’être qu’une verrerie aux verriers, simple contrefaçon ouvrière de l’usine capitaliste.
Je soutins de toutes mes forces ceux qui voulurent en faire et qui en ont fait la propriété commune de toutes les organisations ouvrières, créant ainsi le type de propriété qui se rapproche le plus, dans la société d’aujourd’hui, du communisme prolétarien. » (République et socialisme, dans la Petite République du 17 octobre 1901)

Revenons aux projets post-keynésiens de l’Etat social, tels que les présentent certains textes des atterrants « Atterrés », et disons pourquoi nous les critiquons. Si l’Etat social a pu s’inscrire dans le capitalisme à la Libération, c’est parce que la crise de 1929 fut soldée par la Deuxième guerre mondiale et que la masse de destruction du capital a permis la reconstruction avec des profits élevés dans l’économie réelle. Jusqu’à la crise du profit dans l’économie réelle qui entraîna l’oligarchie capitaliste  dans une phase néolibérale où les taux de profit élevés dans la finance internationale obligent la dite oligarchie à des politiques d’austérité de plus en plus fortes.
Nous pensons que vouloir un Etat social fort au sein du capitalisme aujourd’hui est une lubie qui fait fi de la crise du capital et de son profit dans l’économie réelle. Ajoutons néanmoins que le programme du Conseil national de la Résistance avait placé dans le système en 1945-1946, un déjà-là du mode de production ultérieur, à savoir la Sécurité sociale gérée ni par le privé ni par l’Etat !

Jaurès avait déjà pointé la faiblesse intrinsèque de l’Etat social dans le capitalisme : « Le socialisme d’État accepte le principe même du régime capitaliste : il accepte la propriété privée des moyens de production, et, par suite, la division de la société en deux classes, celle des possédants et celle des non possédants. Il se borne à protéger la classe non possédante contre certains excès de pouvoir de la classe capitaliste, contre les conséquences outrées du système. Par exemple il intervient par la loi pour réglementer le travail des femmes, des enfants, ou même des adultes. Il les protège contre l’exagération de la durée des travaux, contre une exploitation trop visiblement épuisante. Il organise, par la loi, des institutions d’assistance et de prévoyance auxquelles les patrons sont tenus de contribuer dans l’intérêt des ouvriers. Mais il laisse subsister le patronat et le salariat. Parfois, il est vrai, et c’est une tendance croissante, il transforme en services publics, nationaux ou communaux, certains services capitalistes. Par exemple, il rachète et nationalise les chemins de fer, il municipalise l’eau, le gaz, les tramways. […] Ce qu’on appelle socialisme d’État est en fait, dans les services publics, du capitalisme d’État. » (Socialisme et Liberté)

Jaurès encore :

« Le socialisme d’État, impuissant à faire de la justice le ressort interne de la société, est obligé d’intervenir du dehors sur l’appareil capitaliste pour en corriger les pires effets. Au contraire, ce n’est pas par l’action mécanique des lois de contrainte, c’est par l’action organique d’un système nouveau de propriété que les collectivistes et communistes prétendent réaliser la justice. » (Socialisme et Liberté)

J’espère que vous avez pu voir que Jean Jaurès apparaît ici bien plus à gauche que toute l’extrême gauche réunie ! Tout cela pour dire que pour retrouver le chemin de l’émancipation, il faut engager un processus de sortie du capitalisme. Que de luttes en perspective ! Que d’initiatives d’éducation populaire refondée nécessaires !

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Le 27 mai, journée de la Résistance

par Jean ESTIVILL

 

La France soumise, pillée, humiliée que Pétain plongea dans la Collaboration dont l’un des aspects les plus abjects, l’antisémitisme, la conduisit à l’un des épisodes les plus tragiques et les plus honteux de son histoire, la rafle du Vél’ d’hiv aura sauvé son honneur aux yeux de ses enfants, du monde, et de l’Histoire.

Ce fut, au nom de la patrie, de l’humanisme, et de l’universalité de ses valeurs, que ce combat fut mené, cet honneur porte un nom : la Résistance.

La défaite avait permis au régime de Vichy de s’installer, cela avait été selon l’expression de l’Action française « une divine surprise ». Pour Pétain, sa police, la Milice, les Volontaires français contre le bolchevisme (LVF), enfin se réalisait la politique qui était leur credo, « plutôt Hitler que le Front populaire », préparée de longue date par les milieux industriels et financiers qui soutenaient l’extrême droite.

Balayant immédiatement la République, la démocratie et la laïcité, l’Etat français allait pouvoir reprendre sa revanche sur le peuple et en particulier la classe ouvrière qui lui avait fait si peur en 1936, quand il avait voulu la reconnaissance par la loi de son travail et de sa dignité.

C’en était terminé de la République, de la Gueuse qu’ils avaient supportée mais jamais acceptée, l’Ancien Régime, la France de Jeanne d’Arc et de Clovis, étaient rétablis.

Le 18 juin 1940, à Londres un homme, seul, isolé, avait dit NON !  Pétain le condamna à la peine de mort. Son appel à continuer la lutte était un appel à la Résistance, comme devait l’être l’acte héroïque, celui du jeune communiste, Pierre Georges, futur colonel Fabien de l’armée de De Lattre de Tassigny, au métro Barbès-Rochechouart, salué par Maurice Schuman à Radio Londres « les coups de feu tirés par le jeune Français sont la suite logique, fatale, inéluctable de l’attentat permanent contre la Nation française par l’ennemi et ses complices… »

La France des droits de l’Homme n’était pas morte et la Résistance allait se charger de rappeler que le drapeau tricolore que la LVF sous uniforme allemand utilisait, lui, avait été usurpé.

Les efforts conjugués contre le fascisme et pour libérer la France allaient progressivement s’accorder, ils étaient à l’image d’un homme que le général de Gaulle avait désigné, l’ancien chef de cabinet du ministre du Front populaire Pierre Cot, ancien préfet, Jean Moulin.

L’affiche rouge placardée pendant les trois mois qu’on les torturera et qui désignait les vingt-trois étrangers, résistants de la FTP-MOI, comme des terroristes, arrêtés par la Gestapo avec la complicité de la police française, et qu’on fusillera au Mont Valérien en février 1944, eut un effet contraire de celui escompté par les nazis et les vichystes. Ils combattaient pour libérer la France car elle était celle qui depuis 1789 incarnait les valeurs d’universalisme auxquelles étaient attachés les peuples.

La détermination du Général de Gaulle, face à la Grande-Bretagne et aux USA, et l’action déterminante de la résistance intérieure, celle des FFI, et des FTP dirigés par le Parti communiste, lors du débarquement en particulier, interdit aux alliés de considérer la France comme une ennemie et les conduisit à l’obligation de reconnaître les dirigeants que la Résistance s’était donnés par leur lutte contre l’occupant et le régime collaborationniste

Le Conseil national de la Résistance (CNR) par son programme attestait qu’acquis sociaux et libertés sont indissociables. En instituant l’obligation de la solidarité nationale, les constitutions qui ont suivi, lui ont été fidèles. L’un des fleurons des « jours heureux », la Sécurité sociale, par exemple fut voulue dans la forme actuelle par toutes les sensibilités politiques et syndicales.

On comprend bien dès lors, la menace qui pèse sur notre société quand Denis Kessler alors vice-président du Medef écrivait dans Challenges en octobre 2007 qu’il fallait détruire l’esprit même du programme du CNR  et qu’on voit que la pioche des démolisseurs est déjà à l’œuvre.

Mais que l’histoire de la Résistance leur serve de leçon, le peuple ne peut être que provisoirement soumis, et qu’ils s’imprègnent  de cette réflexion de François Mauriac : « Seule la classe ouvrière est restée dans sa masse fidèle à la patrie profanée. » Aujourd’hui comme hier, elle ne restera pas l’arme au pied.

La journée du 27 mai, qui consacre depuis 2013 l’anniversaire de la création du CNR, doit dans toutes les communes françaises être célébrée, afin de rappeler que la France ne saurait trahir les idéaux de ses « combattants de l’ombre ».

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La Cité future, par Antonio Gramsci

par Bernard Teper

 

Ce petit livre d’Antonio Gramsci (1891-1937) de 99 pages (10 euros) publié par les Editions critiques est préfacé par le regretté André Tosel (1941-2017), philosophe et spécialiste de l’œuvre d’Antonio Gramsci.

Il s’agit d’un journal publié en numéro unique le 11 février 1917, couronnement de l’action d’une organisation de jeunes du PSI à l’aube du coup de tonnerre de la révolution russe, révolution qui va démarrer le 3 mars 1917 (18 février dans le calendrier julien de la Russie). Ce livre est donc une succession d’articles.  La préface d’André Tosel est un remarquable résumé de la pensée d’Antonio Gramsci qui ravira ceux qui ne connaissent pas son œuvre majeure, Les cahiers de prison. Tosel replace donc, dans sa préface, ce journal écrit en février 1917 dans toute l’œuvre du futur dirigeant communiste italien.

Il a 26 ans quand il écrit ce journal à numéro unique. Il est alors journaliste à l’Avanti ! quotidien du PSI. Il écrit ce journal à la demande de la Fédération de la jeunesse socialiste piémontaise.

On rêverait aujourd’hui d’avoir un journal de ce type dans des organisations de jeunesse des partis politiques ! Comme il le dit lui-même, « ce numéro unique n’est certainement pas un essai. C’est une invitation et une incitation ». On comprend alors la vitalité intellectuelle et la croissance de cette organisation qui a multiplié par 7 le nombre de ses sections et par 5,5 le nombre de ses adhérents de 1907 à 1914.

Les titres des articles sont éloquents : « Trois principes, trois ordres » pour analyser la logique politique de différents pays, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie. « Les indifférents » où il lie l’indifférence à la fatalité : « La fatalité qui semble dominer l’histoire n’est rien d’autre précisément que l’apparence illusoire de cette indifférence, de cet absentéisme » ou encore « Je hais les indifférents aussi parce l’ennui me vient devant leurs pleurnicheries d’éternels innocents ». « Discipline et liberté » qui lie ces deux principes. « Qu’est-ce que la culture » écrit par Gaetano Salvemini qui annonce le grand penseur de la nécessaire bataille de l’hégémonie culturelle avant une victoire révolutionnaire bien que l’économique soit déterminante en dernière instance. Cet article est en fait une dissertation philosophique sur la définition qu’il soumet à sa critique « « la culture consiste à connaître tout, d’une seule chose et quelque chose de tout ». « Analphabétisme » qui présente que la cause de la présence d’analphabètes est lié au capitalisme italien et il montre que la loi de l’obligation scolaire ne suffit pas à combattre ce fléau. « La discipline » où il part d’un livre de Rudyard Kipling pour montrer la différence entre la discipline dans l’Etat bourgeois « mécanique et autoritaire » qui « impose aux citoyens » et « fait de ceux-ci des sujets qui se flattent d’influer sur le cours des évènements » à la discipline socialiste qui doit être « autonome et spontanée » mais qui doit faire « du sujet un citoyen…citoyen rebelle, précisément parce qu’ayant acquis la conscience de sa personnalité, il sent que celle-ci est entravée et ne peut s’affirmer librement dans le monde ». « Deux invitations à la méditation » qui ouvre deux autres articles sur « la religion » de Benedetto Croce et de « Qu’est-ce que la vie ? » d’Armando Carlini. Puis vient, l’article intitulé « Marges » qui est une réflexion avec neuf items sur la vérité, la façon de discuter avec un adversaire, la critique de ceux « qui se jettent sur la première idée qui se présente avec l’apparence de pouvoir devenir un idéal et qui s’en nourrissent jusqu’à ce que dure l’effort pour s’en emparer. Quand ils sont arrivés à la fin de cet effort et qu’ils s’aperçoivent (mais cela est l’effet du peu de profondeur spirituelle, du peu d’intelligence au fond) qu’elle ne suffit pas à tout, qu’il y a des problèmes dont la solution (si elle existe) est en dehors de cette idéologie… ils se jettent sur quelque chose d’autre qui peut être une vérité qui représente encore une inconnue et présente donc des chances de satisfactions nouvelles. Les hommes cherchent toujours en dehors d’eux-mêmes la raison de leurs propres faillites spirituelles ; ils ne veulent pas se convaincre que la cause est toujours et seulement la petitesse de leur âme, leur manque de caractère et d’intelligence. ». Puis vient une réflexion sur le progrès. Puis contre « la foi aveugle dans tout ce qui était accompagné de l’attribut scientifique. La réalisation de cette société modèle était un postulat du positivisme scientifique, de la philosophie scientifique. Mais cette conception n’était pas scientifique, elle était seulement mécanique, sèchement mécanique », la défense du nombre, de la masse, le fait qu’ « il est plus facile de convaincre celui qui n’a jamais participé à la vie politique » que ceux qui ont eu des appartenances avec des conceptions erronés qui les rendent sceptique et « qui est sceptique n’a pas le courage de l’action. Je préfère qu’un paysan se rapproche de notre mouvement ; plutôt qu’un professeur d’Université. Seulement le paysan devra essayer d’acquérir autant d’expérience et de largeur d’esprit que peut en avoir un professeur d’Université, pour ne pas rendre stérile son action et son éventuel sacrifice. », « Accélérer l’avenir » pour éviter «  d’attendre d’être devenus la moitié plus un » car cela «  est le programme des âmes qui attendent le socialisme d’un décret royal contresigné par deux ministres. ». « Modèle et réalité » qui montre l’importance pédagogique d’avoir un modèle politique alternatif dans la tête pour agir avec efficacité et détermination « si on ne fait pas de ses abstractions de l’esprit des valeurs absolues. »

Voilà de quoi animer une initiative d’éducation populaire refondée pour engager la bataille de l’hégémonie culturelle.



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