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La suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire: Une mesure injuste et inefficace

Le mercredi 15 septembre 2010, le Parlement avait adopté définitivement la proposition de loi voulue par Nicolas Sarkozy et Luc Chatel, et présentée par le député UMP Eric Ciotti prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire. Les décrets d’application sont maintenant publiés.

Toujours plus de répression, toujours moins d’éducation.

Cette loi est dans la droite ligne des mesures répressives que Sarkozy multiplie envers la jeunesse en général, privilégiant toujours la répression plutôt que l’éducation et la prévention. Il fait le choix d’accroître les difficultés des familles les plus fragiles et les plus en difficultés plutôt que celui de la prévention sociale et éducative.

Une mesure injuste, inégalitaire et inadaptée.

D’abord l’absentéisme scolaire n’est pas un fléau, contrairement à ce que dit le chef de l’Etat.
C’est un phénomène stable depuis plusieurs années, il n’y a pas d’explosion du nombre des élèves absentéistes. Les causes en sont multiples et la mesure prise ne l’aborde uniquement que sous l’angle de la sanction. De plus, ce phénomène touche plus les familles déjà en difficultés socialement.

Ainsi, cette mesure ne touchera pas de la même façon les familles aisées et les plus défavorisées, c’est à dire celles pour lesquelles les allocations représentent les moyens de subsister. Elle accentuera les difficultés des dernières sans inquiéter les autres.

Une mesure inefficace

L’exemple britannique est parlant. Depuis une dizaine d’années, les autorités d’outre Manche ont privilégié la répression: sanctions financières et même emprisonnement pour les parents dont les enfants sont absentéistes! Au final, les derniers chiffres montrent une augmentation du nombre des élèves qui s’absentent. Quand l’argent manque à la maison, les enfants vont travailler plutôt qu’à l’école!

Non à la répression, oui à la prévention et à l’éducation.

République et Socialisme estime que cette mesure est injuste et inégalitaire socialement et inadaptée face a un problème qui mérite mieux que des décisions populistes à l’emporte pièce.

Pascal Langlois,
Responsable de République et Socialisme en Seine Maritime
Conseiller municipal de Rouen.

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