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Lu pour vous : intrusion des entreprises au collège, niveau en maths et sciences

1/ Quand les multinationales forcent la porte des collèges

Des professeurs d’un collège du Tarn dénoncent les intrusions des entreprises telles que Nestlé, Total ou Microsoft sous la forme de « kits pédagogiques ». Avec l’idée d’inculquer des comportements de consommateur aux individus dès leur plus jeune âge.

Lire : http://www.liberation.fr/debats/2016/11/30/quand-les-multinationales-forcent-la-porte-des-colleges_1531992

2/ L’inquiétant niveau des élèves français en maths et sciences


Lire : http://www.lemonde.fr/education/article/2016/11/29/l-inquietant-niveau-des-eleves-en-maths-et-sciences_5039968_1473685.html

Commentaire de la Rédaction de ReSPUBLICA : Ce phénomène n’est pas une nouveauté et il doit avoir plusieurs causes.
La première est le bas niveau mathématique des enseignants. Depuis longtemps, les matheux se plaignent que les professeurs des écoles sont recrutés surtout parmi les littéraires. Par ailleurs, vu le peu d’attractivité du métier de professeur, on comprend que les bons scientifiques « fassent » ingénieur, à moins de se sentir une vocation particulière. C’est pour cette raison que les amphis des fac de sciences sont vides, au moins en province : les meilleurs vont en école d’ingénieur ou en IUT.
La deuxième raison tient à l’évolution des programmes, au nivellement, au refus de faire manier l’abstraction, à l’abandon de l’idée de démonstration, au remplacement du raisonnement par des recettes et des savoir-faire (c’est l’idée du socle commun et des compétences). Pas besoin de savoir raisonner quand on est promis à être esclave…
Ce qui est intéressant, c’est que l’article du Monde dit que les heures de maths ne sont pas en quantité insuffisante. Donc les causes ne sont pas là, contrairement à ce qui se passe en français, même si par ailleurs le sabotage du français et les heures perdues depuis des décennies ne sont pas pour rien dans la baisse du niveau en maths : quand vous ne savez pas faire une phrase, allez donc raisonner.
Sachant que les pédagogistes qui peuplent Le Monde ont été parmi les premiers fossoyeurs d’un enseignement qui fait raisonner, et après le récent livre de la journaliste de l’Obs Carole Barjon (Qui sont les assassins de notre école ?), on s‘interroge sur les raisons de ces vertueuses indignations. Désir de se dédouaner, sentant le vent tourner ?
J-N L.

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