De la contestation à l’action

À lire les journaux, à regarder les chaînes de télévision ou à discuter avec ses collègues et amis, les sujets d’indignation ne manquent pas : inégalités entre hommes et femmes, loi travail XXL, sélection accrue à l’université, politique du logement, budget de la Sécurité sociale, etc. Mais pourquoi avons-nous l’impression…

Une rentrée sociale, ça se prépare !

Macron : une casse méthodique du droit du travail S’il fallait encore s’en convaincre, le simulacre de négociations que certains osent appeler « dialogue social » vient de montrer ses limites : le gouvernement, en ayant reçu toutes les organisations syndicales, a seulement souhaité faire quelques concessions d’affichage pour éviter…

La résistance syndicale est de retour contre la loi El Khomri

L’oligarchie capitaliste mène la lutte des classes avec vigueur. Warren Buffett, l’une des plus importantes fortunes du monde, déclarait il y a quelques années : “There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.” (Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner.)
Pour faire mentir ce membre éminent de l’oligarchie, encore faut-il que la résistance syndicale sans laquelle rien n’est possible soit à la hauteur des enjeux. Déjà, à contre-courant des commentateurs qui répètent la doxa néolibérale, ReSPUBLICA avait noté la rupture opérée lors du congrès de la CGT d’avril 2016 (1)https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/apres-son-congres-2016-ou-en-est-la-cgt/7397986. Une fois passé ce congrès, il est vite apparu aux forces vives de la CGT que les manifestations « saute-mouton » étaient de moins en moins efficaces vu la situation difficile que vivent les travailleurs tant de la classe populaire ouvrière et employée (53 % de la population française) que des couches moyennes intermédiaires (24 % de la population française). A noter que les camarades du privé de Sud-Solidaires sont sur ce point en accord avec leurs camarades de la CGT.
Eh bien, disons-le sans détours : la résistance syndicale est de retour. Et autour d’une partie du secteur privé, ce qui est nouveau sous notre soleil et très intéressant à la fois. Les assemblées salariales ont voté la grève reconductible dans le secteur des raffineries, suivi par le secteur des centrales nucléaires. (suite…)

Les cinq raisons de la grève massive du 12 février

Il est certain que le nombre ne fait pas preuve : il n’empêche que la grève des instituteurs du 12 février rappelle les journées hivernales de 1995 ou celles printanières de 1968. Certes, on peut toujours expliquer les choses par le bas, et ne voir dans cette énième grève de la gent enseignante qu’un nouvel accès de prurit corporatiste, qu’une demande éhontée d’augmentation de salaire de la part de privilégiés, qu’un aveu supplémentaire de la fainéantise inhérente au métier de professeur.

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Face au mépris, ne pas se soumettre !

La presse annonçait il y a deux semaines une semaine « décisive », façon pour les chiens de garde médiatiques de dire que si la mobilisation s’essoufflait, c’était une défaite supplémentaire que le mouvement social enregistrait. Et la mobilisation ne s’essouffla pas. Bien au contraire puisque nous avons assisté à un maintient de la mobilisation, un élargissement de sa base et une amplification des actions. (suite…)