Intervention et politiques des puissances impérialistes en Syrie :  le cas francais

NDLR – L’auteur insiste sur le manque de cohérence (de « logique ») entre les positions françaises en matière d’intervention en Syrie et au Mali. De fait, dans l’un et l’autre cas, des intérêts stratégiques et économiques peuvent soit freiner la volonté de lutter contre l’islamisme, soit la conforter.
Sa condamnation de l’intervention française au Sahel ne fait cependant pas l’unanimité au sein de la Rédaction de ReSpublica comme en témoigne un précédent article. Un « coup d’arrêt » militaire à portée de main n’était pas à négliger, même si à terme il ne règle rien en l’absence d’une remise en cause des politiques néolibérales dans la région.

 

La France a joué et joue encore un rôle important depuis le début du soulèvement populaire en Syrie, qui peut surprendre. A priori, beaucoup d’éléments auraient dû pousser ses dirigeants à une grande prudence, notamment son désengagement relatif et celui de l’Union européenne vis-à-vis de « l’Orient compliqué » (comme disait le Général de Gaulle), et ses moyens très affaiblis, en cette période de crise et d’austérité. Or, elle a délibérément fait le choix d’une attitude  « en pointe » sur ce dossier, parmi les pays les plus engagés dans une politique interventionniste de gardien de l’ordre néo-libéral imposé d’abord par les Etats-Unis.
Quels sont les ressorts de cette attitude ? Nous tenterons de formuler quelques hypothèses sur cette question.
Un rapprochement avec l’engagement actuel de la France au Mali, s’il n’est pas au cœur du sujet, pourra être esquissé. Lui aussi peut apporter quelques lumières….

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Mali – Algérie – Sahel : sortir de la confusion entretenue

Des évènements sans images et sans informations crédibles ouvrent la voie à une propagande médiatique Cette propagande, largement entretenue pour raison de guerre, brouille les pistes de compréhension de la réalité matérielle. L’information est en elle-même un élément de la guerre en ce siècle. Il y a même lieu de dire, qu’en soi, la guerre de l’information devient permanente au fur et à mesure que nous avançons dans ce XXIe siècle. L’un des sujets récurrents sur lequel se concentre la propagande des pôles dominants est celui du traitement du djihadisme musulman et de sa matrice génitrice, l’islam politique. Une propagande à géométrie variable, selon les intérêts et les situations. Alliance en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye… Mésalliance, en Iran, au Sahel, en Palestine… Quand faut-il applaudir ? Lorsque l’Algérie négocie avec les terroristes afin de sceller une « concorde civile », ou lorsqu’elle frappe avec une poigne de fer pour mater un groupe djihadiste venu « exploser » un complexe gazier ? (suite…)

Le MNLA au cœur de la crise malienne

Bref historique Dans le sillage de la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le Mali a connu des évènements qui ont mis au grand jour une réalité d’État « failli » (failed state). Au nord, les structures de l’État malien se sont effondrées sous la poussée du Mouvement National pour la Libération…