Quels souhaits pouvons-nous faire pour 2018 ?

Soyons fous puisque c’est la période ! Et si on travaillait cette année sur les conditions nécessaires à la transformation sociale et politique ? Souhaitons que nos organisations politiques, syndicales et associatives se mettent à la hauteur des enjeux sans se laisser influencer par la pensée magique de gourous propres sur eux, ni…

Initiation aux concepts marxiens : République sociale ? (2/2)

Nous avons conclu la première partie de ce texte  sur la nécessité historique, dans une perspective révolutionnaire, de fédérer le peuple. Que signifie alors le refus de ce mot d’ordre ? Serait-ce un refus d’assumer l’histoire révolutionnaire du peuple français ? Ou une peur du peuple qui bouge ? Ou une volonté…

“Lier le combat laïque au combat social, fédérer le peuple” Un appel pour sortir des confusions, des ambiguïtés et des compromissions de la gauche

ReSPUBLICA s'associe cette initiative et la relaie. Nous invitons nos lecteurs à se reporter au site www.combatlaiquecombatsocial.net où ils trouveront la liste mise à jour des signataires, et où ils pourront signer l'appel à leur tour. L'appel a aussi été publié dans l'hebdomadaire Marianne n° 1083 du 15 au 20 décembre.…

Macron baisse en popularité mais accélère la cadence de la destruction des conquis sociaux. Où en est la résistance ?

Toutes les semaines, nous recevons des informations qui vont toutes dans le même sens. Celui de l’accélération de la cadence de la destruction des conquis sociaux mais aussi des prémisses des futures déflagrations, le tout embaumé dans une communication médiatique aux ordres de plus en plus sophistiquée. Prenons un premier…

De la contestation à l’action

À lire les journaux, à regarder les chaînes de télévision ou à discuter avec ses collègues et amis, les sujets d’indignation ne manquent pas : inégalités entre hommes et femmes, loi travail XXL, sélection accrue à l’université, politique du logement, budget de la Sécurité sociale, etc. Mais pourquoi avons-nous l’impression…

Est-ce que la balkanisation de l’Europe est un bienfait pour l’humanité ?

L’ex-Tchécoslovaquie s’est scindée. L’ex-Yougoslavie s’est scindée en de nombreux nouveaux États. De nouvelles demandes de balkanisation sont de nouveau faites au sein de ces nouveaux États. Est-ce mieux aujourd’hui ? L’Ukraine est aujourd’hui divisée, même si ce n’est pas acté par les autres pays. La Grande-Bretagne, l’Italie, la France, l’Espagne, la…

Combattre les maladies infantiles de la gauche de la gauche devient un impératif catégorique du courage : L’exemple de la protection sociale en porte témoignage

Première remarque liminaire : nous pourrions prendre d’autres exemples dans d’autres domaines que la protection sociale car nous voyons ces maladies infantiles dans leur action de retardement de l’arrivée des conditions de la révolution citoyenne tant souhaitée par une fraction grandissante du peuple.

Deuxième remarque liminaire ; bien d’autres maladies infantiles pourraient être caractérisées.
 Pour ces deux raisons, ce texte en appelle beaucoup d’autres, sur le domaine de la protection sociale mais aussi sur tous les autres domaines, sur la maladie infantile que nous allons détailler comme sur d’autres maladies infantiles. Nous continuerons d’y travailler dans d’autres articles mais surtout dans des initiatives d’éducation populaire refondée où vous nous inviterez localement à débattre avec vous à l’occasion de réunions que vous organiserez.

Nous allons donc en rester dans cet article au domaine de la protection sociale et à la maladie infantile qui consiste à prôner l’idéal sans connaître et comprendre le réel. (suite…)

Pour une montée nationale derrière le mouvement syndical revendicatif organisant l’unité des forces du salariat

Contre les ordonnances Macron, après le lancement du mouvement social par le mouvement syndical revendicatif les 12 et 21 septembre 2017 mobilisant plusieurs centaines de milliers de manifestants, la France insoumise et ses alliés ont réussi leur montée nationale avec plus de 100.000 personnes le 23 septembre. Déjà le secteur…

Une rentrée sociale, ça se prépare !

Macron : une casse méthodique du droit du travail S’il fallait encore s’en convaincre, le simulacre de négociations que certains osent appeler « dialogue social » vient de montrer ses limites : le gouvernement, en ayant reçu toutes les organisations syndicales, a seulement souhaité faire quelques concessions d’affichage pour éviter…

Le coup d’État « macroniste » adoubé par la séquence des élections présidentielle et législatives

Il faut lire cette chronique d’Évariste dans la continuité de celles qui ont suivi les deux tours de la présidentielle et le premier tour des législatives (1)https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/les-enseignements-du-premier-tour-de-lelection-presidentielle-2017/7400228
https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/retour-sur-le-triomphe-de-macron-le-7-mai-2017/7400277
et  https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/11-juin-2017-enseignements-du-1er-tour-des-legislatives/7400393
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L’abstention massive a une signification politique

Nul ne peut nier qu’un taux d’abstention qui est globalement de 57 %, qui dépasse les deux tiers dans de nombreux quartiers populaires et
frôle les 70 % chez les moins de 35 ans a une signification politique forte, qui questionne le lien social et politique entre les couches populaires ouvrières et employées et la représentation nationale mais aussi les partis. Surtout si on pense que ces couches sociales représentent 53 % des Français.
On pourrait ajouter à l’abstention massive, le nombre de 10% des blancs et nuls qui font que les votes exprimés vers des candidats sont de plus en plus minoritaires.

Cela seul devrait faire réfléchir ceux qui pensent que l’on peut aujourd’hui se passer de l’éducation populaire refondée. Car un lien brisé ne se reconstitue pas avec des formes traditionnelles militantes. Ce point sera pour nous un axe de travail pour le Réseau Education Populaire (Rep) qui devra se restructurer pour faire bien plus que les 400 initiatives annuelles actuelles ! Mais avec vous !

Le coup d’État « macroniste »

Le patronat et ses alliés ont anticipé l’écroulement du Parti socialiste (hollandais et frondeurs) et le déport de Fillon vers l’extrême droite catholique. Très vite, ils ont vu que pour battre leurs deux poulains, Juppé et Sarkozy, Fillon a passé un accord avec Sens commun, le parti d’extrême droite issu de la Manif pour tous. Ils ont alors organisé la mise en orbite d’un autre poulain : Macron. Car l’oligarchie jouera toutes ses cartes néolibérales avant de parrainer une alliance avec l’extrême droite. À cette fin, tous les groupes médiatiques dirigés par le patronat du CAC 40 ont « dégagé » des journalistes qui n’étaient pas dans la nouvelle ligne : des dizaines de journalistes écartés des postes importants. Beaucoup de députés, alliés du patronat, socialistes ou LR, ont rejoint le nouveau «  roi ». Ce qui restera de LR aura le choix entre rejoindre le camp du FN comme Dupont-Aignan l’a déjà fait et rejoindre le camp du nouveau « roi ». Ce qui reste du PS aura le choix entre rejoindre le camp du nouveau « roi » et affirmer une franche opposition de gauche à ce coup d’État « macroniste » avalisé par un plébiscite sans précédent. Le vote sur la confiance au gouvernement et la loi d’habilitation des ordonnances donnera alors les tendances pour la séquence nouvelle qui s’ouvre.

Le FN reste en embuscade

Le débat au sein du Front national devra revenir sur l’accentuation de plusieurs  contradictions internes. Entre une minorité de l’extrême droite catholique existante dans le FN qui aimerait faire la jonction avec la majorité de l’extrême droite catholique encore à l’extérieur du FN, notamment par une alliance avec  Sens commun, et l’actuelle direction qui voit les inconvénients de cette stratégie, notamment vis-à-vis des jeunes. Dilemme entre ceux qui veulent intégrer la droite de la droite et ceux qui veulent rester sur une position souverainiste vis-à-vis de l’Union européenne. (suite…)

11 juin 2017 : enseignements du 1er tour des législatives

Nous ne revenons pas sur les citoyens non inscrits sur les listes ou mal inscrits. Comme nous l’avons noté pour le premier tour de la présidentielle du 23 avril, 11,4 % de l’électorat potentiel est non-inscrit sur les listes électorales et  15,1 % des inscrits sont mal inscrits, c’est-à-dire ne sont pas inscrits où ils habitent.
Par contre, un problème de légitimité s’annonce avec une abstention record pour la Ve République, alors que plus d’un inscrit sur les listes sur deux décide de ne pas voter et que la grande majorité de l’assemblée ne représentera in fine que 16 % des inscrits. Quand les citoyens qui étaient hostiles à la loi El-Khomri I verront que Macron va faire passer par ordonnances une loi El Khomri II plus anti-sociale que la première et davantage encore (la prochaine réforme des retraites, etc.), il est probable que le président fera l’objet du même désamour que Hollande. Mais la crise politique risque d’être plus forte que la précédente. Et alors, s’en suivra une course de vitesse entre la gauche et l’extrême droite comparable à celle que nous venons de vivre mais en plus marqué encore. Préparons-nous à cette échéance.

Revenons au scrutin lui-même. En fait, d’après Ipsos, ce sont les jeunes (64 % chez les moins de 35 ans soit presque le double des plus de 60 ans) et les couches populaires (61 % des employés et 66 % des ouvriers se sont abstenus) qui sont les principaux abstentionnistes. Cela explique le fort recul de la France insoumise et du Front national par rapport au premier tour de la présidentielle 2017 où ils avaient percé dans ces catégories sociales, en particulier chez les jeunes.
Chez les votants, la France insoumise a notamment perdu du terrain chez les 18-24 ans (avec 18 %, contre 30% pour Jean-Luc Mélenchon dans cette catégorie au premier tour de la présidentielle, -12 points), chez les employés (14 %, -8 points), les ouvriers (11%, -13), les chômeurs (18 %, -13), les bas revenus (13 %, -13). Le FN reste le premier parti chez les ouvriers (29 %) malgré son recul massif par rapport à la présidentielle.
Cela dit, le rapport des forces à gauche a changé dans pratiquement toute la France. D’une façon générale, la France insoumise est à la première place dans les forces politiques de transformation sociale très loin devant le PCF qui s’effondre, y compris dans certains de ses bastions historiques (le Val-de-Marne entre autres).
Le Parti socialiste subit un déclin sans précédent, que ce soit du fait de ses frondeurs ou pas.

(suite…)

L’affrontement social contre la politique de Macron, c’est pour demain

Si l’on en croit les documents que Médiapart s’est procurés, la loi El Khomri II (sans Madame El Khomri), cela démarre ce mois-ci avant la fin des législatives :

14 juin : projet de loi d’habilitation envoyé au Conseil d’État
28 juin : projet de loi présenté au Conseil des ministres
24 au 28 juillet : vote à l’Assemblée nationale
avant le 28 août : envoi des ordonnances au Conseil d’État
20 septembre : adoption du paquet d’ordonnances

La loi Macron-El Khomri I est passée par le 49-3 anti-démocratique, la loi Macron-El Khomri II est prévue par le processus anti-démocratique des ordonnances, c’est-à-dire sans débat parlementaire sur le fond du sujet car le débat n’aura lieu que sur la loi d’habilitation mais pas sur le contenu réel des ordonnances elles-mêmes. Le nouveau président veut ainsi éviter la possibilité de riposte immédiate des salariés et de leurs organisations syndicales revendicatives. Pour cela, il souhaite « boucler » le processus avant l’automne.
Toujours la même stratégie de la « grenouille chauffée » : les politiques d’austérité néolibérales se suivent par « tranches de saucisson » sans que soit présenté explicitement le projet global. Ainsi se suivent les actions du mouvement réformateur néolibéral sur les retraites, sur les lois travail, sur le financement de la protection sociale, sur les services publics, sur l’école, sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes, etc.
Nous ne connaissons pas encore le futur contenu des ordonnances mais nous savons déjà que la ligne directrice sera d’augmenter fortement le degré de soumission des salariés aux décisions du patronat pour que ce dernier puisse bénéficier rapidement de la loi Macron-El-Khomri I.
Est-ce que le mouvement syndical revendicatif sera capable d’engager la première épreuve des forces dès septembre 2017 ?
Est-ce qu’une union des forces sociales (syndicales, associatives et politiques) pourra, parallèlement aux luttes sociales animées par le mouvement syndical revendicatif, développer un processus d’éducation populaire refondée (avec de plusieurs centaines d’initiatives publiques), du même type que le processus utilisé par la grande Attac pour préparer le Non au traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 ?
Voilà les questions auxquelles le peuple mobilisé doit répondre ! (suite…)

Avec Macron, le « théorème de ReSPUBLICA » va encore s’appliquer !

Mais quel est-il ? Eh bien le voici : « Depuis le tournant néolibéral de 1983, tous les gouvernements ont approfondi la ligne néolibérale et donc chaque gouvernement a fait pire pour les travailleurs que le précédent ». Macron s’apprête à faire vivre ce « théorème ». Pas parce qu’il est plus méchant ou moins volontaire, mais tout simplement parce que, comme nous l’avons précisé dans notre dernière chronique, il n’y a plus place pour l’émancipation dans le capitalisme et que si on souhaite rester dans le capitalisme, la ligne néolibérale s’impose du fait des lois tendancielles du capitalisme.

Alors, le premier gouvernement Macron, de quoi est-il le nom ? C’est un gouvernement totalement ordo-libéral, c’est-à-dire libéral-austéritaire en économie tout en étant soucieux de cohésion sociale (Solidarités et Santé, Cohésion des territoires, etc.) mais qui dépolitise la gestion de l’ensemble des problèmes économiques et sociaux en mettant aux manettes des politiques économiques des ministres le plus à droite possible et aux manettes des politiques régaliennes des anciens socialistes ; cerise sur le gâteau, l’entrée en fanfare des technocrates intimement insérés dans l’oligarchie capitaliste pour représenter la société civile. Maintenant, on sait ce que veut dire « venant de la société civile » : cela veut dire « technocrates intimement insérés dans l’oligarchie capitaliste ». Là, au moins, c’est clair ! Reste le cas Hulot, un intégriste de l’anti-croissance dans un gouvernement pro-capitaliste… Alors que l’écologie est par nature anti-productiviste et le capitalisme par nature productiviste et destructeur de l’écosystème. Fermez le ban !
(suite…)