Société de défiance… ou analyse de complaisance ?

Les éditions Rue d’Ulm ont publié en 2008 un essai de MM. Yann Algan et Pierre Cahuc, La société de défiance (ou : Comment le modèle social français s’autodétruit).
La lecture de la 4ème de couverture éclaire sur le projet politique dont peuvent être porteurs des universitaires que leurs engagements personnels n’ont pourtant jamais conduits précisément dans le débat politique qu’appellent leurs analyses.
« Depuis plus de vingt ans, des enquêtes menées dans tous les pays développées révèlent qu’ici plus qu’ailleurs, on se méfie de ses concitoyens, des pouvoirs publics et du marché (…). Or la défiance et l’incivisme (…) sont alimentés par le corporatisme et l’étatisme du modèle social français… »
Et voilà pourquoi votre fille est muette et Sarkozy ou Kessler de grands hommes…
Exagéré ? Il n’est pas certain que la crise que nous connaissons amènerait nos deux experts à modérer leur enthousiasme, réel ou feint, pour une société de confiance dont les dirigeants du cac 40, ceux de Wall street ou de la City, voire ceux du G20, ont montré à quelle aune on pouvait l’apprécier. (suite…)

“Petit manuel de la crise financière et les autres” de Nicolas Béniès

(éd. Syllepse, Paris, 2009)

Nicolas Béniès traite dans son ouvrage, Petit manuel de la crise financière et les autres… , des causes proches et lointaines de la crise financière qui sévit actuellement dans les grands pays capitalistes et de ses conséquences sur l’économie réelle. Selon notre auteur, cette crise est également celle de l’idéologie libérale dans sa croyance aveugle dans le fonctionnement autorégulé des marchés. (suite…)

Séquestrations, sécurité et cagoules…

La revue l’Histoire (n° de mai) rappelle les circonstances de l’entrée du « peuple souverain » sur la scène politique avec la Révolution française, quelques distinctions utiles entre le peuple abstrait et le peuple concret, son inscription définitive comme communauté morale et entité politique dans la République et dans tout système politique démocratique. (suite…)

Face à la montée de la contestation, la solution est de s’en prendre aux corps des individus

Jeudi 14 mai, 74 gaziers et électriciens sont placés en garde à vue après s’être rendus au siège de l’Union Nationale des Employeurs des Industries Gazières (UNEMIG) pour demander l’ouverture de négociations salariales. Ils seront relâchés quelques heures plus tard. Cet événement n’est pas anodin, il stigmatise un tournant dans la gestion de la crise et de ses conséquences. Face à la situation sociale qui ne cesse de se dégrader, la tension monte. Dans la lignée de ses maitres à penser (Thatcher, Reagan et les néoconservateurs néolibéraux), le gouvernement de Nicolas Sarkozy tente le déni pur et simple de la crise. « Il n’y a pas de crise sociale » peut-on entendre ! tout juste financière… et un peu économique…. (même si le pays est en récession depuis l’automne dernier).
Manque de chance, l’effet placébo ne suffit pas pour améliorer le quotidien des 3000 nouveaux chômeurs qui pointent chaque jour en plus, et des millions d’employés du libéralisme que l’on presse et l’on serre quotidiennement dans d’un système capitaliste qu’ils n’ont pas choisi et qui fait d’eux ses esclaves, qu’ils soient cadres ou non. Notons que l’Allemagne a tiré ses derniers jours le premier prix du « déni de crise » : à savoir la suspension des dettes jusqu’en 2015 ! Formidable ! Elles n’existent tout simplement plus ! Et la bourse Allemande a salué la nouvelle par une très belle remontée… (suite…)

La réélection de Rafael Correa en équateur est la preuve que les peuples latino-américains persistent sur la voie du progrès et de l’indépendance

Les Équatoriens persistent et signent ! En effet, à la suite des élections générales qui se sont déroulées le dimanche 26 avril 2009, Rafael Correa a été réélu pour un nouveau mandat de quatre ans. Ainsi, le président sortant a obtenu un fort bon score, remportant plus de 55 % des voix… et distançant de plus de 20 points son rival de droite Lucio Gutierrez, l’ancien président qui avait été renversé en 2005 par une mobilisation populaire de grande ampleur. (suite…)

Soutien au Front de Gauche pour « changer d’Europe ».

Une délégation nationale du Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche et Gauche Unitaire) et les représentants de République et Socialisme se sont rencontrés le mardi 12 mai, au siège du PCF. « République et Socialisme », qui regroupe des élus, des responsables nationaux, régionaux, départementaux et des…