Des élections peuvent en cacher d’autres 

Présidentielle, législatives : entre la société du spectacle et la dynamique « insoumise », les projets ont été braqués ces derniers mois sur les élections « politiques », mettant de côté la nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndicale, dont les résultats officiels ont été dévoilés le 31 mars 2017. La « démocratie sociale » se…

L’affrontement social contre la politique de Macron, c’est pour demain

Si l’on en croit les documents que Médiapart s’est procurés, la loi El Khomri II (sans Madame El Khomri), cela démarre ce mois-ci avant la fin des législatives :

14 juin : projet de loi d’habilitation envoyé au Conseil d’État
28 juin : projet de loi présenté au Conseil des ministres
24 au 28 juillet : vote à l’Assemblée nationale
avant le 28 août : envoi des ordonnances au Conseil d’État
20 septembre : adoption du paquet d’ordonnances

La loi Macron-El Khomri I est passée par le 49-3 anti-démocratique, la loi Macron-El Khomri II est prévue par le processus anti-démocratique des ordonnances, c’est-à-dire sans débat parlementaire sur le fond du sujet car le débat n’aura lieu que sur la loi d’habilitation mais pas sur le contenu réel des ordonnances elles-mêmes. Le nouveau président veut ainsi éviter la possibilité de riposte immédiate des salariés et de leurs organisations syndicales revendicatives. Pour cela, il souhaite « boucler » le processus avant l’automne.
Toujours la même stratégie de la « grenouille chauffée » : les politiques d’austérité néolibérales se suivent par « tranches de saucisson » sans que soit présenté explicitement le projet global. Ainsi se suivent les actions du mouvement réformateur néolibéral sur les retraites, sur les lois travail, sur le financement de la protection sociale, sur les services publics, sur l’école, sur la privatisation des profits et la socialisation des pertes, etc.
Nous ne connaissons pas encore le futur contenu des ordonnances mais nous savons déjà que la ligne directrice sera d’augmenter fortement le degré de soumission des salariés aux décisions du patronat pour que ce dernier puisse bénéficier rapidement de la loi Macron-El-Khomri I.
Est-ce que le mouvement syndical revendicatif sera capable d’engager la première épreuve des forces dès septembre 2017 ?
Est-ce qu’une union des forces sociales (syndicales, associatives et politiques) pourra, parallèlement aux luttes sociales animées par le mouvement syndical revendicatif, développer un processus d’éducation populaire refondée (avec de plusieurs centaines d’initiatives publiques), du même type que le processus utilisé par la grande Attac pour préparer le Non au traité constitutionnel européen du 29 mai 2005 ?
Voilà les questions auxquelles le peuple mobilisé doit répondre ! (suite…)

Pour un front républicain social !

Quelques minutes à peine après les premières estimations du premier tour, certains journalistes voulaient déjà que chacun se positionne immédiatement sur ce qu’il ferait au second tour. Le mouvement social n’y échappe pas. Il se doit de regarder avec lucidité la situation, mais surtout de ne pas se laisser enfermer…

Appel du Réseau pour une École Émancipatrice et Laïque (R.E.E.L.)

1. Qui ? Ce réseau se donne pour objectif de rassembler des enseignant-e-s, des parents d’élèves, mais aussi et plus largement tous ceux et celles qui, engagé-e-s professionnellement dans l’Éducation nationale se proposent de partager et de faire connaître ce qu’est la laïcité, d’un point de vue juridique, historique et…

Appel pour lier le combat laïque au combat social et pour fédérer le peuple

Ce texte collectif est né de la réflexion de militants associatifs et syndicaux ou d'élus dont la plupart ont participé en 2015 et 2016 à des rencontres en Ile-de-France, avec la participation notamment du Réseau Education Populaire et de l'Union des Familles Laïques. La Rédaction de ReSPUBLICA en est partie prenante et on…

La présence postale est l’affaire de tous

La Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics a décidé de lancer un collectif poste pour contrer la politique de désengagement que la direction de La Poste mène depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, la moitié des 17 000 « points de contact » de La Poste ne sont…

« Chapeau ! » – Un communiqué du SLMT Groupement national « Sauvons La Médecine du Travail »

« Pouvez-vous lever le bras ? ….. Comme pour mettre un chapeau…/--- Mais c’est mon cœur…/ Répondez aux questions. Pouvez-vous mettre un chapeau ? ./.. Oui . Mais c’est mon cœur qui /.….Répondez aux questions sinon votre évaluation en sera affectée/… Vous êtes médecin ? Infirmière ?/.... Je suis professionnel…

Petites Poucettes et mineurs isolés

Je vais vous raconter une petite histoire, celle du Pays où j'ai vécu et travaillé. Il était une fois… des enfants. Pas de bol, peu de temps après leur naissance on les avait affublé du doux non de Cas Sociaux (pour les meilleurs) ou d’Inclassables (pour les pires). Allez savoir…

Contrat à impact social : rentabiliser la misère

Le « contrat à impact social », nouvel outil de financement pour les associations, arrive en France. L’État ne veut plus assurer ses missions sociales ? Pas de soucis, les banques et les multinationales sont déjà en embuscade pour couvrir les besoins des miséreux.ses. Une main sur le cœur, l’autre…

La Poste, service public pour toutes et tous, partout

Nous sommes usagers, syndicalistes, militants associatifs, élus locaux : nous décidons de lancer un appel à toutes nos concitoyennes et concitoyens pour défendre et développer le service public de la poste Le contrat tripartite de présence postale territoriale pour 2017-2020 est en cours de discussion entre l’État, la Poste et…

Pourquoi le combat social et le combat laïque ne doivent-ils faire qu’un ?

Face à un mouvement réformateur néo-libéral utilisant successivement la droite néolibérale et la gauche solférinienne tout aussi néolibérale, la confusion règne. Une partie de ceux qui se disent adversaires du néolibéralisme  de droite ou de gauche croient pouvoir le vaincre en ne globalisant pas les combats et en développant l’idée d’un consensus autour d’un socle limité de revendications pour, disent-ils, rassembler plus en rendant taboues toutes les idées qui fâchent. Ainsi ont fonctionné l’altermondialisme, les comités anti-libéraux, le Front de gauche et l’extrême gauche communautariste, entre autres. Le premier a perdu son caractère propulsif, les deux suivants ont explosé, la dernière se marginalise… C’est ce que nous appelons le processus de décomposition de la gauche de la gauche. Comme dans les années 30, cela a renforcé l’extrême droite nauséabonde. Bien sûr, les comportements qui en sont la cause sont multiples :

  • Abandonner la classe populaire ouvrière et employée qui réagit en s’abstenant à 60 %, rendant tout processus de transition par les urnes illusoire.
  • Croire que l’on peut faire l’économie de gagner la bataille de l’hégémonie culturelle via une éducation populaire refondée, pour aller plus vite vers la transformation sociale et culturelle.
  • Croire qu’il est possible de gagner les grandes luttes sans refonder les organisations syndicales revendicatives et politiques elles-mêmes.
  • Croire qu’on peut combattre le néolibéralisme en pactisant avec ses alliés indispensables (le communautarisme par exemple).
  • Croire qu’il est possible d’aller vers un post-capitalisme en s’appuyant sur des thèses de l’adversaire (comme le revenu universel par exemple). (suite…)

La grève des sardinières de Douarnenez en 1924

Une grève de femmes dure et violente, que ne doivent oublier ni le mouvement féministe ni la gauche de la gauche... Lire la brochure de Lucie Colliard publiée en 1925 : "Une belle Grève de Femmes : Douarnenez" Il y a une suite : alors que les femmes ne sont…

Les enjeux de la « loi travail »

1. Un gouvernement engagé dans la lutte de classes aux côtés du grand patronat et des financiers Le projet de « loi travail » en France a conduit au développement d’une mobilisation assez forte, assez longue, non terminée à ce jour (début septembre 2016) malgré le « vote » de la loi, et revêtant…

Une crèche associative, solidaire, innovante : Baby-Loup Pour les enfants, pour les femmes, pour la mixité sociale et culturelle

La crèche Baby-Loup est née d’un constat : pour pouvoir travailler et acquérir leur indépendance financière, les femmes d’un quartier pauvre de Chanteloup-les-Vignes n’avaient pas de moyens de garde pour leurs enfants. Leurs horaires de travail étaient atypiques : quelques heures tôt le matin, tard le soir ou en week-end, des…

#VotationTravail : prenez la parole Une votation citoyenne sur la loi El Khomri

Appel à l'initiative de : CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNEF, UNL, FIDL La démocratie ayant un sens pour les salarié-e-s, les jeunes, les privé-e-s d’emplois,les retraité-e-s, les organisations syndicales et de jeunesse, mobilisées depuis presque 3 mois décident d’une VOTATION CITOYENNE dans les entreprises, les administrations et les lieux d’étude.…

La résistance syndicale est de retour contre la loi El Khomri

L’oligarchie capitaliste mène la lutte des classes avec vigueur. Warren Buffett, l’une des plus importantes fortunes du monde, déclarait il y a quelques années : “There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning.” (Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner.)
Pour faire mentir ce membre éminent de l’oligarchie, encore faut-il que la résistance syndicale sans laquelle rien n’est possible soit à la hauteur des enjeux. Déjà, à contre-courant des commentateurs qui répètent la doxa néolibérale, ReSPUBLICA avait noté la rupture opérée lors du congrès de la CGT d’avril 2016 (1)https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/apres-son-congres-2016-ou-en-est-la-cgt/7397986. Une fois passé ce congrès, il est vite apparu aux forces vives de la CGT que les manifestations « saute-mouton » étaient de moins en moins efficaces vu la situation difficile que vivent les travailleurs tant de la classe populaire ouvrière et employée (53 % de la population française) que des couches moyennes intermédiaires (24 % de la population française). A noter que les camarades du privé de Sud-Solidaires sont sur ce point en accord avec leurs camarades de la CGT.
Eh bien, disons-le sans détours : la résistance syndicale est de retour. Et autour d’une partie du secteur privé, ce qui est nouveau sous notre soleil et très intéressant à la fois. Les assemblées salariales ont voté la grève reconductible dans le secteur des raffineries, suivi par le secteur des centrales nucléaires. (suite…)

Qui sont les nuitdeboutistes ? Enfin une étude sérieuse !

Voici une étude qui va remettre en question les analyses hâtives des détracteurs de Nuit Debout… C’est dans cette perspective que la commission Sciences Sociales Debout a mené une enquête sociologique, la seule aussi développée à ce jour, qui présente les occupants de la place de la République et leurs motivations.…

Après son congrès 2016, où en est la CGT ?

Nouvelle bifurcation pour la CGT. La radicalisation du discours est manifeste. L’unification de la centrale sur le retrait de la loi El Khomri en est le ciment. Le « syndicalisme rassemblé » sur les bases de la CFDT, c’est comme Capri, c’est fini. Le virage par rapport à l’ère Thibault-Le Paon est enfin pris.
Un congrès animé qui a vu suivant les scrutins une abstention d’environ 10 % et des votes contre de 25 à 30 %. La raison principale est la « neutralité » du rapport d’orientation qui n’a pris à bras-le-corps aucun sujet important, en dehors de celui du fonctionnement des structures CGT.
Mais Philippe Martinez et son équipe ont pris la mesure de ce mécontentement par un discours d’ouverture plus « punchy » que le rapport d’orientation. Ils ont tenu compte des débats du congrès, puisque le secrétaire général a appelé dans son discours de conclusion du congrès à des grèves massives le 28 avril, précisant même que la possibilité de la reconduction du mouvement serait soumise aux travailleurs comme cela fut demandé par un nombre significatif de délégués.
Les votes massifs pour la désignation de la direction confédérale montrent que le congrès fut satisfait des inflexions que nous résumons ici et que de nombreux délégués critiques ont apporté leurs mandats à la direction confédérale. Ce fut un congrès vivant, et non un congrès stalinien comme celui de la CFDT, par exemple. (suite…)