Après le choc démographique et le choc de compétitivité, à quand le prochain choc ordolibéral ?

Le système ordolibéral (variante européenne du néolibéralisme) est en crise profonde. Chaque rustine mise en place (voir les dernières mesures telles l’accord sur les dépassements d’honoraires ou la politique du « choc de compétitivité ») renforce la crise elle-même en précipitant notre pays vers la récession et l’austérité sans fin. Seule l’oligarchie voit ses intérêts défendus par ces politiques anti-sociales et austéritaires. (suite…)

Dépassements d’honoraires médicaux : Sarkozy en a rêvé, le gouvernement Hollande-Ayrault-Touraine veut le faire !

La crise de 2007 a marqué la fin de la fuite en avant financière devant l’incapacité du capitalisme développé à créer de la richesse réelle. On arrive maintenant à l’os : seule une baisse drastique des salaires peut encore permettre de continuer. Là où le salaire socialisé est important, comme en France, les coupes commencent dans cette composante, c’est moins directement visible et politiquement plus gérable. Les services publics sont de plus en plus ouvertement la cible des gérants du capital, qu’ils soient de droite ou de gauche. (suite…)

L’Islande et le refus de l’austérité

Face à la crise économique, alors que l’Union européenne a choisi la voie de l’austérité et a décidé de sauver les banques, l’Islande a au contraire procédé à la nationalisation des institutions financières et a rejeté les politiques de restrictions budgétaires. Avec un taux de croissance de 2,7% en 2012, même le Fonds monétaire international (FMI) salue le redressement économique du pays. (suite…)

Non à l’austérité permanente Refusons le Pacte budgétaire, ouvrons le débat en Europe !

Le président de la République veut faire ratifier au plus vite par le Parlement le Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de la zone euro, plus connu sous l’intitulé de « Pacte budgétaire », tel qu’il a été signé par Nicolas Sarkozy le 25 mars dernier. Pourtant, les faibles mesures « de croissance » annoncées le 29 mai dernier ne constituent en rien la « renégociation » promise par le candidat François Hollande d’un traité qui « ajoute l’austérité à l’austérité ». (suite…)

« Panorama sur l’histoire des syndicats » par A. Graux, en souscription

Je ne vous proposerai pas en cette veille de vacances le roman de l’été mais un investissement indispensable bien que modeste : il s’agit en effet d’avancer 20 € pour permettre la publication du « Panorama sur l’histoire des syndicats » écrit par Allain Graux, éd. Les points sur les i [1]. Pourquoi une souscription alors que rien d’équivalent n’existe ? Aucun éditeur ne serait donc prêt à prendre des risques pour un ouvrage aussi bien renseigné, peut-être par crainte que le sujet ne passionne pas un public suffisant ? Ou que la forme ne rentre pas dans les catégories habituelles de la monographie, de l’encyclopédie, de l’essai ou de la thèse ? (suite…)

Pour un changement de fiscalité maintenant

Depuis trop d’années, et particulièrement au cours des cinq dernières, avec Nicolas Sarkozy Président de la République, les gouvernements et les politiques publiques ont largement contribué à placer le pays sous l’emprise et la domination d’une finance progressivement libéralisée et dérèglementée. Ceci a fortement pesé dans le développement de la dette publique. (suite…)

Santé : chronique avril-mai 2012

A quand la suppression des franchises ? Près de deux tiers des Français interrogés par l'institut CSA sont défavorables au système des franchises sur les soins retenues sur les remboursements effectués par l'assurance maladie, c'est ce que montre un sondage commandé par l'association Aides. Cela corrobore l'ancienne enquête d'opinion Ipsos réalisée…

Santé : que penser des engagements du nouveau Président ?

Voici le résumé des engagements pris durant la campagne par François Hollande, dans le domaine de la santé, de la dépendance et du handicap. Beaucoup de bonnes mesures sont prévues, nous verrons si elles seront concrétisées, dans la mesure où certains engagements ne sont pas chiffrés (pas de chiffrage sur les Missions d’intérêt général et d’aide à la contractualisation -MIGAC- supplémentaires, ni sur la réforme de la tarification à l’activité -T2A).
Nous pouvons regretter que cela n’aille pas assez loin avec certaines propositions comportant des risques : pas de suppression des dépassements d’honoraires, malheureuse confirmation du secteur 2, manque de clarté sur les partenariats publics-privés, pas d’engagement à augmenter le remboursement de l’assurance-maladie, autorisation d’une contractualisation mutuelles-assurance-maladie hors intervention de l’assurance-maladie, rien sur le développement des maisons de retraite publiques, rien sur l’arrêt de la tendance à la privatisation des lits hospitaliers, etc. (Pour comparer avec des propositions plus conformes aux intérêts des assurés sociaux concernant le système de santé et d’assurance-maladie, voir les pages 56 à 92 du livre Contre les prédateurs de la santé, écrit par Catherine Jousse, Christophe Prudhomme et Bernard Teper dans la collection « Osez la République sociale » (2ème édition, éd.) (suite…)

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon (5/5)

Voici les 2 derniers extraits de l’entetien exclusif qui a été accordé par Jean-Luc Mélenchon à la rédaction de ReSPUBLICA. Cette semaine il est question de services publics, protection sociale et planification écologique. Vous pouvez voir l’ensemble de l’entretien en cliquant ici : entretien avec Jean-Luc Mélenchon. (suite…)

Le CADTM dénonce la campagne de désinformation sur la dette grecque et le plan de sauvetage des créanciers privés

Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir de participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d’euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie. (suite…)

Le quotient familial, un privilège de classe bien plus qu’une aide aux familles

Un débat sur le bien fondé du quotient familial s’est engagé dernièrement sur la scène politique. Défendu à droite, critiqué à gauche, le quotient familial… divise. Rappelons que ce terme désigne le dispositif qui prend en compte les enfants dans le calcul de l’impôt sur le revenu. Il procure aux ménages une réduction d’impôt qui augmente – assez logiquement – avec le nombre d’enfants mais surtout – ce qui est problématique – avec le revenu. L’avantage fiscal est en effet très fortement concentré au bénéfice des ménages disposant des revenus les plus élevés : les 10% de foyers avec les plus hauts revenus se partagent 46% du total de la réduction d’impôt liée au quotient familial (soit 6,4 milliards d’euros en 2009) tandis que les 50 % les plus pauvres se partagent seulement 10 % de la somme (c’est-à-dire moins de 1,4 milliard). (suite…)

Merci pour LEJABY !

C’était à la fin de l’émission-débat sur France 2, entre Martine AUBRY, première Secrétaire du Parti « socialiste », et le ci-devant François FILLON, Premier Ministre de son état (de son État ?). Croyant faire moderne et voulant visiblement trancher avec les habitudes ou l’agressivité généralement de mise dans ces rendez-vous télévisés de campagne électorale entre « personnalités » politiques, la première des socialistes français a subitement quitté le ton rogue avec lequel elle éreintait à intervalles réguliers les propos de son vis-à-vis, et s’est avisée d’adresser tout à trac au chef du gouvernement, un satisfecit des plus spontanés pour l’intervention des pouvoirs publics qui a « permis de sauver l’emploi » des 92 salariées jetées à la rue une semaine plus tôt par le Tribunal de Commerce de Lyon. Merci pour LEJABY… (suite…)

Oui, il faut tourner la page du quotient familial, mais uniquement dans le cadre global d’une réforme fiscale

Comme toujours le débat s’installe dans le pour ou contre de telle ou telle mesures sans la remettre dans le contexte général de son environnement. Même si l’on fait l’analyse des « gagnants » et des « perdants » en cas d’application de telle ou telle mesure, il est nécessaire de mettre en lumière les interdépendances dans le système global, car ce qui compte pour les citoyens et les salariés (et leurs familles), c’est le résultat global et non le résultat par « tranche de saucisson ». (suite…)