Municipales 2020 : le fossé se creuse entre le peuple et le système

60 % d’abstention pour une élection municipale, c’est du jamais vu ! Encore moins de participation qu’au premier tour. Chez les jeunes et les quartiers populaires, ici et là, on voit des taux d’abstentions de plus de 75 %, la Seine-Saint-Denis en est un triste exemple ! Nous vivons une crise de la démocratie sans précédent. Le coronavirus Sars-Cov-2 ne peut pas expliquer seul ce désastre civique. Nous savions que le macronisme perdait sa base sociale. Nous savons depuis le 28 juin qu’il a perdu sa base électorale. Les fusions bricolées dans la hâte du déconfinement n’ont confirmé qu’une chose : la toxicité électorale du label LaReM. D’autant que cette crise de la démocratie se double d’une crise de la représentation que l’abstention galopante accentue en la rendant plus visible encore, entretenant ainsi une spirale dont on voit mal où elle s’arrêtera. Si on ajoute à cela l’actualité du fonctionnement de la justice et de la police, on voit que la démocrature n’est pas loin. Nous y reviendrons. (suite…)

Développer le fatalisme du chacun pour soi, ou rassembler pour vaincre ? Enseignements des municipales

Les deux tours des municipales viennent de nous donner un matériau absolument remarquable pour nous aider à comprendre la situation politique de la France et quels moyens stratégiques utiliser pour aider à la transformation sociale et politique. D’autant que, contrairement aux propos de certains, qui considèrent que les municipales relèvent de Clochemerle, les municipales sont un moyen politique indispensable à l’ancrage populaire des partis politiques. Et pour les républicains sociaux que nous sommes, c’est le moment de vérité quant à notre ancrage dans la classe populaire ouvrière et employée qui (« répéter c’est enseigner ») représente 53 % de la population active et retraitée (1)Ajoutons les couches moyennes intermédiaires salariées pour 24 %, les couches moyennes supérieures salariées pour 15 % et les professions non salariées pour 8 %.. Nous insistons sur ce point, car croire qu’un processus de rupture avec le capitalisme est possible sans le soutien massif de cette classe populaire relève au mieux de la naïveté petite bourgeoise : avis aux amateurs ! (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Ajoutons les couches moyennes intermédiaires salariées pour 24 %, les couches moyennes supérieures salariées pour 15 % et les professions non salariées pour 8 %.