Le Peuple ou la dictature de l’illégitimité ?

Quelle voie du dépassement du blocage du système politique actuel?
6 mobilisations d’ampleur nationale en 6 semaines, des manifestations millionnaires, une l’intersyndicale, une grève quasi totale des raffineries et des dépôts de carburants unie, la mobilisation de la jeunesse lycéenne et étudiante : le « mouvement social » se bat alors que le « mouvement politique institutionnel» en ses assemblées est impuissant. (suite…)

Réformes : une explication de texte

Réformes des retraites, de la Justice, de l’Ecole, des Universités, de la Santé, des Collectivités territoriales…Cette “réformite“ aigue participe de la stratégie communicationnelle du monde politique contemporain, convaincu qu’il prouve à la fois son utilité et son modernisme en énonçant, à propos de tout et n’importe quoi, sa volonté de réformer la société. Manifestation de puissance volontariste du pouvoir politique, qui camouffle la réalité de son impuissance, dans un monde dominé par le pouvoir économique et financier et des sectes idéologiques de toute nature. Situation d’autant plus paradoxale que ceux qui manifestent le plus énergiquement cette volonté d’agir sur le social sont aussi adeptes de l’idéologie libérale, voire ultralibérale, qui prône le désengagement systématique de l’Etat. (suite…)

Face au mépris, ne pas se soumettre !

La presse annonçait il y a deux semaines une semaine « décisive », façon pour les chiens de garde médiatiques de dire que si la mobilisation s’essoufflait, c’était une défaite supplémentaire que le mouvement social enregistrait. Et la mobilisation ne s’essouffla pas. Bien au contraire puisque nous avons assisté à un maintient de la mobilisation, un élargissement de sa base et une amplification des actions. (suite…)

Financement des retraites : oui aux cotisations, non à l’impôt !

Dans une tribune libre de l’Humanité du 22 septembre 2010, Liêm-Hoang-Ngoc, secrétaire national adjoint du PS, présente les propositions de son parti pour une réforme du financement des retraites. Il s’agirait de recourir à l’impôt (« fiscalisation »), plutôt qu’aux cotisations : « [le projet du PS] fait jouer la solidarité nationale à travers l’impôt (…), à côté des cotisations, dont l’augmentation exclusive (dans une logique pure de salaire indirect) aurait nui au pouvoir d’achat des salariés et à leur emploi dans les PME. »

Or la « fiscalisation » des prélèvements sociaux est un projet 1) économiquement pervers, 2) socialement inéquitable, et 3) fatal à la solidarité. (suite…)

Retraites : “il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience”

L’utilisation de cette citation de Jean Jaurès dans “Etudes socialistes” se justifie par l’importance de la contre-révolution néolibérale opérée par la gouvernance mondiale (patronat des firmes multinationales, dirigeants des firmes multilatérales et régionales, G7 et administration étasunienne) depuis le Consensus de Washington en 1979, dans toutes les activités humaines mais principalement dans le domaine de la protection sociale.
L’ampleur du processus de démantèlement de la protection sociale solidaire réalisé en France par les différentes réformes régressives depuis 43 ans en général et depuis 23 ans sur le dossier des retraites nous impose deux constats :

  • que toute petite amélioration concrète, même si elle est toujours “bonne à prendre” ne résoudra en rien l’étendue du désastre créé,
  • qu’à la contre-révolution néolibérale orchestrée par le turbocapitalisme, il faut préparer une révolution républicaine visant à instituer les neuf principes républicains bafoués par le turbocapitalisme. Et en ce qui concerne la protection sociale, instituer le principe de la solidarité : “à chacun selon ses besoins, chacun y contribuant selon ses moyens” en remplacement du principe néolibéral “à chacun selon ses moyens”.

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Retraites : combattre les dogmes du néolibéralisme pour penser libre !

Comme souvent, une pensée libératrice, un projet émancipateur ne peut naître qu’à condition de pouvoir penser hors des dogmes qui sont véhiculés ici et là par des organisations, leurs clercs et leurs catéchismes. A une certaine époque, il fallait se battre pour pouvoir penser hors des croyances de l’immaculée conception, du soleil qui tournait autour de la terre, voire de l’école aux mains des structures religieuses, de l’Etat et des églises qui ne devaient pas être séparés, etc. (suite…)

Quels sont les positionnements de la gauche aujourd’hui ?

Les retraites Sur le plan national, l’actualité est au combat contre le projet gouvernemental sur les retraites. Le mouvement syndical est d’abord divisé, FO ayant lancé seule sa journée de grève interprofessionnelle, sans suite, ce qui aura comme seule conséquence de diviser le mouvement syndical. On ne comprend pas pourquoi…

Faire entendre les exigences citoyennes sur les retraites

Le gouvernement français s’apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c’est pour le sauver. Le bilan des réformes menées depuis 1993 est déjà catastrophique car toutes les dispositions prises (calcul sur les 25 meilleures années, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, allongement de la durée de cotisation sous peine de décote…) ont déjà fait baisser le niveau des pensions d’environ 20 %. Elles ont aggravé les inégalités déjà fortes entre les pensions des hommes et des femmes. Le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que le taux de remplacement moyen – niveau de la retraite par rapport au salaire, passerait de 72 % en 2007 à 59 % en 2050. Cette dégradation continuera donc de frapper les actuels retraités et touchera également les générations suivantes. (suite…)

La gauche commence mal le débat sur les retraites

Alors que l’ensemble de la protection sociale solidaire est sous l’emprise du processus de marchandisation et de privatisation lancé depuis une trentaine d’années par le Consensus de Washington et relayé par les politiques néolibérales nationales, voilà que Nicolas Sarkozy décide d’aborder les retraites après avoir fait reculer le principe de solidarité sur la santé et l’assurance-maladie aux profits des actionnaires des structures hospitalières privées, de l’UNOCAM1 et de l’industrie pharmaceutique.

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