L’attaque contre la Sécurité sociale entre dans une phase décisive

On sait que sur les 21 milliards de diminution de dépenses prévue dans le « Pacte de stabilité », 10 milliards concerneront l’Assurance-maladie. Mais il existe bien d'autres mesures qui vont avoir un impact sur la Sécurité sociale solidaire, d'autres signes d'avancée du rouleau compresseur néo-libéral, dont on apprend l'existence ici ou…

Pour sortir du carcan de l’Union européenne et de la zone euro

Une seule solution : transformer les gauches de la gauche en gauche de gauche !
Repartons d’un texte critique précédent intitulé « L’euro: les 6 positions en présence »,  où nous décrivions la position néolibérale commune à la droite néolibérale décomplexée et à la gauche néolibérale complexée.
Nous résumions d’abord la position souverainiste des extrêmes droites qui ne sont, comme dans les années 30, que la dernière solution offerte au grand patronat et aux néolibéraux lorsque qu’ils n’auront pas d’autre choix, après en avoir arraché des lambeaux, que de supprimer totalement l’application des principes sociaux républicains.
Ajoutons aujourd’hui que ces deux positions (néolibérale « de base » et droitisation extrême si les politiques des 30 dernières années ne suffisent pas à contenir les peuples) sont en fait les positions du bloc des gardiens du capitalisme. (suite…)

Hollande-Valls ou l’accélération de la politique du Medef

En fait, la Bérézina des municipales n’a entraîné l’exécutif que dans l’accélération de la politique dictée par le Medef tant il est persuadé de la doctrine de Margaret Thatcher : « Il n’y a pas d’alternative au néolibéralisme » . Après les simagrées ridicules de l’aile gauche du PS, le retrait politicien  d’EELV, il ne restait plus au Premier ministre que de faire un discours schizophrène dont l’ambiguïté était palpable dès le début de sa présentation. Appliquant à la lettre, la règle du Cardinal de Retz devenu vertu théologale chez les néolibéraux de droite comme de gauche : « On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment », nous avons eu affaire dès la  première phrase de la déclaration du Premier ministre à un sommet inégalé de l’ambiguïté : « Trop de souffrances, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France ». (suite…)

Éducation populaire : en parler toujours pour n’en faire jamais ! Militant, réveille-toi, les vieilles méthodes sont usées !

Une Bérézina pour le Parti socialiste et une autre pour le Parti communiste (voir dans ce numéro) et donc pour le Front de gauche, en ricochet, car c’est bien le PC qui est l’organisation la plus importante du Front de gauche. Gains électoraux exceptionnels pour la droite et l’extrême droite, l’abstention premier choix de la classe populaire ouvrière et employée (voir la dernière chronique d’Evariste)… Et voilà le terme « éducation populaire » repris en cœur par toute la gauche, tant solférinienne et qu’anti-libérale. L’utilisation de ce vocable va de pair avec des phrases toutes faites du genre : « il faut mieux expliquer », « il faut faire plus de pédagogie », etc. Errare humanum est, perseverare diabolicum. Les électeurs de la classe populaire ouvrière et employée qui, ayant voté à gauche hier, n’ont pas voté les 23 et 30 mars dernier l’ont fait en toute connaissance de cause, refusant ainsi aujourd’hui l’entièreté de l’offre politique, FN compris. (suite…)

Ultra-libéralisme et social-libéralisme, même combat contre les services publics ? L’évolution de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 1984

La mise en œuvre de politiques économiques au bénéfice d’un capitalisme globalisé s’appuyant sur une logique de l’offre et non sur la demande sociale, modifie complètement les missions et le rôle des services publics avec des conséquences très négatives pour les agents de ceux-ci (délabrement des conditions de travail, baisse…

Contre la résignation ? Les pavés, le fascisme ou l’éducation ?

Il est grand temps d'en finir avec la résignation. Résignation politique devant le pouvoir de la finance internationale, résignation politique devant une banque centrale européenne aux ordres de la troïka, résignation politique devant les enjeux sociétaux et devant une démocratie à bout de souffle, résignation politique imposée au nom d'un…

CFDT, CFTC, CGC, PS : les auxiliaires du patronat

Les textes du patronat signés sans contrepartie se suivent et se ressemblent. Signer des compromis fait partie de la vie syndicale lorsque cela améliore des conditions de travail ou de salaire. Mais depuis quelques années, les confédérations susnommées ne signent que des textes qui n'améliorent que la vie de l'oligarchie…

Que veut dire le mot « culture » ? Que veut dire mener la bataille pour « l’hégémonie culturelle » ?

Dans le langage philosophique et politique, la culture relève de l’acquis et non de l’inné. La culture est la sédimentation par couches successives d’éléments d’idéologie, dominante ou pas, qui ont fait l’histoire de la société.
Pour un groupe de personnes ou pour une nation, la culture est ce qui est commun à ce groupe de personnes ou cette nation. Il s’agit donc de l’ensemble des valeurs et des idées du groupe ou de la nation. Pour le philosophe marxiste Antonio Gramsci (1891-1937), la culture est organiquement liée au pouvoir dominant. (suite…)

Méfaits de la dioxine : un film à voir

Samedi 22 mars 2014 à 14 h, au cinéma La Clef, 34 rue Daubenton, Paris 5e (Métro : Censier-Daubenton) Vietnam : Agent Orange, une bombe à retardement, un documentaire de Thuy Tien Ho et Laurent Lindebrings - 2012, 57’, produit par Collectif Orchidées et Orange DiHoxyn. Quarante ans après les derniers épandages,…

« La gauche radicale et ses tabous. Pourquoi le Front de gauche échoue face au Front national » par A. Bernier

Un livre ((Publié au Seuil, janvier 2014, 176 p. Voir aussi son article "Sortir de l'euro ne fera pas tout".)) à lire dans la séquence politique actuelle. Pourquoi ? Les conséquences des politiques néolibérales de droite (UMP) ou de gauche (majorité PS et EELV) deviennent de plus en plus scandaleuses. Dans…

IVG : une votation suisse dont on a peu parlé

Les scrutins du dimanche 9 février en Suisse ont été largement commentés sur la question des travailleurs étrangers, mais les résultats obtenus à l'une des trois questions posées ce jour-là mérite d'être signalée, d'autant qu'il s'agit d'une bonne nouvelle dans un contexte européen actuellement préoccupant pour les droits des femmes…

Pourquoi devons-nous passer d’une gauche de la gauche à une gauche de gauche ?

Gauche de gauche : l’expression « gauche de gauche » vient d’une tribune de P. Bourdieu, « Pour une gauche de gauche », publiée dans le Monde du 08/04/1998. Au lendemain d’élections de présidents de région alliés au FN, Bourdieu y fustigeait la gauche de gouvernement (Jospin, Chevènement, Hue, Voynet), menant depuis longtemps « une politique instrumentale et cynique, plus attentive aux intérêts des élus qu’aux problèmes des électeurs » (déjà !), qui déçoit les électeurs de gauche.
Cette expression est reprise encore récemment dans des titres de livres ou d’articles, mais la « gauche de gauche » de Bourdieu n’est pas la nôtre. D’une part, Bourdieu précisera lui-même, dans une interview ultérieure à Télérama (idem), que s’il appelle de ses vœux « une gauche vraiment de gauche », c’est uniquement en tant qu’intellectuel, et que parler de « gauche de la gauche » renvoie à un positionnement politique qui ne le concerne pas. D’autre part, selon lui, une « vraie gauche » doit dépasser « la prétendue fatalité des lois économiques » et s’atteler à « humaniser le monde social », ce qui est bien le projet de ce que nous appelons « gauche de la gauche » ; c’était le nom que s’était donné une liste de l’époque et qui est repris aujourd’hui pour d’autres tentatives de constituer des listes de « gauche pour de vrai », allant de la gauche du PS au NPA en passant par le PG, tentatives qui se heurtent le plus souvent aux stratégies partisanes nationales. (suite…)

De quoi la « théorie du genre » est-elle le fantasme ?

Réunis en une grande coalition boursoufflée, voici que les représentants de l'extrême-droite, toutes tendances confondues - anti-mariages gay, appuyés sur un catholicisme intégriste, salafistes habités par la terreur d'un maléfique lesbianisme américain, lepénistes anti-système, baroudeurs de la quenelle, anciens du Groupe union défense (GUD), multiples partisans de Dieudonné, de Robert…

Suffit-il de déclarer la guerre à la finance ?

Face au banditisme financier qui accompagne la phase actuelle du capitalisme, les néolibéraux de droite et les néolibéraux solfériniens n’ont qu’un mot à la bouche : « il faut réguler le capitalisme ». Pour accepter cela, il faut ne pas tenir compte des célèbres citations réalistes de Charles Pasqua : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » et « les dirigeants politiques ne sont pas des croyants en politique » ! (suite…)

Vers une privatisation du n°1 du logement social

Alors que la Fondation Abbé-Pierre indique dans son bilan annuel que 10 millions de Français subissent la crise du logement, voilà un rapport de la Cour des comptes qui va faire scandale : il révèle que la Caisse des dépôts réfléchit à une privatisation partielle de sa filiale, la Société nationale immobilière, le principal bailleur social en France. Les magistrats épinglent aussi des dérives affairistes. (suite…)