Oui, on peut être féministe et contre la pénalisation des clients !

NDLR : Nous reproduisons ce texte en parallèle à celui du collectif Abolition 2012 car leur juxtaposition illustre bien le clivage qui, depuis longtemps, traverse l'opinion et le mouvement féministe plus particulièrement. Le point central étant bien sûr la façon de considérer le client de la prostitution et son éventuelle…

Harcèlement sexuel : incurie et déni de justice

Ce n'est qu'en 1992 que la France a pénalisé le harcèlement sexuel, encore l'a-t-elle fait avec réticence, ne retenant que les faits à l'initiative des supérieurs hiérarchiques ; en 1998, la possibilité d'incriminer les collègues fut acquise... puis annulée en 2002. Malgré l'action résolue de l'AVFT - Association européenne contre…

Suppression du quotient conjugal, ça sent le Sapin !

Le débat fait rage autour de la réforme du quotient familial et le moins que l’on puisse dire c’est qu’au rythme des renoncements, reculades et autres enterrements de première classe, de la grande révolution fiscale reprise par le PS et son candidat, il ne restera plus grand-chose. Or, si nous sommes opposés à certains points de cette réforme globale (1)fiscalisation d’une partie du financement de la protection sociale par la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu par exemple, échelle de progressivité de l’impôt trop faible, etc., elle avait au moins le mérite de remettre la question de l’impôt et surtout de sa fonction redistributive au cœur de la campagne. Alors que pendant le quinquennat 2012-2017 nous fêterons les cent ans de l’impôt sur le revenu et que celui-ci, à coup de niches fiscales et autres suppressions de tranches d’imposition, pèse de moins en moins dans le budget de l’État, il était temps que la gauche s’y réintéresse. Las, Michel Sapin a aussi annoncé l’abandon de la suppression du quotient conjugal. (suite…)

Notes de bas de page

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1 fiscalisation d’une partie du financement de la protection sociale par la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu par exemple, échelle de progressivité de l’impôt trop faible, etc.

Algérie : paroles de jeunes de Constantine

Vous allez vous réjouir de découvrir les « Plumes aiguisées ». Certains regretteront de ne pas y trouver de la grande littérature, les auteur(e)s sont sans prétention artistique, même si je pense que certaines plumes ont de l’avenir.  Ces jeunes filles et jeunes hommes vivent à Constantine, en Algérie. Jeunesse qui exprime simplement ses sentiments. C’est une parole libre. (suite…)

Au nom de la démocratie : ce que les laïques et les femmes ont à perdre dans les élections tunisiennes

À la veille des élections en Tunisie, élections qui vont déterminer l’avenir du pays ainsi que celui du monde arabe, les bien-pensants occidentaux et les intégristes musulmans se réjouissent en choeur des « premières élections libres de Tunisie » et de son accession à la « démocratie ». (suite…)

Chérifa Kheddar : “Dans un Etat de droit les agresseurs répondent de leurs actes devant la société”

Chérifa Kheddar, lauréate du prix 2008 des droits humains de l’International service, est la porte-parole de l’Observatoire des violences faites aux femmes (Ovif). Dans l’entretien qui suit, elle s’exprime sur le phénomène des violences à l’égard des femmes en Algérie et les raisons de la création de l’Ovit. (suite…)

Réaction à l’article “L’infinie catastrophe”

J'ai été très touchée par le beau texte de Jacqueline Merville. Les réactions à l'affaire DSK ont révélé une fois encore le deni collectif du viol, du harcèlement et des agressions sexuelles, qui loin des d'être des armes de séduction ,comme le prétendent bon nombre de chauds lapins et de…

Les « aidants sexuels » : une prostitution déguisée et légalisée

Les droits des femmes subissent des remises en cause récurrentes. Elle provient cette fois-ci du Collectif Handicaps et Sexualités, crée en 2008. Ce Collectif, qui regroupe notamment l’Association française contre les myopathies, l’Association des paralysés de France et l’Association Handicap international, réclame entre autres des « prestations sexuelles» assurées par des personnes, rémunérées, au profit de nos concitoyens lourdement handicapées. (suite…)

Amina LOTFI : « Pour une Constitution marocaine garantissant une égalité effective entre les femmes et les hommes, ainsi que la prohibition de toutes les formes de discriminations »

Madame Amina Lotfi est Consultante en Genre et Développement, et directrice d’un bureau d’étude et de recherche en Développement social à Rabat, au Maroc. Elle a adhéré, en 2001, aux instances dirigeantes du Comité de soutien à la scolarisation des filles en milieu rural au Maroc. Elle est, depuis février 2009, vice-présidente du bureau de Rabat, de l’Association démocratique des femmes marocaines (ADFM), et depuis quelques mois, présidente nationale par intérim de cette association. (suite…)

Décès de Didar Fawzy Rossano, révolutionnaire et internationaliste des XXème et XXIème siècles

Hélène Cuenat, dans ses Mémoires, la Porte verte (1)éditions Bouchène, Paris, 2001., cite Didar Fawzi Rossano, parmi les six résistantes pour l’indépendance de l’Algérie, qui s’étaient évadées, en février 1961, de la vieille prison pour femmes de la Roquette (aujourd’hui rasée, et située alors entre le cimetière Père-Lachaise et la Mairie du 11e à Paris.
D’après l’auteur de cet ouvrage, le nom de jeune fille de la résistante égyptienne est Diane Rossano, son prénom est Didar, Fawzi c’est celui de son premier mari, colonel parmi les officiers libres égyptiens, avec Nasser, puis diplomate.

Ces militantes y étaient emprisonnées, ainsi que plusieurs autres résistantes algériennes et françaises, parce qu’elles appartenaient soit au Front de libération nationale algérien, comme les deux Algériennes de naissance, Zina Harraïgue et Fatima, soit au réseau Jeanson, comme les trois militantes françaises, condamnées à 10 ans de prison chacune : Micheline Pouteau, Jacqueline Carré et Hélène Cuenat, militant du PCF, soit au Réseau de Henri Curiel (communiste juif égyptien), comme Didar Fawzi Rossano. (NDLR). (suite…)

Notes de bas de page

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1 éditions Bouchène, Paris, 2001.

L’infinie catastrophe

Je m’étais réfugiée dans une maison. Je criais. Des villageois étaient venus dans le jardin de cette maison à cause des cris de femme dans la nuit. On me parlait de derrière la porte pour que je cesse de crier. On me rassurait. J’avais entrouvert la porte, l’homme était au milieu des villageois. Il tenait mes vêtements et mon sac sous le bras, il souriait. (suite…)