Des exemples de la politique de classe en France

1/ Pourquoi Neymar vient-il au PSG? Contrairement à ce que nous entendons souvent, la France néolibérale est très attractive pour les très riches. La majorité des couches moyennes supérieures salariées (en gros les cadres) est soumise à un impôt progressif sur les revenus. Mais contrairement à ce qu’ils croient, ce…

Vers un prochain krach financier

Même si on ne peut pas « faire bouillir les marmites de l’avenir » selon la formule de Friedrich Engels, on peut dire que les mêmes causes produiront les mêmes effets dans un système donné mais à une échéance non connue. La crise des crédits hypothécaires de 2007-2008, de même nature que…

Résumé des propositions de la loi Macron-El Khomri II

Plafond des indemnités prud’homales Sauf en cas de licenciement intervenu dans un contexte de harcèlement ou de discrimination, les juges seront tenus par un plafond à ne pas dépasser pour indemniser le préjudice des salariés licenciés abusivement. Licenciement économique facilité dans les filiales des groupes internationaux Retiré du projet de loi El…

Non au détournement clérical des hommages à Jacques Hamel : défendons les principes de la République, pas les valeurs religieuses !

Comme l’UFAL l’avait souligné dès le 27 juillet 2016, par l’assassinat terroriste de Jacques Hamel, prêtre catholique qui célébrait son culte, ce ne sont pas seulement « les catholiques qui ont été frappés », mais « la liberté de culte qui [était] visée, et donc encore une fois la République laïque ». Il est…

Guerre et Paix : Notre engagement militaire au Sahel

La conflictualité au SAHEL - qui avait été jusqu’alors épargné (si l’on excepte la revendication territoriale touarègue) des soubresauts internes sporadiques que connurent d’autres régions du monde, telles que le Maghreb, certaines parties de l’Afrique et le Moyen Orient - trouve son origine dans les suites de la guerre civile algérienne…

Un collectif de défense de la langue française dit halte à l’«anglophonisation»

La lecture d’un article sur Start’in Lens a fait bondir Georges Gastaud, président du collectif unitaire républicain pour la résistance, l’initiative et l’émancipation linguistique (COURRIEL). Il explique son combat contre le « tout anglais ». « Umbrella sky » ? Un ciel de parapluies. « Yellow brick road » ? La route de brique jaune du Magicien d’Oz.…

Une rentrée sociale, ça se prépare !

Macron : une casse méthodique du droit du travail S’il fallait encore s’en convaincre, le simulacre de négociations que certains osent appeler « dialogue social » vient de montrer ses limites : le gouvernement, en ayant reçu toutes les organisations syndicales, a seulement souhaité faire quelques concessions d’affichage pour éviter…

Projet de fusion des instances : “La préservation d’un fonctionnement autonome du CHSCT est nécessaire à la prévention des risques”

À travers son "programme de travail" adressé le 6 juin aux partenaires sociaux, le gouvernement a confirmé sa volonté d'aller vers une généralisation de la fusion des institutions représentatives du personnel. Olivier Sévéon, formateur auprès des élus du personnel, défend dans cette chronique la spécialisation des différentes IRP et plus…

Dans quelle crise sommes-nous ? n° 9

« La crise c’est quand le vieux se meurt et que le jeune hésite à naître. » Antonio Gramsci Ce neuvième numéro de notre série d'article "Dans quelle crise sommes-nous ?" (voir articles n°1, 2, 3, 4, 5 ,6, 7, 8), depuis l'implosion du capitalisme financier lors de la crise dite…

Le coup d’État « macroniste » adoubé par la séquence des élections présidentielle et législatives

Il faut lire cette chronique d’Évariste dans la continuité de celles qui ont suivi les deux tours de la présidentielle et le premier tour des législatives (1)https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/les-enseignements-du-premier-tour-de-lelection-presidentielle-2017/7400228
https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/retour-sur-le-triomphe-de-macron-le-7-mai-2017/7400277
et  https://www.gaucherepublicaine.org/respublica/11-juin-2017-enseignements-du-1er-tour-des-legislatives/7400393
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L’abstention massive a une signification politique

Nul ne peut nier qu’un taux d’abstention qui est globalement de 57 %, qui dépasse les deux tiers dans de nombreux quartiers populaires et
frôle les 70 % chez les moins de 35 ans a une signification politique forte, qui questionne le lien social et politique entre les couches populaires ouvrières et employées et la représentation nationale mais aussi les partis. Surtout si on pense que ces couches sociales représentent 53 % des Français.
On pourrait ajouter à l’abstention massive, le nombre de 10% des blancs et nuls qui font que les votes exprimés vers des candidats sont de plus en plus minoritaires.

Cela seul devrait faire réfléchir ceux qui pensent que l’on peut aujourd’hui se passer de l’éducation populaire refondée. Car un lien brisé ne se reconstitue pas avec des formes traditionnelles militantes. Ce point sera pour nous un axe de travail pour le Réseau Education Populaire (Rep) qui devra se restructurer pour faire bien plus que les 400 initiatives annuelles actuelles ! Mais avec vous !

Le coup d’État « macroniste »

Le patronat et ses alliés ont anticipé l’écroulement du Parti socialiste (hollandais et frondeurs) et le déport de Fillon vers l’extrême droite catholique. Très vite, ils ont vu que pour battre leurs deux poulains, Juppé et Sarkozy, Fillon a passé un accord avec Sens commun, le parti d’extrême droite issu de la Manif pour tous. Ils ont alors organisé la mise en orbite d’un autre poulain : Macron. Car l’oligarchie jouera toutes ses cartes néolibérales avant de parrainer une alliance avec l’extrême droite. À cette fin, tous les groupes médiatiques dirigés par le patronat du CAC 40 ont « dégagé » des journalistes qui n’étaient pas dans la nouvelle ligne : des dizaines de journalistes écartés des postes importants. Beaucoup de députés, alliés du patronat, socialistes ou LR, ont rejoint le nouveau «  roi ». Ce qui restera de LR aura le choix entre rejoindre le camp du FN comme Dupont-Aignan l’a déjà fait et rejoindre le camp du nouveau « roi ». Ce qui reste du PS aura le choix entre rejoindre le camp du nouveau « roi » et affirmer une franche opposition de gauche à ce coup d’État « macroniste » avalisé par un plébiscite sans précédent. Le vote sur la confiance au gouvernement et la loi d’habilitation des ordonnances donnera alors les tendances pour la séquence nouvelle qui s’ouvre.

Le FN reste en embuscade

Le débat au sein du Front national devra revenir sur l’accentuation de plusieurs  contradictions internes. Entre une minorité de l’extrême droite catholique existante dans le FN qui aimerait faire la jonction avec la majorité de l’extrême droite catholique encore à l’extérieur du FN, notamment par une alliance avec  Sens commun, et l’actuelle direction qui voit les inconvénients de cette stratégie, notamment vis-à-vis des jeunes. Dilemme entre ceux qui veulent intégrer la droite de la droite et ceux qui veulent rester sur une position souverainiste vis-à-vis de l’Union européenne. (suite…)

L’émancipation en Guyane : c’est pour quand ?

Nous avons déjà pointé dans ce journal que la Guyane était le département avec les plus mauvais chiffres sociaux : échec scolaire, inégalités sociales de toutes natures, chômage, pourcentage des habitants en dessous du seuil de pauvreté, pouvoir d’achat, désertification des services publics, etc. Pour le social, on voit là les…

Des élections peuvent en cacher d’autres 

Présidentielle, législatives : entre la société du spectacle et la dynamique « insoumise », les projets ont été braqués ces derniers mois sur les élections « politiques », mettant de côté la nouvelle mesure d’audience de la représentativité syndicale, dont les résultats officiels ont été dévoilés le 31 mars 2017. La « démocratie sociale » se…

11 juin 2017 : enseignements du 1er tour des législatives

Nous ne revenons pas sur les citoyens non inscrits sur les listes ou mal inscrits. Comme nous l’avons noté pour le premier tour de la présidentielle du 23 avril, 11,4 % de l’électorat potentiel est non-inscrit sur les listes électorales et  15,1 % des inscrits sont mal inscrits, c’est-à-dire ne sont pas inscrits où ils habitent.
Par contre, un problème de légitimité s’annonce avec une abstention record pour la Ve République, alors que plus d’un inscrit sur les listes sur deux décide de ne pas voter et que la grande majorité de l’assemblée ne représentera in fine que 16 % des inscrits. Quand les citoyens qui étaient hostiles à la loi El-Khomri I verront que Macron va faire passer par ordonnances une loi El Khomri II plus anti-sociale que la première et davantage encore (la prochaine réforme des retraites, etc.), il est probable que le président fera l’objet du même désamour que Hollande. Mais la crise politique risque d’être plus forte que la précédente. Et alors, s’en suivra une course de vitesse entre la gauche et l’extrême droite comparable à celle que nous venons de vivre mais en plus marqué encore. Préparons-nous à cette échéance.

Revenons au scrutin lui-même. En fait, d’après Ipsos, ce sont les jeunes (64 % chez les moins de 35 ans soit presque le double des plus de 60 ans) et les couches populaires (61 % des employés et 66 % des ouvriers se sont abstenus) qui sont les principaux abstentionnistes. Cela explique le fort recul de la France insoumise et du Front national par rapport au premier tour de la présidentielle 2017 où ils avaient percé dans ces catégories sociales, en particulier chez les jeunes.
Chez les votants, la France insoumise a notamment perdu du terrain chez les 18-24 ans (avec 18 %, contre 30% pour Jean-Luc Mélenchon dans cette catégorie au premier tour de la présidentielle, -12 points), chez les employés (14 %, -8 points), les ouvriers (11%, -13), les chômeurs (18 %, -13), les bas revenus (13 %, -13). Le FN reste le premier parti chez les ouvriers (29 %) malgré son recul massif par rapport à la présidentielle.
Cela dit, le rapport des forces à gauche a changé dans pratiquement toute la France. D’une façon générale, la France insoumise est à la première place dans les forces politiques de transformation sociale très loin devant le PCF qui s’effondre, y compris dans certains de ses bastions historiques (le Val-de-Marne entre autres).
Le Parti socialiste subit un déclin sans précédent, que ce soit du fait de ses frondeurs ou pas.

(suite…)