Le protectionnisme : un gros mot ou une réponse sociale et écologique ?

Depuis la rentrée 2018, l’actualité économique ré-ouvre un débat qui oppose depuis bien longtemps les économistes. En effet, le président nord-américain Donald Trump a annoncé son intention de taxer les importations chinoises à hauteur de 200 milliards de dollars (10% sur les produits chinois, qui pourrait passer à 25% en…

Du pain et de la sauce tomate. Comment un aliment raconte une société.

Depuis une dizaine d’années, la multiplication des émissions de cuisine et des livres de recettes ont fait de nos assiettes un sujet de société de premier plan, à la croisée d’enjeux économiques, environnementaux et sociaux. D’ailleurs, en ce moment, à la suite des États généraux de l’alimentation, le Parlement finalise…

Projet de loi Agriculture et Alimentation : pour un changement de modèle !

Depuis ses débuts, la Confédération paysanne défend des valeurs sociales, de qualité d’alimentation, de préservation de l’environnement et bien entendu de défense des paysans. La défense des paysans passe par l’acquisition d’un revenu pour toutes et tous, revenu provenant de la vente de nos productions à hauteur de prix rémunérateurs…

« Diony coop : Des coopératives alimentaires autogérées dans le 9-3 »  

Ce livre de Jean-Claude Richard sous-titré « Apprendre en faisant » est publié par les Editions libertaires  (2017, 79 pages pour 4,5 euros seulement ! voir le site de l’éditeur), je voudrais vous pousser à le lire, à joindre l’auteur pour qu’il vous fasse visiter leur AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture…

Conjoncture : Tout va très bien, madame la marquise !

Selon l'INSEE, la baisse des emplois marchands continuera en 2014. Il est loin, le retournement de la courbe du chômage prédit par le représentant politique du Medef, François Hollande. La lecture de la note de conjoncture de l'Insee de juin 2014 est éclairante. On y lit : « Au second semestre 2014,…

Courrier des lecteurs

1/ Quel bonheur que l'édito de Respublica de ce jour !!! Chaque mot, c'est ce que je vis et ressens. Dans les quartiers populaires où je vis, la gauche de la gauche a perdu, depuis le premier virage de 1983, les 2/3 de ses voix. Une partie des électeurs PCF se…

Travailler le dimanche : d’une contradiction entre travailleur et consommateur et de l’affaiblissement des normes sociales

« Après la décision du tribunal de commerce de Bobigny ordonnant à quinze magasins des chaînes Castorama et Leroy-Merlin de fermer le dimanche, le Medef n’a pas hésité : “Quadruple peine pour le pays”, a tranché son président, Pierre Gattaz, car elle pénalise les consommateurs, les salariés, les entreprises et l’emploi. » (1)Le Monde.fr 27 septembre, « Le débat sur le travail dominical et nocturne prend une tournure politique ».
Aussitôt, la candidate parisienne NKM embraye, entre hypocrisie et naïveté : « étendre », et non « généraliser », l’ouverture dominicale « permettrait de créer au moins dix mille emplois supplémentaires ». Et propose dans la foulée d’autoriser le travail nocturne , « dans les zones touristiques d’affluence exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente » précise le député F. Lefèvre.
Pas en reste, Le Figaro surenchérit : « Libéraliser l’ouverture dominicale pourrait créer jusqu’à 100.000 emplois » ! Ce chiffre, largement repris dans les médias, provient d’une étude menée aux Pays-Bas, selon laquelle l’extension de l’ouverture dominicale aurait créé des emplois car le temps de shopping a augmenté et les consommateurs ont dépensé plus. Pour la France, le président du Cercle des économistes et chef économiste chez Rothschild, Jean-Hervé Lorenzi, élargit même le raisonnement à l’ensemble de la population: « Les Français ont la capacité de consommer plus, en puisant dans leur abondante épargne. Il faut leur en offrir la possibilité en ouvrant davantage les commerces. » (2)Le Figaro.fr du 28 septembre. Certes, ce sont des emplois de seconde zone, aurait-il pu continuer, mais ne vaut-il pas mieux travailler mal payé, que ne pas travailler et être assisté ? L’alliance patrons-économistes de marché joue sa carte à fond, c’est logique. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 Le Monde.fr 27 septembre, « Le débat sur le travail dominical et nocturne prend une tournure politique ».
2 Le Figaro.fr du 28 septembre.

Livre : Les Dettes illégitimes

L’économiste français, François Chesnais, traite dans son ouvrage, les Dettes illégitimes (1)François Chesnais : Les Dettes illégitimes, quand les banques font main basse sur les politiques publiques, éditions Raisons d’agir, Paris, 2011 : quand les banques font main basse sur les politiques publiques, du thème des dettes publiques des pays européens de la zone euro, et de la nécessité de leur annulation. Et pour cause ! Ces dettes ont souvent été contractées à des fins ou dans des conditions fort douteuses. Elles ont pour cette raison acquis les surnoms peu glorieux de « dettes odieuses » ou de « dettes illégitimes ». Les pays du Sud sont eux aussi confrontés, depuis les années 1980 et 1990, à ce type de dettes. (suite…)

Notes de bas de page

Notes de bas de page
1 François Chesnais : Les Dettes illégitimes, quand les banques font main basse sur les politiques publiques, éditions Raisons d’agir, Paris, 2011

Trois effets de la mutation du « capitalisme fordiste » vers un « capitalisme cognitif »

Suite de l’article : Les ruptures fondamentales dans le schéma du capitalisme

Les ruptures technologiques apportées par l’automatisation et l’informatisation, dans les années 70, ont eu pour conséquence une mutation de la production mais aussi des impacts sur la nature et les mécanismes de cette production (voir l’article précédent). Par ailleurs, l’abandon du « capitalisme fordiste » pour un « capitalisme cognitif » provoque plusieurs effets, dont trois très importants. (suite…)

Les ruptures fondamentales dans le schéma du capitalisme

Suite de l’article : Les catégories fondamentales du capitalisme

Dans le schéma bien huilé du « capitalisme fordiste », plusieurs ruptures fondamentales vont subvenir à partir des années 70 pour mener à la crise actuelle qui n’est pas une crise d’ajustement, mais bien une crise due aux impossibilités de l‘économisme à faire face aux réalités par ses catégories fondamentales que sont : le travail, l’argent et le trio production / consommation / exploitation. Plus que des catégories de pensées économiques, ces éléments sont le socle du paradigme dominant, c’est-à-dire ce qui permet d’orienter les individus dans la perception (et donc leurs actions pratiques… ) qu’ils ont du monde vivant (écologie), du rapport à autrui (la société) et du rapport à eux-mêmes (construction de sa vie personnelle, identité). (suite…)

Pourquoi est-il urgent de sortir du capitalisme !

Inutile d’agiter les soi-disantes relances de l’économie : la crise actuelle n’en est qu’à ses débuts. Le CAC40 peut afficher de bons scores, constatons que le chômage ne cesse d’augmenter, que les entreprises sont de plus en plus rachetées suivant des crédits LBO où elles sont découpées pour être revendues sous forme parcellaire, quand elles ne mettent pas simplement la clé sous la porte. Dans ce tableau sordide, la prospérité retrouvée du CAC40 n’est là que pour illustrer le transfert d’argent public vers les comptabilités privées des banques et rappelons au passage que 10% de l’aide publique versée à BNP-Parisbas sert à payer les traders. La population, elle, trinque : attaque des retraites, privatisation de la poste et réduction des services publics, dont le système de santé. (suite…)